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2102Il y a peu plus d’un mois (le 10 janvier), PhG musardait autour du thème « Le POTUS qui ne voulait pas ne plus être POTUS », où il expliquait comment Obama entendait peser et encore faire entendre sa voix une fois quittée la Maison-Blanche, après avoir continué à jouer un rôle actif jusqu’au dernier jour de son mandat, dans le but unique de tenter d'entraver toutes les voies que Trump entendait emprunter dès qu’il serait en fonction. Du point de vue psychologique, le même PhG, que le sujet semble fasciner, avait notamment abordé le cas du caractère du même président, le 2 janvier, citant notamment Charles Krauthammer, — qui n’est certainement pas un ami de Trump, — commentant les dernières mesures antirusses qui venaient d’être prises par Obama. Dans les déclarations de Krauthammer, on trouvait ce passage, où l’on comprendra évidemment que PhG ait souligné de gras l’élément de loin le plus intéressant :
« I don’t know about the merits of the case. I would imagine that allowing mixed use and some exploration would be a good thing for the country, but Obama sees himself as God hovering over the country dispensing goodies to the extent that he’s got control. »
On doute tout de même que Dieu, qui est quelque chose d’ineffable et qui ne s’embarrasse guère des faiblesses courantes de sapiens, puisse montrer une telle suffisance et une telle arrogance. En d’autres mots beaucoup plus éléghants, on fera l'hypothèse qu'Obama estime certainement, par un tour d’esprit qui épouse sans aucun doute la pathologie de la démence lorsqu'il laisse libre cours à la suffisance de son arrogance, qu'il serait plus juste de le voir en “Dieu +++”, ou “hyperDieu” bien plus efficace que l’exemplaire original. On le constate en lisant un article remarquablement documenté de Paul Sperry, du 11 janvier dans le New York Post, qui décrit l’organisation qu’Obama a mise en place pour mener à bien son entreprise subversive qui est grosse d’une véritable guerre civile – et très opérationnelle, contrairement aux conceptions que l’on prête à Steven Bannon, qui restent pour l’instant théoriques sinon symboliques.
On découvre donc qu’Obama, retranchée dans sa “contre-Maison-Blanche”, située à peu près à trois kilomètres à vol d’oiseau de l’officielle et qui prétend être en fait la véritable Maison-Blanche de l’“exceptionnelle“ America, dispose d’ores et déjà d’une infrastructure complète pour mener une lutte subversive contre l’administration Trump, notamment avec des effectifs de 30.000 personnes, de ce que nous désignerions sans la moindre crainte d’exagération ni de la moindre paranoïa (“raciste”, éventuellement parce que cela fait bien dans le paysage) comme des “meneurs-provocateurs” chargés de susciter des troubles aux USA. Comme on voit, il s’agit d’une organisation du même type de celle de Soros, avec lequel, bien entendu, Obama entretient des liens chaleureux de coordination et de renforcement réciproque, plus sans doute quelques pincées de $millions régulières du premier vers le second.
Quoi qu’il en soit, cette situation, après tant d’autres, pousse un peu plus loin le degré de stupéfaction où l’on devrait être si l’on raisonnait selon la “normalité” rationnelle que les démocraties du bloc-BAO ont prétendu établir et prétendent toujours maintenir sur les restes en rapide décomposition de leurs “valeurs”. Il est vrai qu’une telle situation, bien entendu, ne s’est jamais vue aux USA, et dans le temps courant de la Grande République, précisément de la part du président-sortant établissant une telle dissidence à ciel ouvert, qui conteste radicalement la légitimité d’une élection qui a été formellement actée, y compris par ce même président-sortant lui-même. De ce point de vue, la situation présente est bien plus illégitime que, par exemple, celle créée par la sécession décidée souverainement par un certain nombre des États du Sud en 1861, et qui conduisit la Guerre de sécession (dite-Civil War).
La situation présente telle qu’elle s’est constituée se juge totalement justifiée par un complet simulacre, une narrative de bout en bout entraînant la fausse et écrasante logique du déterminisme-narrativiste, notamment pour ce qui est de la considération qu’on peut avoir pour la présidence Obama et pour son soi-disant “legs” autant que pour les prétendues attaques portées contre tous les aspects de la soi-disant “démocratie” dont Obama se juge comme le seul dépositaire possible. Comme cela devient une habitude, la position d’Obama, et des démocrates derrière lui, – dont Obama prétend prendre la direction par un homme-lige, – est un véritable déni de l’existence de la présidence Trump en tant que telle puisqu’elle est elle-même représentée comme un véritable simulacre : le simulacre (Obama légitime) rejette la réalité et donc la légitimité de l’élection de Trump (qu’elle soit bénéfique ou pas, autre problème) comme étant elle-même un simulacre.
