Parlez, monsieur le président, parlez comme JFK

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Parlez, monsieur le président, parlez comme JFK

Pour accompagner la dramatisation signalée dans notre F&C de ce 15 juin 2010 de la crise de l’“oil spill”, il y a des appels pressant Obama de lancer (notamment dans son discours sur la catastrophe du Golfe) un grand projet de révolution de l’orientation des USA en matière d’énergie. Ils relèvent de l’habituelle soutien inconditionnel ou illusion que certaines personnalités entretiennent pour Obama. Un petit texte de Huffington.Post du 14 juin 2010 va dans ce sens.

• Joe Scarborough, ancien parlementaire, présentateur TV, presse le président de faire ce soir un “discours à la JFK“, annonçant le 25 mai 1961 le but d’envoyer un homme sur la Lune à la fin de la décennie, mais cette fois, dans le cas de BHO, pour donner comme but à l’Amérique l’indépendance énergétique et la transformation de ces sources d’énergie en 2020. (Carter avait tenté cela, sans succès, en 1977, parlant d’une “mobilisation comme pour un nouveau Pearl Harbor”, pour l’indépendance énergétique.) La référence de Joe Scarborough est séduisante sauf qu’elle rate l’essentiel. La décision de JFK d’envoyer un homme sur la Lune relève, selon Richard Reeves (président Kenndy, 1993) d’une simple opération de relations publiques au départ : JFK voulait un thème mobilisateur, n’importe lequel, qui fasse oublier son échec de Cuba (la baie des Cochons) et sa catastrophique rencontre avec Krouchtchev en avril 1961. C’est ainsi qu’on choisit l’envoi d’un homme sur la Lune. Par ailleurs, la proposition de Joe Scarborough est encombrée des habituelles références aux USA, leader du monde, comme d’habitude…

«Scarborough: “I would make the John Kennedy speech that by the end of the decade, we will go to the moon. This president can say, thank god it's the beginning of the decade, by the end of a decade, America will break its dependence on foreign oil. By the end of the decade, we will control our own destiny. By the end of the decade, we will be positioned to dominate the world in energy for the next century. We will do it because we must do it...”»

• Répondant à John Heilemann, du New York Magazine, qui pense qu’Obama ne fera pas un discours ambitieux parce qu’il n’a pas le soutien du Congrès, Arianna Huttington, propriétaire du site, écrit :

«Arianna: “Remember March '65, Martin Luther King goes in to see Lyndon Johnson to ask for the Voting Rights Act, and what does Lyndon Johnson say, 'We don't have the votes, the votes are not there.' The votes are never there for anything big, involved, bold. That is what leadership is about. Now you have a moment when [Obama] could really bring the country together.”»

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