Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
4984L’état physique et mental du président Joe Biden entre désormais dans l’équation politique existant à Washington D.C. Bien entendu, cette équation, utilisant des termes issus du chaos actuel, mène irrésistiblement à un chaos d’un cran au-dessus.
L’analyste Andrew Korybko définit la situation actuelle, après le départ tumultueux de Trump et l’arrivée du simulacre-Biden en ces termes : « En vérité, au moment où s’est refermée une guerre hybride aux États-Unis, une autre ne fait que commencer. » Mais le fait, la nouvelle que nous développons ici, est un facteur extérieur, ou supplémentaire, à ceux que développe Korybko qui ne prend en compte que les données de l’affrontement entre les démocrates, cherchant à atteindre leur « grand objectif stratégique : imposer de facto un État avec un parti unique au reste du pays », et le “reste du pays”’ (notamment les électeurs de Trump) en état d’insurrection larvée. Ce “fait nouveau” était par ailleurs prévisible et confirme une situation latente et paradoxale d’intense faiblesse dans la position de puissance considérable des démocrates : la déliquescence complète de la direction mise en place, avec comme premier problème extrêmement pressant l’état du président, c’est-à-dire son incapacité grandissante à tenir son rôle et donc à constituer une véritable structure de direction.
(Même s’il est une ‘marionnette’ ou quelque bestiole du genre, comme c’est le cas de Biden, un président reste dans l’équation du pouvoir US une structure essentielle autour de laquelle fonctionne ce pouvoir. Un président impotent, physiquement et psychologiquement, et identifié comme tel aussi bien dans la communication que dans la coordination, est un facteur de chaos pour ce pouvoir dans le fait de la désintégration visible, ‘communicante’, de cette structure ; par conséquent, une situation immensément dangereuse.)
La foule des apparatchiks démocrates a décidé de traiter indirectement du problème, parce que leur narrative faisant de Biden l’homme providentiel capable de liquider le diabolique Trump leur interdit de s’en prendre directement à lui. Alors, on s’attaque à la fonction présidentielle pour limiter des pouvoirs que Biden ne peut pas assumer (du fait de la confiance limitée qu’on a dans les capacités de Biden). Cela se voudrait une mesure limitative de circonstance mais cela engage dans la voie catastrophique d’affaiblir encore plus l’exécutif d’un État qui prétend pourtant in fine se transformer en direction centralisée, totalitaire, s’appuyant sur un parti unique, – à l’imitation de l’URSS dont on connaît le destin glorieux.
Mike Miller, de RedState.com, nous donne une mise à jour de cette problématique. D’abord, l’exposé du problème avec des nouvelles de Biden qui sont sans véritable surprise...
« Dans un segment de l’émission australienne Sky News [le 19 février], le commentateur Cory Bernardi, réputé fort bien informé, a dit ce que la moitié des Américains disent depuis que Biden est devenu le candidat démocrate.
» “Jamais auparavant le leader du monde libre n’a été aussi atteint sur le plan cognitif. Il est clair pour moi au moins que le président américain Joe Biden subit l’aggravation d’une une démence sénile et qu'il n'est manifestement pas à la hauteur de la tâche pour laquelle il a prêté serment.
» “Cela était évident pour beaucoup pendant la campagne électorale, mais la haine déployée par les grands médias [de la presseSystème] était telle qu’ils ont choisi de dissimuler tout ce qui aurait pu contrarier une victoire de Biden.
» “Tout cela est plutôt pathétique, mais même les gens intelligents sont généralement aveuglés par les absurdités diffusées par les grands médias. Ils croient à chaque dénonciation lancée contre Trump alors qu’ils voudraient canoniser Saint Joe.”
» C’est une brutale mise en cause de Biden, – mais chaque remarque de Bernardi est vraie. Sa qualification de l’émission du commentateur Anderson Cooper de CNN du diminutif de ‘Bidenista’ me semble parfaitement correspondre à la réalité.
» Pendant la campagne, les blagues n’ont cessé de s’accumuler en décrivant simplement la réalité. Biden ignorant systématiquement dans quel État il se trouvait, confondant sa femme avec sa sœur, désignant Dieu sous le label de “la chose”, et ma préférée lorsqu’il déclare passionnément que chaque citoyen américain a droit au système de santé “Badakathcare” [au lieu de ‘Obamacare’]. »
Comment le parti démocrate compte-t-il aborder et conduire la délicate mission dans le but de se débarrasser de Biden ? D’abord en privant sa fonction de certaines prérogatives ultra-sensibles, et il n’est pas d’autre qui soit plus sensible que l’autorité déléguée au seul président d’ordonner l’utilisation d’armes nucléaires, – le fameux ‘bouton rouge’ comme l’on disait du temps de la dissuasion de la Guerre Froide.
Ainsi, un nombre important de parlementaires démocrates de la Chambre (une trentaine) ont-ils signé la lettre de l’un d’entre eux, demandant au président Biden de réformer ce privilège du ‘bouton rouge’, pour le faire partager par plusieurs autorités.
« Environ trois douzaines de démocrates de la Chambre ont envoyé une lettre à Joe Biden l’exhortant à renoncer au contrôle exclusif des codes de lancement nucléaire de la nation, citant des “risques réels”’ pouvant conduire à un tir provocateur ou à une guerre nucléaire accidentelle, selon les rapports. “Doter une personne de cette autorité comporte des risques réels”, lit-on dans la lettre suscitée par le député Jimmy Panetta (D-CA), obtenue par Politico.
