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213726 août 2016 – C’est si simple et évident, comme c’est ma conviction : le Système, autant dans les activités qu'il organise que dans le chef des sapiens de service tels que nous les voyons se comporter, est en train de développer une folie considérable, et cette folie manifestée par une panique et un extrémisme sans mesure... Nous allons voir cela, en reprenant certaines nouvelles un peu trop vite et courtement utilisées.
Bien entendu et parce qu’on ne mélange pas les torchons et les serviettes, – quoique les uns et les autres avec leurs raisions d'être, – je ne vais pas reprendre l’argument bassement matériel et économique qui termine et, en vériité, justifie cet article de ce 26 août, sur ce site même, mais plutôt développer les exemples de l’affrontement de la communication Système-antiSystème qui y sont donnés. La raison qui me fait réagir de la sorte est que je les trouve d’un intérêt considérable et d’une signification à mesure, venus au cœur de cette montée constante de la tension, de ce renforcement continuel de l’hystérie de la psychologie caractérisant le courant et la dynamique implacable qu’on trouve dans la course effrénée des différents acteurs/figurants agissant au nom du Système dans cette immense bataille, – cet Armageddon qui est “Notre-Armageddon”, où nous figurerons et même figurons d’ores et déjà, face à eux, de pied ferme.
Je vais reprendre le long passage où sont exposées les deux choses qui illustrent comme des exemples parmi tant d’autres le climat actuel et, à mon avis, l’intensité de la bataille en cours, notre-Armageddon. Le tout est surmonté d’une phrase servant d’exergue, déjà pleine de cette folie qui est la leur et qu’ils voudraient tant nous inoculer, comme l’on fait d’un poison (« Selon le Center for European Policy Analysis (CEPA), un groupe lobbyiste financé par le gouvernement US et l’industrie de défense US, le fait de lire cet article signifie que vous êtes incapable de penser par vous-même ») ; cette phrase, suivie de cette introduction qui l’éclaire d’une explication nous jetant au cœur de la bataille essentiellement, voire entièrement formée de communication, car la cible et l’enjeu principaux sont bien entendu les psychologies : « Cette phrase que nous avons placé en exergue (adaptation française de “According to the Center for European Policy Analysis (CEPA), a Warsaw-based lobby group funded by defense contractors and the US government, the act of reading this article may mean you're unable to think for yourself.”) ouvre un article de RT du 24 août, – “American defense contractors think you have been brainwashed”, – concernant une initiative majeure du Système pour balayer définitivement toutes les tentatives antiSystème dans le champ de la communication. »
Enfin, voici l’extrait, qui enchaîne directement sur la phrade citée :
« • Cette initiative, massivement soutenue par l’industrie de défense US, largement financé et à prétention universelle selon-le-Système, présente un programme de “dé-radicalisation” des esprits. Ceux des islamistes, certes, mais aussi les esprits des prorusses et des pro-Poutine, et également suggérerions-nous, ceux des pro-Assad, des anti-Clinton, des anti-UE, bref et pour faire court, – des antiSystème. Une commission spéciale, dans ce programme, sera également constituée, avec la noble mission de “récrire l’histoire” de façon à faire correspondre le passé au présent tel qu’il doit être et ainsi soigner nos esprits malades (“A working group of psychologists, historians, sociologists and media specialists should create an “ideas factory” to develop ways of approaching historical and psychological trauma and highlighting other narratives...”). La logique de la démarche conduit à penser qu’ils en viendront évidemment à juger en toute justice et équité parfaite que ceux qui résisteront à tout cela, à cette lobotomisation psychologique, définitivement incapables de “penser par eux-mêmes”, auront leur place dans une sorte de “Goulag psychiatrique” qui serait construit pour l’occasion, à des coûts défiant toutes concurrences et assez considérables pour assurer de revenus satisfaisants les actionnaires de Lockheed Martin, Boeing, Google, Facebook & Cie.
» • Il se trouve que cela, l'initiative du CEPA, n’est pas un signe de leur puissance, ou bien alors un signe que leur surpuissance est dangereusement proche de l’autodestruction. On conclut dans ce sens lorsqu’une candidate à la présidence, de plus en plus paniquée par la forme que prend la campagne USA-2016, en vient, pour discréditer (?) Trump, à citer Alex Jones et son ‘Infowars.com’. Qu'ainsi la Reine de toutes les vertus-Système prenne le risque d'aliéner sa vaste intelligence et sa dignité aristocratique en condescendant à citer qui elle cite, voilà qui est singulier... Ce n’est donc pas ici faire l’apologie de Jones-Infowars.com, sinon qu’il vaut mieux que le ‘New York Times’, y compris involontairement dans l'esprit d'Hillary, mais mesurer la vigueur apocalyptique et décisive de la bataille en cours aussi bien que la puissance de tout ce qui peut jouer un rôle antiSystème. Voici des extraits de l’article de Infowars.com du 25 août :
« In response to Infowars’ damning inquiry into her poor health, Hillary Clinton directly attacked Alex Jones in a pre-planned speech, claiming the radio host has a “dark heart.” During a campaign speech in Reno, Nevada, Hillary attacked Trump as usual, but then turned her attention to Jones: [...] [Said Clinton] :
» “His latest paranoid fever dream is about my health. All I can say is, Donald, dream on.
