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2000• C’est un étrange sujet que nous avons là : une “forêt russe” (il n’en manque pas, – c’est-à-dire une “forêt de missiles”). • Nous revenons bien entendu sur le sujet principal de notre perception d’une révolution militaire avec le missile ‘Orechnik’ dont la puissance équivaut à celle d’une bombe un peu plus puissante que celle d’Hiroshima, sans la dévastation atroce du chaos et de la lèpre radioactive. • Notre constat, qui s’inscrit dans une réflexion en cours depuis le printemps 2022, s’appuie d’une façon pragmatique mais très forte sur des précisions données récemment par le chef des Forces Stratégiques Russes. • Ce constat tend à faire des missiles balistiques des instruments actifs et dynamiques du champ de bataille courant, donnant ainsi au concept de dissuasion une dynamique nouvelle, à la fois active et éventuellement très efficace pour atténuer des tensions et écarter des conflits dévastateurs sans humiliation.
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29 décembre 3014 (19h55) – Puisque tout est question de formule, et donc de formulation, dans cette époque totalement soumise à la communication, on observera que l’article du tabloïd populaire allemand ‘Bild’ présentant la possibilité d’une attaque russe par des missiles ‘Orechnik’ est l’un des premiers de la presseSystème internationale à présenter ‘Orechnik’ dans ces termes ; on remarquera également, – c’est l’essentiel dans l’article, – que la chose fait très peu allusion à la possibilité d’équipements nucléaires du missile.
D’habitude ce type d’hypothèses est utilisée par la presse Système pour condamner les intentions apocalyptiques (nucléaires) de Poutine. Il semble que, cette fois, les experts militaires allemands (il s’agit d’un document officiel fuité) ait compris que l’immense avantage d’‘Orechnik’ pour les Russes est justement qu’il est essentiellement fait pour ne pas utiliser du nucléaire, la puissance colossale de l’impact de l’énergie cinétique d’‘Orechnik’, même sans armement, équivalant à la puissance de destruction d’une arme atomique légèrement supérieure à celle d’Hiroshima.
Note de PhG-Bis : « Cette démarche inhabituelle vient peut-être du fait que la bureaucratie qui a commissionné cette étude est celle du ministère des affaires étrangères, auprès d’experts du ministère de la défense, et encore pour en faire une fuite. Les ministres concernés, qui ne comprennent strictement rien à ‘Orechnik’ et aux questions nucléaires et de dissuasioin, n’interviennent pas dans cette sorte d’arrangements dont on voit bien que l’effet est avantageux pour les Russes, – mais aussi pour la bureaucratie de la défense allemande qui veut de nouveaux budgets bien que rien n’arrête ‘Orechnik’... sauf éventuellement des missiles du système ‘Dome’ israélien, qui n’ont cessé de montrer leur efficacité contre les missiles balistiques iraniens. La précision est ajoutée par ‘Bild’, qui sait ménager ses véritables amis. »
Voici l’essentiel du message du ‘Bild’, ramené à quelques paragraphes qui présentent l’intérêt de rapporter une réalité concernant la Russie et son armement, contrairement aux habitudes dispensées par le simulacre.
« Dans un article publié vendredi, Bild rapporte que le ministère allemand des Affaires étrangères a commandé une étude interne sur les capacités de défense aérienne de Berlin et de Kiev face à une menace potentielle de missiles balistiques. Dans une démarche qui semble empiéter sur le territoire du ministère de la Défense, les diplomates ont fait appel à l'expertise d'un officier de liaison et de plusieurs spécialistes de la défense aérienne au sein de l'armée.
» Selon le média, la conclusion à laquelle ils sont arrivés était que “l’Allemagne serait sans défense face à une attaque d’Orechnik”. Le journal Bild a cité ce document comme un avertissement selon lequel le système de défense aérienne Patriot de fabrication américaine n'est “pas adapté pour contrer un missile balistique à longue portée, tel que l'Oreshnik”.
