Pour saluer le départ de Tony Blair, le gouvernement britannique semble tenté par un mea culpa général sur l’Irak

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Il semble de plus en plus possible, sinon probable, que le départ de Tony Blair sera salué par un mea culpa général du gouvernement travailliste en ce qui concerne l’Irak. L’impression grandissante à Londres est que les ministres de l’actuel gouvernement, — Brown en tête, sans doute, — attendent le départ du Premier ministre pour signifier au parti travailliste, au Parlement et aux électeurs qu’ils n’ont finalement rien à voir avec cette pitoyable et grotesque aventure. Blair emmènerait son “legs” avec lui, selon une procédure qui mettrait en lumière l’étonnant anachronisme qu’a constitué sa direction dans les deux-trois dernières années.

La chose pourrait même être couronnée par une enquête, une idée que Blair a toujours refusée, qui devrait donner des résultats assez peu reluisants quant à l’action du gouvernement sous l’impulsion de ce Premier ministre. La politique générale du Royaume-Uni pourrait être incurvée par cette procédure, car les résultats de l’enquête et la répudiation de l’affaire irakienne par le gouvernement-sans-Blair auraient évidemment des effets très marquants sur les relations avec les USA. Bush, enfermé dans son bunker, y verrait une trahison de l’ami britannique.

C’est aujourd’hui que le Guardian rapporte les premières indications de cette évolution qui pourrait s’avérer politiquement très importante.

«Labour will have to admit that serious errors have been made over the war in Iraq if it is to restore public trust in the government, a growing number of ministers believe. The acknowledgment may come when the chancellor, Gordon Brown, takes over in Downing Street, possibly by launching an inquiry into the conduct of the war - a move that has been resisted by Tony Blair.

»The impetus for Labour to show contrition has come from admissions by four ministers, who have gone on the record to concede that a string of errors was made in Iraq. Hilary Benn, the international development secretary, told the Fabian Society: “The current situation in Iraq is absolutely grim, so let us be clear about that truth. Look, the intelligence was wrong, the de-Ba'athification went too far, the disbanding of the army was wrong and, of course, we should have the humility to acknowledge those things, and to learn. I am not insensitive to the huge well of bitterness and anger from lots of people in the party.”

»Peter Hain, the Northern Ireland secretary, also claims in an interview to be published today by the New Statesman: “The neo-con mission has failed ... It's not only failed to provide a coherent international policy, it's failed wherever it's been tried, and it's failed with the American electorate, who kicked it into touch last November. The problem for us as a government ... was actually to maintain a working relationship with what was the most rightwing American administration, if not ever, then in living memory.”

»A fast-rising Blairite minister, James Purnell, has also admitted that the Iraq war has lacked moral legitimacy and made other military interventions in crises such as Darfur more difficult.»


Mis en ligne le 18 janvier 2007 à 16H47