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592Pour commencer, nous ferons deux remarques essentielles. La première est que ces “quelques chuchotements” du Silent Coup, pourtant venus d’une source très bien informé et échappant à l’essentiel des pressions du Système, ne suffisent absolument pas, – loin et tant s’en faut, – à éclairer complètement et d’une façon satisfaisante ce Silent Coup, de quelque lumière qu’on l’éclaire et de quelque côté qu’on l’observe. C’en est même, – et cette observation-là est absolument fondamentale et écrase toutes les autres, – à ce point qu’on peut se demander s’il y a quelqu’un, quelque groupe, quelque organisation dans le champs des humains et des sapiens, qui soit capable d’embrasser une compréhension complète et cohérente de la description, de la compréhension et de la stratégie de ce Silent Coup. (Et nous répondrions, de plus en plus sans hésiter : non, personne...)
La seconde remarque est que ce spectacle, que nous jugeons à la fois formidable et incompréhensible par les limites humaines de la connaissance alimentée par le système de la communication dans toute sa puissance, se fait littéralement à ciel ouvert pour qui sait consulter les sources adéquates ; par conséquent, spectacle de crise paroxystique, d’une crise normalement absolument couverte par le secret (définition du Silent Coup) et qui n’est pourtant dissimulée en rien et en aucune façon. Plus encore, nous dirions que cette visibilité, cette identification aisée de la sorte d’événement en cours pour ceux qui disposent d’un bon réseau de sources ouvertes, bien sélectionnées, éprouvées, etc., est une condition sine qua non et complètement paradoxae de l’évolution du Silent Coup.
C’est effectivement le paradoxe, nommé plus justement inversion, de cette époque sans aucun précédent ni équivalent : une opération crisique dont la condition est le secret, la dissimulation, l’action clandestine, ne peut se faire que par la communication la plus tonitruante, et donc nécessairement exposée en plein jour, sous les feux de tous les commentaires, complètement approbateurs et soumis, ou complètement antagonistes et furieux... Et c’est justement en cela que cette opération est crisique, parce qu’elle doit se faire au grand jour, que c’est la substance même de sa tactique et de son opérationnalité, puisque c’est par une communication tonitruante que le Coup, pourtant silencieux et secret par définition, doit s’accomplir.
... Et sans doute est-ce une des causes, disons une cause opérationnelle et humaine car il y en a d’autres, d’autres de natures bien plus importantes, – sans doute ce brouhaha extraordinaire de ce qui devrait être silencieux est une de causes qui rendent ce Silent Coup incompréhensible et indescriptible, même pour ceux qui s’imaginent en être les seuls maîtres d’œuvre. Robert Parry lui-même, particulièrement bien informé, journaliste d’une extrême circonspection et d’un professionnalisme reconnu, homme d’une belle probité qui ne cesse de dénoncer les turpitudes extraordinaires que le système impose à la politique washingtoniennes totalement déstructurante et nihiliste, même Parry qui nous explique ce Silent Coup nous laisse sur notre faim sur bien des aspects. (D’ailleurs, le point d’interrogation de son titre marque bien que lui-même admet la difficulté où il se trouve, et avec lui ses nombreuses sources dans le milieu du renseignement US, de donner une complète appréciation, une explication nette de la chose.) On ne peut lui en faire reproche, en aucun cas, il ne fait que renforcer notre sentiment général exposé dans les paragraphes ci-dessus.
