Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
3618C’est une séquence sans fin que la séquence post-élection USA2020 (et bientôt USA2021) avant que nous héritions peut-être, – à certains moments, “rien n’est moins sûr”, – de cette vieille épave pourrie de corruption de Joe Biden comme nième POTUS de la Grande Ripoublique (du terme ‘ripoux’ qui signifie comme vous savez). Alors que les derniers échos que nous avions, aussi bien le dernier texte d’un Kunstler que celui d’Alastair Crooke, laissaient paraître un fatalisme devant envisager d’acter la victoire de Biden et la défaite de l’équipe juridique de Trump pour la contestation de l’élection, voilà qu’une nouvelle piste apparaît. Il s’agit de l’éventuelle contestation du vote des Grands Électeurs au sein du Collège Électoral par des parlementaires républicains. Cette contestation est une procédure formelle pouvant aboutir, selon l’espoir de ceux qui la déposent, à l’annulation du vote du Collège et à la désignation par vote des Chambres, du nouveau président par la Chambre des Représentants, et du nouveau Vice-Président par le Senat. (En cas de vote contradictoires dans les deux Chambres, – positif pour le président proposé, négatif pour le vice-président proposé, – on entre dans un imbroglio qui peut conduire à des labyrinthes durables ; par exemple, comme l’élection de 1876, qui vit les deux partis s’affronter pendant plusieurs mois pour arriver au ‘Compromis de 1877’ et à la prestation de serment du républicain Hayes en mars 1877.)
Pour mettre en marche une telle procédure, qui serait alors entamée dès l’inauguration du nouveau Congrès, le 6 janvier 2021, il faut une contestation à la fois à la Chambre et au Sénat (un seul élu dans chaque Chambre suffisant). Voici ce qu’en dit World Net Daily, qui devient un des centres médiatiques de la contestation, surtout depuis la défection de FoxNews, complètement passé du côté presseSystème (pauvre Tucker ou Carlson le traître ? Même chose pour Sean Hannity, et l’on ne chôme pas dans la valse des étiquettes !)
« Se joignant à une douzaine de collègues républicains qui s'engagent à contester les votes du Collège électoral le 6 janvier, un député du Texas à la Chambre, a officiellement demandé aux deux sénateurs représentant son État au Sénat de le rejoindre.
» Le représentant républicain Lance Gooden a déclaré dans une lettre adressée mardi aux sénateurs républicains Ted Cruz et John Cornyn : “J'ai l'intention de m'opposer à la certification des soumissions de vote du Collège électoral le 6 janvier 2021, et je vous demande respectueusement de vous tenir à mes côtés”, a rapporté le site de Epoch Times
» Pour contester des votes d’un ou plusieurs États au Collège Electoral soumis au Congrès pour ratification, il faut qu’au moins un Représentant de la Chambre et un sénateur s’y opposent. La Chambre et le Sénat votent alors chacun sur la contestation. Une majorité des deux chambres serait nécessaire pour rejeter le ou les votes d’un ou plusieurs État(s). Si, à la suite de ces interventions, ni Biden ni Trump ne disposent de 270 voix au Collège, la Chambre des Représentants choisira le président, avec une voix pour chaque délégation d’État, et le Sénat le vice-président. »
Cette initiative, au départ anecdotique sinon exotique, et nulle part prise au sérieux, est devenue désormais une voie importante de contestation. Elle constitue incontestablement une surprise, même si elle passe par le canal de membres de la Chambre des Représentants, beaucoup plus activiste que le Sénat. Elle n’a pas vraiment la bénédiction du parti républicain en tant que tel, même si le parti ne s’y oppose pas (pour le moment). L’initiative a été prise et s’est développée malgré l’attitude du parti, semblant affirmer son intention de laisser aller une présidence Biden, – notamment lorsque le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, ait reconnu la victoire de Biden. Ainsi doit-on considérer l’initiative de contestation des votes du Collège Électoral comme un peu en marge, ce qui ne signifie pas qu’elle ne peut pas réussir ; au contraire, si elle se développe, si elle trouve l’un ou l’autre sénateur (Ted Cruz, par exemple) pour la suivre, elle peut poser un problème au parti en forçant un vote, notamment parce que le soutien de Trump par le parti républicain est à géométrie variable et marqué par une hostilité originelle contre le candidat Trump, qui n’a jamais complètement disparu, qui a trendance à renaître au plus le président en fonction poursuit sa propre contestation sans obtenir de résultat décisif.
