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6048• Ils n’ont pas raisons, ceux qui jugent que ce qui se passe dans ce cirque colossal et grossier qu’est la situation intérieure aux USA n’a que peu d’importance par rapport aux champs de bataille de l’Ukraine. • Au contraire, l’essentiel y est en jeu. • La réapparition de Tulsi Gabbard en est le signe incontestable, quelle que soit l’orientation qu’elle parvient à prendre. • Dans le meilleur des cas qui la concerne, pour ceux qui sont en résistance contre le Système, ce jugement doit être considéré : « Gabbard est aujourd’hui aussi importante que Poutine. »
Il est difficile de comprendre comment on peut l’affirmer, comme le font certains, que la situation intérieure US importe peu, parce que les citoyens y sont anesthésiés et totalement indifférents aux événements. Une vue d’un très récent “meeting” de l’ex-superstar démocrate Alexandria Ocasio-Cortez (AOC), dans une salle presque vide bien qu’il s’agisse de son district du Bronx où elle se représente, où ses ex-partisans l’accusent de voter pour la guerre thermonucléaire, où ils comparent le comportement de Tulsi Gabbard au sien, une telle vidéo devrait nous édifier. Nous aussi, en son temps, nous avions cru avec la meilleure foi du monde qu’AOC pouvait devenir une antiSystème efficace, comme Gabbard l’est depuis 2015, – “antiSystème” c’est cela, de gauche, de droite ou d’ailleurs ne nous importe pas... Rien du tout ! AOC a succombé à la composante ‘entertainment-people’ du Système et elle est rentrée dans le rang.
Avec Gabbard, les choses sont différentes. Malgré les tonnes de critiques, d’allusions, d’accusations déversées sur elle, par ses adversaires autant que ceux qui devrait être ses alliés, malgré sa rupture avec sa position législative assurée, elle a conservé une base de popularité d’une étonnante résilience. Démocrate puis ex-démocrate ? Indépendante ? Pas pressée d’être républicaine ? Peut-être même pas question d’être républicaine ? Les bookmakers, qui ont le nez long, s’en fiche royalement. Voyez leur appréciation (selon l’interprétation de chiffres qui ne valent que pour l’instant, dont nous ne savons rien de la signification, nous attachant simplement aux classements), – qui n’est qu’une perception d’un instant, celui où elle quitte le parti démocrate :
« Tulsi Gabbard a dépassé l'ancien vice-président Mike Pence en tant que troisième favori pour remporter l'investiture républicaine pour l'élection de 2024 après avoir quitté le Parti démocrate, ont déclaré les bookmakers. [...]
» Selon le bookmaker Betfair, Gabbard est désormais à 10 contre 1 pour remporter la nomination du GOP pour 2024, repoussant Pence à la quatrième place. Trump est toujours le grand favori à 11-8, le gouverneur de Floride Ron DeSantis étant deuxième à 12-5.
» Les cotes de Betfair sur qui pourrait être le colistier de Trump en 2024 suggèrent que DeSantis est le candidat le plus probable, à 16-5, avec Gabbard en deuxième position à 4-1.
» Nikki Haley, ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ambassadrice à l'ONU, est la suivante sur la liste avec une cote de 5-1. Mike Pompeo, qui était le secrétaire d'État de Trump, est quatrième à 13-1. »
Pour son compte, que nous dit Tulsi Gabbard ? Elle montre à la fois une précision peu ordinaire pour décrire le parti démocrate vu de l’intérieur, et une imprécision aussi grande lorsqu’il est question de son avenir, sauf selon l’argument immédiat de lutter contre la possibilité d’une guerre nucléaire.
Sur ce point précisément, on admettra que son argument de réduire pour l’instant sa prospective à travailler pour éviter une guerre thermonucléaire s’appuie sur une expérience personnelle inédite de 38 minutes : une alerte nucléaire réelle vécue en janvier 2018 à Hawaii, qui constitua une expérience traumatisante par l’extraordinaire puissance et la rapidité de la panique à l’annonce (fausse) de l’arrivée sur les îles d’une attaque nucléaire nord-coréenne. Cela valut à Gabbard, alors pourtant complètement ostracisée à Washington, une longue interview de George Stephanopoulos dans son émission ‘This Week’ de ABC.News, deux jours après la fausse alerte qui fit très-grand bruit à Washington.
