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610• La première chose à considérer est que personne ne peut dire avec certitude qui sortira vainqueur du vote du 5 novembre 2024. • La seconde chose à considérer est que cette ignorance prospective n’a sans doute guère d’importance parce que le vote du 5 novembre ne sera très-probablement pas autre chose que le signal du commencement d’une guerre sans merci entre les deux camps, quelque chose qui ressemblera sans doute à une guerre civile. • Un spécialiste de la chose, Lee Smith, explique les innombrables péripéties qui nous attendent.
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ll faut aussitôt préciser que les résultats du vote du 5 novembre étant plongés dans une opacité bruyante et parcourue de longs trains de mensonges et de grenouillages dans tous les sens de tous les sondages imaginables multipliés par le nombre d’États, il est impossible de prétendre prévoir un résultat. Il faut tout aussitôt préciser que cela n’a strictement aucune importance car le vote du 5 novembre, qui a déjà commencé et qui ne sera certainement pas terminé le 5 novembre, a toutes les malchances catastrophiques d’être l’occasion d’une lutte féroce des deux partis pour réfuter le résultat ou le défendre selon qu’il lui est défavorable ou pas, et que cette lutte féroce risque de nous entraîner loin dans les temps à venir, avec bien des possibilités de ne déboucher sur aucune décision acceptable, c’est-à-dire la possibilité d’un blocage constitutionnel voulu par la haine inexpiable qui oppose les deux partis, et la possibilité d’événements extrêmement graves aux États-Unis.
« La victoire de l'un ou l'autre candidat pourrait laisser le pays encore plus désuni, a soutenu Mike Shannon, commentateur politique chez ‘Newsmax’.
» “Il y a deux facteurs. Premièrement, Trump doit gagner plus que ce qu'il aurait volé. Ils parlent déjà de prendre 10 ou 12 jours pour finalement recompter tous les votes. Vous ne faites cela que si vous essayez de voler l'élection”, a déclaré Shannon. “Le deuxième facteur est de savoir si les gauchistes accepteront la défaite”. »
Il faut ensuite préciser que l’auteur de l’article qui sert de support à l’offre d’une réflexion sur les risques de l’après-5 novembre a désigné son parti, sans aucune ambiguïté, – dès le titre lui-même :
« Est-ce que la Gauche se prépare pour la guerre si Trump gagne ? »
Mais nous dirions que le “si Trump gagne” est de trop parce que, dans les scénarios envisagés par Lee Smith, auteur de ‘Disappearing the President: Trump, Truth Social, and the Fight for the Republic’, figurent des cas où Trump vaincu sonne l’alarme contre des fraudes et appellent ses partisans aux armes. Il est vrai que l’essentiel de cette rhétorique hypothétique repose sur les attaques faites contre Trump parce qu’il est “un fasciste”. L’avis général est que cette attaque-là (Trump-fasciste) n’a pas pour objet de réduire la position de Trump le 5 novembre mais de délégitimer Trump quoi qu’il arrive, et surtout s’il gagne bien entendu.
A notre avis, et bien que nous n’ayons guère d’estime pour Bolton, cet ‘archi-neocon’ qui fut, plus grosse erreur de Trump durant son mandat 2016-2020, conseiller pour la sécurité de Trump et le trahit allègrement à plusieurs reprises durant les 18 mois de sa fonction, – c’est bien ce Bolton qui a raison et démolit la farce du Trump-fasciste (comme en général toutes les farces du “fascisme” lancées contre les uns et les autres dans nos démocraties triomphantes par la Gauche allié fidèlement au Système).
