Popularité de Ron Paul, l'homme qui “ne joue pas le jeu”

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La chaîne TV CNBC avait organisé un sondage auprès de ses téléspectateurs après le débat du 9 octobre entre les candidats républicains. Le présentateur John Harwood a expliqué les circonstances d’un incident intéressant à l’ancien parlementaire (Chambre des Représentants) Joe Scarborough, le 16 octobre (selon RAW Story du 16 octobre).

• Le sondage marqua une formidable supériorité de Ron Paul, à tel point que cela parut suspect et qu’on décida d’interrompre l’opération. Harwood : «Ron Paul dominated the debate, and some of my colleagues at CNBC thought that there was something wrong with that and they took the poll down. I want to tell you, my email box, thousands and thousands and thousands of email, like I haven't seen from any other — you know, followers of Chris Dodd or Bill Richardson or Joe Biden.»

• Le 11 octobre, il y eut une intervention d’un des dirigeants de CNBC sur le site de la chaîne, s’adressant aux pro-Paul qui étaient intervenus durant le sondage, pour leur reprocher leur comportement à partir du soupçon qu’ils étaient intervenus pour détourner les résultats du vote (“hacking”): «Two days after the debate, CNBC Managing Editor Allen Wastler posted “An Open Letter to the Ron Paul Faithful” at the CNBC website, in which he accused them of having hacked the poll. Wastler wrote, “You guys are good. Real good. You are truly a force on World Wide Web and I tip my hat to you. ... You folks are obviously well-organized and feel strongly about your candidate and I can't help but admire that. But you also ruined the purpose of the poll.”»

• Mais Harwood n’était pas de cet avis. Selon lui, au contraire, l’intervention s’était faite correctement et marquait simplement la popularité considérable de Ron Paul, avec 75% des réponses nommant Ron Paul comme vainqueur du débat. (Il semble, d’après l’extrait ci-après, que nombre d’intervenants pro-Paul avaient protesté après la lettre de Allen Wastler): «…the very next day, Harwood himself posted “My Open Letter To Ron Paul Supporters,” in which he apologetically stated, “I agree with the complaints. I do not believe our poll was ‘hacked.’ Nor do I agree with my colleagues' decision to take it down, though I know they were acting in good faith. ... I have no reason to believe anything corrupt occurred with respect to our poll. To the contrary, I believe the results we measured showing an impressive 75% naming Paul reflect the organization and motivation of Paul's adherents. This is precisely what unscientific surveys of this kind are created to measure.”»

L’incident est évidemment remarquable parce qu’il montre que si une certaine résistance, — d’ailleurs pas nécessairement consciente, cela reste à voir, — s’organise contre Ron Paul dans les grands médias, il existe également, dans ces mêmes médias, de fermes partisans de son audience et de la nécessité de le laisser s’exprimer et de laisser s’afficher sa popularité.

L’ancien parlementaire Scarborough a commenté cet incident en confirmant que Ron Paul avait une formidable séduction auprès des électeurs, «with signs all over college campuses and traditional conservatives, libertarians, and even people on the far left responding positively to his positions on the war and on civil liberties». Selon son expérience, la réputation de Ron Paul à la Chambre est atypique et exceptionnelle, — un homme “complètement dingue” selon les normes du système, à cause de ses convictions, de son indépendance, et parce qu’il ne respecte pas les règles du jeu (du système), — un homme typiquement hors-système qui a réussi à se glisser dans le système… «[In the House, everybody's] thought that he's been crazy for a while, as far as too conservative, too libertarian. ... He's a very independent guy. He doesn't play by the rules.»


Mis en ligne le 18 octobre 2007 à 13H22