Notes sur le mépris de ‘la canaille’

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Notes sur le mépris de ‘la canaille’

• Ainsi, ‘Ol’White Joe’, Joe Biden est à la manœuvre. • Il s’agit vraiment du plus improbable de tous les improbables : combien, parmi nos élitesSystème qui s’extasient sur ses qualités d’homme d’État et de futur Grand Président savaient quoi que ce soit de significatif sur l’homme et sur sa carrière ? • Son inauguration a été à l’image de la situation : incompréhensible, insaisissable, surréaliste, avec comme grosse masse de spectateurs, 25 000 soldats de la Garde Nationale et des dizaines, sinon des centaines de milliers de petits drapeaux américains plantés sur la pelouse du National Mail de Washington, là où, il y a un peu plus d’un demi-siècle, Martin Luther King disait à plus d’un million de personnes : « I have a Dream ». • Aujourd’hui, les USA sont dans la plus grave crise de leur histoire (comprise la Guerre de Sécession dont la gravité était largement compensée par la netteté du conflit, qui permettait d’espérer vider l’abcès). • Tout le monde bienpensant et politiquement correct attend donc une remise en ordre sous la forme d'un retour à l'apaisement bipartisan, nous nous attendons à un supplément de désordre conduit par une haine plus partisane que jamais. 

21 janvier 2021 – Nous sommes tous, – non pas des ‘juifs allemands’ comme aurait tant aimé aujourd’hui encore ‘Dany’ [Cohn-Bendit], – mais ‘la populace’, ‘la canaille’, ou bien encore “des Apaches” comme l’on disait à la fin du XIXème siècle, – ou bien enfin, fin du fin et à la fin de tout, et compagnons des Derniers Temps les foutus-‘Deplorables’ de merde du type-Hillary...

(Mais sommes-nous pour autant« le dernier homme » [même Hillary en asexué.e.ee transgenre] si cher au mépris de Frédéric Nietzsche ? C’est moins sûr, beaucoup moins sûr, car ce sont eux qui, dans leurs superbes 4x4 aux vitres opaques et blindées, fleurent à plein nez la si caractéristique dissolution-décomposition dont les débris s’accumulent dans des flacons de Chanel n°5. C’est là que l’on trouve des exemplaires ronéotypés du « dernier homme », – sans que nous saxchions si c’est aussi la “dernière femme”.)

La guerre contre les ‘Deplorables

S’il y a en effet une catégorie à mettre au rebut de la population américaine (plutôt qu’américaniste), et également du reste du monde réduit au bloc-BAO, c’est bien celle qu’Hillary désignait sous le vocable de -‘Deplorables’. En gros, on peut  les regrouper dans le package des 74 millions (fraude électorale non rectifiée) qui ont voté Trump. D’une façon générale, c’est ce groupe qui constitue à la fois “les suprémacistes blancs”, les “fascistes-nazis” et les “agresseurs de la démocratie”. C’est vers eux que va se tourner l’ire de la répression, que Glenn Greenwald a déjà désigné comme la nouvelle ‘War On the Terror’ ; il nous le confirme dans son plus récent article.

Tucker Carlson, sur FoxNews le 19 janvier 2021, s’est longuement étendu sur la présence extraordinaire de 25 000 soldats de la Garde Nationale à Washington D.C. pour la prestation de serment de Biden. {« Il n’y a jamais eu autant de soldats à Washington dans toute son histoire, y compris en 1863-64, pendant la Guerre de Sécession, lorsque Washington était directement menacée [par les Sudistes] »).