En effet, voici le passage que présente ‘NewsNation’ sur les intentions prospectives de Tulsi Gabbard, pour nous avec l’accent mis sur 1) sa volonté de ne s’intéresser qu’au danger de guerre nucléaire, et 2) sa volonté de se proclamer “indépendante”, – « du moins pour l’instant » (restriction évidemment essentielle) :.
« L'ex-députée d'Hawaï a annoncé sa décision de quitter le parti en début de semaine, ce qui, a-t-elle dit sur la chaîne d’Adrwe Cuomo, a suscité des réactions mitigées de la part de ses collègues.
» “Ce qui a été le plus réconfortant, c'est d'entendre des Américains à travers le pays... qui se sont sentis profondément émus, qui ont eu l'impression que j'apportais une voix aux préoccupations qu'ils ressentaient de manière vraiment viscérale, mais qui avaient trop peur dans cette culture d'annulation pour s'exprimer”, a déclaré Gabbard. “C'est là que je vois une opportunité pour nous, en tant que pays, de pouvoir nous relever, dire la vérité et exercer nos libertés”.
» En annonçant sa décision de quitter le parti, Gabbard a déclaré plus tôt cette semaine que le parti est “sous le contrôle total d'une cabale élitiste de bellicistes qui sont conduits par des wokenistes lâches”.
» Se proclamant indépendante, Mme Gabbard dit qu'elle n'a pas l'intention de se présenter aux élections, du moins pour l'instant, car le public américain est actuellement confronté à une “menace existentielle” de guerre nucléaire et elle ne peut pas penser aux prochaines élections. Elle a reproché au président Joe Biden d’avoir intensifié la guerre en Ukraine et d'avoir conduit le pays sur un chemin sans retour... »
D’autre réactions qu’il est intéressant de mentionner, – hors des seules réactions partisanes imposées par la bienpensance, – montrent une extraordinaire diversité de points de vue. Cela signifie moins qu’on ait affaire à une personnalité mystérieuse et cachant soin jeu, que l’étonnement devant une personnalité qui est évidemment étiquetée comme toute personnalité à Washington mais qui évolue, dans un sens ou l’autre, sans souci de l’étiquette.
• La réaction du Saker-US est assez remarquable et se résume à ce constat en forme d’oxymore : “Je me fiche complètement de la vie politique aux USA (à Washington) qui est une simple mascarade de clown prisonniers du même système, mais Tulsi Gabbard pourrait-elle être la personne qui me ferait penser que mon indifférence hostile n’est pas complètement justifiée ?”. On sent que le commentateur hésite, qu’il se trompe à notre avis (faire de Gabbard « fidèle partisane de Sanders/Biden » et en faire une candidate en 2024 qui fera perdre les républicains sont loin, très-loin d’être des choses évidentes ou envisagées) ; qu’il ne peut se départir pourtant d’une certaine admiration, voire d’une tentation d’espérance bien entendu nuancée du scepticisme réglementaire :
« ...Pouvez-vous vous souvenir d’un autre cas où un homme [une femme] politique bien connu[e] ait claqué la porte de son parti alors que celui-ci contrôle à la fois le Congrès et la Maison Blanche ?
» Pensez-y en écoutant Tulsi Gabbard. Et oui, ce serait merveilleux si elle était sincère. J’ai mes (gros) doutes, mais il reste beaucoup de temps avant 2024 pour mieux comprendre de quoi il s’agit. »
• Il y a un rappel (du journaliste Tony Cox, ancien de Bloomberg) qui n’est pas sans intérêt de toute la carrière de Tulsi Gabbard, de la manière dont elle fut accueillie à Washington, au sein du parti démocrate (jeune, non-blanche, séduisante, excellente oratrice, intelligente), promise aux plus hautes destinées, – et comment, soudain, elle perdit toute cette puissance du privilège selon la stupide expression (“elle coche toutes les cases”, et même d’autres), et tomba brusquement dans l’enfer de la démonisation, de l’ostracisme impitoyable... Elle avait osé s’opposer au monstre qui dévore Washington ! Elle avait eu la folie de dire que tourtes ces guerres américanistes sans fin sont la plus affreuse et perverse tare du monde civilisé !
