RapSit-USA2021 : From Joe To Harris, transfert

Brèves de crise

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RapSit-USA2021 : From Joe To Harris, transfert

Des signes concrets et officiels, qui suggèrent une interprétation précise, semblent annoncer que nous nous dirigeons désormais décisivement vers un transfert de pouvoir de Biden à sa vice-présidente Kamala Harris. La forme que prendra ce transfert peut être l’objet de spéculations, mais il semble également que l’évolution qui semble se précipiter de l’état de santé de Biden dictera lui-même les conditions de l’opération.

• Le premier de ces signes est une fuite qui a fait parvenir à la publication ‘OUTspoken’ un courriel interne aux principaux services de l’administration leur demandant de mentionner désormais l’“administration Biden-Harris”, et non plus l’“administration Biden”. L’interprétation est évidente :
 

» Les experts politiques qui soupçonnaient que le “modéré” et physiquement déclinant Joe Biden n’était qu’un substitut de l’inéligible Kamala Harris (extrême gauche) prennent note d’une fuite révélant un changement dans la stratégie de communication de la Maison Blanche qui élève le rang de vice-président au plus haut niveau, en vis-à-vis du président.
» Le courriel, une directive d’un membre de l’équipe de communication de la Maison Blanche, demande à toutes les agences de faire désormais référence à l’“administration Biden-Harris” plutôt qu’à l’“administration Biden”, rapporte OUTspoken, une publication des Républicains de Log Cabin.
» “Veuillez vous assurer de faire référence à l'administration actuelle en tant qu’‘administration Biden-Harris’ dans les communications publiques officielles”, indique la directive, avec ‘administration Biden-Harris’ en caractères gras.
» C’est un employé fédéral qui a révélé à ‘OUTspoken’ la décision d’élever le statut de Harris.
» Le rapport indique que la formulation apparaît également sur les sites Internet des 15 ministères de l’exécutif. “[Tous ces ministères] font désormais exclusivement référence à l’administration Biden-Harris, au lieu de ne nommer que le président, ce qui était la coutume jusqu’à présent”, a noté ‘OUTspoken’. [...]
» “C’est un signal qu’il [Biden] ne peut plus assurer seul sa charge”, a commenté Ric Grenell, ancien ambassadeur en Allemagne et directeur par intérim du renseignement national. »


• Le deuxième point est l’annonce par un Biden balbutiant et fantomatique de la nomination de la vice-présidente pour prendre en charge la principale crise qu’affronte l’administration “Biden-Harris” : la crise de la frontière Sud et de la migration. La “cérémonie” de l’annonce de la nomination elle-même autant que les conditions de l’annonce avec les détails les plus anodins qui deviennent révélateurs, sont des signes sinistres pour ce qui concerne l’avenir de Biden lui-même, le pouvoir US, la crise générale de l’américanisme, etc. La presse a de la difficulté à suivre cette évolution à la fois dissimulée et évidente malgré son allégeance aveugle à l’élu qui nous a sauvés de l’Im-monde.
 

« Après avoir annoncé depuis la State Dining Room que sa vice-présidente Kamala Harris serait chargée de gérer la crise frontalière, Biden a demandé à son chef de cabinet Ron Klain ce qu'il devait faire ensuite.
» “Maintenant, nous allons passer aux choses sérieuses, et euh... eh Ron, à qui je passe la main ?” a demandé Biden.
» “Eh bien, euh, merci beaucoup, M. le Président, mais je pense qu’il est temps pour nos amis de la presse de partir maintenant ", a répondu M. Klain. »


Sur la nomination elle-même, alors que Harris rigole quand on lui parle de la frontière Sud dont elle semble allégrement se ficher, les avis sont en général peu favorables chez ceux qui veulent bien répondre et ont une expérience de la chose. En l’occurrence, on a ici celui du gouverneur de l’Arizona, un État-frontière du Mexique, directement concerné par la crise.
 

« Le gouverneur républicain de l’Arizona Ducey, qui se trouvait à Tucson, au Texas [pour des entretiens avec le gouverneur Abbott], a déclaré aux journalistes que Harris était “le pire choix possible” pour le poste. Il a également déclaré que la sélection de Harris est la preuve que Biden a banalisé la situation [en lui déniant ses caractères d’urgence et de gravité]. Il a ajouté que Harris ne se souciait tout simplement pas de la situation.
» Il a souligné la carrière de Harris en tant que sénateur de Californie. Il a ajouté qu’elle avait clairement indiqué qu’elle ne considérait pas la frontière comme “un problème ou une menace sérieuse”. Mme Harris a récemment été critiquée pour avoir ri lorsqu’un journaliste lui demandait si elle comptait se rendre à la frontière. Elle a plaisanté : “Pas aujourd'hui”. »


• D’une façon générale, la situation est, aujourd’hui justement, assez effrayante pour ce qui est du pouvoir washingtonien, entre un président malade et proche de l’impotence, et perdant ses capacités intellectuelles, une vice-présidente qui n’est pas préparée et n’a aucune expérience d’un véritable gouvernement, qui a tendance à prendre bien des choses à la légère, sauf la satisfaction de ce qu’elle imagine être son électorat (si elle en a un), qui est la gauche extrémiste communicationnelle (wokenisme). Justement pour cette dernière raison, la crise à la frontière n’en est pas une puisque sa “philosophie” serait de laisser au contraire entrer tous les migrants qui le veulent, pour modifier radicalement la sociologie des USA.  (C’est ce qu’explique Henry Delacroix sur le site canadien ‘The American, Sun’, montrant tous ces leaders américanistes-occidentaux qui agissent sans souci des effets de leurs actes, comme si rien n’avait de futur...)

