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395517 septembre 2018 – A côté des supputations diverses et d’ordre général concernant la situation à son niveau le plus élevé d’importance, concernant les enjeux considérables qu’on trouve dans la phase crisique actuelle d’Iblid en Syrie, il y a la situation sur le terrain qui est évidemment significative, – et très différente des “supputations”, puisqu’évoluant à un autre niveau et selon des données complètement différentes. Ce décalage est dû à l’extraordinaire puissance du système de la communication qui donne un écho considérable aux “supputations”, tandis que l’appréciation de la situation sur le terrain est toujours très complexe et difficile en raisons des interférences, des simulacres, des faux-semblants, etc., – et cela, jamais plus fortement qu’en Syrie, bien entendu.
... Donc, un petit tour sur le terrain, au niveau opérationnel, par le biais d’un texte du 14 septembre 2018d’Elijah J. Magnier, qui est une source généralement appréciée des événements dans cette zone du Moyen-Orient. (Magnier, qui opère à partir de la Syrie, est réputé comme étant une source relativement sûre, notamment par ses contacts nombreux au sein de la hiérarchie syrienne. Même s’il est nettement défavorable aux entreprises de déstabilisation et de déstructuration des USA et des divers groupes manipulés par ce parti [les USA et leurs alliés], il n’en reste pas moins attentif à diffuser une information d’un bon niveau et non déformée par une narrativeou un simulacre quelconque.)
Il semble bien que la situation opérationnelle soit entrée dans une phase nouvelle, après les premiers échos (la première phase) de ce qui semblait une offensive décidée et décisive des Syriens et des Russes. Magnier nous décrit essentiellement les manœuvres des Turcs d’Erdogan qui veulent empêcher la (re)prise d’Iblid par les Syriens avec l’espoir de conserver la zone sous leur contrôle directement ou par l’intermédiaire de groupes djihadistes qu’ils contrôlent. Parallèlement, ces mêmes Turcs ne veulent pas risquer des heurts avec les Russes, qui soutiennent l’offensive d’Assad. Les Turcs suscitent pour l’instant un ralentissement très net de l’offensive, notamment de la part des Russes (et par conséquent des Syriens), qui par ailleurs ne se font pas prier parce qu’ils ne veulent pas risquer un affrontement avec les USA (lesquels ont averti qu’ils interviendraient si l’offensive se poursuivait).
Dans tout cela, on reconnaît les habituels volte-face d’Erdogan, pourtant engagé par les accords d’Astana. De même, on reconnaît dans ce qui est annoncé comme un ralentissement, voire un arrêt momentané de l’offensivela prudence coutumière de Poutine malgré la position très dure qu’il avait prise au sommet à troisde Téhéran(Iran, Russie, Turquie). Il ne semble pas qu’aucun de ces trois pays, et singulièrement pas la Russie et la Turquie, ne veuille laisser ce désaccord sur les opérations dans la région d’Iblid mettre en péril leurs relations stratégiques générales.
Ce qui est remarquable dans le compte-rendu de Magnier, qui est finalement la situation vue “du petit bout de la lorgnette” (observation sans notion péjorative mais simplement une appréciation, de perspective), c’est de voir combien une situation générale qui a été vécue comme extrêmement intense et dangereuse pendant une ou deux semaines, avec la perspective de la possibilité d’un affrontement direct entre les USA et la Russie, tend brusquement à se détendre ou plutôt à s’engluer dans une sorte de bourbier, – d’ailleurs et fort originalement, avec plusieurs sortes de “bourbiers” : bourbier de communication sur les rôles divers de chacun, plaqué sur un bourbier des engagements opérationnelsdivers et des relations changeantes entre un très grand nombre d’acteurs. Du coup, ce ralentissement du rythme de la perception des actes et des opérations par conséquent fait qu’on perçoit une réduction importante de la très forte tension crisique, celle que rappelle Magnier lorsqu’il écrit que les USA et la Russie « marchent au bord du précipice ».
Sur un sujet plus précis de la situation opérationnelle, on notera d’une part que l’“attaque chimique bidon” annoncée depuis près de deux semaines par les Russes ne s’est toujours pas produite alors qu’elle était d’abord annoncée comme imminente, mais qu’elle est toujours annoncée, – et toujours comme imminente, – par le ministère russe de la défense.
Il semblerait bien que les Russes aient développé, contre ces montages continuels, une tactique de communication en submergeant le système de la communication en général d’annonces de préparation de l’attaque et de divers documents à cet égard, – y compris en en transmettant à la partie américaniste, qui les reçoit en proclamant qu’elle n’en croit pas un mot. Il est possible que cette tactique obtienne effectivement un effet, en gênant les braves combattants humanitaires casqués de blanc dans leurs préparatifs, voire éventuellement, si les concepteurs de la chose y sont encore sensibles, la crédibilité de leur narrative.