« La transformation rapide de Tulsi Gabbard, de star démocrate montante en paria diabolisé, qui a culminé cette semaine avec sa décision de quitter le parti, a mis en évidence la seule chose sur laquelle tous les puissants de Washington sont d'accord : la guerre est une bonne chose.
» C'est la seule chose, en fait, sur laquelle tout le monde doit être d'accord, s'il veut atteindre un quelconque pouvoir et avoir une carrière longue et prospère dans la politique américaine. Ceux qui ne sont pas d'accord seront maintenus en marge, au mieux. S'ils s'expriment trop efficacement, ils seront qualifiés de traître. Comme l'ont prouvé l'ancien membre du Congrès Ron Paul et son fils, le sénateur Rand Paul, ils ne seront jamais pris au sérieux en tant que candidats à la présidence et ne seront pas autorisés à concourir, quel que soit le nombre de débats qu'ils remportent.
» Gabbard a illustré cette réalité mieux que quiconque. Considérez tout ce qu'elle avait apporté avec elle lorsqu'elle entra au Congrès en 2013, à quel point elle fut présentée comme la prochaine grande diva,, puis regardez le peu de temps qu'il fallut pour qu’elle soit radicalement excommuniée. Sa disgrâce a été étonnamment rapide et éclairante. »
• Il y a une curiosité, qui est celle que nous expose Bradley Blankenship, commentateur politique US : appuyer à 100% le parcours de Gabbard contre son parti, contre le DeepState., le juger héroïque et exceptionnel, et en plus réaliste, c’est-à-dire avec possibilité d’obtenir des résultats politiques conséquents, sinon révolutionnaires. Puis vient la partie critique : critique sur ses intentions, sur ses ambitions, jugeant finalement que son but est simplement... d’obtenir une bonne position, salaire à mesure, dans le groupe FoxNews ; donc une conspiration dissimulée d’extrême-droite fasciste selon des moyens et des ambitions dérisoires. La montagne gigantesque et inattendue qu’elle constitue accouchant d’une insignifiante souris ! (Le titre, où l’essentiel se mélange à l’accessoire sans qu’on sache ce qui importe) :
« La défection de Tulsi Gabbard est correcte, mais il s'agit clairement d'une arnaque. L'ancienne étoile montante des démocrates a peut-être tort sur certains points, mais la raison principale pour laquelle elle a quitté l'équipe bleue est valable… ».
Voici cette partie critique, ressortant pile, directement, de l’hystérie antiraciste (antiracisme-blanc) :
« Tout cela est une raison suffisante pour s'éloigner du parti démocrate. Si vous êtes quelqu'un qui accorde de l'importance à la vie humaine organisée telle que nous la connaissons, voter “bleu [démocrate] peu importe qui” est certainement une stratégie à éviter. Mais bon nombre des points soulevés par Gabbard sont incroyablement fastidieux et semblent être des faux-fuyants pour s'assurer une carrière dans les médias de droite.
» Par exemple, son insistance à dire que le parti démocrate est enclin au wokenisme, à la racialisation de chaque question et au racisme antiblanc. Laissez-moi être clair : il n'y a pas de racisme antiblanc en Amérique. Il n'y en a pas. Aucun. Zéro. Suggérer qu'il y en a, c'est vraiment le comble de l'ignorance.
