Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
383Nous avons développé hier quelques commentaires acerbes autour de la très brillante intervention du Dr. Myers, Américain, universitaire, analyste du département d’Etat pour quelques temps encore. Myers nous parlait des special relationships. Il nous a rappelé quelques vérités essentielles.
Myers confirme ce que nous devrions tous savoir, — ce que vous devriez savoir si vous aviez lu le livre de John Charmley, La Passion de Churchill.
Charmley nous donne une enquête extraordinairement minutieuse, documentée d’une façon superbement rigoureuse, sur la façon dont sont nées ces relations spéciales, la façon dont elles se sont développées jusqu’à la crise de Suez de novembre 1956.
Ci-après, un passage du livre où Charmley définit, à l’aide de documents et citations, ces relations spéciales telles qu’elles furent conceptualisées (en 1944) par les Britanniques :
«En tentant d’exposer “l’essence d’une politique américaine” en 1944, un diplomate définit parfaitement cette attitude. La politique traditionnelle du Royaume-Uni de chercher à empêcher qu’une puissance exerçât une position dominante était écartée : “Notre but ne doit pas être de chercher à équilibrer notre puissance contre celle des États-Unis, mais d’utiliser la puissance américaine pour des objectifs que nous considérons comme bénéfiques.” La politique britannique devrait être désormais considérée comme un moyen d’ “orienter cette énorme péniche maladroite [les USA] vers le port qui convient.” L’idée d’utiliser “la puissance américaine pour protéger le Commonwealth et l’Empire” avait beaucoup de charme en soi, en fonction de ce que l’on sait des attitudes de Roosevelt concernant l’Europe. Elle était également un parfait exemple de la façon dont les Britanniques parvenaient à se tromper eux-mêmes à propos de l’Amérique.»
Vous pouvez vous procurer ce livre sur notre “site-frère” edde.eu. N’attendez plus.
Mis en ligne le 1er décembre 2006 à 01H51