» “D’anciens présidents ont menacé d’attaquer d’autres pays avec des armes nucléaires ou ont eu un comportement qui a amené d’autres responsables à s’inquiéter du jugement du président”, allusion évidente au président Donald Trump, mais le très-méchant homme orange est parti.
» Panetta a dit dans un tweet du 23 février : “Je demande à @POTUS d'installer des contrôles dans notre structure de commandement et de contrôle nucléaire.” Il y a aussi la question du “jugement”.
» La lettre dit encore :
» “Alors que tout président consulterait vraisemblablement des conseillers avant d'ordonner une attaque nucléaire, il n'y a aucune obligation de le faire. Les militaires sont obligés d'exécuter l'ordre s'ils estiment qu'il est légal en vertu des lois de la guerre. Dans la posture actuelle des forces nucléaires américaines, cette attaque se produirait en quelques minutes”.
Plusieurs remarques s’imposent autour de cette initiative, dont nul ne sait ce qu’elle donnera, si elle rencontre le soutien complet du parti, si elle rencontre également l’accord de Biden et/ou de son entourage rapproché, – selon ce que Biden peut encore décider ou non de lui-même.
• La première remarque conduit à une problématique qu’il faut traiter à part, qui dépasse le seul Biden. L’idée de faire passer la décision d’emploi du nucléaire d’une personne (le POTUS, commandant-en-chef) à un groupe de personnes, ou à une structure, etc., est extrêmement délicate et concerne l’entièreté d’une stratégie, dans un domaine qui est le sommet de cette stratégie. C’est une perspective d’une redoutable importance : effectivement, nous le traitons ou traiterons à part, mais on saura déjà qu’il s’agit bien entendu d’une accentuation du désordre.
• La seconde remarque concerne l’intervention et le rôle de Harris, la vice-présidente, qui deviendrait présidente en cas de retrait de Biden. On l’a vue déjà intervenir d’une façon qui va dans le sens de la nouvelle étudiée ici. Le problème qui apparaît, selon ce qu’on peut sentir de la situation du pouvoir, est que la vice-présidente ne semble pour l’instant pas particulièrement à son aise. Il faut une personnalité forte, compétente, dotée d’une autorité à la fois naturelle et reconnue, pour entreprendre une opération de cette sorte liquidation de Biden), et encore dans des conditions délicates demandant doigté et habileté puisque Biden, même dément, reste le ‘Saint-Joe’ qui a abattu le dragon-Trump. Il n’apparaît pas évident que Harris soit la personne adéquate à cet égard.
Le choix fait sur son nom lorsqu’elle devint candidate, avait recueilli tous les suffrages dans le climat de complet simulacre qui régnait, où la seule chose qui comptait était l’élimination de Trump ; le statut de femme de ‘couleurs mélangées’ d’Harris complétait le tableau dans le sens de l’extase. Aujourd’hui, on se trouve devant des réalités extrêmement lourdes, et c’est une toute autre affaire. Il y a la question de la compétence de Harris, on l’a vu ; il y a la question du soutien à Harris, chez les démocrates eux-mêmes, où les conditions qui se dessinent peuvent aiguiser les jalousies, les ambitions, les oppositions, dans un cadre où l’‘unité pour la victoire’ n’est plus nécessaire puisque la victoire est acquise (élimination de Trump, conquête de tous les pouvoirs), – et que, par conséquent, règne désormais le désordre..
• La troisième remarque est qu’à l’équation conflictuelle des totalitaristes démocrates & wokenistes partant en guerre contre les trumpistes et les conservateurs, il faut songer à ajouter l’équation de la possibilité de déchirements internes au parti démocrate, qui seraient beaucoup plus lourds de conséquence que des déchirements chez les conservateurs puisqu’il s’agirait de déchirements au sein du pouvoir. Nous serions sans aucun doute favorable à la considération de cette nouveauté. Tout ce qui se passe à Washington D.C. aujourd’hui va dans le sens de l’instabilité et du désordre : pour cette raison, nous pensons que le schéma de l’élimination en douceur d’un Biden devenu inopérant, qui semblait si aisé et si séduisant lorsqu’on la schématisait théoriquement, se révélera, dans la concrétude de la réalité, extrêmement difficile et productrice de désordre.
• La quatrième remarque est d’ordre plus général et concerne un jugement de complète exaspération : quand donc les bandes de génies-crétinisés qui constituent les élites européennes auront-elles le courage d’oser quitter les jugements qui leur sont impérativement imposés par le politiquement-correct ? Cette manière de continuer à cracher leurs inepties sur la situation américaniste, de ne rien pouvoir ni vouloir comprendre de la crise portée à un nouveau degré avec l’arrivée de Biden, de s’en tenir aux contines qu’ils nous servent sur le bonheur démocratique et retrouvé de Washington D.C. Un tel exercice de crétinerie assumée presque comme une jouissance professionnelle et morale va bien au-delà de la médiocrité qu’on rencontre dans les habituelles servilités rencontrées chez les serviteurs des États-Unis. Il nous épuise autant qu’il nous afflige ; néanmoins, et cela pour ramener un mouvement d’humeur à ce qu’il est, l’“exercice de crétinerie” ne change rien du tout à la force des choses, bien entendu.
Mis en ligne le 25 février 2021 à 10H25