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3432« Est-ce encore du bidon ? Peut-être. », « Qui le sait ? (Pas moi.) »... Voilà des phrases, ou des bouts de phrase, significatifs de l’état d’esprit de James Howard Kunstler s’essayant à commenter la situation de Washington D.C. après l’“attaque” étrange et démente, – encore plus dans son accueil et son commentaire que dans sa manufacture, – du Capitole de mercredi dernier, suivie le lendemain d’une promesse d’une « transition ordonnée vers la prochaine administration » d’un Trump prenant acte de l’approbation par le Congrès du vote du Collège Électoral. (Pour autant, Trump n’a pas lui-même concédé la victoire à Biden, puisqu’il continue à affirmer que les élections ont été faussées et volées.)
Kunstler est de ceux qui ont épousé plusieurs versions de différents événements qui conduisaient à des situations extraordinaires, le plus souvent à l’avantage de Trump, – et cela, particulièrement durant cette folle séquence depuis le 3 novembre 2020. Nul ne lui en fera reproche car il ne s’agit certainement pas d’une erreur d’analyse pour la raison évidente que la situation échappe à toute analyse structurée. Il s’agit donc d’un choix de circonstance, d’humeur, d’opinion, de sensibilité, surtout un choix de contournement ou répulsif selon le parti qu’on épouse ; dans le cas de Kunstler, c’est celui de Trump, plus par antipathie furieuse et par opposition à l’establishment de Washington que par ferveur, ni même par faveur pour celui qu’il surnomme “le Golem d’Or de la Grandeur”.
L’alternative à de tels choix extrêmement complexes et difficiles à justifier, encore plus à comprendre pour soi-même et donc risquant de bousculer son propre équilibre psychologique, c’était et c'est de n’épouser aucune version de rien du tout, et d’admettre qu’on ne peut rien prévoir ; la meilleure formule à notre sens dans ce cas, c’est alors de se choisir une référence supérieure, par définition hors de la portée de la raison et sans le moindre embarras ni la plus petite nocivité pour l’équilibre de sa propre psychologie, donc de son jugemlent.
Finalement et après avoir beaucoup conjecturé sur certaines hypothèses, c’est vers ce second terme de l’alternative que Kunstler s’est dirigé dans cette rubrique du 8 janvier 2021, simplement parce que c’est la sagesse même, et que d’ailleurs, semble-t-il penser, nous en sommes tous là : « Considérez ainsi que vous et moi, nous sommes dans ce fameux “brouillard de la guerre”, et que ce brouillard va persister dans les jours à venir. » Certes, il est encore tenté, Kunstler, de prêter à Trump l’une ou l’autre surprise de taille, mais l’on comprend bien qu’il ne se battrait pas pour imposer ce choix devenu extrêmement vague, parce que, répétons-le, “c’est la sagesse”, parce que, et là il a certainement raison, « il n’y a probablement jamais eu de jours aussi étranges dans notre Amérique ».
C’est bien l’impression qui domine, cette formidable puissance des événements qui nous dominent, cela qui fait que l’on ne sait toujours pas vers quoi l’on se dirige, ne serait-ce que pour la fin officielle du mandat Trump et la prestation de serment de Biden qui sont prévues pour dans moins de deux semaines. (Certains suggèrent même que cette prestation de serment pourrait se faire dans une pièce fermée et avec une assistance réduite, pour raisons de sécurité.) Personne n’est capable de dire rien de sûr et tant de gens vous assurent l’espace d’un instant détenir la clef du mystère ; et l’on croit pouvoir alors penser, pour rompre là-dessus et cesser ce jeu de bascule, qu’il y a quelque chose qui s’est terminée...
