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4259Il y a deux aspects caractérisant l’évolution de la situation aux USA. Elles sont toutes deux catastrophiques et témoignant de l’évolution, à la vitesse d’un incendie, des facteurs galopants de la structure crisique. La rapidité du naufrage et de la désintégration de l’administration crisique est impressionnante. Pour autant, bien entendu, nous ne jugerons pas dommageables ces prolongements, puisque le pouvoir en place et les actes publics sont ceux du système de l’américanisme, donc du Système. Ce qui reste et se confirme, et se renforce, c’est la rapidité du processus catastrophique sous la maîtrise originale de Joe Biden.
(Cela se fait bien entendu dans l’indifférence et la mésinformation volontaire générale et complètement stupéfiante des pays européens, parfaits représentants d’une décadence accélérée d’une civilisation. La Russie et la Chine, par contre, suivent la situation US avec la plus grande attention, et les meilleures infirmation possible. Cela rend compte de la situation respective des psychologies et des intellects.)
Les deux facteurs crisiques identifiés sont les suivants :
• L’autoparalysie du pouvoir américaniste, autour d’un chef diminué et totalement impuissant par le simple fait de sa dégradation physique et cognitive, et qui semble vouloir laisser aller une dégradation de son pouvoir par délégation anarchique. Pour autant, il n’y a pas de transfert officiel, qui permettrait d’établir une nouvelle “légitimité” (?), parce qu’on veut garder Biden en place comme marionnette de cette légitimité, pour sauvegarder l’apparence structurelle du nouveau ‘pouvoir’. Il en résulte ainsi une paralysie passive et acceptée du pouvoir, une autoparalysie.
• Sur le frontière Sud (Mexique), une crise de migration énorme est en cours de formation accélérée, après que Biden ait ordonné le démantèlement du dispositif mis en place par Trump, le “libéralisant” complètement. Des élus texans de la frontière Sud (remarque capitale : ce sont uniquement des démocrates) sonnent l’alarme d’une crise majeure. Il y a non seulement l’immigration sauvage, mais également, par le fait même, une voie d’infection rapide de la Covid par absence de contrôle sanitaire. Il s’agit d’une crise semblable à celle déclenchée par Merkel sur les frontières Sud allemandes en 2015, avec en plus accès direct des migrants et la Covid complètement incontrôlée ; du super-Merkel au mieux de sa forme.
Les deux crises sont effectivement liées dans le cadre de la structure crisique qui, aujourd’hui, emprisonne tous les pouvoirs aux USA. L’arrivée de Biden et l’avalanche de mesures en général radicalement laxistes et déstructurantes qui lui ont été non pas imposées mais simplement communiquées par son aile gauche (Biden se contentant de signer les décrets), ont installé avec une extraordinaire rapidité une situation anarchique sur la frontière, et une perte complète de contrôle de la structure du pouvoir, devenue ainsi directement intégrée dans la structure crisique. D’autres forces déstructurantes, agissant dans une tentative de réduire les pouvoirs nominaux du président pour tenter de contenir les effets de la passivité de Biden, sont également actives. Un passage d’un article de WhatDoesItMeans du 6 mars donnent une idée de ce climat créé par les événements de cette dynamique, celle-ci s’aggravant jour après jour :
« Le ministère [russe] des affaires étrangères ayant déclaré conformément à la réalité que l’opposition soutenue par l’Occident en Russie n’est pas “libérale et démocratique”, puisque ses dirigeants ne sont rien d’autre que des “agents d'influence”, le fait qu’ils soient [indirectement] dirigés par Biden devient encore plus absurdement frappant. La journée d’hier [4 mars] en a été le meilleur exemple, avec un appel téléphonique [de Biden] au Dr Swati Mohan, un scientifique indien-américain qui a joué un rôle important dans l’atterrissage du véhicule spatial ‘Perseverance’ sur Mars la semaine dernière. Biden a tenu des propos ouvertement racistes : “C’est incroyable... Des Indiens parmi les honnêtes Américains prennent le contrôle du pays... Vous, ma vice-présidente, mon rédacteur de discours Vinay”, – cette étonnante déclaration raciste rapidement suivie par l’annonce que la Maison Blanche avait demandé à la leader socialiste [et vice présidente] Kamala Harris de prendre un appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au nom de Biden, – puis avec l’équipe de la Maison Blanche se précipitant pour dire [que le président Biden] soutient un effort bipartite en cours au Sénat américain pour le priver lui-même de ses actuels pouvoirs de guerre. »
Il semble même que l’influence occulte de Barack Obama et de ses hommes et femmes installés dans l’administration pour contrôler la politique de Biden, soit désormais impuissante devant ce déferlement de désordre. On remarquera la rapidité du processus de désagrégation générale, y compris et particulièrement, chez ceux qui prétendent installer de nouvelles structures solides, radicales, progressistes-wokenistes et antiTrump, pour modifier de 180° la politique US dans tous les domaines ; ils obtiennent comme résultat un désordre crisique qui a toutes les chances de s’emballer jusqu’à la désintégration de l’autorité et la disparition de toute légitimité.
