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Les notes ci-dessous renvoient au texte de Philippe Raggi sur l'ISI, dans la même rubrique “Analyse”.
1). Bréviaire des militaires pakistanais et donc des membres de l’ISI ; néanmoins tout fonctionnaire pakistanais est tenu de lire cet ouvrage. Préfacé par le Général Zia-Ul-Haq, il a été réédité en anglais à New Delhi en 1986 et en 1993.
2). Les deux pays ont 2430 Kilomètres de frontière en commun.
3). The Great Game - le Grand Jeu - rendue célèbre par Rudyard Kipling dans son roman de 1901 « Kim ». Mais c’est à Arthur Conolly, Capitaine au 6ème Régiment de Cavalerie Indigène du Bengale (un des deux suppliciés de juin 1842 et qui sera décapité à Boukhara par le féroce Nasrallah), que revient la paternité de ce nom en écrivant à un ami. Ce terme, popularisé, caractérisera l’affrontement entre l’Empire russe et britannique dans cette partie de l’Asie.
4). Le Major-Général R. Cawthome, à l’époque adjoint au Chef d’Etat-Major des Forces pakistanaises.
5). Dirigé (au 16/10/2001) par le Major-Général Tariq Majeed.
6). Federation of American Scientists sur le Pakistan.
7). Cf. The ISI Role in Pakistan’s Politics, par le Docteur Bidanda M. Chengappa, doyen de l’Institute for Defense Studies and Analysis (IDSA), New Delhi. L’IDSA est une entité autonome chargée de conduire des études et des recherches sur les problèmes de sécurité nationale et sur l’impact des mesures de défense sur l’économie, la sécurité et la vie sociale indienne.
8). Le chiffre exact des personnels de l’ISI est très variable d’une source à l’autre ; il est sujet à des écarts variant d’un facteur allant de 1 à 6. Voir l’étude du Colonel (ER) Shyam Kumar (Inde), The Nefarious Activities of Pak ISI.(in www.vhp.org).
9). Ce dernier est, lui, originaire Pendjab, c’est-à-dire issu d’une région que l’on peut considérer comme « la Prusse du Pakistan » ; un grand nombre d’officiers supérieurs pakistanais sont Pendjabis. Considéré comme « une race martiale » par les britanniques – une tradition qui se poursuit aujourd’hui – force est de constater que les élites Pendjabis occupent une position dominante au Pakistan.
10). Cf. Sideling of islamist Generals put Musharraf on safer ground, par Rahul Bedi, in Jane’s Information du 19 octobre 2001.
11). Courant religieux orthodoxe de l’islam ; les salafistes prônent une application radicale de la charia telle que stipulée dans le Coran. Le salafisme prêche le devoir d’obéissance absolue à l’émir (ou l’imam). Ils sont appelés aussi « les compagnons du Prophète et des Khalifes éclairés ». On les désigne couramment par les termes « d’islamistes radicaux » ou de « néo-fondamentalistes ».
12). Un deoband fervent, faut-il le rappeler.
13). Basés à Khapalu, les SSG (troupe d’élite de l’Armée de Terre) opèrent sur des terrains « sensibles » là où l’armée régulière ne peut pas raisonnablement se trouver, comme en Afghanistan, où ils ont entraîné des moudjahidin pendant l’invasion soviétique et aujourd’hui les Talibans. Ils pratiquent bien sûr les actions clandestines et les interventions anti-terroristes.
14). Cf. Pakistan’s Dual Diplomacy, du 21 octobre 1999, in Stratfor.com ; selon Stratfor, Musharraf aurait même ses propres réseaux, en dehors de ceux de l’ISI.
(15). Cf. The Talibanisation of Pakistan, d’Ahmed Rashid.
(16). Cf. Raise the Crescent, d’Ahmed Rashid.
17). Institute for Afghan Studies.
18). Cf. Ahmed Rashid, ibid.
19 ). Selon Rahul Bedi, in Jane’s Defense du 1 octobre 2001, et B. Raman, ancien officiel du Secrétariat du gouvernement indien en retraite, et actuellement Directeur de l’Institute For Topical Studies de Chennai.
20). Propos rapportés par le numéro de mars 2001 du Herald, et par le journal Dawn de Karachi.
21). Pour tous ces mouvements, voir Papier n°236 en date du 2 mai 2001, établi par le South Asia Analysis Group.
22). Cf. The Afghan Vortex, par Elie Krakowski, Institute for Afghan Studies, Division for Research in Strategy, rechearch Papers in Strategy, avril 2000, n°9.