Car enfin, il eût été logique qu’après la tragédie-bouffe de mercredi-jeudi, tout rentrât dans un ordre d’apparence, disons comme une sorte d’entracte après la fin du « dernier acte en date de cette pièce » (c’est le “en date” qui compte, avant de passer au suivant, nouvelle séquence de la démence en cours). Il n’en est rien et ceux qui paraissent être les ‘vainqueurs’ (quel mot dérisoire pour une partie aussi gigantesque et étrange !) se sont engagés hystériquement, dès que fut acquise la ‘victoire’ (quel mot étrange, décidément), dans une surenchère de radicalisation et de menaces de mesures extrêmes. Était-ce bien nécessaire, est-ce logique ? « Qui le sait ? (Pas moi.) »
Nous non plus, et cela nous ferait finalement plutôt sourire de voir ainsi, par exemple pour se référer à PhG se référant à Bossuet, les Sapiens Sapiens emmêlés dans les algues tentaculaires qu’ils ont eux-mêmes semés dans leur immonde marigot d’où ils prétendent régler selon leurs propres horaires la marche des horloges du monde :
« Nous n’en croyons pas nos oreilles aujourd’hui, à l’instar de Jacques Bégnigne Bossuet qui aurait très bien pu écrire “Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences dont ils chérissent les causes”, mais qui écrivit en réalité (j’ai mes sources) :
» “Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? quand on l’approuve et qu’on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance.” »
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Y a-t-il un jeu en cours avec ses règles ? Réfléchissez. Ce que vous voyez peut ne pas être ce que vous pensez voir. Si une “transition ordonnée vers la prochaine administration” signifiait ce que vous pensez qu'elle signifie, Nancy Pelosi ne serait pas en train de réclamer hystériquement une mise en accusation hyper-super-speedy. Au fait, à quoi cela ressemblerait-il sur le plan de la procédure ? Vous voyez bien : un casse-tête chinois kafkaïen.
Les panties du New York Times sont en feu, on déclare une urgence nationale. Gros titre ce matin (8 janvier) : « Democrats Demand Trump’s Removal. » Marrant... Ils ne se sont pas sentis obligés d’en faire le centième lorsque Antifa a attaqué des membres du Congrès et des sénateurs dans les rues de Washington l'été dernier, après avoir écouté le discours d'acceptation de candidature du président à la Maison Blanche. Twitter et Facebook sont occupés à jeter par-dessus bord tous ceux qui osent contester la narrative récit qu'ils ont eux-mêmes contribué à fabriquer. Il se passe quelque chose en ce moment et cela les rend encore plus hystériques que d'habitude.
« Jeudi, la Speaker de la Chambre, Nancy Pelosi, a demandé au vice-président Mike Pence de proposer immédiatement la destitution du président Donald Trump, qui serait une menace séditieuse trop grave pour qu’on puisse lui faire confiance pendant ses deux dernières semaines de la fin de son mandat, même les deux dernières semaines. » –(Politico)
Considérez ainsi que vous et moi, nous sommes dans ce fameux “brouillard de la guerre”, et que ce brouillard va persister dans les jours à venir. Vous pouvez voir des formes étranges se déplacer dans ce brouillard, et c’est à peu près tout. Le brouillard finira par se dissiper et le champ de bataille ne sera plus le même qu'il y a une semaine. C’est donc si difficile à distinguer pour l'instant mais j'entends beaucoup de choses et je vais vous rapporter ce que j'entends pour ce que ça vaut. Je ne peux pas pour l’instant avancer que quoi que ce soit de tout cela soit vrai. Beaucoup de choses peuvent sembler folles, fantastiques. Avec la déferlante de conneries des médias de la presseSystème qui nous submerge, il n’y a probablement jamais eu de jours aussi étranges dans notre Amérique.
C’est un jeu de mort parce qu'il y a tellement de choses qui se jouent : des carrières, des réputations, des fortunes, des vies, le point culminant de quatre années de bobards séditieux. La ‘Résistance’ a jeté tout ce qu'elle pouvait sur le Golem d’Or de la Grandeur. Elle l’a discrédité dans ses fonctions et a fait perdre un temps précieux à la nation dans une crise de civilisation qui s'intensifiait, mais rien de ce qu’elle a tenté n’a réussi : le Russiagate, la mise en accusation, même le Covid19. L’élection du 3 novembre est le dernier acte en date de cette pièce. Ils éprouvent la fureur qui vous prend lorsque, dans une partie d'échecs, vous découvrez que vous avez fait une erreur qui vous met en position d’être échec et mat.
