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3179• C’est une sorte de kaléidoscope de la GrandeCrise que nous vous présentons, en allant de-ci de-là dans tous les brasiers qui ne cessent de s’allumer. • On, va d’abord sur la “nouvelle guerre” US, avec et contre les Houthis. • Là-dessus, quelques mots sur l’extraordinaire aventure du ministre US de la défense qui joue la fille de l’air à cause de sa prostate. • Notons que le Congrès n’est pas content du tout, y compris les démocrates. • Faisons un tout vers le Texas quasi-sécessionniste. • Puis l’on parle de la Pologne et de sa plus grave crise depuis 1980.
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Nous allons donc, sans prétention quelconque, saisir quelques “braises” de cet immense incendie que constitue pour nous l’année 2024. Celle-ci, 2024, commence donc en grande fanfare, presque d’un cran supérieur à 2023.
Au fond, c’est une revue sélective, – refus d’une prétention de dire tout, – à quoi nous vous convions pour tenter de conforter chez vous, le lecteurn la certitude qu’il se trouve aux premières loges d’un spectacle totalement exceptionnel ; et encore une fois dit, totalement inédit, dans sa forme et dans sa chronologie de l’“en temps réel”, dans l’histoire de l’humanité. Car ce qui vous est conté comme quelque chose s’absolument historique, sinon métahistorique, se passe, en heure et en lieu parfaitement identifiés, exactement dans le temps et le lieu exactement similaires.
Voulez-vous que nous répétions une fois encore ce constat remontant à 2003 ? Chaque jour qui passe le conforte, le renforce, le multiplie, le rend plus monstrueux et dévorant encore, plus fascinant et plus sublime à la fois. Nous nous trouvons fourrés dans les mezzanines d’un immense spectacle orchestrée par les dieux de l’Enfer et du Ciel, – toute la bande réunie dans le Carnaval des dieux, et nous qui regardons, avec nos yeux d’aveugles parcourus d’éclairs d’imbécillité... Finalement, cette citation de ‘Chroniques de l’ébranlement’ [Philippe Grasset, éditions Mols, 2003] pourrait nous aller comme la véritable devise de notre site, non ?
« D'abord, il y a ceci : en même temps que nous subissions cet événement d'une force et d'une ampleur extrêmes, nous observions cet événement en train de s'accomplir et, plus encore, nous nous observions les uns les autres en train d'observer cet événement. L'histoire se fait, soudain dans un déroulement explosif et brutal, nous la regardons se faire et nous nous regardons en train de la regarder se faire... »
Donc, ouvrez le ban puisque la revue commence, qui nous mènera des eaux du Golfe, à la prostate du secrétaire à la défense, aux péripéties polonaises et ainsi de suite...
Nous parlons de celle que viennent de lancer les armadas anglo-saxonnes aventurées dans les eaux poissonneuses et habituées aux tankers de 500 000 tonneaux. On sait que les actions des Houthis ont conduit à de très fortes fluctuations du trafic commercial dans l’ensemble Méditerranée-Suez, Mer Rouge-Golfe Persique, Océan Indien-Cap de Bonne Espérance. On sait que les USA, prisonniers de leurs vieux réflexes, ont lancé une opération de protection nommée ‘Prosperity Guardian’, convoqué une immense coalition navale qui s’est rapidement réduite en débris divers pour devenir comme d’habitude quasi-uniquement anglo-saxonne. (Que viennent faire les Britabnnbiques dans cette soupe ?!) Depuis cinq jours, ils sont à nouveau en guerre, tirant cette fois leurs stocks de vieux ‘Tomahawk’ contre les Houthis. “Pour une guerre de plus”...
