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4475Il apparaît évident que Tucker Carlson, qui a construit avec l’aide d’Elon Musk un ensemble de réseaux dissidents d’une puissance inégalée pour cette sorte d’entreprise dans la prison américaniste, et le jeune candidat à la désignation républicaine Vivek Rawaswamy, milliardaire Indo-Américain au bagout sans exemple et aux positions populistes dévastatrices, forment un tandem d’une exceptionnelle efficacité sur la scène politique américaniste en cette année présidentielle 2024, – en plus d’être d’une diversité vertueuse qui doit ravir les philosophes de trans-surhumanisme.
Leurs cibles sont multiples mais concentrées dans le grand courant déconstructeur-neocon : Biden bien sûr, les démocrates et les républicains RINO (‘Republicans In Name Only’), le wokenisme, le complexe militaro-industriel, et à nouveau les neocon de la politiqueSystème. A l’initiative de Rawaswamy, qui est au cœur de la machinerie républicaine infectée par le Système, le tandem a identifié une nouvelle cible et la dénonce comme une manœuvre classique du DeepState pour empêcher toute possibilité d’élection de Trump ; Rawaswamy n’a pas eu à convaincre Carlson, qui avait déjà pris Haley pour cible, elle qui développe depuis plusieurs mois son discours incroyablement neocon sur les activités de la politiqueSystème.
Cela ne signifie pas que Carlson-Rawaswamy roulent pour Trump aveuglément. Ils ont simplement admis cette évidence que Trump est la seule force qui peut contrecarrer les plans du DeepState pour 2024 : poursuivre la dynamique de déconstruction de Biden. Cela se ferait avec Biden si c’est (si c’était) possible, – ça l’est de moins en moins vu l’état du personnage et la tonne de casseroles que traîne sa famille, – ou cela se ferait avec un substitut si nécessaire. C’est le cas désormais, et que nous importe si le cas est républicain, ou républicaine puisqu’il s’agit d’une dame.
Rawaswamy a déjà montré au cours des débats des candidats du GOP à la désignation qu’il tenait Nikki Haley comme le pion le plus dangereux du DeepState. Il faut dire que Haley se montre comme une neocon-maxi, qui arrive mème à vous démontrer que l’instigateur de l’attaque du Hamas du 7 octobre est Poutine lui-même, et la preuve c’est que le 7 octobre est la date-anniversaire de Poutine. La démonstration est si éblouissante qu’elle vous laisse sans voix.
L’équipe Carlson-Rawaswamy est donc entrée en campagne par les réseaux de Carlson, essentiellement sa ligne tweeterX et son nouveau réseau TCN (‘Tucker Carlson News’), l’ensemble démontrant la façon dont Carlson se bâtit un fameux ensemble de bataille de communication. La première émission anti-Haley des deux se trouve donc aussi bien, sur tweeterX (près de 5 millions de vues en 24 heures) et sur son réseau TCN. On trouve une présentation de cette intervention du duo contre Haley, torpille du DeepState contre Trump soudain massivement financée, hier sur ‘ZeroHedge.com’.
« Cependant, l’avance massive de Trump n’empêche pas l’État profond de faire tout ce qu’il peut pour promouvoir Haley, ce qui a incité Vivek Ramaswamy et Tucker Carlson à révéler une certaine réalité derrière son succès soudain.
» Tucker commence par souligner le dilemme auquel sont confrontés les mégadonateurs démocrates face à la popularité déclinante de Joe Biden et à l'impopularité de Kamala Harris, suggérant que ces donateurs pourraient tenter de renverser le Parti républicain en soutenant une candidate comme Nikki Haley.
» “Supprimez toutes les caractéristiques extérieures, et Nikki Haley est identique dans ses priorités à celles de Joe Biden et des personnes qui soutiennent Joe Biden”, a déclaré Carlson. Haley, dont la campagne a permis de récolter 24 millions de dollars entre octobre et décembre, a récemment reçu le soutien majeur du gouverneur du New Hampshire, Chris Sununu, et d'Americans for Prosperity Action, soutenu par le milliardaire Charles Koch.
» Carlson a ensuite partagé une vidéo de Haley lors d'une assemblée publique à Davenport, Iowa, en octobre. Au cours de la campagne électorale, l’ancien gouverneur de Caroline du Sud a affirmé que le président russe Vladimir Poutine était à l’origine de l’incursion du Hamas en Israël le 7 octobre et que les services de renseignement russes avaient contribué à l’attaque, ce qui avait simultanément détourné l’attention du conflit russo-ukrainien en cours.
» L'entrepreneur en technologie Ramaswamy a ensuite appuyé les affirmations de Tucker, rejoignant l'ancien animateur de Fox selon lequel Mme Haley est une “marionnette” du Parti démocrate et la qualifiant de « cheval de Troie ». “Je pense que les vrais marionnettistes, le problème avec eux, c'est qu'ils sont fondamentalement non partisans”, a déclaré l'homme d'affaires.
