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587Les révélations et autres indications de Newsweek du 17 octobre sur la politique syrienne des Etats-Unis montrent une incohérence complète ; incohérence incompréhensible malgré le peu d’estime qu’on peut avoir pour l’administration, — incompréhensible à moins qu’on ne l’analyse au travers du prisme de la situation politique washingtonienne complètement éclatée en groupes de pression concurrents, y compris (surtout pour ce cas) au sein de l’administration.
Le magazine rapporte que les Américains ont failli décider une attaque aérienne contre la Syrie, et que seule l’intervention de Rice (le département d’État est préoccupé des effets diplomatiques d’une telle action) l’a empêchée. Le Pentagone veut frapper la Syrie pour renforcer et “officialiser” la thèse selon laquelle la résistance irakienne les tient en échec seulement à cause de l’aide extérieure. La Maison-Blanche veut maintenir une position officielle d’hostilité pour satisfaire ses idéologues (les néo-conservateurs, dont GW reste très proche dans l’esprit) et ne pas démentir les thèses type-“axe du mal”
Cette attitude américaine finit par compromettre la coopération officieuse extrêmement féconde de la Syrie avec les USA. La CIA s’en émeut mais le Pentagone n’est pas mécontent de voir la CIA perdre certains de ses moyens. L’explication de la crise américano-syrienne est à Washington et nulle part ailleurs. Elle relève du pur virtualisme politicien.
Quelques précisions sur l’article: « The same article also reported that Syria had ended all security and intelligence cooperation with the United States several months ago after growing frustrated with persistent public criticism from Washington.
» Syria's ambassador to the United States, Imad Moustapha, told Newsweek that his government continued to detain Islamic extremists and remained willing to resume cooperation if the public bashing stopped. “We are willing to re-engage the moment you want but one condition,” the magazine quotes Moustapha as saying. “You have to acknowledge that we are helping.”
» Moustapha also confirmed an account from a US intelligence official that Damascus had been angered when Washington exposed one of its operatives. While criticizing Syria in public statements, the United States had privately praised Damascus for handing over the half brother of Saddam Hussein, Sabawi Ibrahim al-Hassan, earlier in the year, the magazine reported. Moustapha said Syria could do more to assist the United States if intelligence was shared as in the past.
» The magazine reported that some US intelligence officials believed Washington now was losing out on vital information. Syrian cooperation in the last few years allegedly had helped avert two possible attacks against US targets, including a Navy base in Bahrain. One unnamed intelligence official told the magazine that US pressure on the Syrian leadership could prove counter-productive and that Washington may be “radicalizing the country.” »
Mis en ligne le 10 octobre 2005 à 10H15
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