Pour autant, Parry nous amène des éléments précieux dans son texte du 18 décembre sur ConsortiumNews. Il est particulièrement explicite notamment sur la façon dont les documents fuités par WikiLeaks essentiellement dans deux domaines, – la convention DNC du parti démocrate de juillet et la correspondance électronique de John Podesta, chef de la campagne Clinton, – sont arrivés à cette plate-forme de diffusion du matériel antiSystème. Bien entendu, on laisse de côté à ce point la piste russe qui semble être la seule préoccupation de 99% de la presse-Système qui dépend des fameux 0,1%. Tous les professionnels sérieux placent cette hypothèse systématiquement en queue de liste, souvent pour la présenter en la ridiculisant par une remarque ou l’autre ; mais les “professionnels sérieux”, c’est-à-dire ceux qui sont capables de résister à la double corruptions, celle de la psychologie celle de l’argent, ne sont pas légions ces temps-ci. Parry apporte d’importantes précisions sur ce qui semble de plus en plus être une action de plusieurs individus, dans tous les cas au moins deux, un fuiteur/lanceur d’alerte au DNC même, un fuiteur/lanceur d’alerte dans l’équipe de campagne d’Hillary. Il confirme d’une façon implicite mais extrêmement précise que l’ex-ambassadeur britannique Craig Murray a joué un rôle d’intermédiaire vital en récupérant, pour ce cas, le matériel de la correspondance Podesta, le 25 septembre à Washington, à l’occasion de la tenue d’un symposium organisé pour la remise du prix annuel de l’association Sam Adams Associates formée d’anciens agents de renseignement US plutôt du genre dissidents :
« Mais il [Murray] semble avoir réalisé une mission pour WikiLeaks pour prendre contact avec une source, ou un intermédiaire de cette source, le 25 septembre à Washington où il se trouvait en visite, avec une personne dans les bois entourant l’American University. Murray était à Washington pour une cérémonie de remise d’une récompense à l’ancien officier de la CIA John Kiriakou, au nom d’un groupe d’ancien officiels du renseignement occidental, la Sam Adams Associates, nommée d’après le nom d’un analyste de la CIA, Sam Adams, devenu un lanceur d’alerte. L’ancien analyste de la CIA, Ray McGovern, un des fondateurs du groupe Sam Adams, m’a dit que Murray était un des maîtres de cérémonie de l’événement mais qu’il a disparu après sa présentation, n’assistant pas à la réception qui suivait la remise de la récompense... »
Il semble au travers de ce récit et aussi de l’analyse que Parry fait de diverses interventions de Murray, que ce dernier, l’ancien ambassadeur britannique en Ouzbékistan, occupe une place de plus en plus importante dans le réseau d’exploitation des informations des lanceurs d’alerte vers WikiLeaks. Il se pourrait que Murray prenne peu à peu la place de porte-parole de cette sorte de dissidence qu’occupe Julian Assange, dont on n’a plus de nouvelles et qui semble neutralisé dans l’ambassade de l'Equateur à Londres, d’où toute communication avec l’extérieur lui est interdite. Cela implique également qu’une connexion directe et quasi-officielle (elle existait déjà officieusement) est établie entre WikiLeaks et des associations d’anciens officiers de renseignement US (Anglo-Saxons) dissidents telle que VIPS qui se manifeste également, en général, sur ConsortiumNews.
Parry fait un récit substantiel des événements, s’attardant surtout à la question de l’origine des documents, et s’employant en général, avec nombre de détails et surtout ce que l’on sent être un très solide background d’informations et d’analyses venant de ses nombreuses sources dans les services de renseignement et les groupes d’anciens officiers de ces mêmes services regroupés dans des associations patriotiques et qui contestent sous une forme très documentée les activités officielles qu’on voit se déployer. On a donc une vision assez précise du Silent Coup sans pour autant en avoir une appréciation et une identification satisfaisantes, en même temps qu’on peut aisément contester certaines informations de Parry, notamment celle qu’il fait en alignant tous les services de renseignement sur une même ligne (notamment le FBI et la NSA sur la CIA, ce qui nous paraît loin d’être évident, même si le FBI semble se “rallier” au point de vue de la CIA, mais à partir d’informations venues du Washington Post, avec toutes les réserves que cela suppos). Si l’on tient compte du sérieux de l’auteur et de sa complète indépendance critique des courants de la presse-Système, on est en effet renvoyé à ce constat peu ordinaire que l’“on peut se demander s’il y a quelqu’un, quelque groupe, quelque organisation dans le champs des humains et des sapiens qui soit capable d’embrasser une compréhension complète et cohérente de la description, de la compréhension et de la stratégie de ce Silent Coup. (Et nous répondrions, de plus en plus sans hésiter : non, personne...)”.