Objectivement, la situation actuelle des affaires à la tête de pouvoir à Washington est catastrophique, telle que la résume par exemple Steve Hilton, de FoxNews :
 

« Le président Joe Biden n’est pas “en charge”.
» “La capacité de notre commandant en chef est une question publique vitale. Il n’y a pas que cette gaffe, il y en a une presque chaque jour où il semble oublier où il est ou ce qu’il fait, il trébuche et marmonne”, a déclaré Steve Hilton sur Fox News dans l'émission ‘The Faulkner Focus’. [...]
» Alors, que se passe-t-il ? Un ordre du jour complètement dirigé par les bases du parti démocrate, cela apparaît très clairement ; les centres d’influence au sein du gouvernement, la gauche wokeniste et la bureaucratie en place poussant à des choses comme revenir sur l'accord avec l’Iran”.
» “Il n’est pas en charge. ll s’agit d‘une question publique d’une importance énorme”, observe Hilton. »


Notre question à ce point est simplement : qui toute cette affaire urgente, pressante et gravissime, intéresse-t-elle vraiment parmi la caste des directions politiques des pays du bloc-BAO ? Qui s’en soucie ? Qui imagine ce que pourrait être une présidente Harris ? (Bien sûr, on imagine que la première réaction, et sans doute la seule avant la prochaine catastrophe, serait un enthousiasme planétaire : une femme présidente des USA ! Une femme (un peu) noire présidente ! En soi, dans les milieux de l’extrême bêtise qui baigne les salons et les rédactions des élitesSystème, cela constituerait une de ces victoires dont on attend qu’elle règle tous les problèmes.)

Tout évolue de cette façon, en pilotage aveugle et d’un automatisme complètement distordu, donc pilotage laissé à lui-même, sans passé sinon celui que réforme le wokenisme, et sans avenir puisque l’avenir est déjà parmi nous et ne peut que dépendre directement des seuls actes que nous posons, se référant aux seules “valeurs” dont nous faisons la promotion. A l’OTAN, avant-hier, ces mesdames-messieurs du bloc-BAO ont été stupéfaits d’apprendre, de la bouche même de la victime, le traitement horrible que les Chinois ont infligé au nouveau secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique à Anchorage ; comment est-ce possible ? se sont-ils (les gens du bloc-BAO) demandé ; comment osent-ils (eux, les Chinois) ? La surprise était très grande, bien que tous les détails de cette pantalonnade aient été publié samedi et dimanche dernier dans des médias qui ne suivent pas revues de presse habituelles des ministères et des directions stratégiques des grandes entreprises, et aucun de ces mesdames-messieurs des pays de l’OTAN ne s’en était vraiment avisé.

L’attitude est similaire par rapport à ce qui se passe aux États-Unis, au niveau du pouvoir, des inévitables bouleversements en cours et à venir, de la politique absolument radicale et de ce qu’elle deviendrait si une Harris devient présidente, elle qui est sensible aux vents les plus pressants qui soufflent, de l’état en cours de « La soviétisation des Etats-Unis d’Amérique ». (A moins certes, que ce programme de “soviétisation” ne paraisse séduisant à l’un ou l’autre des gouvernements des pays du bloc-BAO, par exemple pour vaincre le virus-Covid, et l’envoyer dans un  Goulag postmoderne.)

Ce qui est singulièrement choquant et extraordinaire, c’est moins la politique qu’on suit, celle qu’on suivra, etc., que, dans le chef de ces élites, la sous-informations et le mésinformation, – sinon la simulaformation si l’on veut lier dans un néologisme audacieux, “simulacre” et “information” impliquant que l’“information” de ces élites s’accorde aux simulacres qu’elles épousent. Cela interdit toute coordination, toute appréhension éventuelle de certains événements à venir, tout véritable stature du jugement dans le tourbillon crisique qui nous emporte.

Peut-être la seule réponse adéquate est-elle l’éclat de rire de Kamala Harris (elle rit beaucoup, décidément), dans ce cas comme seule réaction à l’évocation de la crise de la frontière Sud, mais d’une façon plus générale pour saluer l’entièreté de la tragédie-bouffe que nous traversons.

A la fois la “prise en charge” de la crise de la frontière par Kamala Harris, et sa prochaine venue à la tête de l’exécutif pour remplacer le pauvre Joe Biden, par rapport à ce qu’elle-même pense de cette crise (au mieux, elle s’en fiche, au pire elle la souhaite puisque l’afflux de migrants fait partie du programme démocrate), nous rapprochent à très grande vitesse du moment où les gouverneurs des États concernés (en majorité républicains) vont devoir prendre en main la sécurité de leurs frontière Sud. Ils le feront plus en coordination avec le gouvernement mexicain, qui cherche à tout prix à étouffer cette crise, qu’avec celui de Washington D.C. où l’on se fiche de cette crise. Cette nécessité nous paraît inévitable, et elle implique évidemment la mise en question du statut des États par rapport à Washington, c’est-à-dire la grande question de la cohésion des USA et de la sécession par rapport aux USA. C’est pour nous la question centrale, le nœud gordien, le chas de l’aiguille de la crise du système cde l’américanisme. D’une façon ou l’autre, il faudra y venir, et quelle meilleurs voie à cet égard que la crise de la frontière ?

 

Mis en ligne le 25 mars 2021 à 13H55