L’aspect le plus remarquable et le plus récent de cette dynamique est l’action du Congrès pour réduire au maximum les pouvoirs de sécurité nationale du président, – avec l’aide du président lui-même, contredisant radicalement tous les efforts de pas moins de plusieurs décennies des présidents successifs pour renforcer le pouvoir de la présidence dans ce domaine ! Le paradoxe est que cet effort, qui profite d’abord aux républicains puisqu’il mine l’administrations Biden, semble être soutenu par les démocrates par simple crainte des effets des handicaps cognitifs et intellectuels du président. Ainsi la majorité démocrate au Congrès en vient-elle à faire le jeu tactique des républicains, dans le but stratégique urgent de mettre ce qu’on peut de la sécurité nationale à l’abri du désordre erratique et pathologique de la présidence.
Après l’affaire de l’effort pour priver le président de son seul pouvoir sur les armes nucléaires, c’est un effort bipartisan, – soutenu par Biden lui-même, – d’annuler deux lois de 2002 et 2003 donnant tous les pouvoirs au président pour entreprendre des actions extérieures contre le terrorisme, mais en fait des actions d’hégémonie de la machine de guerre US sans autre but que l’hégémonie aveugle et terriblement destructrices et déstructurantes. (Les “pseudo-guerres” sans fin entreprises un peu partout dans le monde, en Irak, en Afghanistan, en Syrie, etc.)
Il semble bien que ce soit l’“attaque” à la frontière irako-syrienne, finalement aussi réduite que les démonstrations de force publicitaires de Trump, notamment contre la Syrie, qui soit la cause de cette alarme. Paradoxe là aussi : alors que Trump avait été applaudi même par les démocrates en avril 2017, cette fois tout le monde a peur de ce que cette initiative pourrait présager d’aventures militaristes du pouvoir, – et même Biden lui-même, avec cette crainte schizophrénique si l’on s’en tient à sa position théoriquement de direction suprême. Curieuse situation, étrange épisode où Biden lui-même (paraît-il) ordonne une opération militaire, sans avertir le Congrès, pour aboutir à une réaction furieuse du Congrès, décidant de rechercher des législations alternatives de restriction que Biden lui-même soutient ; comme si Biden cherchait le meilleur moyen de provoquer des restrictions de son propre pouvoir, venant du Congrès, plutôt que s’abstenir d’en susciter la cause, subissant ainsi une double atteinte à son pouvoir : sur le fait lui-même, sur l’autorité ordonnant cette restriction...
On se trouve dans un hôpital psychiatriques où les fous eux-mêmes craignent des actions déclenchées par les fous eux-mêmes, et cherchent à faire contrôler les actes de ces fous eux-mêmes en les accomplissant pour donner une raison aux (autres) fous eux-mêmes de décider ce contrôle... Il en résulte un mouvement, paradoxalement vertueux (comme tout ce qui survient en ce moment au pouvoir US), tendant à réduire d’éventuelles actions de cette sorte qui nourrissent l’instabilité et la déstructuration depuis 2001, c’est-à-dire menaçant la politiqueSystème ; cet acte vertueux, non pas signe d’une vertu nouvelle du pouvoir mais de la désintégration du pouvoir, l’instabilité et la déstructuration étant passées des situations extérieures à la situation intérieure US.
Selon Politico, sur le soutien de Biden au Congrès : « Le président Joe Biden a l’intention de travailler avec le Congrès pour abroger les autorisations de guerre qui ont permis les opérations militaires américaines à travers le monde au cours des deux dernières décennies et d'en négocier une nouvelle qui écarterait la nature illimitée des guerres étrangères des États-Unis, a déclaré la Maison Blanche vendredi.
» Dans une déclaration à ‘Politico’, l’attaché de presse Jen Psaki a déclaré que le président veut “s’assurer que les autorisations d'utilisation de la force militaire actuellement en vigueur soient remplacées par un cadre étroit et spécifique qui garantira que nous pouvons protéger les Américains des menaces terroristes tout en mettant fin aux guerres extérieures sans fin”.
