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5215Le gouvernement chinois, considérant l’absence de traitement et de vaccin pour lutter contre el COVID-19, poursuit avec application et rigueur sa lutte contre l’épidémie.
Il a lancé une enquête dans plusieurs sites du pays pour évaluer le niveau de l’immunité acquise de la population. Ce travail est motivé par le fait que l’on ignore le nombre de personnes qui ayant contracté le virus s’en sont défendues sans maladie apparente. Six régions ont été sélectionnées puisque le virus a pénétré différemment les provinces et ce sans doute pour des raisons multiples.
Sont à la fois recherchées la présence du virus dans l’oropharynx et celle d’anticorps dans la circulation sanguine. Les travailleurs de santé font les prélèvements chez des sujets choisis aléatoirement dans les provinces selon un zonage prédéterminé. S’il s’avérait que 60% de la population a acquis une immunité spécifique, le confinement deviendrait inutile. Si le portage asymptomatique se révélait important, les techniques de quarantaine, de distanciation sociale et de confinement resteraient des mesures sociales encore nécessaires pour contrôler l’épidémie. Une constatation intrigante a été faite dans la province de Guangdong en février où 14% des patients guéris ont été trouvés positifs après avoir quitté l’hôpital.
L’intérêt de ce travail est accru du fait qu’après plusieurs jours d’une courbe plate en nouveaux cas, 27 nouveaux ont été déclarés le 17 avril dont plus de la moitié sont importés et que 54 cas asymptomatiques ont été enregistrés.
Cependant, des incertitudes demeurent concernant la qualité de l’immunité conférée par les anticorps et la durée de la protection que confère une infection qui a généré une telle réponse. D’après une enquête préliminaire conduite à Shanghai, certains patients ayant contracté le virus n’ont pas développé des anticorps à un titre détectable après leur guérison, laissant soupçonner la possibilité d’une réinfection ultérieure.
Dans certains cas au moins, la fiabilité des tests détectant les anticorps sériques est prise en défaut. Le gouvernement britannique a fait l’acquisition de tests aisés à pratiquer à domicile auprès d’entreprises chinoises pour 20 millions de dollars. Après vérification, une fois parvenus au Royaume Uni, les kits qui devaient ‘changer la donne’ selon Boris Johnson se sont révélés impropres à cet usage.
Début avril, le Ministère (chinois) des Sciences et de la Technologie a essayé de mettre de l’ordre dans la prolifération incontrôlée des essais cliniques entrepris en Chine. Chaque projet doit être soumis à un examen approfondi préalable par des pairs avant sa réalisation, ceci afin de ne pas dépenser inutilement des ressources d’autant que le nombre de malades en baisse restreint les échantillons de patients à éprouver. Certains, prompts à critiquer l’autoritarisme du régime communiste, y ont vu une forme de censure de la recherche.
Le gouvernement chinois a récemment expulsé des journalistes des trois principaux titres étasuniens, New York Times, Washington Post et Wall Street Journal. Au lieu de n’y voir qu’une mesure de réciprocité, le nombre de journalistes chinois accrédités aux Usa ayant été drastiquement réduit au prétexte qu’ils étaient des agents de propagande, l’Occident, toujours fier de son attribut exclusif abusif démocratique, l’a qualifiée de manœuvre d’intimidation. Pour quelle raison la Chine accepterait-elle de se faire traiter de ‘véritable homme malade de l’Asie’ par les chiens de garde d’une puissance déclinante. L’allusion tout à fait mal venue fait référence à la désignation de l’Empire ottoman du 19èmesiècle en train de s’écrouler sous les coups de boutoir de la Russie tsariste et des puissances européennes par les chancelleries de ses prédateurs. Aux yeux des contemporains du moins ceux tenus ouverts, la partie nécrosée en train de gangrener le monde se situerait plutôt du côté des Usa.
La crise sanitaire du COVID-19 a eu la vertu de mettre à nu la fonction des États occidentaux, entièrement tournée vers la répression des citoyens contestataires du verrouillage législatif dédié au renforcement des grandes firmes de préférence transnationales. Ces Etats ont renoncé depuis longtemps à figurer un Etat providence qui bridait le pouvoir exorbitant du capitalisme en redistribuant une part des gains de productivité aux travailleurs sous forme de salaires et de protection sociale. Les farces électorales qui ponctuent l’obéissance requise entretiennent le rituel d’un spectacle de plus en plus coûteux où les personnages jouent des rôles déterminés par une armée de scriptwriters qui scénarisent les vies des vedettes mises en lice. Confrontés depuis quelques années à un mécontentement populaire croissant, ils se sont organisés pour y répondre à côté des charges médiatiques d’inversions accusatoires par la plus brutale des forces policières. Les mutilés et les prisonniers Gilets Jaunes témoignent de cette gestion de la classe des Sans-Dents, des Riens qui ont bravé les armes de guerre pour dire leurs difficultés à vivre dignement de leur travail ou de leurs pensions.
