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524Lorsque que quelqu’un se trompe à son désavantage ou marque contre son camp, on dit qu’il se tire une balle dans le pied. Jeudi soir, sur France 2, Hollande, ce n’est pas une balle dans le pied qu’il s’est tiré, plutôt une rafale. Léa Salamé avait apporté les cartouches. L’air de rien, détendue, faussement bonasse, jouant la femme objective, avec un petit sourire carnassier elle finit par dire au président que ses propos relèvent de la "plaisanterie". Salamé n’est pas Sarko qui autrefois ne s’embarrassait pas de litote quand il traitait de pauv’con un paysan au salon de l’agriculture. Léa c’est la politesse orientale, toute de miel et d’aiguillon. C’est la citoyenne qui faute de pain se contente de brioche, qui prend sa revanche sur le mépris –voire sur le "racisme" de ces bons provinciaux de Français– dont Hollande est l’archétype, mais avec courtoisie. Avant 2012, à la tête de l’état, on avait un arrogant et grossier personnage, un voyou insultant ses concitoyens, un pas encore "repris de justice" mais sur le point d’être "pris", un suspecté d’assassinat sur un dirigeant africain, lequel parait-il dans sa folie des grandeurs, lui finança les siennes. Bref, notre Sarko était une calamité pour la France, presque une honte. Après 2012 tout change. On change le malappris contre un gros bébé joufflu, embarrassé, mais socialiste. Sa sincérité crève les yeux quand il s’exprime en public. Il a la phrase hésitante des timides, les gestes saccadés et incontrôlés du névrosé qui se contrôle en vain, à moins que ça ne soit par modestie qu’il se dévalorise lui-même! Allez savoir, il est tellement comédien François. Tellement, que quand l’Elysée lui pèse, il prend son scooter et va visiter une comédienne pour se sentir entre pairs. Quand le malheur frappe le troisième âge, il prend son Falcon Dassault ou le Président One de l’Ex, met son uniforme gris, sa cravate grise d’employé des pompes funèbres et vole faire un discours mortuaire à Bordeaux. Là au moins, il est parmi les siens. De mortui nihil nisi bene. Enfin quand le destin de l’Europe tremble sur ses bases, remplit de crainte, il fait le mort devant l’Allemande comme la France avait fait la morte en 1939 devant l’Allemagne. A l’occasion, si l’Abu Dhabi ou le Saoud salafiste lui font les gros yeux, il se couche aussi devant le sultan et envoie des armes aux "rebelles modérées" afin que celui "qui ne mérite pas d’être sur la terre", meure. Hélas, il vit! Bref, là encore une calamité de président mais aux antipodes du précédent. On avait un voyou, on a un pharmacien de province.
Qu’aurait-il fallu faire s’insurge alors le Français-classe-moyenne qu’il soit de souche ou qu’il en manque? Prendre "un bras cassé" c’était quand même faire un "bras d’honneur" à celui qui avait perdu le nôtre d’honneur, non? Entre peste et choléra, il faut savoir que le choléra se soigne bien aujourd’hui, alors que la peste, surtout si elle est brune… Vous n’allez tout de même pas insinuer que la "dame à figure de molosse" aurait fait un président convenable? Non, non, bien sûr que non!... C’est vrai, qu’à cette triste époque il n’y avait que du mauvais choix éligible ou du meilleur choix mais non éligible puisque gratifié seulement d’un petit 11%. Pour une majorité de Français, l’idée de voter en 2012 pour "la fifille à papa" était hors de question. Les peuples ne votent pour le malheur que lorsque ses dirigeants l’acculent au malheur. Le malheur français n’était pas encore assez grand en 2012 pour mériter la Chienne d’Hésiode. Il se contenta du Cerbère du Capital, du Charon des marchés.