Parlant des accusations du général Kelly sur Trump-fasciste, Bolton a eu la réponse évidente prouvant qu’il a une certaine culture politique et sait bien ce que “fasciste” veut dire, quel arsenal de conceptions dogmatiques et philosophiques, de structures politiques particulières qui doivent être prêtes pour la prise du pouvoir cela implique :
« S’exprimant sur les déclarations de l’ancien chef de cabinet Kelly sur CNN plus tôt cette semaine, Bolton a averti qu’une victoire de Trump aux élections du mois prochain serait “dangereuse” pour l’Amérique. Cependant, il a rejeté les accusations selon lesquelles l’ancien président serait un “fasciste”. Selon Bolton, pour en être un, “il faut avoir une philosophie et Trump en est incapable”. »
Mais finalement qu’importe... Le “fascisme” de Trump, comme d’innombrables fascismes de ce simulacre de politique de notre temps, n’est là que pour nous donner un argument pour un déchaînement de violence, sinon pour une guerre civile. C’est évidemment ce que Lee Smith nous décrit à partir de la position de Trump telle que lui ont et lui auraient ménagée et les “hasards” (?) de l’élection, et les entreprises diverses lancées contre lui ou à cause de lui. Trump est, dans ce bouillonnement sans égal que sont les États-Unis, le facteur déclencheur de toutes les passions. C’est ainsi qu’il faut le considérer plutôt que prendre position pour ou contre lui, lui trouver des vices innombrables ou des vertus quasi-surnaturelles.
D’autre part et plus largement, il faut attendre, à moins court-terme que l’immédiate réaction, des évolutions déstructurantes, notamment au niveau des électeurs populistes-trumpistes en cas de victoire démocrate, et des évolutions qui rencontreront les répartitions politico-sociales dans les États. Dans un pays dont la fragilité structurelle est connue du fait des différences considérables entre les États et les regroupements qui s’y sont opérés selon les tensions actuelles, c’est le spectre de la séparation ou de la sécession qui apparaît.
Un reportage de ‘SputnikNews’ présentait cet aspect des choses le 28 octobre dernier :
« Le conflit sur l'intégrité des élections entourant le vote de 2020 aurait revigoré le sentiment sécessionniste à travers les États-Unis, qui continue de croître à l'approche du jour du scrutin. Le mouvement nationaliste texan, qui prône la sécession du Texas des États-Unis, prend de l'ampleur dans le contexte de la crise à la frontière sud.
» L'État de la Lone Star n'est pas le seul où les militants font pression pour l'indépendance : environ 25 États américains sont « prêts » à partir, selon Daniel Miller, le président du mouvement nationaliste sécessionniste du Texas, en avril.
» C'est “l'excès d'emprise de l'administration Biden-Harris”, à commencer par la guerre juridique antiTrump et se terminant par la propagande transgenre, qui a considérablement alimenté la division, selon Michael Shannon, commentateur politique conservateur et chroniqueur de Newsmax.
» “Des choses comme ça, puis le gouvernement fédéral qui impose aux hommes qui se croient femmes de participer à des compétitions sportives, l’arrestation des manifestants anti-avortement, les gens qui prient en silence devant les usines d’avortement, la chasse à l’homme politique contre les émeutiers du 6 janvier qui s’est étendue jusqu’aux grands-mères, tout cela inquiète vraiment les républicains, les conservateurs et je suppose les quelques indépendants qui respectent encore l’État de droit. Et c’est ce qui a déclenché cette véritable division”, a déclaré Shannon à Sputnik. [...]
» “S’il y a une véritable scission, elle commencera probablement par Ron DeSantis en Floride, qui commencera par refuser de coopérer avec toute agence fédérale qui essaierait – et cela en supposant que Harris gagne – toute agence fédérale qui essaierait d’imposer ces décrets, franchement, totalitaires depuis Washington”, a noté Shannon. »
Ci-dessous, l’article de Lee Smith, publié initialement par ‘Tomklingenstein.com’ le 28 octobre, puis par ‘ZeroHedge.com’.
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La campagne de propagande qui présente Donald Trump comme un dictateur en herbe déterminé à utiliser l’appareil militaire et de sécurité nationale contre ses adversaires politiques n’a pas pour but d’influencer les prochaines élections, mais plutôt de façonner l’environnement post-électoral. Elle est l’élément central d’un récit qui, en caractérisant Trump comme un tyran (en le comparant en effet à Hitler), crée les conditions de la violence – pas seulement une nouvelle tentative d’assassinat contre Trump, mais une violence politique à grande échelle destinée à déstabiliser le pays.