Carlson estime que les démocrates utilisent les forces armées comme un outil politique, pour lancer un avertissement aux citoyens US, – c’est-à-dire à la masse immonde des “suprémacistes blancs”, de ceux qui ont voté Trump ; que le présence de la Garde, avec, soigneusement choisis, des détachements des Gardes de tous les États, pour renforcer le message qui est de dire aux ‘Deplorables’ : « Nous n’hésiterons pas à faire usage de la force contre vous ». Au reste, nombre de chefs militaires, qui ont été largement pénétrés par les réseaux des actuels wokenistes, notamment du temps d’Obama, sont loin d’être hostiles à cette orientation : Carlson cite un ancien colonel de l’USAF, qu’il montre en images, qui déclare qu’« il est temps de lancer une guerre contre la sédition [intérieure] entretenue et développée par les terroristes [les ‘Deplorables’] ». On parle aussi du général Stanley McChrystal, qui fut un des généraux à commander en Afghanistan avant de se faire virer par Obama, qui a depuis vu la lumière-woke et qui se propose pour mener un service et des forces de répression contre la sédition interne. (*)

Tout cela n’empêchant pas d’autre part certains autres militaires d’être en désaccord avec la ligne Biden. (On peut voir sur cette courte vidéo diffusée par l’ancien Général McInerney, de L’USAF, un opposant farouche à Biden, des Gardes Nationaux tourner le dos à Biden alors que sa voiture passe devant le cordon de militaires entourant le Pentagone Capitole.)

Ils sont donc bien devenus fous

Vous pouvez aussi bien prendre la même situation du point de vue psychanalytique et juger qu’“ils sont devenus fous”, – et vous n’aurez pas nécessairement tort. Les deux approches se valent dans ce pays où triomphe la tragédie-bouffe, à propos de laquelle nous constations ceci, le 18 janvier :

« La tragédie-bouffe qui ne cesse de se radicaliser, est pourtant plus bouffe que jamais et de plus en plus bouffe, comme si effectivement tragédie et bouffe marchaient côte-à-côte au lieu d’évoluer, comme on aurait pu le croire, en vases communicants un aspect (la tragédie) se développant finalement aux dépens de l’autre (le bouffe). Autre trouvaille des Marx Brothers. »

Cet aspect de folie grotesque est assez bien illustré par le texte de MoA (‘The Moon of Alabama’) dont la rapidité, nous voulons dire la brièveté des phrases et surtout des paragraphes, trahit bien la surprise des gens qui observent et la folie des soi-disant acteurs de ‘D.C.-la-folle’. Le titre du texte, traduit par Le Sakerfrancophone, ne comprend qu’un seul mot qui a toute sa place, introduit par un déterminant dont le caractère ironiquement indéterminé signale bien que la chose est assez répandue : « Une dystopie »...  Et nous mettons en exergue, en positions bien visibles, deux des explications de la gravité-bouffe de cette bouffonnerie tragique :

« Les États-Unis semblent être devenus complètement fous ces temps-ci. Deux divisions entières de soldats gardent les portes de Washington DC pour “protéger” une inauguration, essentiellement virtuelle, d’une menace inexistante.
» Vingt-six mille membres de la Garde nationale vont sécuriser Washington pour l’intronisation.
» Le FBI enquête sur la loyauté de ces troupes comme si elle était réellement mise en doute.
» Le FBI contrôle les troupes stationnées à Washington avant le jour de l’inauguration.
» La direction du Parti Démocrate a complètement perdu les pédales :
» Un QAnon pour Démocrates ? Dans une interview inédite, Hillary Clinton et Nancy Pelosi estiment que c’est Poutine qui a ordonné le siège du Capitole :

» “Hillary Clinton @HillaryClinton - 22:38 UTC – 18 Janvier 2021
» “@SpeakerPelosi et moi sommes d’accord :
» “Le Congrès doit mettre en place un comité d'enquête du genre de la Commission du 11 septembre pour déterminer les liens entre Trump et Poutine, afin que nous puissions réparer les dommages causés à notre sécurité nationale et empêcher qu'une marionnette puisse encore occuper la présidence.”