» De plus, prétendre que les personnes qui subissent le racisme font des choses sur la race est stupide. Soyons clairs sur un autre point de l'histoire : Les Noirs n'ont pas inventé la race. Ce sont les Blancs qui l'ont inventée. Ces concepts juridiques s'appliquent au recensement américain et aux lois encore en vigueur aujourd'hui dans notre pays. Les termes “blanc“ et “noir” sont, en ce sens, des distinctions politiques destinées à catégoriser et à diviser les gens, principalement en accordant certains droits à certains et en les retirant à d'autres... »
Sa conclusion, descendant au plus bas de l’échelle des querelles sociétales et wokenistes qui ne sont qu’une des manœuvres hystériquement idéologiques utilisées comme tactiques pour interpréter toute tentative d’attaque le Système et faire le jeu du parti globaliste, ultralibéral et sataniste :
« Les arguments de l'ancienne membre du Congrès semblent être des arguments alarmistes de droite destinés à renforcer la victimisation des Blancs, qui est à la fois inexistante et le précurseur requis des tendances politiques fascistes. Elle aime aussi, comme elle l'a fait lorsqu'elle a remplacé Tucker Carlson dans son émission, dans ce qui était une audition, se référer à un passé idéalisé de ce à quoi notre pays ressemblait. Je crois qu'elle se positionne pour avoir une émission sur le réseau Fox News, qui implique une position avantageuse. »
• Le dernier à citer est finalement le plus intéressant : Tom Luongo. Le problème qu’il impose à partir d’éléments factuels sérieux et non à partir de supposition : Gabbard est-elle un sous-marin de Karl Schwab et de la ‘Davos Crowd’, pout établir une fausse opposition au Système et globaliser les USA ? Vieux renard de tendance libertarienne et spécialiste-ennemis des milieux financiers globalistes qu’il connaît pour les avoir pratiqués, Luongo, qui également connaît Gabbard depuis longtemps, détaille le dossier en envoyant valser l’hypothèse-Davos. Il connaît à fond le parcours de Gabbard. Il sait qu’elle est la seule capable (sans nécessité pour elle d’être républicaine) de susciter d’une façon intéressante une candidature-2024 du républicain DeSantis, en orientant sa politique étrangère. Cela, ce ‘ticket‘, représenterait une menace directe contre le Système (et le centralisme de Washington)
« La déclaration de Mme Gabbard est importante étant donné le moment choisi, à moins d'un mois des élections de mi-mandat. [...]
» Gabbard peut faire valoir ses arguments en tant qu'indépendante, une ancienne initiée du DNC [direction démocrate] qui a fait ses preuves, soit en tant que vice-présidente, soit en tant que réincarnation de John Anderson, – l'homme qui a fait en sorte que Reagan ne puisse pas être arrêté.
» DeSantis n’exaspère pas les modérés comme le fait Trump. En fait, il est le gouverneur que la plupart des gens veulent, même s'ils disent à leurs amis qu'ils ne le veulent pas.
» La valeur stratégique de Gabbard dans cette situation devrait être évidente. »
Il y a peu de personnalités qui attirent, dans leurs actes et leurs paroles, autant de réactions contrastées et différentes que Tulsi Gabbard, alors qu’elle se trouve hors de toute fonction et institution importantes. Certes, un Trump, par exemple, suscite de très nombreuses réactions, mais en général elles sont regroupées selon deux grands axes contraires et d’une primaire passion, et souvent se ressemblent toutes chacune dans leurs axes radicalement opposés. Gabbard, c’est tout à fait différent, notamment quant au motif des réactions et quant à l’interprétation de son action.
C’est un paradoxe. En effet, le discours de Tulsi Gabbard est d’une rare clarté et s’appuie sur des jugements tranchants qu’il est extrêmement rare de rencontrer. Nous dire qu’aujourd’hui, il n’est de tâche plus urgente que d’empêcher que l’actuel conflit d’‘Ukrisis’ ne monte jusqu’à l’affrontement nucléaire est à la fois d’une simplicité extrême et d’une évidente gravité qui l’est tout autant. Décrire le parti démocrate, dont elle démissionne, comme un rassemblement d’idéologues corrompues et hystériques menées par des bellicistes absolument déchaînés l’est tout autant.
Pourtant, elle est qualifiée d’une infinité d’interprétations et de soupçons qui embrassent tout le spectre des possibles : agente active d’une puissance étrangère (la Russie), comploteuse cachant ses penchants d’extrême-droite, socialiste à peine dissimulée ayant des projets troubles de subversion, néo-populiste liée à Tucker Carlson et travaillant pour jouer un rôle important en 2024, éventuellement avec DeSantis, ambitieuse cherchant à trouver une place de choix dans le monde médiatique, essentiellement à FoxNews, agente toujours liée à l’establishment jouant un jeu d’entrisme vers la droite, agente globaliste dissimulée travaillant pour les comploteurs de Davos (insistons : pour cela, lire et relire le très-solide Tom Luongo, une des meilleures sources possibles), etc.