Comme je l’écris dans mon prochain livre Disappearing the President, les recherches et les reportages des médias du Parti démocrate montrent que de nombreux responsables et agents de haut rang du parti se préparent à la possibilité d’une victoire de Trump. En conséquence, la planification est axée sur l’affaiblissement du président entrant avec suffisamment de violence pour ébranler son administration. Les principaux scénarios post-électoraux prévoient des émeutes si généralisées que le président nouvellement élu serait contraint d’invoquer la loi sur l’insurrection. Si certains hauts responsables militaires refusent de suivre les ordres de Trump, selon les scénarios, les forces armées américaines se diviseraient, laissant l’Amérique au bord du gouffre.
En diabolisant Trump comme un despote fou qu’il faut arrêter avant qu’il ne puisse commencer son règne de terreur, l’appareil de propagande du régime non seulement calomnie Trump, mais menace également de manière préventive la réputation, ainsi que les moyens de subsistance et peut-être la liberté du personnel militaire actuel. L’objectif est de pousser l’armée contre Trump : quand le moment sera venu d’agir, défendrez-vous la démocratie ou vous rangerez-vous du côté d’un tyran qui ne voit l’armée que comme un instrument pour faire avancer ses intérêts personnels ?
Par exemple, la semaine dernière, le rédacteur en chef d’‘Atlantic’, Jeffrey Goldberg, a cité d’anciens responsables de l’administration Trump affirmant que le candidat républicain méprisait les forces armées américaines et, selon l’ancien chef d’état-major de Trump, John Kelly, aimerait pouvoir susciter le même respect qu’Hitler de la part de ses officiers généraux.
Ce n’est pas la première fois que Trump est comparé à Hitler ou que Kelly, un général des Marines à la retraite, s’en prend à son ancien commandant en chef. Kelly a été la principale source d’un article publié avant l’élection de 2020, également dans ‘Atlantic’ et également par Jeffrey Goldberg, selon lequel Trump aurait qualifié les soldats américains de la Seconde Guerre mondiale enterrés dans les cimetières français de « pigeons et de perdants ».
La véracité de la dernière révélation de Kelly selon laquelle Trump admire Hitler doit bien sûr être jugée à l’aune du fait qu’il a attendu cinq ans pour la révéler, même si elle n’a probablement pas beaucoup d’effet sur le cycle électoral actuel. L’armée, et les vétérans de la guerre mondiale contre le terrorisme en particulier, soutiennent massivement le candidat opposé à la conduite de guerres étrangères sans fin et stratégiquement inutiles. De plus, Trump a résisté à des fabrications bien plus dommageables – comme les fausses allégations selon lesquelles il aurait été compromis par les services de renseignement russes – qui n’ont fait que galvaniser le soutien en sa faveur.
Le but du récit d’Hitler n’est pas de modifier les préférences électorales des médias de gauche déjà solidement ancrés dans la colonne anti-Trump, mais plutôt de justifier la prise de mesures extrêmes contre le candidat républicain et le mouvement America First et de s’assurer que la majeure partie de l’armée se range du côté du complot anti-Trump. Ainsi, il est préférable de le comprendre dans le contexte des récents comptes rendus promettant, ou appelant à la violence après le vote de novembre.
Par exemple, la semaine dernière, le New York Times a publié une longue interview d’un spécialiste du fascisme qui a déclaré que Trump était un fasciste. Le journal de référence a ensuite publié un autre long article de deux professeurs de Harvard appelant à une mobilisation de masse en cas de victoire de Trump. La proposition suggère que le secteur privé se joigne aux organisations de la société civile pour ostraciser Trump et ses partisans et s’engager dans de grandes manifestations publiques pour provoquer une crise. Kamala Harris elle-même, commentant les allégations de Kelly dans l’article d’‘Atlantic‘, a affirmé que son adversaire « est un fasciste » lors d’une réunion publique de CNN.