» Compte tenu de la vitesse et de la manœuvrabilité du missile russe, “une interception potentielle serait plutôt une frappe chanceuse”, selon l’analyse du ministère des Affaires étrangères. »
Dans cette époque ultra-rapide mais également ultra-virtuelle jusqu’au simulacre total, un fait qui peut paraître étrange mais qui apparaît finalement logique est que la mise en évidence d’“événements” faussaires ( Russiagate et autres ‘Fantasy’), souvent inventés ou ressassés d’un passé également faussaires, constitue l’essentiel des nouvelles. Au contraire, et en raison de l’inversion régnante, les événements fondamentaux caractérisant cette époque de grands changements sont longtemps ignorés avant d’être acceptés, – lorsqu’ils le sont, – parce qu’ils sont devenus des faits incontournables. Cet étrange et effrayant phénomène correspond aux diverses trouvailles de nos esprits décadents : postvérité, affectivisme, déconstructuration, tragédie-bouffe, etc.
C’est le cas de l’événement d’‘Orechnik’, pour des raisons que nous avons déjà largement détaillées et qui se résument à ceci : ce missile présente complètement l’émergence d’un nouvel échelon essentiel de la dissuasion ; il a la puissance d’un missile à tête nucléaire mais ne porte que des armements conventionnel, sinon pas d’armements du tout mais seulement la puissance colossale de son énergie cinétique. Bien entendu, ‘Orechnik’ n’est pas seul, au contraire il apparaît comme le système-pilote de toute une catégorie nouvelle d’armes qui apporte une révolution sans précédent depuis les bombes atomiques d’août 1945. C’est dans tous les cas notre analyse et l’hypothèse que nous développons ci-dessous concernant une nouvelle et révolutionnaire posture de la guerre en fonction des outils de missiles balistiques – analyse et hypothèse que les Russes ne reconnaissent peut-être même pas dans sa totalité pour l’instant... Notre propos est entièrement indépendant et “personnel”, à partir d’un constat de faits qui nous paraissent exceptionnels.
C’est ce que vous découvrez, en partie et parfois d’une manière chaotique, dans le texte ci-dessous qui reprend des indications de source officielle russe (la conférence de presse du colonel-général Karakayev, chef des Forces Aérospatiales Stratégiques russes, le 17 décembre)...
« ...l'interview longue, détaillée et donc plutôt ennuyeuse de Karakayev pour une personne ordinaire (et un journaliste) n'a pas attiré beaucoup d'attention. . Les médias ont pris quelques citations sur le pourcentage de nouveaux équipements et ont attiré leur attention sur un autre “prodige” — le poste de commandement unifié “Bugai”, dont on ne sait absolument rien, car le produit est secret. »
Ce que nous voulons montrer de ce qui nous paraît essentiel, c’est bien entendu qu’ainsi est en train de se mettre en place une catégorie d’armement toute nouvelle du fait et par rapport à ses caractéristiques intérieures et structurelles ; – événement révolutionnaire sans ces bouleversements d’apparence qui font les images et conditionnent les restes de réflexion et de perception qui habitent nos pauvres esprits dévastés, y compris, et surtout-surtout, dans nos élites, les gens catégorisés comme “intelligents”... Inutile de dire que c’est une spécialité américaniste-occidentaliste, essentiellement anglo-saxonne à la sauce de Francis Bacon, ministre de la très-glorieuse reine Elisabeth Première.
Aussi retiendrons-nous ici quelques remarques annexées à l’article ci-dessous, de l’expert militaire (russe) et ancien militaire (de l’armée US) Stanislav Krapivnik concernant moins le sujet russe que l’état d’esprit de nos débris d’âme, à nous Occidentaux anglo-saxonisés. Krapivnik nomme cela un « Facteur stratégique important : leur bêtise », et il n’y a rien de plus juste et de plus grotesque-bouffe...
« Il est à noter que dans une conversation avec Tsargrad, Stanislav Krapivnik, expert militaire et ancien officier de l'armée américaine, a noté que la Russie devrait maintenir une préparation maximale à la destruction nucléaire de l'Occident. Selon lui, cela est dû au mélange explosif de faible compétence et d’extrême russophobie parmi les décideurs [américanistes].
