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286410 novembre 2019 – C’est un caprice un peu enfantin mais bien excusable après tout, qui m’a poussé à publier en retard d’un-deux jours l’un et l’autre texte sur le 9 novembre 1989 (anniversaire), qui reprennent d’ailleurs nombre d’éléments de textes publiés en 2014 (25èmeanniversaire de la chute du Mur) parce que la situation-de-vérité de cet événement n’a pas changé, et non plus leur narrative infâme qu’ils ont instituée fermement en 2014, en pleine crise ukrainienne. Certainement, je l’ai déduit sinon compris, cela comme un symbole pour moi, je ne voulais à aucun prix être mêlé à leur commémoration officielle qui était évidemment du genre festif comme les décrivait Murray, avec rock’n roll et célébration du LGTBQ et des avancées sociétales postmodernes, la liberté enfin conquise pour entrer dans notre bonheur postmoderne, saupoudrées d’une haine antirussiste solide et durable, qui sont le legs direct, selon eux, de la chute du Mur. Le couple Merkel-Soesterberg, la chancelière en chute libre et mangée aux mites, et le Secrétaire Général de l’OTAN aussi sexy qu’un hareng saur très-froid, étaient les héros de la fête, les véritables disc-jockeys de tout ce chambard.
(Mais comment peuvent-ils se supporter eux-mêmes ? Quelle peut-être une conversation Merkel-Soesterberg en marge d’une telle fiesta historique ? Question à $64.)
Il n’en fallait pas plus pour susciter une nausée qui m’a fait remettre au lendemain le travail prévu le jour même, et fêter cet anti-anniversaire avec décalage de mauvaise humeur. Cet événement d’il y a trente ans a été inverti, subverti, mâchouillé par leur simulacre, d’une façon absolument vertigineuse. La narrative officielle de ce qui a mené à la chute du Mur, puis de ce qui a suivi, est une ivresse folle d’infamies, de mensonges débitées en rondelles, de petites lâchetés intellectuelles et de sourires mécaniques entre eux.
Tout cela pour en venir à une rapide présentation, à une explication. Nous allons publier ce jour deux textes qui ont surtout un rapport avec les événements qui précédèrent et conduisirent à l’événement de la chute du Mur. Demain, nous poursuivrions avec ce qui suivit, pour nous mener à la catastrophique et honteuse situation présente. Il m’importait de dire qu’à cet égard, nous avons été piocher dans des textes déjà publiés qui présentent tous les aspects de ces situations historiques, – publications de 2014 et 2017, légèrement revues et avec quelques modifications, mais rien sur l’essentiel. En effet, rien d’essentiel n’a bougé depuis qu’a été mise en place l’infamie suprême, à l’occasion de la crise ukrainienne qui leur a permis de s’installer dans un simulacre absolue nourrie à un déterminisme-narrativiste vertigineux, – rien, sauf une aggravation constante de leur situation crisique, une galopade effrénée vers les abimes auxquels ils sont promis.
Après tout, et malgré les protestations des esprits figés dans des sentiments justifiés en partie mais qui ne méritent pas d’imposer la paralysie à l’intelligence et le gel polaire d’un jugement radical, je trouve que l’escapade de Macron auprès des gentlemen de The Economist tombait assez bien. Ce président a eu l’esprit, volontairement ou pas c’est selon, de fêter la chute du Mur d’une fort belle façon, dont on a pu apprécier qu’elle enrageait le Système et ses zombieSystème.
Certains qui se croient antiSystème par la radicalité fabriquée de leur pseudo-raison disent que ce ne sont que “des paroles” et qu’il manque les actes qui sont paraît-il l’essentiel. Ils oublient ou plutôt ils ignorent qu’aujourd’hui la parole est un acte comme elle n’a jamais été, et que l’entièreté du bloc-BAO est encalminé dans une paralysie qui lui interdit d’agir. Même les si-puissants Yankees qui continuent à être l’objet d’une incroyable vénération entre le dit et le non-dit, y compris de nombre d’antiSystème qui ne cessent de dénoncer leur puissance qui n’existe plus, – ce qui est une façon de s’incliner devant cette pseudo-puissance, – même eux-les-Yankees sont aujourd’hui incapables d’agir. Alors l’on parle, et la parole est reine et compte pour l’essentiel, et par conséquent ce qu’a dit Macron n’est pas indifférent. Il serait temps de comprendre et d’admettre cela sans rien aliéner, ni de son indépendance, ni de sa liberté de jugement.
Notes
Les deux textes de ce jour, accompagnant ces observations du Journal-dde.crisis sont respectivement :
• L'Ouverture Libre de ce 10 novembre 2019.
• Les Notes d'analyse de ce même 10 novembre 2019.
(Mise à jour : voir également les Notes d'analyse du 11 novembre 2019.)