(Bien entendu, Trump est très favorable à cette initiative qui affaiblit la défiance sinon l’hostilité de républicains ‘classiques’ à son encontre [type-Mitt Romney], et un groupe de parlementaires engagés dans la contestation a été visiter hier le président à la Maison-Blanche.)
On remarquera tout de même que le député qui fait appel au Sénat est du Texas, et que les deux sénateurs auxquels il s’adresse sont ceux du Texas. (Cruz a déjà montré son intérêt pour les péripéties de la contestation ; avocat au civil, il avait accepté de plaider la cause du Texas devant la Cour Suprême, si la Cour avait accepté de considérer la plainte du Texas contre la Géorgie, le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.) De là à penser que le Texas met tout son poids dans cette tentative de contester l’élection, comme dans d’autres d’ailleurs, et comme dans le soutien à Trump, il n’y a qu’un pas qui doit être roborativement franchi.
Il faut avoir à l’esprit que ce grand État de l’Union, qui est resté très indépendant, et qui n’ignore pas qu’un Texas indépendant verrait un Mexique beaucoup plus arrangeant qu’un Texas restant dans une Union dont la puissance est si envahissante, garde à l’esprit la possibilité de la sécession. Bien entendu et comme on l'a vu, la rebuffade de SCOTUS dans des conditions hautement suspectes, dans les conditions de la crise générale de l’américanisme, a encore plus ranimé cette possibilité.
(L’attitude du Mexique vis-à-vis de velléités de sécession et d’indépendance du Texas n’est pas du tout un élément à négliger tant la puissance des USA pèse sur ce pays ; c’est la très fameuse formule du président du Mexique [de 1876 à 1911] Porfirio Diaz : « Pauvre Mexique, si loin de Dieu et si près des États-Unis ! » Quant au Texas, sa plus grande crainte est une invasion migratoire venue du Mexique, qu’il lui faut craindre bien plus encore avec une administration démocrate, et qu’il pourrait beaucoup mieux contenir et réguler avec de bonnes relations de lui-même seul avec le Mexique.)
• Comme on le voit, les tensions, loin de s’apaiser ou de se dissoudre, tendraient plutôt à se structurer, ici avec une sorte de fissure qui est en train d’apparaître au sein du parti républicain. Il faut dire que les mandarins, avec une direction générale qui est une super-gérontocratie dont la moyenne d’âge (pour les deux partis) est supérieure à celle du Politburo du temps de la fin de brejnévisme, pousse à ces clivages des tensions intérieures qui se superposent à la grande crise furieuse entre démocrates wokenistes et trumpistes populistes.