Ces articles ne sont que les derniers d’une série de reportages médiatiques mettant en garde contre une dictature de Trump. Robert Kagan, un initié de Washington, a pris les devants en écrivant avant même que Trump n’accepte sa nomination que, sans une résistance croissante contre le candidat républicain, l’Amérique est « à quelques pas, et à quelques mois, de la possibilité d’une dictature ». Un article de NBC paru en janvier affirmait que Trump étudiait les moyens d’utiliser l’armée pour assassiner ses rivaux politiques.
La propagande destinée à établir un prédicat pour employer la violence pour arrêter Trump a été renforcée aux plus hauts niveaux du Parti démocrate.
Lorsqu’un journaliste a demandé à Joe Biden s’il était confiant quant à la possibilité d’une passation pacifique du pouvoir après les élections de 2024, il a répondu : « Si Trump gagne, non, je n’en suis pas du tout confiant. » Puis, semblant se corriger, le président a déclaré : « Je veux dire que si Trump perd, je n’en suis pas du tout confiant. Il pense ce qu’il dit, nous ne le prenons pas au sérieux. Il le pense, avec toutes ces histoires de “si nous perdons, il y aura un bain de sang” .
Biden faisait référence à un commentaire de Trump en mars sur les efforts chinois pour construire des usines de fabrication d’automobiles au Mexique. L’exportation de ces voitures vers l’Amérique, a déclaré Trump, entraînerait un « bain de sang » [dans l’emploi] pour l’industrie automobile américaine. Naturellement, la campagne Biden a utilisé cette figure de style pour accuser Trump d’inciter à la « violence politique ». Le représentant Jamie Raskin (D-MD) a annoncé un scénario plus spécifique menant à la violence lorsqu’il a promis que le Congrès destituerait Trump en invoquant l’article 3 du quatorzième amendement, qui interdit à quiconque « engagé dans une insurrection ou une rébellion » d’occuper un poste fédéral. « Ce sera à nous, le 6 janvier 2025, de dire aux foules déchaînées de Trump qu’il est disqualifié », a déclaré Raskin. « Et ensuite, nous avons besoin de gardes du corps pour tout le monde dans des conditions de guerre civile. »
Mais les scénarios post-électoraux les plus significatifs ont été élaborés par Rosa Brooks, une ancienne responsable du Pentagone sous Obama dont les jeux de guerre de 2020 avec le Transition Integrity Project (TIP) ont été crédités par la presse de gauche pour leur « précision ».
Avant les dernières élections, Brooks et le TIP, selon le Guardian, « ont imaginé l’idée alors farfelue que Trump pourrait refuser de concéder sa défaite et, en invoquant une fraude généralisée dans les bulletins de vote par correspondance, déchaîner des forces obscures culminant dans la violence. Tous les détails invraisemblables des simulations se sont produits dans la période précédant l’attaque du Capitole américain le 6 janvier 2021. »
C’est une façon fantaisiste d’obscurcir la vérité. Le TIP avait anticipé que Trump contesterait les résultats parce que les responsables du parti savaient à l’avance que les irrégularités électorales résultant de nouvelles procédures de vote, comme le vote par correspondance en masse, conçues pour faciliter la fraude, seraient flagrantes. Ainsi, en raison des performances passées de Brooks et de son rôle central dans un réseau comprenant les médias et les responsables actuels et anciens de la défense, son travail est largement reconnu comme la feuille de route de la gauche pour la planification d’urgence post-électorale.
Pour l’élection de 2024, Brooks s’est associée au journaliste Barton Gellman pour organiser une série de jeux de guerre en mai et juin sous les auspices du Democracy Futures Project (DFP), qui fait partie du Brennan Center for Justice de l’Université de New York.