» Elles sont encore plus folles que le pompeux secrétaire d’État sortant :

» “Nick Schifrin @nickschifrin - 17:14 UTC – 19 Janvier 2021
» “URGENT : Une énorme annonce de la part de @SecPompeo : "J'ai établi que la Chine, sous la direction et le contrôle du Parti Communiste Chinois, a commis un génocide contre les Ouïghours, majoritairement musulmans, et d’autres groupes ethniques et religieux minoritaires au Xinjiang.” »

» “J’ai établi que…” Pour qui se prend-il ?
» Entre-temps, la réalité continue à porter ses coups :
» Los Angeles suspend les règlements concernant la qualité de l’air pour permettre d’incinérer les victimes de la Covid-19.
» Difficile de s’y retrouver dans tout cela. »

Le désordre Antifa des rues américanistes

Mais à la fin, qui pourrait se moquer de cet excès de prudence, comme s’il n’y avait aucun signe de désordre ? De qui se moque-t-on lorsqu’on signale les événements qui ont salué la prestation de serment du 46ème POTUS, l’improbable Ol’White Joe ? L’aspect tragibouffe (néologisme de circonstance) de ces événements, alors que le DeepState ne cesse de proclamer l’extrême urgence et la considérable gravité de la menace de l’extrême-extrême-droite du suprémacisme blanc, figurera dans le registre de l’évidence...

Ainsi PhG a-t-il accueilli et présenté les informations et surtout les nombreuses images et vidéos figurant dans un article de ZeroHedge.com, venues de nombre de villes, de cette nuit saluant la prestation de serment de Joe Biden :

« Multiples attaques, manifestations, destructions diverses, désacralisations diverses, attaques contre des capitoles d’États, etc., dans de nombreux États des États-Unis, suite à l’inauguration de Biden. Ainsi saluent-ils, ceux qui peuvent faire ce qu’ils veulent dans les rues des grandes villes sans que l’on beuglât aussitôt à l’‘insurectionnisme’ (autre néologisme de circonstance), l’appel vibrant et plein d’une sincérité émouvante et glorieuse à “l’unité” du nouveau président, Biden-Saint. ‘Unité’ nationale’ ou ‘unité dans l’hypocrite inversion’ : à vous de voir... Les dizaines ou centaines de milliers de petites bannières étoilées plantées dans le gazon de l’inauguration, sur le National Mail devant le Capitole enfin protégé de toute désacralisation, figurant symboliquement cette foule idéale aisément contrôlable par les 25 000 soldats déployés comme pour une fête, faisaient claquer au vent de l’enthousiasme de la Grande République leurs ‘Stars & Stripes’ de la mythologie américaniste. “America Is Back”, susurrait le sémillant Ol’White Joe, comme un vulgaire Reagan quarante ans avant lui... Il y a  toujours du neuf en Amérique.

» ... Car, pendant ce temps effectivement, on célébrait, dans d’autres villes qui ne bénéficiaient pas du déploiement des diverses Gardes Nationales rassemblées à DC pour s’assurer de la spontanéité de la liesse populaire, l’arrivée du grand homme d’État. Il s’agissait des ‘usual suspects’, évoluant comme des poissons dans l’eau aux cris de “We want revenge”, dans les villes sagement gérées par des maires démocrates...

« Il y a  [de nombreux] rapports de groupes anti-gouvernementaux de gauche, ou peut-être Antifa comme certains le prétendent, qui [ont commencé], avec l’intention de poursuivre, à attaquer et à détruire ce qu’ils peuvent de nombreuses villes [des USA] pour marquer [célébrer ?] l’inauguration de Biden. Selon certaines informations, le groupe des Antifas prévoit d'attaquer les partisans de Trump cette semaine.
» Les groupes militants de gauche cherchent à démanteler le gouvernement fédéral. C’est leur réaction aux appels du nouveau président à l’unité nationale. »