» “Il y a quelques choses qui les intéressent : maintenir la machine de guerre à l’extérieur en marche est une priorité. Le maintien du contrôle de l’État administratif sur les États-Unis figure également en bonne place sur la liste. Ils ont trouvé une marionnette bien plus pratique au sein du Parti républicain lui-même”. “Ils ont leurs objectifs fondamentaux, et Nikki constitue un cheval de Troie bien meilleur que quiconque pour atteindre cet objectif”.
» Ramaswamy a conclu qu'il est désormais “parfaitement clair” que le “système bipartisan” veut réduire la course à la présidentielle du GOP à seulement deux candidats : l'ancien président Trump et Mme Haley.
» “Ce n’est pas Biden, ni même Gavin Newsom [le gouverneur démocrate de la Californie]. C’est Nikki Haley au sein même du Parti républicain”, a-t-il poursuivi. “Et je pense que cela en fait un leader très pratique, car ils se sont alors absous de toute allégation de partisanerie ou de partisanerie démocrate contre [l’ancien président] Donald Trump”. “Le système ne va pas laisser Trump gagner, ils ont choisi l'alternative, les autres sont prêts à s’effacer”. »
La combinaison Haley-DeepState telle qu’elle est présentée par le duo Carlson-Rawaswamy est loin d’être indifférente. Haley sort un peu d’une pochette-surprise en raison du constat de plus en plus pressant de l’absurdité d’un second mandat Biden (le seule remarque valable est bien : comment ne s’en sont-ils pas aperçu avant ?), outre l’inexistence de Harris (même remarque), – un peu comme ils ont sorti Joe Biden d’une pochette-surprise en mars 2020, après le constat qu’Hillary était vraiment trop usée pour être sortie de la poubelle où on l’avait jetée. En conséquence, tous les autres concurrents démocrates furent priés en mars 2020 de déguerpir pour imposer Biden par nécessité de combler le vide. Avec Haley, on fera de même du seul côté républicain à la condition expresse et colossale d’éliminer Trump par tous les moyens (a-t-on bien écrit “tous les moyens” ?), pour l’avoir seule pour balayer Biden devenu inutilisable.
Ainsi peut-on décrire la manœuvre du DeepState qui ne fait que tomber de Charybde en Scylla pour choisir ses ‘marionnettes-pomponettes’ tant il est vrai que l’ex-ambassadrice aux Nations-Unies Haley, si elle est une dame très sympathique en société (les connaisseurs des Nations-Unies peuvent en témoigner), dispose encore moins que Biden en mars 2020 de bases bureaucratique et expertise, et de conviction idéologique structurée, pour animer une administration dans l’ambiance de guerre civile qui s’affirmerait si, par un enchaînement abracadabrantesque elle était élu.
Par contre, ce qu’on constate c’est que Carlson, avec quelques apports durables importants (Ramaswamy pourrait être l’un d’eux, dans tous les cas pour la période et le terme présidentiel qui s’annonce) et surtout le soutien d’Elon Musk s’il se maintient, est en train d’établir une force médiatique dissidente d’une fabuleuse puissance, qui pourrait bouleverser l’état des lieux de la communication, avec ses gâteries type presseSystème aux USA. Il est assez évident que Carlson-Rawaswamy sont prêts à faire beaucoup, énormément, pour protéger Trump contre Haley, et assurer son élection, sans pour autant se considérer comme des obligés de toute sa politique.
Si, effectivement, Trump finit tout de même par l’emporter, il devra se rappeler le rôle de soutien de Carlson-Rawaswamy face à Haley, pour les écouter avec attention dans leurs suggestions politiques. S’il les oublie, comme il est arrivé souvent à Trump de le faire pour certains de ses alliés, s’il se trompe dans ses choix de collaborateurs comme il l’a montré d’une manière parfois désastreuse en 2020-2024, il les trouvera sur son chemin.
Enfin, l’on notera avec attention qu’outre une petite allusion sur le sort-comète de Haley si elle était élue, nous restons bien discret dans cette analyse sur le climat de l’opinion publique et l’ordre dans les rues américains dans le climat actuel, dans une élection qui apparaîtrait vite comme une manipulation. Cette inconnue existe bien entendu, et elle est de taille, certainement la plus importante de toutes. Il faut comprendre que, dans ce cas, une puissance de communication comme celle de Carlson ou de Carlson-Rawaswamy, serait directement concernée et sollicitée et pourrait aisément devenir une force puissante de rébellion. Pour le coup, dans toutes ces circonstances, il pourrait y avoir un “vrai” 6 janvier 2021 et non pas ce montage grotesque qu’on en fit d’une pseudo-insurrection, telle que décrit par des gens qui ont depuis longtemps oublié ce qu’est une véritable insurrection, une véritable révolution, – comme ils avaient oublié, avant l’Ukraine, ce qu’est une véritable guerre..
Mis en ligne le 5 janvier 2024 à 11H25
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