RapSit-USA2024 : Qui a arrêté l’enfumage ?

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RapSit-USA2024 : Qui a arrêté l’enfumage ?

• Rappel important pour savoir dans quelle Amérique a eu lieu la tentative d’assassinat de Butler. • James Howard Kunstler nous décrit l’évolution de l’Amérique de “Joe Biden” jusqu’à la découverte que le roi est nu. • Le poing de Trump saisit la crise américaniste chauffée au rouge.

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La tentative d’assassinat du 13 juillet à Butler, en Pennsylvanie, n’a pas éclaté à la manière d’un éclair dans un ciel bleu, – même si toutes les sources officielles et autres sources-sûres affirmaient, sous leur parapluie dégoulinant d’une pluie gluante et insidieuse, que le ciel est d’un bleu éclatant et qu’il fait tellement beau. Les quatre années de Biden, suivant les quatre années kidnappées de Trump-I, ont préparé l’événement de Butler de façon à en faire un coup de tonnerre qui a éclipsé en volume de bruit les innombrables détonations et cris de fureur qui ont parcouru le pays depuis 2015-2016.

Il est tout à fait nécessaire, pour comprendre le choc causé par le 13 juillet de Butler, Pennsylvanie (avec le décalage horaire, on a le 14-juillet qu’on peut), de se remémorer ces “années de plomb” américanistes, où le pays fut écrasé de mensonges regroupés en tant de simulacres à la structuration desquels participa comme une seul plume toute la presseSystème, – “années de plomb” ou ‘gaslight’, selon le titre de la pièce (1938) et du film (1944) du même titre, traduit par les Québécois experts dans notre langue par l’expression de ‘Détournement cognitif’ plutôt qu’“éclairage au gaz”.

La description que nous fait dans son langage dynamique et sarcastique le bon vieux JHK de ces “années de plomb” gaslighted nous rend d’autant plus vivace la perception de l’évolution de la crise américaniste, – elle aussi superbement ignorée pendant toutes ces années par l’absurde continent européiste, – dont le 13-juillet de Butler est un nouveau paroxysme ouvrant une nouvelle période de la même crise.

Note de PhG-Bis : « Kunstler écrit son article pour expliquer le choc qu’a constitué le débat Biden-Trump du 27 juin, et la mise en lumière de l’état épouvantable du président. Mais finalement, le lien doit être établi entre le 27 juin et l’attentat du 13 juillet : le second est la production directe du premier sur lequel il enchaîne directement ; il veut détruire le premier en détruisant le protagoniste-sacrilège qui a mis en évidence la vérité catastrophique ; mais il se fait finalement détruire par le premier... »

 On comprend que ce choc de la tentative d’assassinat provoque un torrent-tsunami d’hypothèses et d’interprétations frôlant l’hystérie de tous les côtés et de toutes les façons, car c’est comme si un poing serré se saisissait d’un fer chauffé au rouge pour le brandir, à la façon de Trump brandissant son poing. Ce poing serré malgré la douleur du métal brûlant constitue une représentation terrible de l’état d’esprit de l’Amérique, écrasée de mensonges pendant des années, épuisée de banalités vertueuses répandues sur les pires actes qu’on puisse commettre et les pires sottises que l’esprit de la modernité puisse produire.

Le texte ci-dessous est de James Howard Kunstler, sur son site ‘Clusterfuck Nation’, le 5 juillet 2024. La traduction est du ‘Sakerfrancophone’.

dde.org

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Qui a éteint le gaslighter ?

« Les choses allaient mal, et ils le savaient, et ils savaient que les autres savaient également que les choses allaient mal, et pourtant ils devaient prétendre, pour l’extérieur, que les choses allaient bien. Le président allait bien. Les élections se passeraient bien. » Olivia Nuzzi, NY Magazine

Il y a une bonne raison pour laquelle la fable des habits neufs de l’empereur est si puissante : elle décrit une société mentalement malade qui se réfugie dans une irréalité abjecte pour éviter de se confronter à la vérité. Hélas, cet archétype du dilemme humain pousse une telle société vers la némésis: la chute et le châtiment. Et c’est exactement la conséquence du comportement crapuleux, déshonorant et dégénéré de nos médias au cours de la dernière décennie.