Le mépris de la ‘canaille’ & conséquences

Comme dit MoA : « Difficile de s’y retrouver dans tout cela. » Certains s’y retrouvent pourtant. Devant ce qui se dessine comme une vague de terreur, des commentateurs qui s’affirment dénonciateurs du Système (mais pas pour autant antiSystème) hurlent qu’il s’agit de l’installation d’une dictature mondiale (la Covid19 est de la fête, bien entendu), et qu’en plus toutes les populations s’y soumettent, comme troupeaux de veaux transformés en moutons, et même qu’ils en redemandent, et ainsi ces hurleurs qui dénoncent le Système semblent surtout acharnés à décrire comment l’on se soumet, presque jusqu’à nous faire croire qu’ils y goûtent grande joie. Bref, si les dirigeants démocrates sont fous, comme MoA les décrit, ils ne sont pas les seuls, car les hurleurs qui prétendent être contre eux leur servent d’utiles ‘idiots précieux & opportuns”.

En attendant d’essayer de s’y retrouver dans la difficulté de s’y retrouver, on peut lire quelques extraits d’un long texte du Saker-US pour décrire la situation générale, utilisant un terme d’usage courant dans l’Union Soviétique d’antan, – la Nomenklatura, – pour désigner cet agrégat des diverses élitesSystème, ou bien élites-zombies si l’on veut, tous ceux qui, possédant toutes les clefs et fidélités de tous les centres de force du Système, ont plus ou moins bataillé pendant cinq ans pour abattre Trump. (Cinq ans, on ne peut pas dire qu’elles sont extrêmement pressées ni formidablement efficaces, ces terribles phalanges qui vont installer la dictature mondiale.) Dans cette Nomenklatura, le Saker-US met aussi bien le DeepState que les GAFAM, que la plupart des élus républicains en plus des démocrates, que tous les extrémistes de gauche bien entendu en passant par les BLM et les LGTBQ ; ce que nous regroupons, nous, sous le sigle du wokenisme, ce qui rencontre assez bien l’idée du texte puisqu’il y est question d’une unanimité idéologique qui est tout à fait bien représentée par ce nouveau courant affirmé comme tel d’une façon puissante, quasiment à maturité après la mort de George Floyd le 25 mai 2020. Voici donc des extraits du texte qu’on retrouve, traduit, dans Le Sakerfrancophone :