En 2017, la situation sera bien différente. L’homme des utopies –de moins en moins utopistes il est vrai–, ce transfuge brillant du parti "socialiste", cet orateur né, ce philosophe se disant marxiste dans ses conférences alors qu’il est plutôt "du fil à plomb et du compas", se propose en homme providentiel alors que toute sa vie il s’est fait croire que c’étaient les "masses" qui faisaient l’histoire. En 2012 la France n’était pas prête pour sa "révolution citoyenne". Le sera-t-elle demain quand elle aura un haut-le-cœur en voyant ce qu’en face on lui propose comme prétendant à la couronne? Un Juppé, devenu au temps de sa disgrâce professeur au Canada? Que pouvait bien enseigner ce prétentieux chez les Esquimaux? Que pouvait bien avoir d’exceptionnel ce "sorti de l’Ena" quand on voit ce dont a été capable l’autre soir à la télé, l’autre "sorti de l’Ena" ? Se faire traiter de plaisantin par une agressive féministe libano-française qui, encore hier devait se contenter d’une pitance de 1500 euros la soirée à "On n’est pas couché", ça fait pas remonter votre côte de popularité! Notre président, ne sut que répondre à ce visage rigolard, à cette petite bouche insolente, à ces yeux pétillants de malice. A son habitude il bafouilla des heu, heu, heu… accompagnés de ces gestes mécaniques dont il a le secret. Et ce fut tout. Juppé, ce DSK abstinent, l’eût mouchée à coup sûr l’orgueilleuse! N’est-il ce vieux routier de la politique l’espoir de la France jeune et dynamique, celui que les intelligents plébiscitent président comme ils plébiscitèrent le chef du FMI avant même qu’il le veuille lui-même. Les sondages, égrégore de notre temps, le disent favori, c’est donc qu’il est élu!... Et puis, ce "repris de justice" a fait pénitence, les Français généreux lui pardonnent de s’être laissé condamner noblement à la place de Chirac. Qu’un "honnête homme" se soit laissé condamné pour en sauver un "malhonnête" préfigure de son action et souligne, par la même occasion, la subtilité de notre Justice qui sut voir derrière les faits au lieu de se laisser aveugler par eux. A moins que la France, dans un sursaut démocratique et moral, ne lui préfère Fillon, ce "gaulliste social" et catholique qui peaufine sa carrure internationale en allant écouter le grand Poutine au Club Valdaï chaque fois que ce dernier y tient un discours fondateur? Ce cuistre incompétent et faussement modeste aurait écrit un livre. Il faudra que je me renseigne. Peut-on faire confiance à cet "homme de droite" (pour lui on peut garder encore quelque temps le concept), sans colonne vertébrale, qui accepta cinq ans durant d’être le punching ball de Sarko pour ne pas dire son esclave? La France catho-moisie l’aime bien un peu mais ne le dit pas trop fort pour l’instant. Il y a aussi, là-bas, loin, dans un brouillard qui peu à peu se dissipe, un certain Bruno, fringuant Kennedy français de presque cinquante ans, qui croit à son destin de joker du futur. Ecrivain "érotico-romantique" tombé en politique comme d’autres en délinquance, il voulait la loi El Kohmri telle quelle fut proposée par le trio Valls-Medef-Europe. Il la trouvait bien ficelée bien que soutenue par le commandant en chef des "gens de gauche", le catalan Valls. Ça vous campe tout de suite le personnage! Et Kosciusko-Morizet me direz-vous? Cet Equivalent-Merkel dont la France aurait tant besoin? La femme n’est-elle pas l’avenir de l’homme ? Surtout celle-là, énergique, à peine hystérique mais séduisante de son hystérie même? Les Kosciusko sont illustres depuis des lustres en Pologne pourquoi ne le seraient-ils pas en France? L’ancêtre de renom était un certain Abraham, marchand né à Suwalki en 1821, dans la partie de la Pologne sous férule russe et arrivé en France pendant la monarchie de juillet. Ce noble sang polonais ajouterait à l’aura qui rayonne déjà de celui de l’académicien Finkielkraut (herbe-à-pinson, en haut-yiddish) sans qu’il soit nécessaire de mentionner à nouveau comme un mantra bénéfique Marie Salomée Sklodowska, épouse Curie qui isola le radium! Ça nous changerait un peu de la Hongrie de "l’immonde fasciste" Orban qui nous refila il y a peu, un "dans la merde", traduction du nom hongrois "Sárközy" (*). Macron serait aussi candidat, la ligue communiste a le sien et il ne serait pas étonnant qu’à l’issue d’une primaire faisandée un Vert se positionne comme second choix, le premier étant la Plaisanterie-Présidentielle sortie de l’Ena sauce Salamé. Devons nous attendre la candidature de l’UPR Asselineau pour y voir plus clair ? Qui choisir mon Dieu, puisque Jacques Attali n’est pas candidat ? J’avoue que malgré quelques scrupules, j’ai un faible pour le Marocain à 11%. Il les dépasse tous en rigueur, en expérience, en compétence, même s’il fut admirateur d’un Mitterrand qui donna tant d’espoir à la France pour le piétiner deux ans plus tard. Vive donc l’ignoble populiste-robespierriste-saint-justien-sanguinaire-jaurésien-chavézien castro-phile et poutiniste Mélenchon!
(*) Le nom Sarkozy dont la forme originale est "Sárközy" se décompose ainsi : "Sár" signifie la boue / la crotte ; "köz" y apparaît quasiment en préposition comme dans/ dedans. Un Sárközy est un homme qui est dans la boue ou dans la crotte. Aussi péjoratif que soit cette signification, il y a en Hongrie beaucoup de noms comme "Särközy", quelquefois "Sárközi". Le "y" final montre son origine aristocratique. Comme disait le philosophe: « De quoi Sarkozy est-il le nom » ?
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