Non, non, mais non mais non, tout va vraiment très bien

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Aussi rapide que l’éclair, ayant lu le Guardian (et, peut-être, aussi, après tout, why not? — dedefensa.org), Gordon Brown dément toute idée selon laquelle il pourrait y avoir l’ombre du quart de dixième de l’épaisseur d’un papier de cigarette de différence entre la position de Blair vis-à-vis des US et la sienne.

La rapidité avec laquelle des spéculations, par ailleurs clairement suscitées par des sources proches du gouvernement, ont été démenties montre la sensibilité du sujet. Nous sommes entre gens fort émotifs, presque au bord des larmes si l’on évoque certains sujets. Pour notre part et par habitude douteuse de la contradiction, nous y verrons plutôt la confirmation de la chose en question par l’intermédiaire d’un démenti. C’est un procédé élégant et habituel.

Mais oui mais non, Brown a tenu à démentir :

«“We will not allow people to separate us from the United States of America in dealing with the common challenges that we face around the world,” Mr Brown told Radio Five Live. “I will continue to work, as Tony Blair did, very closely with the American administration.”»

Quels gens? Qui complote pour séparer Brown de Bush? Qui interprète les discours avec un tel mauvais esprit? La réaction du porte-parole de Downing Street aux interprétations malveillantes a été extraordinairement explosive, furieuse, considérablement définitive, pratiquement comme si ces interprétations, venues de “ces gens” qui complotent sans doute, étaient pires encore qu'une suggestion de corruption de la part de BAE : «The prime minister's spokesman rubbished suggestions in the press that the speech heralded a significant shift in relations between the UK and the US. “I thought the interpretation that was put on Douglas Alexander's words was quite extraordinary,” he said. “To interpret this as saying anything at all about our relationship with the US is nonsense.”»

Chers lecteurs, nous sommes à la fois “completely extraordinary” et absolument “nonsense”.

Bien, passons aux choses sérieuses. Une précision dans le même texte: GW Bush est loin derrière Merkel et Sarko dans les priorités des premiers déplacements de Brown comme PM. «Vous avez dit “bizarre”? Bizarre…»

«Mr Brown has spoken to Mr Bush three times since becoming prime minister, including a lengthy video conference call earlier this week.

»He will make his first overseas trip as prime minister next week for talks with the German chancellor, Angela Merkel, in Berlin. Shortly afterwards he will have talks in Paris with the French president, Nicolas Sarkozy. He will then go to Washington.»


Mis en ligne le 13 juillet à 17H33