Panique F-15

A la suite de l’accident d’un F-15C de la Missouri Air National Guard le 2 novembre et de l’immobilisation des F-15 en attendant les résultats de l’enquête (voir notre F&C du 11 novembre), l’équipe du vice-président Cheney aurait réagi très vivement. L’ordre d’immobilisation concernant toute la flotte des F-15, touche notamment les F-15 de la défense continentale des USA (NORAD, pour North American Aerospace Defense). Cheney aurait objecté d’une façon très pressante qu’une telle mesure pouvait susciter la tentation d’une attaque terroriste.

C’est pour cette raison que, dès le 7 novembre, le commandement CONR qui est chargé des activités régionales de défense aérienne de NORAD, a publié un communiqué affirmant qu’en cas d’alerte les F-15 pourraient tout de même voler et que, dans tous les cas, les missions de défense pouvaient être assurés par des F-16.

«The U.S. Air Force suspended non-mission critical F-15 flight operations Nov. 3 following the crash of a Missouri Air National Guard F-15C aircraft Nov. 2.

»In the interim, the Air Force officials have said mission requirements will be met by other aircraft with the similar capabilities, such as the F-16.

»As the transition is taking place, the F-15 may still fly under a mandatory scramble order. NORAD's mission to deter, detect and defend North American skies remains unabated, said Maj Gen Hank Morrow, CONR commander.»

Dans le même communiqué, CONR/NORAD révèle que 2.400 alertes suivies d’interception ont été déclenchées par NORAD depuis le 11 septembre 2001, et que 46.000 sorties ont été effectuées. (Aucun résultat probant n’a été obtenu confirmant qu'une suspicion de terrorisme contre un avion était justifiée.) Cela constitue une très forte augmentation de l’activité de NORAD par rapport aux périodes précédentes et rejoint les activités les plus fortes de la Guerre froide dans ce domaine, à l’époque de la paranoïa des années 1950.

Mis en ligne le 12 novembre 2007 à 09H03