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3724On a peu d’exemple d’une telle présidence, et sans doute aucun véritable précédent. Biden est très peu visible, il limite ses déclarations et plus encore ses déplacements, il est absolument cpouvert par lav presseSystème qui évitent les “sujets-qui-fâchent” les plus intéressants, il prend des décisions souvent extraordinaires, révolutionnaires et imprudentes. Il sème à la fois les graines de bouleversements politiques ou de dynamiques crisiques, et à la fois se tient en retrait d’une façon cotonneuse et tremblante, avec la complicité de l’essentiel du système de la communication.
Tout cela est enveloppé d’un bourdonnement continuel sur son état de santé, notamment de santé mentale, sur l’état de sa sénilité et ainsi de suite. Sa présidence a déjà été marquée par crise sévère qui n’est toujours pas résorbée, à la frontière Sud, avec l’arrivée en masse de migrants ; les services de la Border Patrol estiment qu’un million de personnes ont passé la frontière depuis le début de l’année, d’une façon complètement clandestine, c’est-à-dire hors de tout contrôle (y compris sanitaire, bien sûr), de toute interpellation, de toute installation temporaire dans un camp de réfugiés, et le plus souvent sous le contrôle direct des cartels dont ils restent les obligés une fois aux USA ; il faut donc les ajouter aux centaines de milliers de migrants “illégaux-officiels”, officiellement décomptés. Actuellement, le secrétaire à la sécurité intérieure envisagerait de revenir à certains aspects de la politique de Trump, notamment concernant le “Mur” de frontière, mais il est pour l’instant férocement barré par Biden qui ne veut rien reprendre de ce qu’a fait Trump. Il n'empêche que l'idée est lancée.
Une autre occurrence fâcheuse, c’est l’intervention spectaculaire de Biden dans une affaire difficile, concernant une nouvelle loi électorale en Géorgie, dénoncée comme du “Jim Crow on steroïds” (loi “Jim Crowe sous stéroïdes”, ou super-“lois Jim Crowe” en référence au corpus législatif surnommé “lois Jim Crowe” qui institua la ségrégation dans les États du Sud à la fin du XIXe siècle). L’affaire est très complexe, elle devrait aller loin et révéler bien des réalités nouvelles assez différentes de celles qu’imagine l’esprit ouvert à la seule immédiateté de Biden, parmi elles un nouveau “Woke-capitalisme” dont nous devrions parler très rapidement. Dans tous les cas, l’intervention tonitruante du sommeillant Biden dans cette affaire qui fait grand bruit a conduit à des conséquences inattendues et négatives, qui devraient secouer sa position et inquiéter les démocrates.
Nous disons à dessein ce jugement oxymorique (“l’intervention inattendue et tonitruante du sommeillant Biden”), tant la position et le “statut” de Biden s’enfonce dans un épais mystère. Il y a de plus en plus, suggérée bien plus qu’énoncée, bien entendu hors de toute impression sur du papier journal de la presseSystème, et tout juste effleurée dans certaines considérations autour des cercles du pouvoir, dans certaines interrogations et certains sous-entendus, l’idée que nous avons déjà évoquée selon laquelle Biden est peut-être hors de contrôle (du parti démocrate, notamment), et livré à une sorte d’intempérance du comportement qui le fait végéter effectivement dans un comportement plutôt sommeillant, puis s’exalter pour une idée ou un projet jusqu’à demander son immédiate réalisation. Dans ce cas, le scénario selon lequel Harris le remplacerait rapidement à la présidence serait quelque peu ralenti, voire bloquée, d’autant plus qu’il se rapporte également que les relations entre la Première Dame (Jill Biden, qui joue un rôle essentiel de soutien, voire parfois de remplacement) et la vice-présidente seraient exécrables. L’hypothèse écarte également celle d’un Biden complètement contrôlé d’une façon indirecte par Obama (une idée qu’Obama lui-même a suggérée par des déclarations ambiguës).
De ce point de vue de l’extrême instabilité dissimulée du pouvoir et de l’action de la présidence, il est intéressant de lire l’analyse qu’en fait l’historien Victor Davis Hanson, solide conservateur très fameux pour ses travaux sur les guerres de l’Antiquité par rapport aux conflits présents, mais également très attentifs aux événements politiques présents. Hanson est effectivement d’avis que l’on devrait aboutir à une période semblable à celle des « 14 derniers mois de la présidence de Woodrow Wilson, avec Jill Biden dans le rôle d’Edith Wilson », – d’où l’importance effectivement du rôle de Jill Biden.