» ”This is what happens when you treat the National Enquirer like Gospel.
» ”It’s what happens when you listen to the radio host Alex Jones, who claims that 9/11 and the Oklahoma City bombings were inside jobs. He said the victims of the Sandy Hook massacre were child actors and no one was actually killed there.
» ”Trump didn’t challenge those lies. He went on Jones’ show and said: ‘Your reputation is amazing. I will not let you down.’”
» Hillary Clinton attacking Alex Jones directly is an act of desperation rarely seen by a political candidate. To put it into perspective, this is like the head of the Air Force flying a bomber plane personally over Russia to drop a nuke. It reveals how her campaign fears the viral news regarding her declining health and numerous scandals brought into international spotlight by Infowars... »
Pour ajouter au piment et compléter la deuxième nouvelle, je vous recommande tout de même d’aller voir la vidéo de Watson de Infowars.com sur le discours anti-complotiste d’Hillary, où elle, la candidate de la compétence et de la sagesse, vous décrit un fantastique complot, un hyper-complot, un complot sur-complotiste ou bien encore ce qu’on pourrait désigner comme “le père de tous les complots” pour paraphraser Saddam ; et cela, bien évidemment, imaginé, monté, manipulé par Poutine (“Who-else ?”), mais avec peut-être derrière, parce que nous sommes avec Hillary dans le fantasy-bouffe, une créature terrible tirant les ficelles, un étrange pseudo-gorille qui apparaît dans la vidéo de Watson, qui est bien plus qu’un gorille, ce serait bien le nommé-Godzilla comme dit Scott Adams qui en a fait le personnage servant de fil rouge de ses chroniques insolentes sur la course USA-2016, une sorte de King-King postmoderniste, terrible chose que certains des meilleurs services de renseignement du bloc-BAO auraient identifié et dont ils auraient compris, pour éclairer enfin leur Grande Stratégie de ces cinq dernières années, qu’Assad est un de ses enfants illégitimes...
Watson, dans sa vidéo : « Clinton savaged Trump for weaving “dark conspiracy theories”. She then proceeded to…..weave her own gigantic dark conspiracy theory. Namely that Vladimir Putin controls Infowars, Breitbart and the entire Alt Right... » Du coup, l’on comprend aussitôt que le grand exploit et le coup de génie de Trump, avec son allure, ses tonitruances, sa vulgarité, ses foucades diverses, son aspect irrationnel et inorganisé, son antienne “Crocked Hillary”, c’est de l’avoir fait sortir de ses gonds, elle, et de l’avoir rendue plus extravagante et plus incontrôlable que Trump lui-même, si bien qu’on commencerait à comprendre précisément à quelle sorte de personne nous avons affaire. Il est évident que Trump a, dans ce cas, effectué une mission qui lui est venue d’En-Haut, qu’il effectue avec zèle, peut-être sans vraiment comprendre de quoi il s’agit (c’est dans ce cas que l’on est le plus efficace, lorsqu’on ne s’interroge pas) : mettre la reine à nue, rien de moins que cela, pour que le bon peuple s’exclame, – “La Reine est nue”...
Tout cela a l’air d’être ironique, voire plus, pas sérieux en un mot, mais ce n’est pas précisément le cas. Au contraire, “il est en train de se passer quelque chose“, comme disait Trump, et nous ajouterions, “quelque chose de diablement sérieux”. Passant à la deuxième nouvelle envisagée l’on voit qu’à côté de ce personnage d’Hillary qui est en train de prendre une voie de folie abracadabrantesque et de se transformer sous nos yeux en cette créature incertaine et extraordinaire qu’il n’y a qu’à presser comme un citron pour voir en jaillir tous ses scandales, il y a aussi ce projet du CEPA, qui m’a tout l’air d’être diablement sérieux, et qui n’envisage rien d’autre que de modifier notre ontologie même grâce à un travail de PR (Public Relations) comme ils disent, ce pourquoi on emploie dans le texte cité le terme que je trouve assez pertinent de “lobotomie psychologique”, ou bien cela pourrait être “lobotomie par la communication”. Il s’agit bien de leur projet et d’un projet qui leur va à ravir, à tous ces gens, et le fait que le CEPA se situe en Pologne, dans un pays où le Système se croit comme chez lui avec toute sa quincaillerie notoirement catastrophique et affreusement coûteuse, pas très loin des amis-baltes et, bien entendu, des inévitables clowns de Kiev-la-folle, tout cela n’est pas du au hasard à moins que vous ne baptisiez “hasard” les gros sabots du Système.