23). Le Front Uni, crée le 15 juin 1997, dont feu le Commandant Ahmad Shah Massoud était une des personnalités, regroupe des Ouzbeks, des Hazaras, des Tadjiks et des ismaéliens.
(24). Voir les ouvrages de Vladimir Volkoff sur la désinformation et notamment Petite histoire de la désinformation.
(25). ISI and its Chicanery in Exporting Terrorism par le Major-Général Yashwant Deva AVSM (ER), in The Indian Defense Review, 1995.
(26). Pakistan’s Inter-Services Intelligence, par B. Raman, South Asia Analysis Group.
(27). Cf. op. cit.
(28). De 1988 à 1990.
(29). A partir de ce moment, le Major-Général Kallue ne fut plus reçu au Collège des Commandants de Corps.
(30). Premier Ministre de 1990 à 1993.
(31). De 1997 à 1999.
(32. in Pakistan’s Inter-Services Intelligence, par B. Raman, South Asia Analysis Group.
(33). in Pakistan will Break Up, par Munir Ahmed, Lahore : Taklikat Publishers, avril 1996, p.37.
(34). POT Pakistan, vol. xxiv, n°107, 1996, p.1026.
(35). « FIA To Have Intelligence Wing Soon », POT Pakistan, 31 Août 1999, p.3160.
(36). Cf. Dictionnaire de géopolitique, de François Thual et d’Ayméric Chauprade, 2ème édition, 1999. Article « Pakistan ».
(37). Rapport de Mission 2016 par N.A. Kellet. Ministère de la Défense Nationale Canadienne, Direction de l’Analyse Stratégique – Groupe des Politiques.
(38). in Les contours flous de l’Internationale islamiste, Le Monde diplomatique d’octobre 1998, pp.8 et 9.
(39). C’est Zbigniew Brzezinski qui mit sur pied, en tant que Conseiller du Président américain pour la Sécurité Nationale, cette stratégie de « la mort [de l’URSS] par milliers de coupures (thousands cuts) », vieille technique de guerre d’inspiration orientale.
(40). Cf. Why ? An attempt to explain the unexplainable, par Rahul Bedi in Jane’s Defense du 14 septembre 2001.
(41). International Press Services, 22 août 1995.
(42). Cf. Le Pakistan, ouvrage collectif sous la direction de Christophe Jaffrelot. Voir aussi, de Chr. Jaffrelot seul, Le Pakistan carrefour de tensions régionales.
(43). The Taliban : Exporting Extremism, par Ahmed Rashid, Foreign Affairs, Novembre-décembre 1999. Rashid, journaliste pakistanais, a couvert la guerre d’Afghanistan pendant vingt ans ; c’est un correspondant du Far Eastern Economic Review et l’auteur de plusieurs ouvrages très documentés de références dont La résurgence de l’Asie Centrale : Islam ou nationalisme ? et Taliban : Islam militant, pétrole et fondamentalisme en Asie Centrale.
(44). Cf. The Bear Trap : Afghanistan’s Untold Story, par A. Mark et M. Yousaf ancien de l’ISI.
(45). Steve Coll, Washington Post, 19 Juillet 1992.
(46). Possible Connection of ISI With Drug Industry, India Abroad, 2 décembre 1994.
(47). Passage cité dans le livre d’Anthony Davis, Pakistan’s ‘war by proxy’ in Afghanistan loses its deniability, dans Jane’s Intelligence Review, vol.11, octobre 1999, p.34.
(48). Créée en 1893 par l’Empire Britannique, elle sépara définitivement (?) l’Afghanistan du Pakistan, coupant en deux le « pays » Pachtoune.
(49). Imbroglio Afghan et insécurité à l’intérieur ; ambitions contrariées et risque d’isolement au Pakistan, d’Alexandre Dastarac et M. Levent, in Le Monde diplomatique, Septembre 1992, pp. 18 et 19.
(50). Cf. Atlas Mondial de l'Islam Activiste, numéros 15,16,17 des «Notes & Etudes». Institut de Criminologie, Assas Paris II.
(51). Cf. Media : The Pakistan Army and The ISI : Soldiers or Narco-Terrorists? de John Ward Anderson et Kamran Khan, in Friday Times, 22-28 septembre 1994, Karachi.
(52). Cf. les propos d’Achmed Shah Massoud dans le livre de Christophe de Ponfilly, Massoud l’Afghan, p.183.
(53). Cf. Les contours flous de l’Internationale islamiste, in Le Monde diplomatique d’octobre 1998, pp.8 et 9.