Nous sommes renvoyés au désordre régnant partout dans les grands centres d’action et de décision du bloc BAO, en même temps qu’à la référence à l’action de forces qui sont hors de contrôle du champ humain. Dans tous les cas, on ne peut que partager l’avis de Parry lorsqu’il écrit qu’avec l’offensive de ce Silent Coup, « aurait été préparée une défaite de Trump devant le Collège Électoral, ouvrant la porte à la désignation d’un républicain plus traditionnel. Quoi qu’il en soit, même si cet événement improbable, – la défaite de Trump devant le Collège, – apparaît impossible [NDLR : lire ici les derniers échos du sprint final], Trump serait dans tous les cas très affaibli lorsqu’il entrerait à la Maison-Blanche et, de ce fait, ne serait pas capable d’agir d’une façon aggressive vers une détente avec la Russie ».
Cette conclusion vient logiquement au terme de l’analyse de Parry et, pourtant, justement parce que nous sommes dans “cette époque sans aucun précédent ni équivalent”, nous ne la partageons pas du tout, – et nous reviendrons bien entendu rapidement là-dessus. Pour nous, ce serait justement parce qu’il serait affaibli, parce qu’il serait contraint sur le plan intérieur par diverses pressions, entraves, traîtrises et ainsi de suite, que Trump devrait se montrer très agressif dans ses entreprises extérieures pour casser la politique extérieure actuelle, justement parce qu’il s’agit d’un domaine où le président a beaucoup de pouvoir dans toutes les circonstances. (Dans d’autres circonstances mais selon une logique similaire, Roosevelt en 1937 et Nixon en 1973, agirent de même, en se tournant vers la politique extérieure à cause du blocage intérieur.) En fait, nous pourrions même être conduit à nous demander si les conditions ne sont pas en train d’être réunies pour “forcer” Trump à devenir l’“American Gorbatchev” que l’on attend depuis près de trois décennies, et cela sans qu'il en soit vraiment informé lui-même...
(Texte ci-dessous, de ConsortiumNews, le 18 décembre 2016.)
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As Official Washington’s latest “group think” solidifies into certainty – that Russia used hacked Democratic emails to help elect Donald Trump – something entirely different may be afoot: a months-long effort by elements of the U.S. intelligence community to determine who becomes the next president.
I was told by a well-placed intelligence source some months ago that senior leaders of the Obama administration’s intelligence agencies – from the CIA to the FBI – were deeply concerned about either Hillary Clinton or Donald Trump ascending to the presidency. And, it’s true that intelligence officials often come to see themselves as the stewards of America’s fundamental interests, sometimes needing to protect the country from dangerous passions of the public or from inept or corrupt political leaders.
It was, after all, a senior FBI official, Mark Felt, who – as “Deep Throat” – guided The Washington Post’s Bob Woodward and Carl Bernstein in their Watergate investigation into the criminality of President Richard Nixon. And, I was told by former U.S. intelligence officers that they wanted to block President Jimmy Carter’s reelection in 1980 because they viewed him as ineffectual and thus not protecting American global interests.
It’s also true that intelligence community sources frequently plant stories in major mainstream publications that serve propaganda or political goals, including stories that can be misleading or entirely false.
So, what to make of what we have seen over the past several months when there have been a series of leaks and investigations that have damaged both Clinton and Trump — with some major disclosures coming, overtly and covertly, from the U.S. intelligence community led by CIA Director John Brennan and FBI Director James Comey?
Some sources of damaging disclosures remain mysterious. Clinton’s campaign was hobbled by leaked emails from the Democratic National Committee – showing it undercutting Clinton’s chief rival, Sen. Bernie Sanders – and from her campaign chairman John Podesta – exposing the content of her speeches to Wall Street banks that she had tried to hide from the voters and revealing the Clinton Foundation’s questionable contacts with foreign governments.
Clinton – already burdened with a reputation for secrecy and dishonesty – suffered from the drip, drip, drip of releases from WikiLeaks of the DNC and Podesta emails although it remains unclear who gave the emails to WikiLeaks. Still, the combination of the two email batches added to public suspicions about Clinton and reminded people why they didn’t trust her.