Dans tout cela, il y a du vrai et du faux, de l’évidence et du ridicule, mais dans son cas tout devient suspect et tout dérange, dans une atmosphère et un cadre où tout reste dépendant des pressions du Système, même chez ceux qui s’affichent antiSystème : on imagine le tintamarre et le déferlement de haine et de “révélations” si elle jouait effectivement un rôle majeur dans l’élection de 2024. C’est là sans doute le meilleur signe qu’on puisse trouver nous disant qu’il s’agit d’une personnalité d’exception, une des rares sinon la seule aux USA actuellement capable de déclencher la dynamique finale de l’effondrement du Système. Pour nous et hors de toute considération partisane, hors de toute information tortueuse sortie de cerveaux (même antiSystème) influencés par le Système il reste ceci, qui est le condensé d’un point de vue personnel, qui est celui de PhG, par rapport à une personne qu’il connaît particulièrement bien au travers des informations qu’il a eues sur elle et des intuitions qu’elle a suscitées chez lui :
« Ce qu’elle fait là, en quittant les démocrates comme elle le fait, avec une réputation faite de casseroles haineuses qui lui ont été attachées par les pires personnalités du Système (Hillary-la-haine en tête) est non seulement héroïque, mais c’est le seul moyen, pour les USA, pour l’Europe, pour la Russie et le reste, – le seul moyen pour nous tous, compte tenu de sa position, de sa popularité inespérée, de sa notoriété qui est une surprise pour tous, d’espérer parvenir à un résultat majeur, considérable. Après une analyse détaillée, la conclusion est impérative : ce résultat peut être attendu pour 2024, peut-être même avant, bien avant. Pour moi, Gabbard est aujourd’hui aussi importante que Poutine. »
Lorsque ceci est écrit : « Gabbard est aujourd’hui aussi importante que Poutine », on ne signifie pas qu’il s’agit d’un fait ni d’une vérité-de-situation mais d’une potentialité bien réelle dans un univers en folie où il n’y a en a aucune autre de ce calibre. Cela ne signifie pas qu’elle a la position qu’il faut mais que sa psychologie est d’un calibre qui permet une telle potentialité. Qui plus est, elle a, dans cet univers qui redécouvre la guerre jusqu’à l’anéantissement, une incomparable expérience militaire, – que ce soit son aventure des “38’ d’alerte nucléaire” à Hawaii, que ce soit son grade de lieutenante-colonelle (grade jusqu’où les militaires gardent une réelle indépendance avant les propositions des conseils d’administration des grandes firmes d’armement sur une expérience conséquente, comme le montrent les meilleurs critiques d’‘Ukrisis’ aux USA, l’ex-major Ritter, le colonel MacGregor, Larry Johnson). Selon l’hypothèse la plus rencontrée, elle serait comme vice-présidente d’un candidat DeSantis, une formidable influence pour nuancer un penchant normalement guerrier à la sauce républicaine chez DeSantis.
Mais qu’importe tout cela, car il nous faut le répéter, sinon pour l’opportunité : elle réapparaît au moment où les événements qui nous portent et nous emportent ont besoin de relais humains pour faire fonctionner la mécanique :
« Il nous apparaît donc, quels que soient les jugements de circonstance ou de fortune qu’on porte sur elle (et il y en a beaucoup, et la diffamation y a sa place), que la décision de Gabbard fait d’elle non pas une “personne providentielle”, mais une voix puissante et bien faite mise au service d’un événement qui la dépasse et l’emporte, comme il nous dépasse et nous emporte. Il s’agit de l’événement de la Résistance opposée à la folie de la déconstructuration de tout ce qui est conçu dans la pensée et dans les actes, de conforme à l’ordre, à l’harmonie et à l’équilibre. Comme à l’habitude et plus que jamais, nous mettons les êtres au service des événements qui les choisissent parce qu’ils méritent d’être soutenus ; on lui reconnaitra à cet égard, à elle, un brio qu’il est peu coutumier de rencontrer dans cette saison des déserts sans fin de la pensée collective et officielle. »
... Et une fois encore avec ce bémol : Gabbard est réapparue et elle répond aux attentes du monde en folie, mais rien ne dit qu’elle sera encore là, dans la même posture, quand on arrivera au nœud de la séquence. Quelque part, tout est écrit de notre destin, mais nous n’avons pas accès à la lecture. Disons que sa réémergence confirme qu’il y a une narrative au-dessus de nous, qui se joue de ceux qui prétendent nier l’existence d’une vérité-de-situation pour la fin et la transmutation du monde.
Mis en ligne le 15 octobre 2022 à 14H10
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