» La branche d’olivier tendue au Capitole par Biden marque la première fois que Biden approuve publiquement des résolutions d’annulation de résolutions adoptées par le Congrès il y a une génération et utilisées pour justifier des opérations militaires dans des pays non identifiés à l’époque. Il s’agit notamment d’une résolution adoptée après le 11 septembre et une autre à l’automne 2002 avant l'invasion de l’Irak du printemps 2003.
» L’initiative de Biden intervient deux jours après qu’un groupe bipartisan dirigé par Tim Kaine (D-Va.) et Todd Young (R-Ind.) ait présenté au Sénat un projet de loi visant à abroger, lui, l’autorisation de 2002 pour l’utilisation de la force militaire et un autre adopté en 1991 avant la première guerre en Irak.
» Les sénateurs ont proposé cette mesure dans un acte de désapprobation bipartisane face à la décision de M. Biden de lancer des frappes aériennes de représailles contre les milices soutenues par l’Iran en Syrie la semaine dernière, sans demander l’approbation du Congrès. Cette opération a frustré de nombreux alliés de M. Biden au Congrès et a ravivé des inquiétudes de longue date chez les démocrates et les républicains, qui craignent que le Congrès n’ait abdiqué son rôle constitutionnel de déclaration de guerre et d’autorisation des opérations militaires. »
Ainsi est en train de se faire, dans le désordre, l’impuissance et la pathologie du président qu’on veut pourtant laisser en place en “l’encadrant”, un mouvement extraordinaire, vainement réclamé par la dissidence depuis vingt ans au moins, de cessation des interventions bellicistes, illégales et déstructurantes dans le monde entier. Mais, répétons-le, la vertu extraordinaire de la chose n’est pas voulue en tant que telle, mais déclarée sous la contrainte d’une crainte considérable des effets de la désintégration du pouvoir présidentiel, et du président lui-même, et tout cela paradoxalement contribuant à cette désintégration. (Le coup de téléphone de Harris au premier ministre Netanyahou, suivant une pratique déjà signalée, répond au même souci.)
Car les démocrates, qui ont tous les pouvoirs, payent le prix de leur folle inconséquence : la chute de Trump à tout prix, remplacé par n’importe qui, même un sénile dément à sa place (« Cela [la chute de Trump] avait vraiment pris le pas sur tout le reste. Rien d’autre n’a eu d’importance », a remarqué Alastair Crooke). Aujourd’hui, les démocrates constatent les risques fous au niveau de la sécurité nationale, mais ils sont tenus à la gorge par la nécessité de maintenir en place Biden, – mannequin pathétique, empaillé et sénile, – pour ne pas démentir la narrative d’une ère nouvelle portée par un vieux sage parfaitement méritant et capable, dont les vertus romaines avaient été mises au pinacle en même temps qu’étaient ridiculisées les rumeurs sur sa santé mentale réduites à la vilenie d’un complot trumpiste.
L’opération d’élimination de Biden peu après sa prise de pouvoir avait été chuchotée de diverses sources durant des mois avant l’élection. Maintenant que Biden est en place, que cette élimination s’impose, et que lui-même ne semble nullement y être opposé puisqu’il accepte d’être privé de ses pouvoirs, les démocrates, d’ailleurs divisés et désorganisés entre eux, semblent reculer et écarter une opération si rapide et brutale, qu’ils jugent déstabilisantes pour l’image flatteuse de leur pouvoir et le simulacre qu’ils ont fabriqué ; en fait, une opération qui leur fait peur, qui les terrorise jusqu’à la paralysie (là aussi) parce qu’ils sont baignés dans le simulacre monté pour leur vaste opération antitrumpiste et paranoïaque, qu’ils dénoncent partout de fausses séditions grotesques et complètement fabriquées par eux-mêmes de l’extrémisme républicain, et que l’acte envisagé ressemble paradoxalement mais bel et bien à une sédition interne au parti démocrate ; le serpent n’arrête pas de mordre sa queue, et le scorpion de tenter de se piquer mortellement.
Ainsi, le pouvoir démocrate, quasi-révolutionnaire sous la pression de l’ailer wokeniste, est-il en état complet d’autoparalysie et en cours de désintégration accélérée, crise centrale intégrée dans la structure crisique et nourrissant d’autres crises ponctuelles... Parmi ces rejetons catastrophiques, la crise de la frontière Sud (immigration folle) surgit comme la plus pressante et la plus immédiatement catastrophique. (Trump lui-même juge que la crise sur la frontière Sud sera la pire crise de l’administrations Biden.)