 « Soit dit en passant, bien que je ne sois pas d’accord avec l’idée que la ‘Nomenklatura’ américaine soit marxiste ou socialiste de quelque manière que ce soit, je suis tout à fait d’accord pour dire que ces ‘élites’ affichent un zèle idéologique très similaire à ce que les trotskistes ou les nazis manifestent généralement, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à des ‘Déplorables’ ou, comme le dit FoxNews, à la ‘populace’ [‘la canaille’] – le mot polonais ‘bydło’  [bétail] restitue l’esprit de ce mépris des masses.
» En fait, ils nous voient tous comme leur “ennemi de classe”. Et, en fait, ils sont tout à fait dans le vrai.
» Leur idéologie est messianique, raciste, violente et haineuse tandis que les membres de cette ‘Nomenklatura’ américaine se considèrent comme la crème de la crème, le “peuple élu”, dont le “destin” est de régner sur la “foule obscure et primitive”.
[...]
» Je l’ai dit à plusieurs reprises, Trump a vraiment détruit les États-Unis à l’extérieur, en termes de politique mondiale. Les Démocrates ont fait la même chose, uniquement en interne. Par exemple, Trump est celui qui a le plus, et avec quelle arrogance, ignoré l’état de droit dans les affaires internationales, mais ce sont les Démocrates qui ont détruit l’état de droit aux États-Unis. C’est Trump qui, avec ses singeries et ses menaces narcissiques urbi et orbi, a détruit toute crédibilité des États-Unis en tant que pays – voire de l’empire anglo-sioniste dans son ensemble – mais ce sont les démocrates qui ont été amenés à saboter le système politique pour pouvoir prendre le pouvoir.
» Ce qui doit suivre,  c’est le règne illégal d’un régime illégitime arrivé au pouvoir par la violence – BLM, Antifa, falseflag au Capitole. Ce sera une gérontocratie du style soviétique [durant le brejnévisme] avec des personnages séniles à sa tête et prétendant être au pouvoir – comparez Biden et Tchernenko. En regardant les anciens noms de l’ère Obama qui circulent maintenant pour les futurs postes du Cabinet, nous pouvons parier sur deux choses : les nouveaux dirigeants seront aussi mauvais qu’ils seront grossièrement incompétents, principalement en raison de leur manque cruel d’éducation – même Nuland et Psaki sont de retour, paraît-il ! [Confirmé.]
» L’administration de Biden sera similaire à celle de Kerenski dans la Russie “démocratique” de 1917 : chaos et violence dans les rues, beaucoup de discours et un effondrement social et économique total. La prochaine question cruciale, et même effrayante, est maintenant celle-ci, qu’est-ce qui remplacera cette version américaine d’un régime Kerenski ?
» Il est bien trop tôt pour répondre à cette question, mais nous devrions au moins commencer à y réfléchir, de peur d’être complètement pris au dépourvu.
» Mais d’ici là, le ‘terrorisme intérieur’ deviendra, une fois de plus, le croque-mitaine de notre terreur. Et, comme tous les braves gens le savent, la meilleure façon de provoquer une menace aussi affreuse de ‘terrorisme intérieur’ est de démanteler les premier et deuxième amendements de la Constitution. Le fait d’avoir des tribunaux bidons corrompus à tous les niveaux, du niveau des petites délits jusqu’à la Cour suprême, contribuera grandement à cette entreprise. Bien sûr, il y aura une résistance de la part des Déplorables qui aiment toujours leur pays et leur Constitution.
» Mais peu importe combien de temps cela prendra, peut-être des décennies, et à quel point cette confrontation deviendra violente, et elle le sera, ne serait-ce que parce que le régime a absolument besoin de plus de faux drapeaux pour survivre, ce qui va se passer avec ce régime d’occupation est ce qui est arrivé à tous les autres à travers l’histoire – est-ce que cela pourrait être la raison pour laquelle l’histoire n’est plus enseignée ?
» Comme l’écrivait le poète et barde russe Vladimir Vissotski, “il est impossible de piétiner les âmes avec des botte”» – сапогами не вытоптать душу. Maintenant, nous sommes tous Palestiniens. Et nous, comme eux, gagnerons ! »

Prisonniers de l’extrême-gauche

On observera bien entendu que la référence Biden-Kerenski nous convient tout à fait, dont nous avons parlé à plusieurs reprises. Nous la citions même avant la nomination de Biden, simplement parce que les événements politiques, émeutiers et idéologiques, manipulés essentiellement par les démocrates, et surtout avec une vigueur incroyable depuis le 25 mai 2020, semblaient (et continuent à nous sembler) nous y conduire inéluctablement. Une force de gouvernement faible qui joue à fond sur la gauche en alimentant son extrême pour, littéralement, ‘prendre’ le pouvoir sinon le voler, se retrouve la plupart du temps prisonnier de cet extrême, et en voie d’être supplanté par lui. Contrairement à ce qu’on pouvait envisager (un débordement dès l’élection faite, le 3 novembre 2020), cette extrême-gauche ne s’est pas vraiment manifestée pendant la transition, parce qu’il y avait une grande bataille en cours entre Trump et les démocrates, et que cette bataille la servait. Elle lui a notamment servi en radicalisant encore plus le parti démocrate, cette fois en le conduisant à exploiter à fond l’épouvantail de l’extrême-extrême-droite (suprémacisme blanc), jusqu’au sommet de la manipulation que fut l’‘attaque’-bidon du Capitole du 6 janvier.