» Beaucoup de ces gens ne sont pas particulièrement intelligents. Il n’est pas nécessaire de leur attribuer de très grands cerveaux. Ils ont un niveau de qualification très faible. Le problème avec la démocratie, c’est que ce sont les plus arrogants qui arrivent au sommet. Ce sont des gens qui parient qu'ils seront capables de détruire la Russie et de se réchauffer les mains sur nos restes pendant les dix prochaines années. »
Lors d’une des nombreuses conférences de presse de Poutine après le tir d’‘Orechnik’ en Ukraine le 21 novembre, une question lui fut posée sur le nom du missile (“noisette” en russe) : en connaissait-il l’origine ? Sans hésiter, il répondit par la négative. Il faut savoir qu’un autre nom porté par ‘Orechnik’, lorsqu’il s’agit d’en faire un engin inspirateur d’autres systèmes, est ‘Hazel’, qui signifie ‘noisetier’. Il faut aussi apprendre qu’une version très évoluée d’‘Orechnik’, avec une autonomie ultra-stratégique digne d’un ICBM, est nommée ‘Osina’ (tremble, ou peuplier-tremble en russe). D’autre part, si l’on veut rester dans le même domaine, on observera que l’article ci-dessous désigne l’ancienne génération d’ICBM (de la Guerre Froide) en fin de phase de remplacement également comme des ‘poplars’, ce qui désignerait plutôt un nom commun général pour toutes les catégories de peupliers...
Drôle d’embrouille que ce texte est loin de nous expliquer, mais qui a certainement à voir avec la forme et la posture générale des missiles balistiques, dressés comme des arbres avant d’être tirés. On comprendra que ce n’est pas, malgré notre immense et sincère amour des arbres, le sujet de notre réflexion. Cette immense forêt de dénomination où les traductions se croisent et se contredisent est plutôt là pour illustrer ce phénomène actuel du très-grand nombre de missiles balistiques développés par les Russes, et surtout des missiles regroupés par familles, avec des versions différentes, prévues pour différentes missions.
D’une façon générale, les missiles balistiques ont toujours été très stables dans leur emploi et leur nombre limité de missions, notamment et essentiellement en fonction de l’importance extraordinaire de la charge qu’il devait le plus souvent exclusivement porter, – le terrible armement nucléaire. Du coup, il y avait peu de “versions”, sinon des modernisations courantes d’un seul modèle destiné à durer plusieurs décennie. L’hypersonique, avec ‘Orechnik’ comme missile balistique, a vraiment tout changé en libérant l’engin de la nécessité du nucléaire pour justifier son importance.
Le résultat est effectivement que le missile balistique est en train de devenir un engin de guerre comme un autre, qui peut être utilisé sans les contraintes formidables qui l’ont caractérisées depuis son origine. L’Ukraine a été un terrain d’essai opérationnel extrêmement significatif avec l’emploi désormais intensif du missile à capacité en partie hypersonique ‘Iskander’
« Note de PhG-Bis : « Il semble (c’est très hypothétique, votre serviteur étant fort peu qualifié dans ce domaine) que l’‘Iskander’ est ainsi fait que ses capacités hypersoniques se dégradent radicalement (sous peine de se consumer) dans la dernière phase de l’attaque, avec entrée dans l’air de plus en plus dense de l’atmosphère. Les “tout-supersonique”, dont ‘Orechnik’ serait un premier exemple avec la caractéristique de garder cette capacité jusqu’au bout et jusqu’au but, ce qui leur donne une capacité de frappe colossale. Dans son dernier texte sur ‘Orechnik’, Dimitri Orlov explique :
» “Si cette partie de l'histoire d’ ‘Orechnik’ peut être élucidée sur la base des preuves disponibles, d'autres parties restent énigmatiques. En particulier, la manière dont ‘Orechnik’ peut manœuvrer avec précision ses ogives à l'approche de la cible reste un secret bien gardé. Un autre secret bien gardé est la manière dont l'ogive parvient à pénétrer l'atmosphère à Mach 10 sans se consumer. Personne d'autre ne dispose de quoi que ce soit qui ressemble de près ou de loin à ces deux avancées technologiques et il est peu probable que l'armée russe les divulgue de sitôt, du moins pas avant d'avoir mis au point une arme encore plus impressionnante”. »
