Offensive fédérale

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Le quotidien USA Today publie une analyse d’AP qui signale une offensive de la bureaucratie fédérale à l’aide des moyens habituels (avis d’experts évidemment “indépendants”, affirmation péremptoires, ou authoritative, etc.). Il s’agit de nous convaincre que l’usage des troupes fédérales pour les cas de troubles ou de catastrophes intérieures (aux USA) est plus approprié que l’usage d’unités de la Garde Nationale.

L’argument employé est que les troupes fédérales sont prêtes à l’intervention tandis que celles de la Garde Nationale ne le sont pas. Le fait qu’on ait glissé dans un discours de GW qu’il s’agissait d’une question intéressante montre que la bureaucratie en a décidé ainsi : « “I think that's one of the interesting issues that Congress needs to take a look at,” President Bush said while making his third tour of the battered Gulf Coast region this week.

» Some homeland security experts now believe there should be federal troops — that don't need 72 hours for call-up as some National Guard units require — capable of dropping into a disaster zone as the damage is being done, rather than afterward. “More of our military capability should be on alert in this kind of situation to move within hours instead of days,” said Michael O'Hanlon, who studies both homeland security and military issues at the Washington, D.C.-based Brooking Institution. “This includes both people and equipment like low-draft boats capable of cutting through shallow water.” »


La question de savoir si l’argument est fondé peut amuser les foules et les journalistes. Il s’agit d’une démarche complètement spécieuse, bien dans les mœurs bureaucratiques. Troupes “prêtes” ou pas, le système américaniste est si sclérosé qu’il est incapable de prendre rapidement une décision d’action et, une fois cette décision prise, de la faire exécuter rapidement. Lorsque des forces en place agissent de leur propre autorité alors que la bureaucratie n’a pas donné l’ordre d’intervenir, elles sont réprimandées. (Voir le cas de ces deux pilotes d’hélicoptère de la Navy ayant sauvé une centaine de sinistrés sans l’ordre de leur hiérarchie.)

Ce que nous indique cette enquête, c’est que la bureaucratie washingtonienne entend utiliser Katrina pour faire avancer l’argument de la militarisation du territoire national, si possible contre les prérogatives des États. Il s’agit de la poursuite de l’offensive de mise en place d’une dictature bureaucratique militarisée interne.


Mis en ligne le 15 septembre 2005 à 09H20