Le plus stupéfiant est bien entendu cette espèce de certitude de représenter une sorte de “légitimité morale”, au-dessus de la situation politique, et réduisant à un non-événement sans véritable substance tout le processus électoral ayant abouti à l’élection du président Trump. La plupart des démocrates sont entraînés dans cette dérive narrativiste, eux-mêmes argumentant souvent que les républicains du Congrès pensent comme eux (ce qui n’est pas nécessairement faux), le tout aboutissant de plus en plus à la mise en cause de la santé mentale du président comme argument final désormais classique.
On a vu que les autres alliés du bloc-BAO tendent également à épouser cette attitude, en réduisant les contacts “officiels” courant avec l’administration à ceux qu’ils ont avec des fonctionnaires mécontents ou dissidents qui ne font qu’alimenter la narrative dont tout cela est baigné. L’ensemble présente une allure de plus en plus structurée qui ne cesse de renforcer le sentiment que la vie politique aux USA se réduit, non seulement à une polarisation jamais vue auparavant, mais à un véritable sentiment de rupture qui est celui d’une “guerre civile” dont on ne sait exactement l’enjeu, – sinon celui, suprême, de la réalité, chaque camp voulant imposer à l’autre “sa” réalité, non plus d’une position et d’une idéologie, mais “sa” réalité de la légitimité de la situation ; cela considéré devant être aussitôt amendé du constat qu’il ne peut être dénié que la réalité devrait se trouver d’un côté et pas de l’autre, mais simplement nous nommerions cela vérité-de-situation ; et, bien entendu, que cela plaise ou non, que cela soit ou non une catastrophe (qui peut prétendre détenir la clef de la connaissance de ce qu’est une catastrophe aujourd’hui ?), cette vérité-de-situation étant bien la légitimité de l’administration de Trump, et de toutes les façons inacceptable pour Obama & Cie, agissant dans ce cas comme le véritable bras armé du Système.
Quelle que soit sa forme, quelle que soit sa spécificité et son caractère, il devient désormais acquis que les USA sont entrés dans les prémisses irrésistibles d’une guerre civile qui n’a même plus besoin de guillemets. Personne ne s’en est vraiment aperçu dans les élites-Système du bloc-BAO, car là non plus personne ne veut s’en apercevoir. (De même que personne ne veut accepter l’existence du président Trump, le fait historique de son élection et la vérité-de-situation qui en a résultat.)
Nous sommes bien entendu curieux de découvrir comment va s’exprimer cette guerre civile. Nous devons considérer comme un formidable symbole que l’homme qui s’est placé au faite de cette sédition de la vérité-de-situation des USA soit le premier président africain-américain, dont l’élection en 2008 prend à cette lumière de plus en plus la forme d’un négationnisme complet du passé des USA dans le chef de ses partisans idéologiques, progressistes-sociétaux. Cette fraction, des élites-Système plus encore que de la population US, – prétendant représenter et entraîner avec elles les minorités ethniques et sociétales, une partie minoritaire de Blancs-WASP, mais des “bons Blancs”, ceux qui haïssent et condamnent les “Blancs” en un sens, – cette fraction ne veut plus assumer l’histoire des USA avec ce qu’elle juge comme le péché originel de l’esclavage élevé comme symbole constitutif de leur contestation. Elle reporte ce péché sur l’autre faction, celle qui soutient Trump, – les “Deplorables” d’Hillary Clinton, si l’on veut, – qui est chargée du poids de ce péché et de ses conséquences. Le “legs” d’Obama est donc bien d’avoir réussi à imposer le simulacre qu’il est lui-même dans l’histoire des USA, pour diviser les USA en deux, entre les USA utopiques et idylliques qui ne connurent jamais le péché originel pour l’avoir dénoncé avec tant de force, – même si ce n’est qu’une dénonciation rétrospective qu’importe, – et les autres, les pécheurs dont on imagine aisément quel devrait être le sort.