But the most crippling blow to Clinton came from FBI Director Comey in the last week of the campaign when he reopened and then re-closed the investigation into whether she broke the law with her sloppy handling of classified material in her State Department emails funneled through a home server.
Following Comey’s last-minute revival of the Clinton email controversy, her poll numbers fell far enough to enable Trump to grab three normally Democratic states – Pennsylvania, Michigan and Wisconsin – enough to give him a victory in the Electoral College.
However, over the past few weeks, the U.S. intelligence community, led by CIA Director Brennan and seconded by FBI Director Comey, has tried to delegitimize Trump by using leaks to the mainstream U.S. news media to pin the release of the DNC and Podesta emails on Russia and claiming that Russian President Vladimir Putin was personally trying to put Trump into the White House.
This remarkable series of assessments from the CIA – now endorsed by the leadership of the FBI – come on the eve of the Electoral College members assembling to cast their formal votes to determine who becomes the new U.S. president. Although the Electoral College process is usually simply a formality, the Russian-hacking claims made by the U.S. intelligence community have raised the possibility that enough electors might withhold their votes from Trump to deny him the presidency.
If on Monday enough Trump electors decide to cast their votes for someone else – possibly another Republican – the presidential selection could go to the House of Representatives where, conceivably, the Republican-controlled chamber could choose someone other than Trump.
In other words, there is an arguable scenario in which the U.S. intelligence community first undercut Clinton and, secondly, Trump, seeking — however unlikely — to get someone installed in the White House considered more suitable to the CIA’s and the FBI’s views of what’s good for the country.
At the center of this controversy is the question of who leaked or hacked the DNC and Podesta emails. The CIA has planted the story in The Washington Post, The New York Times and other mainstream outlets that it was Russia that hacked both the DNC and Podesta emails and slipped the material to WikiLeaks with the goal of assisting the Trump campaign. The suggestion is that Trump is Putin’s “puppet,” just as Hillary Clinton alleged during the third presidential debate.
But WikiLeaks founder Julian Assange has publicly denied that Russia was the source of the leaks and one of his associates, former British Ambassador to Uzbekistan Craig Murray, has suggested that the DNC leak came from a “disgruntled” Democrat upset with the DNC’s sandbagging of the Sanders campaign and that the Podesta leak came from the U.S. intelligence community.
Although Assange recently has sought to muzzle Murray’s public comments – out of apparent concern for protecting the identity of sources – Murray offered possibly his most expansive account of the sourcing during a podcast interview with Scott Horton on Dec. 13.
Murray, who became a whistleblower himself when he protested Britain’s tolerance of human rights abuses in Uzbekistan, explained that he consults with Assange and cooperates with WikiLeaks “without being a formal member of the structure.”
But he appears to have undertaken a mission for WikiLeaks to contact one of the sources (or a representative) during a Sept. 25 visit to Washington where he says he met with a person in a wooded area of American University. At the time, Murray was at American University participating in an awards ceremony for former CIA officer John Kiriakou who was being honored by a group of former Western intelligence officials, the Sam Adams Associates, named for the late Vietnam War-era CIA analyst and whistleblower Sam Adams.
Former CIA analyst Ray McGovern, a founder of the Sam Adams group, told me that Murray was “m-c-ing” the event but then slipped away, skipping a reception that followed the award ceremony.
Though Murray has declined to say exactly what the meeting in the woods was about, he may have been passing along messages about ways to protect the source from possible retaliation, maybe even an extraction plan if the source was in some legal or physical danger.
Murray has disputed a report in London’s Daily Mail that he was receiving a batch of the leaked Democratic emails. “The material, I think, was already safely with WikiLeaks before I got there in September,” Murray said in the interview with Scott Horton. “I had a small role to play.”
Murray also suggested that the DNC leak and the Podesta leak came from two different sources, neither of them the Russian government.
“The Podesta emails and the DNC emails are, of course, two separate things and we shouldn’t conclude that they both have the same source,” Murray said. “In both cases we’re talking of a leak, not a hack, in that the person who was responsible for getting that information out had legal access to that information.”