C’est un jeu étonnant où chacun des adversaires sait parfaitement que l’opération qui se prépare est un montagequi n’a comme fonction que celle d’un prétexte pour une attaque médiatique, voire opérationnelle, contre la Syrie ; où cette opération est suivie quasiment “à ciel ouvert” ; où l’on en attend pourtant un effet explosif de surprises douloureuse, de protestations indignées, etc. Comme l’observe Magnier, « Ces fameuses “armes chimiques”[présentées absurdement comme utilisées par l’armée syrienne contre les civils] font partie intégrante de la bataille d’Idlib en tant qu’outil utilisé pour attaquer la Syrieau moment où la guerre se termine. »
Pour le reste, c’est-à-dire essentiellement les “supputations diverses et d’ordre général concernant la situation à son niveau le plus élevé d’importance” dont on a parlé plus haut, on choisira de citer un jugement porté d’une assez grande distance pour bien embrasser son objet, sur la politique qui, jusqu’ici, réglait tout le reste, et qui continue en un sens, on veut dire le sens qui est celui du naufrage, de la paralysie-impuissance, du désordre figée dans le bourbier et pourtant parcouru par instant d’épisodes paroxystiquesqui nous rappelle l’extrême dangerosité du potentiel d’affrontement. On veut parler de la politique US qui, après un effondrement continu depuis 9/11, a atteint avec cette affaire syrienne notamment, mais parallèlement avec d’autres situations crisiques, l’état d’une complète néantisation...
Voici le jugement de Patrick Lawrence, ancien de l’International Herald Tribune, auteur de « Time No Longer: Americans After the American Century », écrit-il dans ConsortiumNewsdu 13 septembre 2018, citant la phrase fameuse que nous avons déjà rencontrée (soulignée de gras) et qui est dite à propos de la “politique US” en Syrie, – qui tout dit tout et tout haut sur l’effondrement de l’esprit de la chose, – qui suggère finalement que le “bourbier” dont parle l’officiel cité serait plutôt un “bourbier de communication” qui marquerait toute la politique US :
« ... C’est ainsi que fut développé le gâchis qui nous fait office de politique étrangère que nous avons aujourd’hui.
» S’il y a un président à blâmer, – et de nouveau, je ne vois pas grand chose qui puisse être opposé à cette affirmation, – ce serait Barack Obama. Jusqu’à un certain point, Obama a été une créature de ceux qui l’entouraient, comme il l’a lui-même reconnu dans une interview avec Jeffrey Goldberg dans The Atlanticvers la fin de son second mandat. Si l’in se réfère à l’article Op/Ed du fameux “Anonymous”publié dans le New York Times du 6 septembre, nous savons que Trump l’est lui aussi, dans une mesure encore plus grande que Obama ait craint de l’être dans ses pires moments.
» La question cruciale est “pourquoi ?”. Pourquoi la clique orientant la politique étrangère US se trouve-t-elle privée de la moindre imagination créatrice devant cet ordre mondial en pleine évolution ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu une seille initiative politique originale depuis les années que j’ai signalées [2013-2015], à l’exception de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 désormais abandonné ? “Pour l’instant, notre travail est de créer des bourbiers jusqu’à ce que nous obtenions ce que nous voulons”, dit un officiel de l’administration Trump à David Ignatiusdu Washington Post en août dernier.
» Pouvez-vous imaginer une confession plus abrupte d’une banqueroute intellectuelle ? Moi, je ne peux pas. »
Pour autant, la mécanique de la politiqueSystèmen’est en rien arrêtée et il existe des décisions pendantes qui sont attendues pour le mois de novembre. Il y a bien entendu les élections midterm aux USA, qui faisaient écrire à Alastair Crooke, ayant à l’esprit ces élections de novembre :
« La Russie doit maintenant décider de dénoncer et de mettre à jour le bluff américain, et de continuer, ou bien de jouer la montre et de se donner un peu de temps. Le président Poutine a toujours cherché, pour riposter à un adversaire, d’autres moyens que de se retrouver face à face avec lui. 60 jours n’est peut-être pas un délai trop considérable ? »
Il y a aussi un autre événement important pour ce mois de novembre, un événement beaucoup plus délicat pour la Russie et qui demandera une réponse immédiate. C’est dans tous les cas de cette façon que Brian Kalman, un ancien officier de l’U.S. Navy, présente la circonstance dans un texte sur les crimes de guerre US commis avec des armes chimiques écrit pour SouthFront.orgle 13 septembre 2018. Kalman précise que Manisha Singh, secrétaire d’État adjointe, se trouvait en audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre, le 13 septembre.