Dans les pays du centre du capitalisme, au niveau de vie médian incomparablement plus élevé qu’en périphérie, le socialisme est redevenu une option politique qui n’a plus le goût suranné et moisi que lui ont fabriqué soixante-dix ans de propagande ‘pour la Liberté’. De telles réverbérations sont ressenties qui font craindre des sorties fort mouvementées du confinement.
Le COVID-19 a révélé que les gouvernements au service d’un seul Maître, le Kapital, n’ont pas pu envelopper leur incompétence dans une storytelling acceptable pour des salariés et leurs familles envoyés avec un risque mortel au travail. Quand survint l’idée qu’ils pouvaient se décharger de leur responsabilité dans la pénurie des masques respiratoires et des tests pour le diagnostic sur l’ennemi extérieur.
L’Homme à la Maison Blanche, toujours tweetant plus vite que son ombre, soupçonne le gouvernement chinois d’avoir fabriqué le SARS-CoV-2 et de l’avoir répandu. Toutes les équipes de virologues, de toutes nationalités, qui ont travaillé de façon indépendante les unes des autres, ont déterminé qu’il s’agissait d’une zoonose devenue une anthropo-zoonose à la faveur de mutations et de perturbations de niches écologiques. Elles ont communiqué leurs résultats assez vite après le séquençage du virus. Le fait ne mérite pas contestation pas plus que ne peut être laissée à l’opinion ou aux politiciens au mépris d’un certain savoir-faire technico-scientifique la propagation sournoise de doutes sans fondements. Les mêmes ou leurs semblables ne se sont pas élevés pour juger de l’origine du SARS-CoV ou du MERS-CoV de la même famille que l’actuel coronavirus. Qu’ils se taisent à jamais et cette esquive au lieu de les disculper de leur incompétence criminelle pèsera plus lourd pour leur condamnation d’irresponsables bien coupables cette fois. Le co-partageur du prix Nobel attribué à la mise en évidence fortuite de la responsabilité d’un virus dans le syndrome d’immunodéficience acquise a été sorti de la naphtaline pour proférer quelque borborygme folklorique et déshonorant de la même veine que la ‘mémoire de l’eau’. Personne donc ne l’a informé que les coronavirus ne sont pas des rétrovirus et qu’ils n’ont pas les mêmes cibles cellulaires ?
Avant que ne soit établie la filiation de l’actuel SARS-CoV-2, la caractéristique génétique des Asiatiques d’avoir une surexpression des récepteurs ACE2, porte d’entrée du virus, au niveau des cellules des alvéoles pulmonaires a pu donner le vertige. S’il avait été de fabrication humaine, il serait sorti tout droit des innombrables laboratoires P4 étasuniens dispersés un peu partout dans le monde et très près des frontières russes et chinoises. Mais l’interrogation, légitime, jamais proférée publiquement car trop lourde de conséquences, a été éludée car sans objet. La recherche publique et secrète n’est pas assez sophistiquée pour élaborer ce que la nature a mûri pendant des siècles. Les armées de biologistes n’ont pas pu non plus aller implanter des souches proches à 98% du SARS-CoV-2 dans les chauves-souris habitant dans des cavernes à 1000 km de Wuhan.
Les autorités chinoises n’auront pas de mots pour juger au Tribunal suprême de la Bêtise les propos des subalternes du Kapital aux Usa qui réclament d’avoir accès au laboratoire de microbiologie de Wuhan. On peut supposer qu’ils s’étouffent de rire et d’indignation. Les Usa ont développé des laboratoires biologiques dans 25 pays interdits d’accès au public dans le cadre de programmes militaires de réduction des risques. Ils violent continûment la Convention sur les armes biologiques au point qu’un colonel de l’armée chinoise les avait accusés en 2013 d’être responsables de la création d’une nouvelle souche du virus de la grippe aviaire H7N9 et de l’avoir répandue dans les élevages en Chine. La Russie a réagi aux allégations maladroites des dirigeants étasuniens, relayées par une presse hystérique, en exprimant une nouvelle fois sa préoccupation d’avoir des laboratoires produisant potentiellement des armes bactériologiques implantés si près de ses frontières.
Le plus surprenant dans cette affaire d’origine du virus est d’apprendre que les Usa avaient octroyé des fonds de recherche au laboratoire de virologie de Wuhan, d’un montant de 3,7 millions de dollars. Cette donation avait permis de financer les enquêtes virologiques dans les cavernes habitées par les chauves-souris en Chine qui ont aidé à établir un répertoire des virus résidant chez ce mammifère. Grâce à ce screening déclenché à la suite du SARS-CoV de 2003, les virologues ont rapidement identifié la souche la plus proche du nouveau virus.