Note de PhG-Bis : « Assez curieusement, ce site n’a pas jugé utile d’annoncer que le couple USA-UK était à nouveau entré en guerre après une de ses crises convulsives que Pfizer ne parvient pas à prévenir ni même à contenir. Peut-être me donnera-t-on comme explication que le susdit site subissait une opération ultraconfidentielle de prostatectomie (on sait que le code secret pour nos sources confidentielles se trouvent dans la prostate et ne sont diffusées que sur ordre d’éjaculation stratégique : j’dis ça, j’ai rien dit). Il n’empêche que nous ratâmes bel et bien la nième guerre anglo-saxonne, – toujours la même chose et toujours de la même façon, sans mandat, sans autorisation, sans raison, sans stratégie, – et que nous n’avons aucune explication valable de l’infamie des Houthis qui en furent la cause. »
La “guerre” en question suit les lignes habituelles d’une intervention du type qui, jusqu’ici, n’a jamais rien apporté sinon de longues défaites peinturlurées en bout de course en “victoires de la démocratie”. On retrouve également les mêmes habituelles planifications, avec des détails croustillants comme ce rappel de Mercouris qu’une des “bases” Houthie visée par la coalition a déjà été attaquée 15 fois par l’Arabie Saoudite (qui a mené une guerre au Yemen de 2014 à 2022) et déclaré 3 fois complètement détruite. On a même l’article du New York ‘Times’ qui vous dit que 90% des objectifs visés ont été touchés mais que 75% à 80% du potentiel contenus par ces objectifs n’ont subi aucun dommage ; vieille habitude chez les ricains...
En général, le commentaire convenu constate l’extension de la “guerre de Gaza” à d’autres pays et zones de la région, et la perspective la plus souvent envisagée est, au-delà d’un conflit d’Israël avec le Hezzbolah déjà entamé par des actions dures, la possibilité d’une attaque contre l’Iran. Donc, les neocon jubilent et c’est déjà un résultat extrêmement remarquable. Au-delà de ces observations convenues, on ne peut que conclure sut une évolution classique de détérioration rapide du désordre ici comme ailleurs, comme nous avons déjà une coutume bien établie
Plus original, par contre, et tout de même à placer en connexion indirecte avec la guerre anti-Houthis (mais en connexion directe lorsqu’il s’agit des missiles Raytheon dont il est fait grand usage), il y a l’escapade étonnante du secrétaire à la défense des Etats-Unis. On parle depuis plusieurs jours de sa prostatectomie (opération pas nécessairement drôle), incognito du 22 décembre ; puis ensuite, retour à la maison, rechute et re-hospitalisation à la fin de l’année, qui est ou qui n’est pas terminée aujourd’hui.
Tout cela s’est fait, pendant plusieurs jours, à l’insu, non pas de son plein gré mais de la pleine connaissance de tous les dirigeants de la sécurité nationale US, à commencer par le président lui-même avec ses envolées cognitives. Certains disent même que Raytheon, l’employeur d’Austin dans le civil depuis sa retraite de l’US Army, était mieux informé que la bande Biden-Sullivan-Blinken de l’état de son cher membre du conseil d’administration. Les USA-2024 et l’administration-Biden surpassent et ridiculisent Hollywood.
Cédons la plume à ‘Strategic-Culture.ur’, qui nous donne un excellent éditorial sur le cas. Notez combien le commentaire, outre de nous donner divers détails abracadabrant sur l’escapade d’Austin dont sa remplaçante et n°2 du Pentagone n’avait même pas été avertie, a l’excellente idée de déboucher sur les conséquences de cette comédie de boulevard entrecoupée de fortes inquiétudes hospitalières, c’est-à-dire le désordre des crises et guerres/géguerres en cours du fait d’un ‘Titanic’ fou rebondissant d’iceberg en iceberg.
« Il semble tout à fait bizarre que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin – le deuxième commandant militaire civil le plus haut gradé des États-Unis – ait été absent de ses fonctions pendant plusieurs semaines sans que le président Joe Biden ou le Congrès ne le sachent.
» Il serait charitable de qualifier ce scandale de “comédie d’erreurs”. Il est toutefois plus approprié de s’inquiéter de manière urgente des conséquences sur la paix et la sécurité mondiales. Les États-Unis ressemblent à un poids lourd incontrôlable qui fonce au bord d’un précipice.
» Cette lacune inexplicable et prolongée dans le commandement et le contrôle militaires américains au sommet du Pentagone va de bizarre à profondément inquiétant compte tenu de la détérioration rapide des conditions de sécurité au Moyen-Orient. Et surtout parce que la détérioration est en grande partie causée par les États-Unis et leurs complices dans leur mépris flagrant du droit international. [...]
» L’État impérial américain, dans des calculs géopolitiques visant à éviter son déclin chronique en tant que puissance mondiale, s’est lancé dans une politique folle d’incitation à l’agression et au chaos dans plusieurs parties du monde – simultanément – au Moyen-Orient, en Europe et en Asie-Pacifique. Cette conduite criminelle et gratuite met le monde entier en danger d’une escalade catastrophique, même accidentelle.
