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1493Il s’agit simplement d’un rapport d’étape, car il est encore trop tôt pour dire quelle sera la conclusion finale de l’opération militaire spéciale (OMS) russe dans l’ancienne Ukraine et, surtout, où la Russie choisira de tracer la ligne entre le monde russe qu’elle tient pour sacré et le champ sauvage à l’ouest de celui-ci, qu’elle décidera de ne pas considérer comme intéressant. Mais il n’est pas trop tôt pour dire que l’opération semble être un succès.
L’objectif principal de l’OMS était de protéger les Russes sur l’ancien territoire ukrainien, qui ne souhaitaient pas accepter l’idéologie néonazie de la junte banderiste.
(Stepan Bandera est le grand héros ukrainien célébré par le régime de Kiev. Il est en fait un assassin, un terroriste condamné à mort, peine commuée ensuite en prison à vie en Pologne, puis libéré lorsque l’Allemagne nazie envahit la Pologne. Il a ensuite travaillé avec les nazis allemands pour perpétuer des actes de génocide, contre les Juifs, les Polonais, les Russes et d’autres minorités, qui ont même choqué les nazis allemands eux-mêmes. Après la guerre, il s’enfuit à Munich, où il fut éliminé par un agent du KGB.)
En février 2022, les troupes ukrainiennes, généreusement équipées et approvisionnées par l’OTAN, étaient sur le point de lancer une attaque génocidaire contre la ville de Donetsk et le cœur densément peuplé et industrialisé de la région du Donbass. Cette attaque a été déjouée avec succès. Il s’agissait de la première victoire de la Russie lors de l’OMS.
Depuis lors, l’objectif de protection de la population russe n’a été que partiellement atteint avec l’incorporation de la Crimée, de Lougansk, de Donetsk, de Zaporozhye et de Kherson, anciennement ukrainiennes, dans la Fédération de Russie. Bien que Donetsk, Zaporozhye et Kherson restent partiellement sous occupation ukrainienne, leur libération progresse régulièrement. Au cours de l’année écoulée, les troupes russes ont pris le contrôle de plus de 5 000 km² de territoire et, surtout, ont repoussé l’artillerie ukrainienne suffisamment loin de Donetsk et de sa banlieue, mettant ainsi fin aux bombardements de civils par les terroristes ukrainiens. Il reste d’autres régions de l’ancienne Ukraine, dont, au minimum, Nikolaev, Odessa, Dniepropetrovsk, Kharkov, Sumy et Kiev, qui sont russes depuis trois à onze siècles. Leur statut final reste à déterminer et l’objectif de protection de la population russe n’est pour l’instant que partiellement atteint.
L’un des principaux objectifs de l’OMS était d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et d’arrêter l’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie et son empiètement sur le territoire russe. Les récentes déclarations de la deuxième administration Trump indiquent que les Washingtoniens ont finalement compris que les Russes ne permettront jamais à l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et que le projet de le lui permettre a été annulé. Il s’agit d’une avancée majeure.
Un aspect très important de l’OMS était d’empêcher tout conflit militaire direct avec les États-Unis. Cela semble avoir été réalisé avec le rétablissement des relations diplomatiques normales entre la Fédération de Russie et les États-Unis initié par l’administration Trump. Le monde a été, pendant un certain temps, en grand danger d’escalade nucléaire en raison de l’incompétence de l’administration Biden et de son chef sénile, et la situation aurait pu être bien pire s’il avait été remplacé par Harris, qui souffre d’un retard mental, mais le monde semble avoir évité le pire, pour l’instant.
L’un des objectifs déclarés de l’OMS était la dénazification. L’interprétation légaliste de ce terme consiste à s’assurer que les nazis ne contrôlent plus le gouvernement ukrainien. Mais cela aurait pu être une condition temporaire, étant donné la facilité avec laquelle les forces extérieures (Département d’État américain, USAID, NED, CIA…) ont pu manipuler la politique ukrainienne. Ce que les forces armées russes ont obtenu à la place était une solution physique plutôt que politique et donc permanente : l’élimination physique de la plupart des nazis ukrainiens. Ils sont pour la plupart morts et, étant donné le taux de natalité absolument lamentable et le dépeuplement rapide de l’Ukraine, peu susceptibles de se régénérer en grand nombre. Néanmoins, il reste un grand nombre (des dizaines à des centaines de milliers) de criminels de guerre nazis ukrainiens que la Russie doit arrêter et juger. Tout comme pour les chasseurs de nazis après la Seconde Guerre mondiale, ce processus pourrait prendre plusieurs décennies.
Bien que ce ne soit pas un objectif déclaré de l’OMS, la Russie aimerait éliminer l’Ukraine, en tant qu’État hostile, capable de créer des armements pour menacer la sécurité de la Russie. Cet objectif a été atteint dans une large mesure. Presque toute la production industrielle en Ukraine (autrefois la partie la plus industrialisée de l’URSS) a été définitivement arrêtée. Il ne reste qu’une petite industrie artisanale organisée pour assembler des drones avec lesquels les Ukrainiens attaquent le territoire russe, causant des dommages limités.
Autre avantage : la réintégration en Russie des terres les plus précieuses, à la fois les terres agricoles fertiles et les ressources naturelles qu’elles recèlent, qui avaient été arrachées à la Russie et réaffectées à la nouvelle République socialiste soviétique d’Ukraine par V.I. Lénine peu après la révolution russe. L’utilisation de ces ressources donne déjà un coup de fouet bienvenu à l’économie russe.
Un autre effet secondaire positif a été l’augmentation de 2 à 3 millions de la population russe, due à l’arrivée des habitants des nouvelles régions de Russie ainsi que des Russes qui ont fui les territoires encore contrôlés par le régime de Kiev. Il y a un flux continu de personnes quittant les territoires contrôlés par Kiev pour l’Union européenne et de là vers l’aéroport Sheremetyevo de Moscou, où un centre de filtrage a été mis en place. L’afflux de personnes en provenance de l’ancienne Ukraine contribue à atténuer la pénurie de personnel en Russie, qui a limité sa croissance économique relativement rapide (environ 4 % par an).
Le 20 Février 2025, Club Orlov – Traduction du ‘Sakerfrancophone’
Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.