Le président français n’a pas suivi l’Homme de la Maison Blanche sur le thème du complot chinois pour l’origine du virus. Sans doute s’en est-il gardé parce que la France est totalement dépendante des livraisons chinoises en masques respiratoires. Sans ces masques, la sortie du confinement tant souhaitée par le patronat français ne sera pas possible. Il y est allé tout de même de sa petite pointe conspirationniste. ‘On ne sait pas tout’ de l’épidémie en Chine. Il est malvenu de la part d’un responsable à la tête de la septième puissance économique mondiale de reprocher une transparence imparfaite au gouvernement chinois quand lui-même a fait preuve de sa défaillance à prévenir une catastrophe sanitaire pourtant annoncée.
Un jeune médecin chinois de l’hôpital provincial de Hubei avait alerté de l’existence de pneumonies mortelles dues à un coronavirus inconnu dès le 16 décembre 2019. Il a été réduit au silence, accusé par le gouvernement chinois de propager des rumeurs propres à effrayer la population.
Le 31 décembre, 266 cas de COVID-19 étaient recensés, le lendemain on en dénombrait 381.
Ces chiffres n’ont pas été délivrés au public sur l’instant d’autant que dans un certain nombre de cas, le diagnostic a été porté rétrospectivement. Au 11 janvier, la province annonçait un chiffre officiel de 41 cas confirmés. Il a fallu un certain temps pour que les autorités sanitaires convainquent les responsables politiques. Le 23 janvier, la province de Hubei et ses quelques 50 millions d’habitants sont confinés, les chiffres officiels étaient alors de 800 cas. Des mesures sociales et médicales d’une ampleur sans précédent ont rendu cette contention de l’épidémie efficace. A cette date, l’OMS n’estimait pas que le risque était de portée internationale, l’organisation a cependant déclaré une situation d’urgence sanitaire dès le 30 janvier. Ni les pays européens ni les Usa ne se sont montrés inquiets à l’annonce que la transmission du virus était interhumaine avec une contagiosité importante.
La province de Hubei a apporté des corrections aux chiffres précédemment publiés. Elles ont augmenté de 50% le nombre de décès les portant à 3869 et à 50 333 le nombre des infections. Cette révision, pratique commune dans ce genre de situation, s’impose en raison de cas non répertoriés, d’omissions et de diagnostics erronés. Elle honore plutôt ceux qui la rendent publique.
Il semble maintenant que le premier cas soit celui d’une femme de 55 ans identifiée comme ayant contracté la maladie virale le 17 novembre 2019. Des travaux de traçage virologique menés à l’université de Cambridge, fondés sur la vitesse constante de mutation des trois souches du virus laissent supposer que l’épidémie a dû prendre naissance dès septembre 2020 et peut-être loin de Wuhan, plutôt dans la province de Guangdong.
Dans cet océan d’incertitudes et de tâtonnements intrinsèques à la recherche en cours, la propagande tranche avec la célérité satisfaite de ses jugements portés dans les médias comme des vérités. Le National Center for Medical Intelligence (NCMI), département médical du renseignement étasunien, aurait averti dès novembre les autorités étasuniennes d’un cataclysme qui n’existait pas encore. Les fonds alloués au NCMI ont été drastiquement amoindris par Bolton, l’homme à la moustache qui semble n’être pas habité d’une autre ambition que d’envoyer des bombes sur l’Iran, affecté à la Sécurité Nationale pour un temps assez bref par Trump, ce qui a rendu ce service myope à l’égard d’une quelconque menace de santé publique. Il n’a cessé au contraire de nier le risque d’une épidémie. Cette insuffisance acquise flagrante et récente est à mettre sur le compte du transfert du maximum des ressources financières fédérales au Complexe militaro-industriel et à ses avions furtifs qui ne verront jamais le jour. Des documents classifiés élaborés par un NCMI, amputé de ses moyens et absent sur le front de l’épidémie, auraient été remis à Israël dès novembre, alors que les premiers cas avérés datent de décembre. Il semble difficile en effet aux fabricants de fausse monnaie de renoncer au privilège de fabriquer leur réalité, fût-elle très (trop) grossièrement élaborée. On reconnaît l’entité qui sert d’Etat à une armée et ses dépendances industrielles à ses basses œuvres. Le Mossad, éclairé depuis des mois sur la pandémie, joue avec zèle son rôle de bandit de grand chemin. L’expertise du renseignement se consacre par ces temps de pénurie à détourner les masques et les respirateurs et se vante publiquement du ridicule montant de ses larcins (25 000 masques NP95 !). Les travailleurs palestiniens obligés de travailler chez l’occupant sont exposés au COVID-19 sans protection pendant que des milliers de prisonniers politiques risquent la mort dans leurs cellules. Un syndrome paranoïde semble s’être répandu chez certains gradés des armées de l’Otan. Il leur fait interpréter la fragilité intrinsèque de leurs capacités militaires comme le résultat d’un stratagème machiavélique de la part de la première économie du monde. La parade à la blessure narcissique a été trouvé, le Chinois est perfide.
Ainsi, un autre monde est en train de naître et la qualité de la propagande occidentale habituelle baisse dramatiquement,