Singh a précisé que les USA imposeraient, le 4 novembre prochain, conformément à l’annonce faite il y a quelques jours par le département d’État, des sanctions très sévères contre la Russie, si ce pays ne reconnaît par sa responsabilité dans l’“affaire Skripal” au Royaume-Uni, et ne se soumet pas à une inspection internationale de l’OPCW qui est chargée du contrôle des armes chimiques. Si ces exigences injurieuses, sinon tout simplement provocatrices, ne sont pas remplies le 4 novembre (conformément aux lois US et non aux lois internationales dont les USA se fichent du tiers comme du quart), les sanctions pourraient aller jusqu’à la rupture de tous les liens diplomatiques, – ce qui représente une sorte de mesure aussi absurde que les exigences sont injurieuses, et également complètement provocatrice.
Que va faire la Russie ? Kalman estime qu’il est temps que cette puissance comprenne qu’elle ne peut faire autrement que prendre en compte la réalité, c’est-à-dire la vérité-de-situation...
« La Russie doit enfin accepter le fait qu’il n’y a rien à gagner en négociant ou en essayant de collaborer avec les États-Unis pour résoudre quelque problème que ce soit. C’est comme un berger qui utiliserait un loup pour garder son troupeau, ou un détective qui demanderait l’aide d’un criminel pour résoudre un crime dont le criminel est lui-même coupable. C'est illogique jusqu’à l’absurde. La mission russe à l’ONU doit rappeler à Nikki Haley et aux États-Unis leur bilan [en matière de crimes de guerre]et dénoncer leur hypocrisie déplorable, tout en cherchant l’aide d’autres États membres dont ils doivent également se rendre compte que la plupart d’entre eux ont été achetés par Washington. Haley n’a-t-elle pas menacé à plusieurs reprises de cesser de donner de l’argent aux pays qui ne soutiennent pas ses résolutions ?
» Les Russes doivent se rendre compte qu'ils ne pourront jamais avoir de relations mutuellement respectueuses et bénéfiques avec les élites politiques et financières qui contrôlent les États-Unis. La Russie trouvera toujours un ami dans le peuple américain, mais à Washington ? Cette même élite méprise davantage le peuple américain que Poutine ou Assad. Si les citoyens américains de la classe ouvrière n’en avaient pas assez de l’élite des États-Unis [comme ils l’ont montré en élisant Trump], nous serions probablement déjà en guerre directe avec la Russie, la Chine et l’Iran. J'espère que les dirigeants politiques et militaires russes comprennent cela. Il faut leur dire : “Arrêtez d'essayer d’apaiser Washington et commencez à vous préparer à défendre votre nation”. L’État profond ne s’arrêtera pas en Ukraine ou en Syrie. Il désire l’asservissement complet de la Russie et un retour aux jours d'Eltsine, ou même pire. »
Voici ci-dessous le texte d’Elijah J. Magnier (traduction française de Daniel G.) du 14 septembre 2018, sur son site ejmagnier.com. Le titre complet (que nous avons modifié pour des raisons techniques) est « Libération d’Idlib : la Turquie se met en travers du chemin de la Russie qui ralentit le rythme ».
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La Turquie envoie des renforts de troupes, d’unités de commando et de chars vers la ville d’Idlib et autour au nord de la Syrie, afin de remplir un objectif précis : empêcher l’attaque de la ville par les forces syriennes et leurs alliés soutenus par la Russie. Ankara profite ainsi du fait que la Russie a ralenti le rythme de la mise en œuvre de sa stratégie visant à libérer la ville des djihadistes (dont Al-Qaeda), en raison de la menace américaine de bombarder l’armée syrienne et les forces gouvernementales sous le prétexte qu’elles « utilisent des armes chimiques ». Ces fameuses « armes chimiques » font partie intégrante de la bataille d’Idlib en tant qu’outil utilisé pour attaquer la Syrie au moment où la guerre se termine.
La Russie considère que les renforts turcs violent l’accord d’Astana conclu entre Turcs, Russes et Iraniens, qui limitait le nombre de postes d’observation et la présence militaire autour de la ville et dans les régions rurales d’Idlib. La Russie croit aussi que la Turquie est incapable de remplir son engagement d’éradiquer totalement la présence de djihadistes, notamment ceux d’Al-Qaeda, qui ont pris position dans la ville et autour. En fait, le président turc Erdogan a demandé un nouveau prolongement pour lui permettre de répondre aux demandes russes et iraniennes concernant Idlib. Le gouvernement de Damas a rejeté ce délai, car ses dirigeants trouvent qu’il va à l’encontre des intérêts du pays (la libération de l’ensemble de la Syrie), ce qui confirmerait l’hésitation du président russe apparemment due à la menace américaine.