» À la criminalité américaine s’ajoute désormais l’incompétence bureaucratique de son propre commandement militaire. Il devient tout à fait clair pour les peuples du monde entier, y compris pour les citoyens des États-Unis, que l’État impérial des États-Unis tient de plus en plus le monde en otage de ses machinations criminelles. Cela force de manière maniaque le monde à jouer à la roulette russe.
» Ce n’est pas seulement Lloyd Austin – M. Raytheon – qui doit être limogé. C’est juste un comparse ambulant. L’ensemble de l’appareil dirigeant impérial des États-Unis doit être démantelé et mis hors service. Et, en outre, poursuivi pour crimes contre la paix internationale. »
La situation américaniste a souffert d’une autre façon de l’étrange “guerre” engagée par le président Biden, – ou bien, plus simplement, engagée par un de ces automatismes qui conduisent les diverses initiatives américanistes.
Note de PhG-Bis : « Après tout, le porte-parole de la direction stratégique US, l’amiral Kirby que les journalistes interrogent à la Maison-Blanche, a répondu à Peter Doorcy, de Fox News, qui s’inquiétait des opérations de sécurité nationale en l’absence du secrétaire à la défense Austin, que toutes les opérations en cours, ou entreprises pendant la période, n’avaient en rien souffert de cette absence. On peut alors se demander à quoi servent l’absence ou la présence d’une autorité suprême en l’occurrence, et par conséquent si la machinerie du pilonnage bombardier ne fonctionne pas toute seule, par simple auto-direction et dynamique de l’irrésistible politiqueSystème. »
Un nombre conséquent d’élus se sont élevés, au Congrès, contre l’initiative de l’attaque contre les Houthis. En général, cette réaction de critique est présentée et expliquée comme étant une simple considération constitutionnelle selon laquelle le président ne peut engager des hostilités sans consultation et approbation du Congrès. On le comprend bien mais l’on remarque qu’en d’autres occasions du même type, – il y en a tant ! – le Congrès ne s’est guère manifesté ; l’on en conclut alors que cette affaire a été l’occasion pour un nombre non négligeables de parlementaires d’exprimer leur opposition ou leur critique à l’encontre de l’administration pour toute sa politique sans la région depuis le 7 octobre, tout cela étant évidemment lié de causes à effets divers et insaisissables.
Ils ont pu, ces parlementaires, faire cette démarche critique dans ce cas sans critiquer directement le soutien aveugle de Biden à la politique israélienne, donc sans courir le risque de mécontenter le lobby sioniste de l’AIPAC qui est l’un des principaux verrous pour le soutien financier des parlementaires US. Ainsi en est-il pour la Grande République et modèle des démocraties, et les pragmatiques verront le bon côté de cette épouvantable chose : bien que totalement dépendant des soutiens gérés par l’AIPAC, il y en a tout de même un certain nombre qui sont discrètement et sur la pointe des pieds adversaires de la politique israélienne.
Voici quelques précisions sur cette évènement, car c’en est un puisqu’il met en évidence une opposition réelle d’une partie non négligeable du parti démocrate à la politique Biden. Il y a beaucoup de commentateurs qui disent que la politique israélienne de Biden lui coûtera pas mal de voix à l’élection présidentielle :
« Alors qu’un certain nombre de républicains ont critiqué l’opération – parmi lesquels le représentant de tendance libertaire Thomas Massie – plusieurs membres du propre parti de Biden ont également critiqué la décision.
» La représentante démocrate du Michigan, Rashida Tlaib, a fait valoir que Biden n’avait pas l’autorité nécessaire pour approuver l’action militaire, affirmant qu’il “violait l’article I de la Constitution” et que les Américains étaient “fatigués d’une guerre sans fin”.
» D’autres démocrates, dont Ro Khanna, Val Hoyle et Mark Pocan, ont présenté un argument similaire, Khanna écrivant un long article sur tweeterX affirmant que Biden “doit se présenter au Congrès avant de lancer une frappe contre les Houthis au Yémen et impliquer”. nous dans un autre conflit au Moyen-Orient. “C'est l'article premier de la Constitution. Je défendrai cela, que la Maison Blanche soit démocrate ou républicaine”, a-t-il ajouté.