(54). L’armée pakistanaise est déjà une armée politisée moins de dix ans après la création du Pakistan ; elle souffrait d’une crise identitaire, mais l’amendement constitutionnel de Bhutto qui a fait du Pakistan un Etat Islamique en avril 1973, la « sauva ». Peu à peu, il s’affirma qu’un Etat Islamique ne pouvait avoir qu’une Armée Islamique. Dans les commissions chargées de la nomination des Officiers, une préférence a été donnée depuis longtemps - surtout à partir du régime du Général Zia - aux générations rurales au fort penchant islamique conservateur. Ces officiers sont aujourd’hui aux plus hauts échelons.
(55). Institut of Peace & Conflicts Studies. Cf. article n°602 du 10 octobre 2001.
(56). Cf. interview d’Ahmed Rashid accordée à la radio Azadi Afghan le 15 avril 2000.
(57). Cf. Le Pakistan, op. cit. p.249.
(58). Instabilité persistante en Asie Centrale, in Le Monde diplomatique, janvier 1997, pp. 4 et 5.
(59). Survivre : Réflexion sur l'action en situation de chaos, In CULTURE & CONFLITS n°24/25, (hiver-printemps 1996-97). Voir également du même auteur : La Révolution afghane : des communistes aux tâlebân, et La Révolution Afghane.
(60). in Taliban, Islam, Oil and the New Great Game in Central Asia, p.39.
(61). The Real Bin Laden, par Mary Anne Weaver, dans le New Yorker du 24 janvier 2000, p.37.
(62). in Christian Science Monitor, 3 septembre 1998.
(63). Hindustan Times du 19 septembre 2001.
(64). Cf. Pakistan’s Taliban Troubles, d’Anthony Davis, dans Jane’s Defense Weekly, vol.32, n°22, du 1er décembre 1999, p.20.
(65). On peut déplorer la disparition de l’OGD, organisme français qui produisait de remarquables rapports sur les psychotropes dans le monde. Mais peut-être que certains Etats « amis de la France » se sont plaint des conclusions ou même des simples bilans donnés dans ces études complètes et sérieuses, chiffres qui donc peut-être gênaient…
(66). United Nations Drug Control Program (Programme des Nations Unies pour le Contrôle International des Drogues, PNUCID).
(67). Rapport de l’OGD de 1997, chapitre sur l’Afghanistan.
(68). Musharraf vs Lt.Gen Mohammad Aziz, SAAG, papier n°298, du 20 août 2001.
(69). Cf. L’impact du Golfe, La dépêche internationale des drogues, juin 1991.
(70). Cf. Géopolitique des narcotiques en Asie du Sud-Ouest de la période coloniale à nos jours, Syed, Imran Akbar, DEA de géopolitique, année universitaire 1993-1994.
(71). Dépêche internationale des drogues, n°35, septembre 1994.
(72). Cf. Heroin, Taliban & Pakistan, par B. Raman.
(73). Cf. Criminalité et pénalité : le trafic de stupéfiants et ses conséquences au Pakistan, par Saïma Ashraf, DEA Histoire et civilisations, EHESS. Année universitaire 1998-1999.
(74). Rapport de l’OGD du 7 juillet 1998.
(75). Cf. The World Geopolitics of Drugs, rapport annuel 1997/1998.
(76). Cf. Alfred McCoy, The Progressive, Drug fallout : the CIA’s forty year Complicity in the Narcotics Trade, 1er août 1997.
(77). Cf. Le trafic de drogue au Pakistan, une affaire d’Etat ? d’Alain Labrousse, in Culture et Conflits, « Mafia, Drogue et Politique », n°3, automne 1991.
(78). Alors que ce nombre était négligeable dans les années 80, le Pakistan compterait désormais, d’après les chiffres de l’ONU, entre 1,5 et 2 millions de toxicomanes.
(79). The Drug Situation in Asia, 11th Asian Regional Conference, Camberra, 25 février-1er mars 1991.
(80). Cf. Comment les Talibans inondent le monde, d’Olivier Weber.
(81). Cf. The Quranic concept of war du Brigadier Général SK Malik. La lecture de ce livre devrait suffire à nos décideurs, tant politiques que militaires, pour qu’ils revoient notre appréciation sur le Pakistan comme sur son armée, pour qu’ils sachent là où se trouve les menaces réelles. Ce serait en effet une grave erreur stratégique et intellectuelle que de voir le Pakistan sous l’angle de l’ancienne théorie des « deux nations » de Mohammad Ali Jinnah. Cette théorie a vécu depuis 1979 (!), et elle a laissé place depuis le Général Zia, à celle de la Jihad (Jihad Fi-Sabilillah), de « la guerre totale et sans fin pour la domination des territoires non-musulmans » (Dar Al Harb, le monde de la guerre).