Par exemple poursuivi et pour qu’il n’y ait pas de jaloux, à côté des agitations chez les républicains existent des agitations similaires du côté de la gauche des démocrates, avec une insatisfaction certaine par rapport à ce qu’on sait du cabinet d’un éventuel président-Biden. C’est le cas du groupe dit du ‘Squad’, où AOC mène campagne contre ce qu’elle perçoit comme une faiblesse coupable d’un Biden pourtant toujours dans la salle d’attente. Au reste, le ‘Squad’ recrute, et des nouveaux-venus tonitruants, avec de belles et bonnes idées... Qu’on en juge :
Le député démocrate de New York et nouveau membre du ‘Squad’ Jamaal Bowman estime que « le système US est une forme d’esclavage », ou « l’esclavage sous un autre nom », ce qui n’est pas vraiment faux, surtout aux USA. Le ‘Squad’ regroupe donc, comme on le sait, quatre jeunes femmes ultra-progressistes (Alexandria Ocasio Cortez [AOC], Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib), toutes venues de minorités . Avec cette élection, le groupe s’agrandit de trois nouveaux membres, dont Bowman ; il entend former une entité propre au sein du parti démocrate, et accueillir de nouveaux membres pour former une aile gauchiste qui pèsera pour faire avancer une politique radicale. Le ‘Squad’, même avec ses seules quatre membres initiales, a montré qu’il pouvait exercer une influence en complète disproportion avec ce petit nombre, notamment parce qu’il est systématiquement relayé par la presseSystème et que ses membres sont spécialisées dans les déclarations radicales et provocatrices. Bowman, avec l’idée d’un système capitaliste comme masque postmoderne de l’esclavage, – ce qui devrait plaire à la fois aux ‘indigénistes’ français et aux wokenistes internationaux, les deux oubliant leur financement général et leur connivences avérées, – est de ce calibre-là, et il (Bowman) sera donc bien accueilli malgré qu’il ne soit pas une femme.
• A côté de ces diverses initiatives et agitations, bien entendu, l’activité de l’équipe Trump se poursuit, avec l’évocation documentée de chiffres impressionnants pour une fraude quasiment avérée, que la communicationSystème continue à traiter avec un sourire de mépris condescendant et un ricanement sarcastique, qui ne devrait plus faire aucun doute, qu’on soit pro ou antiTrump, ou que le sort de Trump vous soit indifférent. Effectivement puisqu’on mentionne l’indifférence, celle si complète de l’immense appareil de communication de notre civilisation pour les signes très nombreux de cet événement considérable de la Fraude-2020 est toujours, et chaque jour davantage, un sujet d’ébahissement et d’émerveillement devant le degré d’inversion où notre civilisation si contente d’elle-même continue de se vautrer avec satisfaction. On se demande si cette posture postvérité peut tenir longtemps, et l’on se dit qu’il y a là quelque chose de surhumain, c’est-à-dire de sous-humain bien entendu, du type-zombie cela va sans dire. Dans tous les cas, SCOTUS aura encore l’occasion d’avoir la pétoche puisque diverses plaintes vont venir jusqu’à son auguste temple, face à sa vénérable balance de la Justice.
On peut mentionner ici, pour l’ambiance, un extrait d’un témoignage d’un contractant du service postal US pour le courrier concernant les votes du 3 novembre. Cela implique l’État de Pennsylvanie, et c’est dans le cadre de diverses plaintes de l’équipe Trump concernant cet État que ce témoignage a été entendu en audience publique, avec Giuliani à la manœuvre :
« Le témoin a expliqué à l’avocat personnel du président Giuliani que normalement, “vous verriez la courbe monter sans à-coups”, enregistrant le décompte des votes en cours.
» Par conséquent, dit le témoin, une rupture soudaine du rythme serait un “indicateur principal de vote frauduleux”.
» “Et il y a eu 604 000 votes en 90 minutes ? Est-ce exact ?”, a demandé Giuliani au témoin.
» “C’est exact. Le rythme normal serait de 337 000 votes dans cette période de temps”, a-t-il dit.
» Giuliani a ensuite demandé : “Quand vous regardez cette courbe avec cette soudaine rupture de rythme, pouvez-vous dire combien de voix vont à Biden, et combien à Trump ?"
» “Près de 600 000 [pour Biden] ... Je pense que nos chiffres étaient d’environ 570 et quelque milliers”, a répondu le témoin.
» “Et combien pour Trump ?”, a poursuivi Giuliani.
» “Je pense que c’était un peu plus de 3 200”, dit le témoin, provoquant exclamations et éclats de rire. »
Mis en ligne le 23 décembre 2020 à 12H45