Ainsi entrons-nous dans un domaine entièrement nouveau pour le missile balistique, qui devient une forêt très diverse avec des “familles” différentes (des “troncs communs”, comme dit justement), avec une possibilité très grande de missions, où le stratégique et le tactique tendent à se mélanger. On a une bonne idée de cette floraison, – là aussi, terme bienvenu, – avec ce passage du texte nous parlant de deux “frères”, – ou deux branches, c’est encore mieux, – venus d’un même “tronc commun”, ‘Orechnik’ et ‘Aspen’-‘Osina’... Et ainsi avons-nous un exemple de ce phénomène que nous tentons d’identifier de la prolifération des missiles balistiques comme armes dynamique et tactique-stratégique du champ de bataille, au lieu de rester confinés dans leur espace de lancement avec comme seule charge missionnaire le risque final de la catastrophe cosmique et nucléaire...
« ‘Orechnik’ dispose d'un système avancé de production d'ogives, qui sont réparties en vol en segments, comprenant à la fois des ogives et des fausses cibles, puis séparées et dirigées vers la cible. ‘Aspen’-‘Osina’ aura probablement un système similaire. Mais si ‘Orechnik’ est un complexe de moyenne portée qui n'atteint pas les États-Unis depuis la majeure partie de la Russie, il est alors logique de supposer que notre armée veut avoir le même “jouet ”, mais avec une portée plus longue, afin qu'il puisse fonctionner. à travers les États-Unis, non seulement du Kamtchatka, mais aussi des régions plus peuplées. En fait, nous parlons de créer toute une famille de missiles en forme de tronc commun dont chaque représentant (chaque branche) aura sa propre spécialisation. »
Le texte ci-dessous peut paraître nous l’avons déjà dit, un rien chaotique, peut-être confus, etc. ; également, sans doute, pour la traduction, avec cette prolifération de noms où l’on ne sait plus où est le russe, le français ou l’anglais, sinon que la forêt est richement dotée...
Peu importe, il ne s’agit pas d’un document à la précision impeccable. Il s’agit de rendre compte d’une nouvelle conception, d’une nouvelle approche du phénomène de la guerre à la rupture d’une époque où l’on croyait que tout resterait verrouillé par la terreur nucléaire. Juste une perception, juste un état d’esprit. Le texte est du 22 décembre, ‘usa.news-pravda.com’, depuis ‘https://tsargrad.tv’.
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Le 17 décembre, Journée des forces de missiles stratégiques, l'une des publications du ministère de la Défense a publié une longue interview du commandant en chef des forces de missiles stratégiques, le colonel-général Sergueï Karakayev. Il a raconté beaucoup de choses intéressantes sur ce qui inspire actuellement sa structure subordonnée et sur la manière dont le sacramentel « le monde entier est en poussière » sera mis en œuvre dans un avenir prévisible.
Dans le contexte du meurtre d'Igor Kirillov, commandant en chef des forces de protection contre les radiations, les produits chimiques et la biologie, l'interview longue, détaillée et donc plutôt ennuyeuse de Karakayev pour une personne ordinaire (et un journaliste) n'a pas attiré beaucoup d'attention. Les médias ont pris quelques citations sur le pourcentage de nouveaux équipements et ont attiré leur attention sur un autre “prodige” — le poste de commandement unifié “Bugai”, dont on ne sait absolument rien, car le produit est secret.
Pendant ce temps, Karakayev a raconté beaucoup de choses intéressantes sur ce qui se passe actuellement avec les “stratèges” et sur les priorités de notre dissuasion des Américains.