Effectivement, la frontière Sud, essentiellement du Texas, est en crise ; mais non, dit l’administration Biden, pas une “crise”, juste un “défi”, et la faute en revient évidemment à l’administration Trump “dont nous devons démanteler le dispositif de protection pour y substituer le nôtre” ; (lequel implique par ailleurs l’ouverture des frontières, – voilà donc ce qu’il en adviendra des frontières gérées, dans le futur lointain, où le désordre deviendra la légalité, par l’administration de l’Absurdistan).
La caractéristique la plus intéressante de cette situation est que les récriminations viennent dans ce cas des élus démocrates au Congrès de Washington, représentant les districts du Sud du Texas, à très forte majorité latino (eux-mêmes étant des Latinos) ; ainsi sont-ce les Latinos, de l’une de ces minorités que les démocrates entendent choyer au nom de la diversité, qui, confrontés aux dures réalités de la vérité-de-situation, sont les premiers à mener l’assaut contre l’administration Biden et les démocrates de Washington.
Selon ZeroHedge.com :
Comme le note Jack Phillips de ‘Epoch Times’, [le député démocrate du Sud de l’État] Cuellar a lancé des avertissements sur ce qui semble être une crise humanitaire imminente à la frontière, ajoutant qu’elle propagera le COVID-19 dans le sud du Texas et dans d’autres communautés frontalières. Son bureau a publié des chiffres montrant que les patrouilles frontalières dans la vallée du Rio Grande ont arrêté environ 10 000 immigrants illégaux au cours de la seule semaine dernière, selon le communiqué, ajoutant depuis dans un complément d’information que 2 500 immigrants illégaux ont été appréhendés au cours des deux derniers jours depuis la publication du communiqué de presse.
» Selon les données des patrouilles frontalières, les agents ont également appréhendé 5 700 enfants immigrants illégaux non accompagnés en janvier.
» Les immigrants illégaux “exposent potentiellement les communautés frontalières au coronavirus et nous mettent en danger”, a déclaré le député démocrate [Cuellar], impliquant la probabilité de réactions hostiles des progressistes [démocrates], hostiles par principe idéologisé à cette sorte d’allégation [assimilant l’immigration à l’extension de la pandémie Covid].
» “En ce moment, aucun des migrants n’est testé pour le COVID-19 par la patrouille frontalière.
» “En tant que représentant de la frontière, je continuerai à me battre à Washington pour ma communauté afin qu’elle dispose des fonds et des ressources nécessaires pour s’occuper correctement de ces migrants et pour assurer la sécurité des familles américaines. J’exhorte l'administration Biden à prêter toute son attention et à travailler avec les communautés de la frontière Sud qui font face à l’afflux de migrants”, a-t-il ajouté.
» Cuellar n'est pas le seul membre du Congrès texan à tirer la sonnette d'alarme. Le représentant Vicente Gonzalez, un autre démocrate, n'a pas mâché ses mots pour décrire la politique d'immigration actuelle de la Maison Blanche et a déclaré qu’une proposition de loi [sur l’immigration en cours d’examen au Congrès] est “catastrophique”.
» “Je peux vous assurer que dans peu de temps, des dizaines de milliers de personnes se présenteront à notre frontière, et ce sera catastrophique pour notre pays, pour ma région, pour mon district”, a-t-il déclaré à CNN. “En pleine pandémie, dans une région où nous avons perdu plus de 3 000 personnes dans mon district... je pense que nous devons mettre en place un meilleur plan”.
» Les responsables de l’administration Biden ont déclaré que la situation à la frontière n’est pas encore une “crise” mais doit plutôt être défini comme un “défi”.
» “Ce que nous voyons maintenant à la frontière est le résultat immédiat du démantèlement du système et du temps qu'il faut pour le reconstruire pratiquement à partir de zéro”, a déclaré le secrétaire à la sécurité intérieure Alejandro Mayorkas aux journalistes, suggérant que la faute en revient à l’administration précédente”. »
Et alors nous vient à l’esprit la question : que va faire le Texas, qui a décidé le déconfinement complet ? Va-t-il laisser faire le pouvoir fédéral qui ne fait rien et voir cette vague migratoire déstabilisante en elle-même, porter en plus une cargaison d’infection Covid ? Ou bien va-t-il décider de prendre les choses en main et, par exemple, exemple parmi d’autres possibilités, mobiliser sa Garde Nationale pour boucler la frontière ? Ce faisant, il se trouverait en complète rupture avec le “centre” washingtonien embourbé dans sa paralysie, – si vous voulez, de facto en complète sécession ; et peut-être même que les élus démocrates du Sud du Texas soutiendraient l’initiative, ce qui serait dans la pure logique démente de cette situation si étrange à force d'être si peu ordinaire.
Mis en ligne le 6 mars 2021 à 11H55