Comme le résume son article Wikipédia :
« [Edith Wilson] est surnommée “le président secret”, ou “la première femme à diriger le gouvernement”, pour le rôle qu’elle joua lorsque son mari souffrit d'une longue et incapacitante maladie, à la suite d'une attaque cérébrale. Elle cache en effet cette information au public américain, installe son époux dans une chambre plongée dans la pénombre et en contrôle les entrées, y compris pour ses conseillers. Interceptant tous les dossiers, elle les fait signer par le président dans ses rares moments de lucidité. Elle participe au refus américain d'adhérer à la Société des Nations. Pour l'historienne Nicole Bacharan et l'écrivain Dominique Simonnet, elle devient alors la “First Présidente”. Elle crée ainsi ce qui est surnommé le “gouvernement de chevet”. »
Malgré les dispositions prises pour éviter la répétition de cet épisode, cela pourrait être le cas, et alors la présidence Biden durant plus longtemps que “prévu”. Pour le temps courant, néanmoins, Biden est encore actif mais, selon Hanson, suivant une déformation psychologique du type mégalomaniaque qui lui fait choisir des postures souvent inattendues et surprenantes, avec des interférences majeures sur la situation et la politique (surtout intérieure) d’un pays en pleine ébullition.
« Victor Davis Hanson affirme que Joe Biden souffre de “mégalomanie”, cultivant le simulacre comme réponse à tous les problèmes, qu’il impute à Donald Trump.
» “De tous les maux de Biden amplifiés par sa sénilité, la mégalomanie semble être la mieux servie”, écrit Hanson sur American Greatness. “Au lieu de s'attribuer le mérite des réalisations de son prédécesseur comme font d’habitude les présidents, Biden fait le contraire, en prétendant qu’il va surpasser la réforme Obamacare, le New Deal [de Roosevelt] et la Grande Société [de Johnson] d’un seul coup. Dans cette veine, il a non seulement déformé les réalisations de Trump, mais par dépit et ignorance, il cherche à les défaire dans le domaine [de l’immigration à la frontière Sud], de l’économie et de la santé publique.”
» Hanson, membre du Center for American Greatness et senior fellow à la Hoover Institution de l'université de Stanford, est un historien militaire américain, un chroniqueur, un ancien professeur de lettres classiques et un spécialiste des guerres anciennes.
» Il a déclaré que la rhétorique de Biden est un danger non seulement pour lui-même mais aussi pour le pays.
» “Biden est revenu à son habitude de diaboliser ceux qu’ils désignaient comme les ‘crétins’ et les ‘rebuts’ en les gratifiant du nouvel épithète de ‘Néandertaliens’. Sa mémoire à court terme est bloquée sur l’obsessions des masques, et au plus les Néandertaliens en sont libérés par les vaccinations et l’immunité collective croissante, au plus il marmonne qu’ils en ont besoin de deux [masques] et non d’un seul”, a-t-il écrit.
» “Biden qualifie de raciste tout État qui demande raisonnablement des cartes d’identité pour les électeurs [cas de la Georgie]. Il est revenu à une présidence paranoïaque qui est beaucoup moins transparente que celle de Trump, beaucoup plus isolée, et dépendante de la servilité des médias pour masquer ce qui pourrait finir par ressembler aux 14 derniers mois de la présidence de Woodrow Wilson, avec Jill Biden dans le rôle d’Edith Wilson."
» Il a noté que Biden “a été élu en décrédibilisant les autres pour insister sur le fait qu'il était un rassembleur et non un diviseur tapageur à la Trump, et en enrôlant des intérêts privés [du Corporate Power] pour redéfinir la façon dont nous votons.”
» “Ce qui est étrange, c'est que le supposé narcissique Trump n’a pas suffisamment souligné ses propres réalisations et ses réussites réels s’occupant surtout de soigner les blessures politiques non méritées qu’il a subies, ce qui a alimenté la transformation de Biden en un président égocentrique”.
» “Le mythe de Biden le rassembleur, et de Trump le diviseur cruel, a contribué à faire élire Biden. Mais le fantasme selon lequel Biden avait les réponses aux problèmes créés par Trump est une illusion bien plus grande, – et bien plus dangereuse”.
» Hanson observe que Biden utilise l’affirmation “C’est de la faute de Trump !” comme explication à “tous ses propres déboires”. »
Mis en ligne le 7 avril 2021 à 14H20
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