Qui, exactement, a envahi le bâtiment du Capitole mercredi dernier lorsque cette masse de partisans de Trump a investi la colline sacrée ? Des Antifas et des BLM étaient certainement sur place, probablement à l’avant-garde, probablement ceux qui ont brisé les vitres pour entrer par effraction. Mais quelqu'un d'autre s’y trouvait aussi, qui a piqué un tas d’ordinateurs portables du Congrès, dont plusieurs dans le bureau de la Speaker Nancy Pelosi, stupidement laissés sur place lors de l’évacuation dans la panique.
Vous avez peut-être entendu parler de l’Italian Job. Une histoire circule sur le web, celle d'une certaine Maria Zack, fondatrice d'un organisme de surveillance pour des élections intègres appelé Nations in Action, qui dit que l’opération de fraude électorale a été menée depuis l’Italie par une équipe de la CIA travaillant avec d'anciens fonctionnaires du gouvernement italien et une des compagnie de l’industrie de défense italienne, et cela grâce à un ensemble de satellites de communication de ce pays. L'histoire affirme que l'ancien président Barack Obama était directement impliqué et que l’opération a été financée avec de l’argent prélevé sur les $milliards transférés à l'Iran selon les termes de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Des déclarations sous serment et des dépositions seraient gardées au secret. Le MI6 britannique pourrait être impliqué, comme il l’a été dans les manigances du Russiagate. Est-ce encore du bidon ? Peut-être. Je suppose qu’on va devoir attendre pour en avoir le cœur net, n'est-ce pas ? Dans le brouillard du moment ?
Le Congrès a-t-il sciemment certifié une élection frauduleuse ? Ce sera une question passionnante pour les jours à venir. Une autre rumeur dans le brouillard dit que le directeur du renseignement national Ratcliffe a remis un rapport sur l'ingérence étrangère dans l’élection aux membres du Congrès après la conclusion, tôt jeudi matin, de leur affaire de comptage du Collège Électoral. Est-ce l’allumette qui a mis le feu aux culottes de la “Résistance” ? Ratcliffe a disparu depuis plus d'une semaine. Son rapport devait initialement être remis au président le 18 novembre. Il a été reporté et tout le monde l'a oublié, surtout les médias.
Prenons aussi un peu de recul et demandons-nous : pourquoi tant de gens portant la pancarte MAGA de Trump se sont-ils rassemblés mercredi sur le Mall à Washington DC ? Réponse : parce que le parti démocrate et ses médias aux ordres leur ont servi un sandwich de merde après l'autre pendant quatre ans, et que le dernier en date a été celui où l’on a vu les résultats des votes s’effacer en temps réel par tranches de plus de dix mille, juste sous les yeux des gens, sur l’écran de leurs téléviseurs, aux petites heures du 4 novembre. Et après cela, comme pour d'autres votes, la réponse de leur gouvernement a été un simple bâillement. Un échec institutionnel total. La fraude électorale dont tant de personnes ont été témoins n'a jamais été présentée ni jugée dans un forum juridique approprié, et les gens étaient foutrement énervés à ce propos.
Trump se trouverait sur une base de l'armée de l'air au Texas [d’autres disent qu’il se trouverait au QG de NORAD, à Cheyenne Mountain], ayant jugé que la Maison Blanche est trop dangereuse pour lui. Est-il acculé par ses adversaires ou bien a-t-il une opération prévue en cours ? Qui le sait ? (Pas moi.) Il a certainement eu assez de temps pour la planifier, et le point essentiel de toute cette affaire est peut-être qu’il a dû épuiser toutes les voies rituelles pour contester la fraude électorale avant de pouvoir lancer un contrecoup d'État. Si ses adversaires ont l’intention de lui faire subir les foudres du 25e amendement pour une destitution, il devra agir rapidement.
Le président n’a pas semblé paniqué dans le discours qu’il a fait jeudi, lorsqu’il a promis une « transition ordonnée vers la prochaine administration », certainement pas paniqué à la manière enflammée de Nancy Pelosi. Dans la mythologie de mon peuple, le Golem était un géant façonné dans l'argile par un rabbin qui cherchait désespérément à protéger son village d'un pogrom. Je n'ai pas surnommé Trump le Golem d’Or de la Grandeur pour rien. Pour l'instant, tout n’est que bruits et brouillard.