Reading between the lines of the interview, one could interpret Murray’s comments as suggesting that the DNC leak came from a Democratic source and that the Podesta leak came from someone inside the U.S. intelligence community, which may have been monitoring John Podesta’s emails because the Podesta Group, which he founded with his brother Tony, served as a registered “foreign agent” for Saudi Arabia.
“John Podesta was a paid lobbyist for the Saudi government,” Murray noted. “If the American security services were not watching the communications of the Saudi government’s paid lobbyist in Washington, then the American security services would not be doing their job. … His communications are going to be of interest to a great number of other security services as well.”
Scott Horton then asked, “Is it fair to say that you’re saying that the Podesta leak came from inside the intelligence services, NSA [the electronic spying National Security Agency] or another agency?”
“I think what I said was certainly compatible with that kind of interpretation, yeah,” Murray responded. “In both cases they are leaks by Americans.”
In reference to the leak of the DNC emails, Murray noted that “Julian Assange took very close interest in the death of Seth Rich, the Democratic staff member” who had worked for the DNC on voter databases and was shot and killed on July 10 near his Washington, D.C., home.
Murray continued, “WikiLeaks offered a $20,000 reward for information leading to the capture of his killers. So, obviously there are suspicions there about what’s happening and things are somewhat murky. I’m not saying – don’t get me wrong – I’m not saying that he was the source of the [DNC] leaks. What I’m saying is that it’s probably not an unfair indication to draw that WikiLeaks believes that he may have been killed by someone who thought he was the source of the leaks … whether correctly or incorrectly.”
Though acknowledging that such killings can become grist for conspiracy buffs, Murray added: “But people do die over this sort of stuff. There were billions of dollars – literally billions of dollars – behind Hillary Clinton’s election campaign and those people have lost their money.
“You have also to remember that there’s a big financial interest – particularly in the armaments industry – in a bad American relationship with Russia and the worse the relationship with Russia is the larger contracts the armaments industry can expect especially in the most high-tech high-profit side of fighter jets and missiles and that kind of thing.
“And Trump has actually already indicated he’s looking to make savings on the defense budget particularly in things like fighter [jet] projects. So, there are people standing to lose billions of dollars and anybody who thinks in that situation bad things don’t happen to people is very naïve.”
There’s another possibility in play here: that the U.S. intelligence community is felling a number of birds with one stone. If indeed U.S. intelligence bigwigs deemed both Clinton and Trump unfit to serve as President – albeit for different reasons – they could have become involved in leaking at least the Podesta emails to weaken Clinton’s campaign, setting the candidate up for the more severe blow from FBI Director Comey in the last week of the campaign.
Then, by blaming the leaks on Russian President Putin, the U.S. intelligence leadership could set the stage for Trump’s defeat in the Electoral College, opening the door to the elevation of a more traditional Republican. However, even if that unlikely event – defeating Trump in the Electoral College – proves impossible, Trump would at least be weakened as he enters the White House and thus might not be able to move very aggressively toward a détente with Russia.
Further, the Russia-bashing that is all the rage in the mainstream U.S. media will surely encourage the Congress to escalate the New Cold War, regardless of Trump’s desires, and thus ensure plenty more money for both the intelligence agencies and the military contractors.
Official Washington’s “group think” holding Russia responsible for the Clinton leaks does draw some logical support from the near certainty that Russian intelligence has sought to penetrate information sources around both Clinton and Trump. But the gap between the likely Russian hacking efforts and the question of who gave the email information to WikiLeaks is where mainstream assumptions may fall down.
As ex-Ambassador Murray has said, U.S. intelligence was almost surely keeping tabs on Podesta’s communications because of his ties to Saudi Arabia and other foreign governments. So, the U.S. intelligence community represents another suspect in the case of who leaked those emails to WikiLeaks. It would be a smart play, reminiscent of the convoluted spy tales of John LeCarré, if U.S. intelligence officials sought to cover their own tracks by shifting suspicions onto the Russians.
But just the suspicion of the CIA joining the FBI and possibly other U.S. intelligence agencies to intervene in the American people’s choice of a president would cause President Harry Truman, who launched the CIA with prohibitions against it engaging in domestic activities, and Sen. Frank Church, who investigated the CIA’s abuses, to spin in their graves.