» Le sénateur républicain Mike Lee s'est ensuite prononcé sur les grèves en déclarant : “Je suis totalement d'accord avec [Ro Khanna]. La Constitution compte, quelle que soit l’affiliation à un parti. Les républicains Matt Gaetz et Marjorie Taylor Greene ont également critiqué l'action militaire. “Biden ne peut pas à lui seul décider de bombarder le Yémen”, a déclaré Greene. »
On passera ici par un sujet qui semble éloigné des diverses questions abordées et qui ne l’est pas vraiment, – puisque, de toutes les façons, tout est lié dans la marche vers la GrandeCrise. Dans ce cas, il s’agit d’un problème qui concerne la frontière Sud, ici la frontière mexicaine du Texas. On sait que cette crise de la frontière Sud est un des points de friction les plus sévères entre Biden et ses opposants, et qu’il l’est encore plus quand l’on voit la modicité des budgets consacrés à cette crise par rapport à l’argent dépensé pour l’Ukraine et pour Israël, – sans compter, naturellement, la politique de “Grand Remplacement”, l’expression est officiellement employée, suivie par le parti démocrate pour affirmer son emprise électorale sur l’avenir, selon l’affirmation que tous les immigrés, – essentiellement des Latinos, – voteront démocrates...
Note du PhG-Bis : « C’est d’ailleurs, peut-être bien, une grasse et bonne blague, dont les démocrates sont très souvent coutumiers. Croire que les Latinos présents et à venir vont voter démocrate et pour les candidats démocrates est une affirmation gratuite qui relève de l’incantation que les cabinets statistiques font payer des millions de dollars. Actuellement, par exemple, les sondages des Latinos de 18 à 32 ans concernant les candidats à la présidentielles donnent 34% à RFK Jr., 32% à Biden, (en chute libre, as usual) et 31% à Trump. »
Pour en revenir au Texas, il existe actuellement une situation d’affrontement très nette entre l’État du Texas et Washington D.C. La Garde Nationale du Texas a pris le contrôle de la frontière sur un des plus gros points de passage et interdit aux organisations fédérales (notamment la DEA et la Border Patrol, ou police des frontières) d’assurer leur mission aux normes de l’administration fédérale.
Cela donne ceci :
« L’administration du président américain Joe Biden a fait appel vendredi devant la Cour suprême du pays, après que le Texas ait empêché les agents fédéraux de la patrouille frontalière d’accéder à Shelby Park, une propriété municipale située le long du fleuve Rio Grande, à la frontière avec le Mexique. Les responsables du Texas ont accusé le gouvernement fédéral de ne pas avoir réussi à arrêter les « passages illégaux de masse ».
» La patrouille frontalière américaine avait déjà coupé des barbelés érigés par l'État pour bloquer les migrants, ce qu'une cour d'appel fédérale a interdit dans un jugement de décembre.
» Le ministère de la Sécurité intérieure a modifié vendredi sa demande d'urgence auprès de la Cour suprême avec des photos et des cartes de la région, affirmant que le Texas avait « effectivement empêché la patrouille frontalière de surveiller la frontière » et que cela empêchait les agents fédéraux de déterminer si des migrants pourraient avoir besoin d'aide. aide d’urgence alors qu’ils tentaient de traverser – seule exemption à l’interdiction autorisée par le tribunal. »
C’est donc la Cour Suprême du Texas qui tranchera. Dans tous les cas, il est probable qu’il y aura un affrontement qui peut en venir au terrain lui-même. Le Texas ne veut pas céder et ne cédera sans doute pas si la Cour Suprême le désavoue, alors que la question est devenue un enjeu électoral capital. Quant à l’administration et en sens inverse, elle ne voudra sans doute pas céder non plus dans la mesure où l’attitude du Texas est un comportement directement sécessionniste qui met en cause un des fleurons de sa politique sociétale, inclusive ertprogressiste.
Passer en Pologne à partir de ces évènements fortement marqués d’autres continents, dont l’inévitable Amérique, semble être un défi à la logique de l’analyse politique. Ce n’est pas vraiment le cas puisque ce qui se passe en Pologne est une sorte d’affrontement en forme de pseudo-croup d’Etat où le nouveau gouvernement, dirigé par Donald Tusk, représente une poussée globaliste venue de Bruxelles pour liquider l’administration conservatrice anti-bruxelloise et antiglobaliste (le parti PiS) qui a précédé. Vous savez, tout ce qui se passe en Pologne renvoie à l’affection que la politiqueSystème américaniste porte à ce pays.