Cela surtout servit à mettre en branle un énorme tournant de toutes les forces de sécurité et de renseignement contre cet ennemi-mythique, ce simulacre de ‘terrorisme intérieur’ qu’est l’extrême-droite transformée en extrême-extrême-droite. Une fois l’énorme appareil sécuritaire tourné dans cette direction, il lui est très difficile d’envisager un autre ‘ennemi intérieur’, celui de l’extrême-gauche. (La situation est l’inverse de celle des années 1960, lorsque tout l’appareil sécuritaire, de la CIA au FBI de J. Edgar Hoover, était tourné contre la gauche et l’’extrême-gauche.) C’est dire si les forces extrémistes du wokenisme ont le champ libre, face à un establishment paralysé par ses propres priorités, ses propres engagements, sa propre hystérie, voire sa propre nature elle-même wokenisée en bonne partrie.

Tout le monde-bienpensant de la communicationSystème est aujourd’hui repris par ses habitudes et va, s’interrogeant sur la politique-Biden, sur ses engagements extérieurs, sur ses relations avec les alliés, sur les activités du simulacre impérial des USA, comme si tout était revenu à la normale d’avant, celle d’avant l’‘accident-Trump’. Cela nous paraît bien téméraire, sinon, comme à l’habitude, l’emprunt de l’habituelle voie du simulacre que les forces au service du Système ne cessent d’explorer vainement depuis des années. Plus que jamais, la situation intérieure des USA et son évolution constituent la matrice grondante de la Grande Crise. L’extrême-gauche ne va cesser de demander son dû à l’administration, si nécessaire dans la rue ; quant à la droite populiste-trumpiste, elle a désormais réalisé le danger auquel elle doit faire face et se prépare comme elle peut à une rude bataille.

Ce n’est pas une dictature bien solide et apte à faire régner un ordre de contrainte et d’encadrement idéologique qui se dessine, mais une nouvelle phase de ce qui est devenu une ‘guerre civile communicationnelle’ principalement, avec désormais des tangentes juridiques et policières, et d’autres faites d’affrontements qui peuvent aller jusqu’à des occurrences de vraie guerre civile. Et tout cela va aller très vite (en cela, nous différons de la prospective du Saker-US : la dynamique des prétentions autoritaires et des ripostes [de plusieurs sens] est une dynamique d’accélération irrésistible), – avec, en état de veille et de vigilance permanentes, l’option de la sécession & dissolution.

Plus que jamais, le désordre est ‘l’ordre’ impératif du jour.

 

Note

(*) Stanley McChrystal (Brad Pitt à l’écran) est donc un personnage à suivre, drôle de général venu des forces spéciales pour embraser le wokenisme. Voici ce que nous en disions le 1er janvier 2018, alors qu’il s’opposait publiquement à Trump, montrant déjà une grande affirmation d’insoumission, notamment parce que Trump voulait faire revenir les troupes d’Afghanistan... Mais finalement, lorsqu’on voit le personnage dépeint dans le film ‘War Machine’ avec ses aspects de midinette-tueuse, oui finalement pourquoi pas du wokenisme...

« Autre intervention de poids, du général à la retraite Stanley McChrystal, qui commanda les forces US et de l’OTAN (le troupeau) en Afghanistan en 2009-2010, jusqu’à ce qu’il soit relevé de ses fonctions par Obama à la suite d’une interview un peu trop “candide”. McChrystal avait tenté une tactique décrite comme “innovante”, dont nul ne sait si elle pouvait réussir puisqu’elle ne fut ni menée à son terme par son concepteur, ni reprise par son successeur.  Cette aventure tournée court de McChrystal a été reprise au cinéma (War Machine), avec Brad Pitt dans le rôle de McChrystal, assez jubilatoire, caricaturant un général utopiste-midinette, les poches bourrées de dollars pour conquérir “les cœurs et les esprits”, un peu scout, propre sur lui, en tenue de combat ou en tenue de jogging ;etc., tout en nous montrant les ravages sanglants, la complète inculture et l’incapacité de comprendre des cultures non-américanistes des forces armées US et de leurs généraux en tête. »