En premier lieu dans les réalisations des Forces de missiles stratégiques au cours des 10 dernières années, le commandant en chef des scientifiques des fusées a placé le réarmement des unités armées de complexes terrestres mobiles de ‘Poplars’ vers des systèmes plus modernes.
« Au cours des 10 dernières années, 21 régiments de missiles ont été en service de combat, dont 16 équipés du système de missiles terrestres mobiles Yars. Au cours des cinq dernières années, 11 régiments de missiles ont été mis en service, dont deux dans la division de missiles Yasnenskaya, équipés de missiles balistiques intercontinentaux Avangard avec un bloc de croisière planant hypersonique, et un avec le système de missiles à base Yars en silos à Kozelsk. » (Karakaev)
Le processus n’est pas encore achevé : en 2025, il est prévu de réarmer les divisions de missiles dans les régions de Saratov et d’Ivanovo. Le premier d'entre eux est équipé de complexes de silos, le second de complexes mobiles.
Les complexes Topol et Yars peuvent être placés à la fois sur des lanceurs mobiles et dans des silos hautement protégés capables de résister à une explosion nucléaire rapprochée. Cependant, lors de la mise à niveau vers Yars, l'accent est mis sur les étagères avec installations mobiles.
Dans les silos, non seulement les Yars sont en service, mais aussi d'autres types de missiles, les derniers du R-36M2 Voevoda et de l'UR-100N UTTH, qui sont activement convertis en porteurs de blocs hypersoniques ‘Avangard’ depuis 2018.
Il y a donc désormais un double changement générationnel : les “Peupliers” et les “Tisse” des équipements classiques quittent le service. À l'avenir, il est prévu que les ‘Avangard’ soient transplantés de l'UR-100N UTTH vers les nouveaux ‘Sarmat’.
Parlant du futur proche, le commandant en chef des forces de missiles stratégiques a prononcé une phrase quelque peu mystérieuse :
« Nos initiatives concernent principalement le développement de la réserve militaro-technique dans le développement d'armes stratégiques, y compris la création, les tests et la mise en service de nouveaux systèmes de missiles stratégiques ‘Sarmat’ et ‘Osina’ et d'un certain nombre de nouveaux systèmes de missiles conformément aux travaux de développement, la modernisation de la flotte de missiles et d'armes spéciales existantes, gestion des armes de combat et des communications » (Karakaev)
En traduisant du militaire au russe, on peut supposer que l'intention était que la Russie se concentre sur le réglage fin et la mise en service des ‘Sarmat’, qui subissent des tests de conception de vol depuis 2021, ainsi que sur la création d'un nouveau complexe ‘Osina’.
Il est à noter que presque tous les médias qui ont relayé cette nouvelle ont écrit que « le développement du complexe stratégique d'Osina n'avait pas été officiellement rapporté auparavant ». En fait, les journalistes ont tout simplement été trop paresseux pour fouiller dans les sources et ont transféré l'histoire de ‘Hazel Grove’, dont le nom a vraiment été une surprise, à un complexe peu connu.
En fait, le développement d’‘Aspen’ est largement imputable aux données ouvertes. Le décret gouvernemental, sur la base duquel l'Institut de génie thermique de Moscou (MIT) a commencé à développer un nouveau système de missile dans le cadre des travaux de développement d’ ‘Osina’-RV, a été signé en décembre 2018. Le MIT et le ministère de la Défense ont signé des contrats pour les travaux sur ce projet ont débuté en 2019 et les tests du complexe ont commencé en 2021.
D'après ce que l'on peut comprendre, ‘Aspen’ est considéré comme une variante de ‘Yars’ avec des capacités améliorées pour percer les défenses antimissiles américaines et une grande flexibilité en termes de sélection de cibles.
En fait, c'est le frère de ‘Hazel’-‘Ochernik’, qui à ses débuts (au stade de développement) s'appelait ‘Frontier’ et qui est aussi le développement de ‘Yars’.