Ils ont désorganisé le consensus de notre nation sur la réalité en mentant de manière péremptoire sur tout, au service d’un parti politique qui ment à ses citoyens sur tout. La grande question est la suivante : qui ou quoi les a recrutés pour servir le parti du chaos, et pourquoi ont-ils accepté ?

On peut expliquer la répugnance initiale des médias à l’égard de Donald Trump en remontant à ses débuts en politique en 2015. Il dégageait une odeur de basse classe, malgré toutes les apparences : ses origines dans le Queens, sa carrière de constructeur à Manhattan, où les métiers sont contrôlés par la mafia, la débâcle du casino d’Atlantic City, la faillite, l’abandon d’Ivana et sa réputation de play-boy à l’âge mûr, l’émission télévisée de mauvais goût, la coiffure de plus en plus mystificatrice, sa façon de s’exprimer rude et maladroite. Tout en lui repoussait les étudiants des grandes écoles qui remplissaient de plus en plus les rangs du journalisme national.

Malgré tout, Trump a élevé cinq enfants avec succès. Les adultes ont eu des carrières et ils l’aimaient tous visiblement. Grâce à cela et à sa masculinité manifeste, il a pris les traits de l’archétype du papa, ce qui a enflammé l’énorme cohorte de féministes qui avaient pris le contrôle du Parti démocrate derrière leur avatar Hillary Clinton. Et lorsqu’il a remporté une victoire électorale sur elle en 2016, elles étaient sûres qu’il s’agissait d’une tricherie. La menace de papa dans la maison (blanche) les a poussées à bout psychologiquement.

Papa avait pour principe de fixer des limites, ce qui était l’antithèse du programme “progressiste” (et transgressif) des Démocrates, et c’est probablement la raison pour laquelle son discours sur la “construction du mur” à la frontière mexicaine les a rendues folles. Des frontières à foison !

Or, il se trouve que le Parti démocrate est aussi le parti favori de la bureaucratie permanente de Washington, qui n’a cessé de croître depuis des décennies et qui s’est ouvertement politisée pendant les huit années de Barack Obama. Trump a menacé de réduire la taille de ce gouvernement léviathan, ce qui signifie que de nombreux emplois de patronage pourraient être perdus. (Des limites seraient imposées !) La branche guerrière de cet État profond était la communauté du renseignement. Le FBI, le DOJ, la CIA, le département d’État et des éléments de l’armée ont été chargés par le Parti démocrate de détruire Trump.

Ils ont utilisé les mécanismes de la loi, l’un après l’autre, pour faire tomber le président et l’ont effectivement ligoté – le ‘Russiagate’, la destitution pour les appels téléphoniques en Ukraine, l’anarchie de George Floyd – et lorsque ces opérations n’ont pas réussi à l’évincer, ils ont organisé la cabale de la Covid-19 (avec d’énormes dommages collatéraux pour le peuple et son économie), qui a permis de truquer les élections de 2020 avec des bulletins de vote par correspondance. Une fois Trump évincé, le FBI a transformé la manifestation du J-6 au Capitole en émeute, que Nancy Pelosi a ensuite transformée en “insurrection” en faisant appel à la commission J-6 de la Chambre des représentants. L’incident du J-6, espéraient-ils sincèrement, les débarrasserait de Trump une fois pour toutes.

Les médias ont suivi tout cela, année après année, convertissant chaque acte mensonger du parti et de la bureaucratie en un récit consommable, et mentant soit ouvertement sur toutes les opérations, soit en omettant simplement de rapporter la sombre vérité qui se cache derrière tout cela. Toute information fondée sur la réalité qui parvenait à être rendue publique par des journalistes indépendants était qualifiée par CNN, le New York Times, le WashPo et bien d’autres de “désinformation”, un nouveau concept produit par un cadre de la Stasi du langage qui sait inverser le sens de n’importe quoi afin d’embobiner le public. Il semble que les médias se soient tellement investis psychologiquement dans leur propre produit malhonnête qu’ils ont commencé à croire à leurs propres conneries.