Il est beaucoup question de l’Ukraine dans ce déchirement polonais mais nous tendons à croire que cette crise est surtout un argument de convenance. L’interprétation qui fait de Tusk un “agent allemand” qui a été rodé à Bruxelles par sa présidence pour reprendre le pouvoir en Pologne, ramener ce pays dans la voie bruxello-globaliste, et, pour Berlin, dans l’orbite allemande, cette interprétation nous paraît bien plus proche des réalités du jour malgré ses accents complotistes. Le sens réel du combat reste plus que jamais celui du globalisme, où il faut mettre l’Ukraine, contre le reste, où il faut mettre la Russie (ce qui met d’autant plus en évidence la stupidité de l’antirussisme et et du soutien à l’Ukraine du PiS dujrant les deux dernières années, – mais enfin, on n’en est pas moins Polonais...).
Quoi qu’il en soit, on voit que, pour être éloigné de la Mer Rouge, de la prostate d’Austin et de la frontière du Texas, on n’en est pas moins dans la même crise. En Pologne, cela a démarré la semaine dernière avec un affrontement ouvert entre le nouveau gouvernement et le président Duda (conservateur du PiS, qui reste le premier parti polonais), avec sur ordre de Tusk intervention de la police au palais présidentiel pour arrêter deux membres de l’ancien gouvernement qui s’étaient placés sous la protection du président. On trouve ici, sur une vidéo du réseau ‘Firstpost’, un récit des évènements.
Dans le texte ci-dessous, de Andrew Korybko ce jour, on trouve une mise à jour de ce qui est sans aucun doute, d’ailleurs selon Korybko également, « la plus grave crise polonaise depuis 1980 et le mouvement ‘Solidarnosc’ ». On découvre que l’évolution de la situation fait de plus en plus progresser le PiS vers une position neutre sinon hostile à une soutien de l’Ukraine, tandis que Tusk en fait une question vitale passible du crime de trahison sin l’on ne soutient pas l’Ukraine. Avec Tusk, von der Leyen et Berlin ont parlé, et la perspective pourrait être celle d’un conflit où serait plongée la Pologne, avec la possibilité de faire appel à des troupes étrangères (allemandes ?) si l’opposition à Tusk et au globalisme se concrétise... Nous en sommes là, c’est-à-dire pas très loin, et les globalistes eux-mêmes en sont aux mesures extrêmes où ils pourraient perdre gravement bien de leurs si belles plumes, – parce que, franchement, le baston et la bataille ne leur ont jamais bien réussi, – ils sont bien meilleurs dans les boîtes de jour et de nuit sur les pistes de Davos....
« Le Premier ministre polonais Donald Tusk vient de déclarer dans une interview que “tout patriote polonais doit absolument reconnaître” qu’“il ne peut y avoir aucun doute sur la guerre et sur notre engagement, ainsi que celui du monde occidental tout entier, envers l’Ukraine dans sa confrontation avec la Russie”. Il a ensuite affirmé que “la situation en Ukraine et sur le front est absolument la question numéro un pour la sécurité polonaise”. Ses commentaires intervenaient avant un voyage prévu à Kiev après le début de la fin du conflit ukrainien à la fin de l’année dernière.
Son appel aux patriotes polonais pour qu’ils soutiennent l’Ukraine est une tentative de détourner l’attention de la pire crise politique que son pays ait connue depuis les années 1980, provoquée par la saisie des médias nationaux et l’arrestation de deux anciens ministres sous des prétextes juridiquement douteux. Les lecteurs peuvent en apprendre davantage sur son coup d’État libéral-mondialiste de facto, qui implique également l’importation d’immigrés illégaux qui pourraient facilement inclure ceux de civilisations différentes qui ne veulent pas s’assimiler et s’intégrer, dans l’analyse hypertexte précédente.
Le contexte plus spécifique dans lequel Tusk a tenté d’attirer son soutien à l’Ukraine concerne le blocus actuel de la frontière de ce pays par un groupe d’agriculteurs et de camionneurs polonais, qui protestent contre l’impact que les politiques de l’UE en faveur de Kiev ont eu sur leurs moyens de subsistance. L’ancien Premier ministre Mateusz Morawiecki a également admis dans une interview accordée aux médias britanniques la semaine dernière que le conflit ukrainien “ne va pas dans la bonne direction“ après que la contre-offensive de Kiev “n’a pas réussi” à inverser la tendance.