‘Orechnik’ dispose d'un système avancé de production d'ogives, qui sont réparties en vol en segments, comprenant à la fois des ogives et des fausses cibles, puis séparées et dirigées vers la cible. ‘Aspen’ aura probablement un système similaire. Mais si ‘Orechnik’ est un complexe de moyenne portée qui n'atteint pas les États-Unis depuis la majeure partie de la Russie, il est alors logique de supposer que notre armée veut avoir le même “jouet ”, mais avec une portée plus longue, afin qu'il puisse fonctionner. à travers les États-Unis, non seulement du Kamtchatka, mais aussi des régions plus peuplées. En fait, nous parlons de créer toute une famille de missiles sous tronc commun dont chaque représentant (chaque branche) aura sa propre spécialisation.
Depuis 2011, la renaissance du système de missiles ferroviaires de combat Molodets (BRZHK) fait l'objet de discussions actives, – un train ferroviaire qui ressemble à un train ordinaire, mais qui transporte en même temps trois missiles intercontinentaux. Le développement du complexe, appelé ‘Bargouzine’, a commencé en 2014, et deux ans plus tard, on a appris que des entreprises spécialisées avaient commencé à produire des « composants individuels » du complexe. En 2017, le projet a toutefois été interrompu, probablement en raison d’un manque d’argent.
L'avantage du complexe de lancement ferroviaire est son énorme mobilité : le train peut parcourir plus de mille kilomètres en une journée ; De plus, il est très difficile de le suivre, car le BRZHK peut se perdre parmi des milliers de trains de marchandises, surtout s'il est joué par des trains jumeaux d'apparence similaire dans les grandes gares. Les BRFC sont difficiles à cibler et à escorter en vue d’une frappe de désarmement, et leur apparition est donc une nouvelle plutôt désagréable pour les États-Unis. [...]
« Le rapport entre les porte-avions déployés dans les groupes stationnaires et les groupes mobiles des forces de missiles stratégiques est à peu près égal. À l’avenir, il est prévu de maintenir un tel état quantitatif des porteurs et des ogives des groupes dans leur ensemble. À l’avenir, il est prévu de maintenir la structure à deux composantes du groupe de missiles, qui comprend des systèmes de missiles stationnaires avec une puissance importante et une grande préparation à l’utilisation. Les divisions de missiles équipées de systèmes de missiles mobiles constitueront un moyen décisif d'infliger des dommages inacceptables à l'ennemi lors d'une frappe de représailles en raison de leur grande manœuvrabilité et de leur capacité de survie, en particulier dans le contexte du déploiement du système de défense antimissile américain. » (Karakayev)
Selon lui, la formation de nouvelles pièces et de nouveaux composés est envisagée dans le cadre de la décision de lancer la production en série de l'‘Orechnik’. Mais Karakayev n’a pas mentionné les complexes ferroviaires.
Sur le plan technique, l’accent sera mis sur les systèmes permettant de contourner la défense antimissile américaine, y compris ceux de ses composants qui sont actuellement déployés en Pologne et en Roumanie.
Les propos de Karakayev selon lesquels le système de défense antimissile américain ne réduit pratiquement pas les capacités des forces de missiles stratégiques sont particulièrement intéressants, car leurs missiles intercepteurs « ne sont pas capables d'intercepter des missiles balistiques intercontinentaux lancés en direction de l'hémisphère nord en raison de leurs caractéristiques énergétiques ».
‘Orechnik’ devrait compléter les ‘Iskander’ en tant que tueur de la composante européenne du système de défense antimissile américain. Néanmoins, la Russie continuera à créer des systèmes qui constitueront une base importante pour vaincre la défense antimissile.
Même au stade de la création, de telles solutions techniques sont intégrées dans des systèmes de missiles qui seront efficaces dans toutes les options de développement du système mondial de défense antimissile des États-Unis et de ses alliés.… Aujourd’hui, le monde entier les connaît — c’est l’unité hypersonique du complexe ‘Avangard’, bien sûr, l'équipement hypersonique du complexe ‘Orechnik’. Et ce ne sont pas tous des exemples : au stade final de développement, il existe une large gamme de produits tout aussi efficaces en développement et dont on ne parle pas encore en raison du secret.
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