Ou, du moins, ils ont voulu faire semblant d’y croire. L’un des principaux problèmes était qu’absolument tout ce qu’ils qualifiaient de “désinformation” ou de “théorie du complot”s’avérait être vrai, ce qui devenait une source d’embarras inéluctable. Et la plus grosse erreur qu’ils ont commise a été d’accepter que l’État profond choisisse “Joe Biden” pour les primaires du Super Tuesday de 2020. Le vieil escroc n’avait bénéficié d’aucun soutien lors de toutes les élections préliminaires précédentes et, d’une manière ou d’une autre (abracadabra !), il a raflé la mise.

À ce moment-là, le Parti démocrate et son bras armé en matière de relations publiques, les grands médias, avaient sombré dans une maladie mentale floridienne [Référence de l’auteur à l’Etat où se trouve Mar-A-Lago, localisation de la demeure de Trump, NdT]. Tout ce qu’ils défendaient après la Seconde Guerre mondiale s’est inversé. Soudain, ils étaient contre la liberté d’expression. Ils n’ont pas été timides à ce sujet. Ils ont simplement inventé une nouvelle connerie selon laquelle la liberté d’expression serait un “discours de haine”. De même, ils étaient contre la liberté de la presse. Ils ont accepté toutes les conneries de désinformation que le gouvernement a inventées et ont soutenu son rôle dans la suppression de l’information. Ils n’étaient plus anti-guerre, eux le parti-de-la-paix. Ils étaient désormais favorables à la ségrégation et à la discrimination (les Blancs n’ont pas besoin de s’inscrire), conformément à la théorie critique de la race (une doctrine très sommaire et enfantine). Par-dessus tout, ils n’étaient plus sceptiques à l’égard de tout ce que le Léviathan de l’establishment voulait faire, y compris restreindre les libertés des citoyens américains.

Puis il y a eu la campagne visant à utiliser l’instinct humain le plus puissant, la sexualité, comme une arme pour perturber l’esprit des enfants américains, conduisant même à la mutilation de leur corps – un programme qui penchait indubitablement vers le mal véritable, suggérant qu’une véritable psychose se cachait derrière le crypto-marxisme de type Cluster-B utilisé pour le justifier.

“Joe Biden” était d’accord avec tout cela, et les médias étaient d’accord avec Joe Biden et tous ceux qui l’utilisaient comme couverture. Bien sûr, il était évident pendant la campagne de 2020 que “Joe Biden” n’était pas à la hauteur d’un travail aussi exigeant que celui de chef de l’exécutif du gouvernement américain – et cela sans parler de l’épais réseau criminel de trafic d’influence découvert autour de lui et de sa famille, que les médias d’information ont ignominieusement ignoré. Mais aujourd’hui, les années ont passé et les capacités mentales de “Joe Biden”, gravement diminuées, ne peuvent plus être cachées.

Le débat de la semaine dernière a dévoilé le jeu. Il a eu pour effet d’éteindre enfin le gaslighting que les médias ont braquée sur la république pendant toutes ces années. Ils ne peuvent plus prétendre que ce président est à peu près sain de corps et d’esprit. Ils ne peuvent pas annuler la prise de conscience tardive du public gaslighté qu’il a été soumis à un programme concerté de mensonges délibérés pendant très longtemps.

C’est ainsi que maintenant, des prétendants et des menteurs invétérés, tels que Jake Tapper de CNN et Maggie Haberman du New York Times – et bien d’autres – doivent prétendre qu’ils ont été innocemment dupés en soutenant toutes les turpitudes de l’axe du mal Parti démocrate / État profond. Il est vraiment difficile d’imaginer qu’ils puissent réussir à réhabiliter leur réputation. Ils ont fait un tort immense à notre pays. Il est difficile de voir comment le Parti démocrate pourrait survivre, lui aussi, quel que soit le candidat qu’il présentera finalement aux élections cette année. Bien sûr, il leur reste encore beaucoup de temps pour détruire complètement le pays. Il suffit de continuer à donner des missiles américains à l’Ukraine pour qu’elle les tire sur la Russie et de voir ce qui se passe.

James Howard Kunstler