Même s’il a affirmé que le côté positif est que l’Occident s’est uni contre la Russie, le ton général de ses commentaires était négatif et impliquait un épuisement face à ce conflit, ce qui s’aligne avec le récit émergent des médias grand public au cours du dernier trimestre de l’année. Le ton de Tusk était totalement différent, et il a même déclaré qu’il ne tolérerait pas le soi-disant “sentiment anti-ukrainien” au sein de son administration, contrairement à ce qui, selon lui, avait caractérisé l’approche de la fin de Morawiecki.
Prises ensemble, les dernières remarques du Premier ministre de retour tentent clairement de détourner l’attention de la pire crise politique que son pays ait connue depuis les années 1980, tout en discréditant simultanément son prédécesseur et les véritables patriotes polonais qui se sont également aigris à l’égard de l’Ukraine ces derniers mois. L’insinuation est que tout Polonais qui ne soutient pas une guerre éternelle en Ukraine trahit les intérêts nationaux de son pays après avoir également déclaré : “Tant que l’Ukraine est en guerre contre la Russie, nous sommes relativement en sécurité”.
Objectivement parlant, la réalité est en réalité tout le contraire, puisqu’un conflit prolongé épuisera davantage les ressources économiques et militaires polonaises, tout en augmentant le risque de “dérive de la mission”, qui pourrait être accéléré par une percée russe le long du front ou par un autre missile capricieux frappant la Pologne. Néanmoins, Tusk redouble d’efforts sur l’Ukraine, même si la plupart des pays occidentaux s’en éloignent, et cela est sans doute fait pour promouvoir les intérêts hégémoniques allemands plutôt que les intérêts nationaux polonais.
L’ancien président du parti au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski, a averti à plusieurs reprises que Tusk était un “agent allemand” renvoyé de Bruxelles, où il était auparavant président du Conseil européen, à la demande de Berlin afin de répondre à ses attentes dans son pays natal. Dans le contexte ukrainien, perpétuer le conflit sert à conférer un sentiment d’urgence au projet d’un haut responsable allemand de l’OTAN d’un “Schengen militaire” qui aboutirait essentiellement au retour à grande échelle des troupes de ce pays en Pologne.
Ils pourraient alors aider Tusk à conserver le contrôle s’il en vient à se méfier de la police locale, des membres de la communauté du renseignement et/ou des forces armées dans le cas où il s’unirait au nouveau mouvement Solidarité que l’opposition conservatrice-nationaliste tente officieusement de former. En gardant cela à l’esprit, il est sans doute vrai que la position la plus patriotique qu’un Polonais puisse avoir à l’heure actuelle est de soutenir les pourparlers de paix visant à geler ce conflit, exactement comme l’a suggéré l’ancien commandant suprême de l’OTAN.
L’amiral James Stavridis a proposé cette solution dans un éditorial pour Bloomberg à la mi-novembre, qu’il a présenté avec l’intention sincère de faire progresser les intérêts collectifs de l’Occident, y compris ceux de la Pologne. Les dernières remarques de Tusk laissent scandaleusement entendre que l'ancien commandant suprême de l'OTAN flirte avec les menaces contre la “sécurité polonaise”, qui ne peut être sauvegardée que “tant que l'Ukraine est en guerre contre la Russie”, mais il n'y a aucune vérité dans ce qu'il laisse entendre à propos de lui ou de ces Polonais. qui partage sa solution envisagée.
Il est en fait insultant d’insinuer quoi que ce soit de ce genre, ainsi que l’idée selon laquelle la Pologne ne peut rester “relativement sûre” que tant qu’un conflit armé fait rage dans un pays voisin. La seule raison pour laquelle Tusk recourrait à une telle rhétorique est par désespoir de discréditer ses opposants et de détourner l’attention de la pire crise politique que son pays ait connue depuis les années 1980, ce qui montre qu’il ressent la pression hostile après la grande manifestation [du PiS et de la nouvelle opposition] de la semaine dernière à Varsovie et que les patriotes devraient donc intensifier leurs efforts. »
Andrew Korybko
Mis en ligne le 14 janivier 2024 à 19H30