Pour ce qui est du constat qui nous importe, peu importe la vérité historique, dont on se doute bien qu’elle est infiniment plus complexe que cette simplification jusqu’au symbolisme simpliste et grossier des progressistes-sociétaux, il reste que ce climat de guerre civile est essentiellement marqué par un caractère d’irrévocabilité : rien ne pourra trancher, rien ne pourra réconcilier ces deux parties. L’évolution du président-sortant Obama symbolise absolument ce caractère d’irrévocabilité. Ce qui nous importe est donc le constat que les USA sont désormais une “nation” en sursis, qui est appelée à se fracturer et à se briser très rapidement, et ainsi mettant à jour ce qu’il y eut d’imposture et de simulacre à la proclamer justement comme “nation”. Ce qui nous importe est donc le sort du Système dans cette occurrence où la principale courroie de transmission de sa surpuissance est en train de se déstructurer et de se dissoudre sous nos yeux, avec l’apport important de la proclamation, ou auto-proclamation, du symbole de cette déstructuration-dissolution dans le chef du président-sortant réfutant de facto la légitimité de son successeur après l’avoir acceptée de jure, et réduisant ainsi à une imposture les actes mêmes de la légitimation. Le simulacre de l’État de Droit que nous interprétons comme un théâtre de marionnettes depuis deux siècles et qui a été le support moral et légitime de l’expansion du Système, conduit ainsi à une caricature de lui-même qui devient de plus en plus insupportable à ses interprètes, – et leur porte de sortie, “par le haut” si l’on veut et si le Système est entraîné dans la tourmente, se nomme “Civil War”.
... Ci-dessous, donc, le texte de Paul Sperry dans le New York Post du 11 janvier.
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When former President Barack Obama said he was “heartened” by anti-Trump protests, he was sending a message of approval to his troops. Troops? Yes, Obama has an army of agitators — numbering more than 30,000 — who will fight his Republican successor at every turn of his historic presidency. And Obama will command them from a bunker less than two miles from the White House.
In what’s shaping up to be a highly unusual post-presidency, Obama isn’t just staying behind in Washington. He’s working behind the scenes to set up what will effectively be a shadow government to not only protect his threatened legacy, but to sabotage the incoming administration and its popular “America First” agenda.
He’s doing it through a network of leftist nonprofits led by Organizing for Action. Normally you’d expect an organization set up to support a politician and his agenda to close up shop after that candidate leaves office, but not Obama’s OFA. Rather, it’s gearing up for battle, with a growing war chest and more than 250 offices across the country.
Since Donald Trump’s election, this little-known but well-funded protesting arm has beefed up staff and ramped up recruitment of young liberal activists, declaring on its website, “We’re not backing down.” Determined to salvage Obama’s legacy,”it’s drawing battle lines on immigration, ObamaCare, race relations and climate change.
Obama is intimately involved in OFA operations and even tweets from the group’s account. In fact, he gave marching orders to OFA foot soldiers following Trump’s upset victory.
“It is fine for everybody to feel stressed, sad, discouraged,” he said in a conference call from the White House. “But get over it.” He demanded they “move forward to protect what we’ve accomplished.”
“Now is the time for some organizing,” he said. “So don’t mope.”
Far from sulking, OFA activists helped organize anti-Trump marches across US cities, some of which turned into riots. After Trump issued a temporary ban on immigration from seven terror-prone Muslim nations, the demonstrators jammed airports, chanting: “No ban, no wall, sanctuary for all!”
Run by old Obama aides and campaign workers, federal tax records show “nonpartisan” OFA marshals 32,525 volunteers nationwide. Registered as a 501(c)(4), it doesn’t have to disclose its donors, but they’ve been generous. OFA has raised more than $40 million in contributions and grants since evolving from Obama’s campaign organization Obama for America in 2013.
OFA, in IRS filings, says it trains young activists to develop “organizing skills.” Armed with Obama’s 2012 campaign database, OFA plans to get out the vote for Democratic candidates it’s grooming to win back Congress and erect a wall of resistance to Trump at the other end of Pennsylvania Avenue.
It will be aided in that effort by the Obama Foundation, run by Obama’s former political director, and the National Democratic Redistricting Committee, launched last month by Obama pal Eric Holder to end what he and Obama call GOP “gerrymandering” of congressional districts.
Obama will be overseeing it all from a shadow White House located within two miles of Trump. It features a mansion, which he’s fortifying with construction of a tall brick perimeter, and a nearby taxpayer-funded office with his own chief of staff and press secretary. Michelle Obama will also open an office there, along with the Obama Foundation.
The 55-year-old Obama is not content to go quietly into the night like other ex-presidents
Critical to the fight is rebuilding the ravaged Democrat Party. Obama hopes to install his former civil-rights chief Tom Perez at the helm of the Democratic National Committee.
Perez is running for the vacant DNC chairmanship, vowing “It’s time to organize and fight . . . We must stand up to protect President Obama’s accomplishments;” while also promising, “We’re going to build the strongest grass-roots organizing force this country has ever seen.”
The 55-year-old Obama is not content to go quietly into the night like other ex-presidents.
“You’re going to see me early next year,” he said after the election, “and we’re going to be in a position where we can start cooking up all kinds of great stuff.”
Added the ex-president: “Point is, I’m still fired up and ready to go.”
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