Comme pour les jeux de guerre de 2020, les deux équipes opposées étaient composées d’anciens responsables gouvernementaux issus de l’establishment républicain et démocrate. Les résultats ont été annoncés au milieu de l’été avec un déploiement médiatique pour préparer d’autres responsables et agents aux opérations post-électorales probables. Quatre articles ont été publiés le même jour, le 30 juillet – dans le New Republic ; le Guardian ; le Washington Post, qui a publié un article de Gellman ; et Brooks elle-même écrivant pour le Bulwark – montrant que les scénarios de Brooks et Gellman, du moins ceux qui ont été divulgués, supposent une victoire de Trump. Le jeu consiste alors à bloquer.
Les perturbations, la déstabilisation et la violence sont légitimées par un récit alimenté par une image miroir et une projection auto-congratulatrices dans lesquelles les soi-disant défenseurs de la démocratie font face à un Trump autoritaire.
Brooks et ses complices ignorent les preuves de l’abus de pouvoir de Biden et Harris et affirment que c’est Trump qui utilisera le gouvernement fédéral contre ses adversaires. C’est la CIA et le DOJ de Trump, selon les wargamers, qui vont congédier les responsables de la sécurité nationale pour « avoir soulevé des inquiétudes concernant la politisation du renseignement et la pression pour lancer des enquêtes à motivation idéologique ». C’est Trump qui utilisera l’IRS pour s’en prendre aux organisations à but non lucratif. C’est à la demande de Trump que les journalistes seront pris pour cible et que les médias alignés sur les démocrates feront l’objet d’enquêtes tandis que la FCC révoque les licences de diffusion. Et, écrit Brooks, l’administration Trump forcera les hauts responsables militaires à quitter leurs fonctions en raison de leur « opposition à la relation confortable de Trump avec la Russie ».
Les prévisions ressemblent à des fantasmes paranoïaques, mais ce sont en fait des inversions parfaites de la réalité [de 2020-2024 notamment] soigneusement scénarisées, destinées à réécrire l’histoire et à occulter les crimes de la gauche qui ont ébranlé les piliers de la république.
Le scénario le plus alarmant est celui des responsables politiques et militaires qui « résistent aux efforts visant à fédéraliser leurs unités de la garde nationale et à les envoyer réprimer les manifestations anti-Trump dans les principales villes américaines ». Autrement dit, le scénario post-électoral prévoit (ou tient pour acquis) une violence généralisée si intense que le président invoque l’Insurrection Act. Les prévisions postulent une scission dans les rangs supérieurs de l’armée américaine après que Trump aura remplacé les chefs d’état-major par des officiers qui se conforment à ses ordres et déploient des forces pour réprimer les émeutes.
C’est là que mène la violence politique cultivée par la gauche destructrice : des rues ensanglantées et une armée divisée. Le but de la narrative-Hitler est de forcer les membres de l’armée à se retourner contre Trump. Après tout, la loyauté envers la constitution signifie combattre Hitler, et non obéir à ses ordres.
Avec les deux récentes tentatives d’assassinat de Trump, nous avons vu comment les narrative du régime créent simultanément les conditions de la violence et l’expliquent. Lorsque Trump a été abattu lors d’un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, les responsables du Parti démocrate et les médias ont non seulement nié tout lien entre la fusillade et leur rhétorique incendiaire, mais ont même accusé Trump lui-même. Après tout, lui et son aspirant assassin étaient faits du même bois : « Le tireur et Trump, aux extrémités opposées de la trajectoire d’une balle, sont néanmoins unis en tant qu’ennemis communs de la loi et de la démocratie », a écrit David Frum , notamment et bien entendu, dans ‘The Atlantic’.
De ce point de vue, Trump a polarisé le pays à un point tel qu’il est en fin de compte responsable de la tentative d’assassinat contre sa propre vie. Mais c’est une autre inversion de la réalité, adaptée à la soif de sang d’un régime sombre. C’est la logique de la terreur : c’est seulement la violence de nos victimes qui nous a poussés à les massacrer.
Cette logique égoïste permet non seulement à la gauche de se décharger des déprédations passées, mais elle sert également de prétexte à de futures violences contre Trump, ses conseillers et ses partisans. Après le 5 novembre, ce récit transformé en arme pourrait être élargi pour justifier une violence à grande échelle destinée à briser la République.