Des décideurs à Damas ont affirmé que « la Turquie a offert à la Russie d’assurer la protection de sa base militaire de Hmeimim en empêchant les nouvelles attaques de drones lancées contre elle. La base russe a subi plus de 55 attaques de drones armées, tous abattus par le système de défense russe autour de la base qui se trouve sur la côte syrienne. La Russie se prépare d’ailleurs à attaquer la région rurale de Lattaquié afin de créer une zone de sécurité pour sa base et de se débarrasser de la présence des djihadistes qui ont revendiqué la plupart des attaques. La Russie a ainsi rejeté l’offre turque, en demandant à Ankara de se conformer à l’accord et d’éliminer les djihadistes de la ville en usant de son influence pour éviter l’attaque. Damas croit que la Turquie aimerait annexer Idlib, ce qui l’amène à rejeter tout accord autre que celui déjà signé à Astana, qui consiste en un engagement “d’achever” tous les djihadistes.
De plus, selon les sources, la Turquie « a promis d’intégrer le Front al-Nosra, alias Hay’at Tahrir al-Cham, au sein d’une seule armée à Idlib pour satisfaire les demandes russes et montrer qu’elle exerce un contrôle sur les djihadistes. Les troupes d’Ankara ajoutent plus de personnel militaire (c’est la façon dont la Turquie le présente) pour soutenir tous les mandataires de la Turquie dans leur bataille contre les djihadistes qui refusent de se soumettre ou qui fusionnent avec d’autres groupes. Selon des renseignements fournis récemment par la Turquie à la Russie et à l’Iran, l’armée turque est prête à attaquer tout groupe qui refuse de se soumettre à la Turquie. En outre, il semblerait que des centaines de djihadistes ont quitté la Syrie pour une autre destination. Ankara facilite ainsi la sortie de tous les djihadistes, qui devront sinon combattre et mourir à Idlib. »
La Turquie demande plus de temps afin de retarder l’attaque contre Idlib. Dans l’intervalle, les alliés de la Syrie sont résolus à prendre le contrôle de la région rurale autour d’Idlib ainsi que la région rurale d’Hama et de Lattaquié. À cette fin et par crainte d’une attaque possible contre Alep par des djihadistes pour détourner l’attaque des forces syriennes, les alliés envoient des contingents importants de militaires creuser des tranchées à des fins défensives autour d’Alep.
Les alliés de la Syrie, tout comme Damas d’ailleurs, trouvent que la Russie a ralenti le rythme de son attaque, ce qui permet à la Turquie de soulever ses préoccupations à la face du monde quant à la nécessité d’une attaque contre Idlib. La Turquie a encouragé les USA à prendre le temps de préparer sa banque d’objectifs (cibles) en Syrie au cas où ils décideraient de bombarder la Syrie. Elle presse aussi la communauté internationale, surtout les Européens, d’intervenir pour empêcher un éventuel « flot de réfugiés et de djihadistes vers le continent européen en cas d’attaque contre Idlib ». Les deux superpuissances (Russie et USA) viennent d’ailleurs d’effectuer des manœuvres militaires au large de la côte syrienne en Méditerranée et à al-Tanf (en Syrie) respectivement. Elles marchent « au bord du précipice » tout en faisant étalage de leurs forces l’une contre l’autre.
Selon mes sources, la Turquie « demande plus de temps pour régler la situation à Idlib sans combat. Elle propose aussi de résoudre le problème soulevé par les dizaines de milliers de ses mandataires syriens armés quand le moment de la réconciliation politique viendra. Tout cela indique clairement que la Turquie n’est pas prête à quitter la Syrie. »
Moscou a d’importants intérêts stratégiques avec Ankara (échanges commerciaux, armements, approvisionnement énergétique), tout comme avec Téhéran (échanges commerciaux et énergétiques, qui est l’une des conséquences du rejet, par les Turcs, des sanctions unilatérales américaines imposées contre l’Iran). Le président Erdogan compte sur cette relation stratégique pour stopper la bataille d’Idlib. La Russie et l’Iran maintiennent toutefois des relations stratégiques plus profondes avec la Syrie, où le désir de mettre fin à la guerre et de voir toute la Syrie libérée est beaucoup plus fort.
« Il n’y a pas de plan en vue de libérer la ville d’Idlib pour l’instant », disent les sources. Le principal objectif est la libération des régions rurales d’Hama, de Lattaquié et d’Idlib. On ne devrait pas s’attendent à ce que les civils syriens, qui sont presque deux millions, partent vers la Turquie ou l’Europe. Ils sont invités à quitter tous les secteurs sous le contrôle des djihadistes (principalement Al-Qaeda et ses partenaires ou partisans armés) pour se rendre dans la ville d’Idlib sous contrôle turc.
Ce qui est clair pour l’instant, c’est que le président Assad n’est pas prêt à abandonner Idlib au président Erdogan. Assad a déclaré être prêt à lancer une attaque, dans quelques semaines, même tout seul, ce qui entraînerait dans son sillage tout le monde vers le champ de bataille.