La production du CEPA sera transmise avec des airs d’hyper-comploteurs et le col relevé pour dissimuler un visage remarquable par l’intelligence qu’il exsude contre le mot de passe requis, à tous nos services, à toutes nos directions-Système, à tous nos experts, à tous nos publicistes, pour que personne ne rate les révélations ainsi mises à jour. Elle aura pour effet de les conforter tous dans l’idée qu’il y a bien un complot contre eux (Poutine-“Who-else ?”), et que tous les citoyens qui y succombent, et que toutes les entités antiSystème qui y sacrifient, doivent être traités avec la plus grande sévérité de communication, en avançant la nécessité d’une pédagogie radicale pour les dé-radicaliser ; avec l’effet, par conséquence directe, palpable dans les rues et dans les “réseaux sociaux”, d’augmenter encore la fureur de ces citoyens et de ces entités antiSystème, d’enrager ceux qui étaient restés calmes jusqu’ici, d’aggraver les conditions générales... Le CEPA se remettra au travail pour traiter ces conditions aggravées, et recommander des traitements encore plus radicaux, qui relèvent toujours de ce “combat des esprits” où les fous veulent à tout prix convaincre ceux qui le sont pas qu’être fous comme eux est le meilleur moyen de ne pas l’être.
(Car il n’est question essentiellement que de communication dans notre-Armageddon, et je précise ceci pour les âmes sensibles, qui pensent façon-années-1930 : tout cela se passe en démocratie, où il est extrêmement difficile de songer à des mesures policières un peu contraignantes. D’ailleurs, la vérité est que les mesures de ce type sont peu goûtées, sinon rejetées par nos dirigeants-système eux-mêmes, dont le principal trait de leur folie est de croire que la vertu qu’ils ont de leur côté est de respecter tout le catéchisme de la démocratie avancée et postmoderne. On doit garder à l’esprit que, depuis le Patriot Act qui était partout présenté comme sonnant le glas de la démocratie à l’automne 2001, il y a 15 ans, – le temps qui sépare la fin de la Grande Guerre de l’accession d’Hitler au pouvoir, – rien de sérieux ne s’est passé en termes de terreur policière, et même au contraire, au point qu’aux USA nombre de situations, ces derniers temps, placent les cops directement dans une posture antiSystème, directement aux côtés de Trump.)
Plus nous avançons dans ce tourbillon crisique, plus nous voyons se vérifier le fait opérationnel qu’à mesure que les attaques se font plus rudes contre ses erreurs qui suscitent elles-mêmes les attaques antiSystème (contre-attaques, en fait), le Système réagit, toujours en mode de surpuissance, en recommençant sempiternellement ces mêmes erreurs, en les faisant de plus en plus grosses, de plus en plus grotesques, grossissant à mesure les contre-attaques qu’il déclenche. Nul n’est capable de changer cela puisqu’ils évoluent tous à bocaux fermés, retranchés derrière leur “narrative impénétrable”, et chaque coup qu’ils encaissent les voit se mettre en position encore plus affirmée pour mieux recevoir encore plus de plein fouet le même coup, encore plus fortement asséné.
Je crois que leur ridicule énorme va un jour leur basculer dessus et les ensevelir, eux et leur hypercomplot-bouffe ! Il n’y a qu’à voir Alex Jones exploser de rire lorsque son co-présentateur lui annonce qu’Hillary vient de révéler au monde qu’il est, lui, manipulé par Poutine-“Who-else ?”, ou bien encore les fous-rires contenus de Watson présentant les dernières performances dénonciatrice de l'hypercomplot d’Hillary. A côté de l’idée qu’on connaît bien de l’équation surpuissance-autodestruction, et qui est effrayante en un sens, je ne peux m’enlever de l’esprit que la tragédie que nous vivons est aussi une énorme tragédie-bouffe, c’est-à-dire quelque chose où la bouffonnerie la plus extrême côtoie la tragédie la plus noire. Ah, Guénon, si je pouvais vous amender un peu, rien qu’un peu et vraiment peu de chose, avec l’un et l’autre qualificatif rien de plus, même au prix d’un peu plus de lourdeur ! « On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque bouffonne et colossale sottise, qui est comme sa signature...»
Nous avons toutes nos chances, la surpuissance du Système étant bien proche d’être équilibrée, sinon d’être renversée par le poids de sa bêtise. Ainsi nomme-t-on nécessairement cette sorte de bataille, Armageddon, Notre-Armageddon.
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