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428Les mots ont souvent le poids de l’importance des circonstances. Bref, — façon de parler, — même s’ils sont courts ils en disent long.
Le mot “nuts”, bref commentaire de Jack Straw sur la possibilité évoquée d’une attaque nucléaire contre l’Iran, a été présenté comme une des causes des ennuis qu’a connus l’ancien secrétaire au Foreign Office. Hier, dans sa conférence de presse, Tony Blair a été pressé de questions sur ce commentaire de Jack Straw. Nous avons eu sa réponse, que nous rapporte Associated Press et qu'on pourrait résumer par le mot “absurd” :
« Prime Minister Tony Blair says that any consideration of a nuclear attack against Iran would be “absolutely absurd,” and said the issue had no bearing on his decision to demote his foreign secretary. Jack Straw, the former foreign secretary, had described alleged U.S. contingency plans for a tactical nuclear strike against Iran as “completely nuts.”
» Blair previously had avoided any condemnation of the idea and defended the right of President Bush to hold all options in reserve in the showdown over Iran's nuclear program.
(...)
» Asked at a news conference whether he shared Straw's view of any thought of a nuclear strike, Blair said: “I don't know anybody who has even talked or contemplated the prospect of a nuclear strike in Iran and that would be absolutely absurd, which may be a different way of saying what you have just quoted to me. But it (Straw's reassignment) has got nothing to do with that. Look, in the end I'm afraid as prime minister you do reshuffle your Cabinet from time to time.” »
Certains vont penser que Tony Blair a lâché du lest par rapport à ses engagements auprès de, autour et derrière l’ardeur du président américain et de ses acolytes. Cela y ressemble. C’est l’affirmation la plus nette de Blair contre la perspective de la possibilité extrême d’attaque contre l’Iran. On peut raisonnablement y voir le signe de l’affaiblissement de sa position interne à la suite des commentaires soulevés par les rumeurs d’intervention de Washington contre Jack Straw.
Il est possible que le prochain dont Washington demande le départ soit Tony Blair lui-même.
Mis en ligne le 9 mai 2006 à 05H39