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977Il y a deux jours, le monde a assisté avec une impatience totalement imméritée à la relève de la garde dans le majestueux dôme de Washington, la rotonde du capitole. Des serments ont été prononcés et trois révérends – un juif, un protestant et un catholique – ont entonné leurs bénédictions, conformément à la signification latine originelle du mot « inauguration », qui est la recherche de signes d’approbation divine. Mais qu’y a-t-il à approuver ? Certes, la république bananière américaine est toujours aux affaires, avec son trait essentiel de politique bipolaire : Trump a immédiatement annulé une série de décrets de Biden, tout comme Biden l’avait fait avec les siens.
À certains égards, ce revirement va dans une direction plus saine. Proclamer que l’humanité n’est constituée que de deux sexes (le terme « genre » devrait être proscrit) est une bonne chose, mais, comme l’a fait remarquer de manière poignante le président du parlement russe, cela ne rendra pas leurs testicules à ceux qui se les sont fait couper, comme cela s’est produit avec le fils d’Elon Musk, ce qui a provoqué la colère justifiée de ce dernier. Toutefois, compte tenu de l’état bipolaire du pays, cette simple déclaration de bon sens est susceptible d’entraîner de nombreux conflits et litiges, générant beaucoup de chaleur et peu de lumière.
D’autres initiatives de Trump semblent vouées à l’échec dès le départ.
Bien qu’il s’agisse de maladies chroniques d’un vieil empire fatigué qui ne sont pas immédiatement terminales, il y a également une inflammation massive sous la forme d’une guerre chaude dans l’ancienne Ukraine. Malgré les centaines de milliards de dollars de soutien apportés au régime de Kiev, cette guerre est en train d’être perdue. Qui plus est, la Russie est en train de gagner la guerre d’usure non seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre l’ensemble de l’OTAN, qui n’a plus d’options pour empêcher une victoire totale de la Russie. Alors que Trump est revenu sur sa promesse hyperbolique initiale de mettre fin au conflit dans l’ancienne Ukraine dans les 24 heures suivant son entrée en fonction, son dernier ordre est de négocier la fin du conflit dans les 100 jours.
Le conflit se terminera tôt ou tard par une victoire russe, mais le plus tôt serait certainement le mieux. Les Russes peuvent continuer ainsi pratiquement indéfiniment alors que les Ukrainiens manquent progressivement d’hommes capables de se battre et, moins progressivement, d’hommes désireux de se battre. En chiffres approximatifs, au cours de l’opération militaire spéciale, les Ukrainiens ont épuisé la moitié de leurs hommes en âge de servir, tandis que la Russie a épuisé 0,5 % des siens.
Mettre fin au conflit dans un délai de 100 jours – à temps pour le 80e anniversaire de la victoire de la Russie sur l’Allemagne nazie – est un objectif louable. Ce serait un spectacle merveilleux de voir les drapeaux nazis ukrainiens jetés par terre lors du défilé sur la Place Rouge le 9 mai, comme cela a été fait avec les drapeaux nazis allemands lors du défilé de la victoire le 24 juin 1945. Tout le monde, y compris la plupart des habitants de l’ancienne Ukraine, applaudirait. Cela symboliserait la fin de leur cauchemar nationaliste de 25 ans et la guérison commencerait.
Le 22 Janvier 2025, Club Orlov – Traduction du ‘Sakerfrancophone’
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.