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3096La plus influente organisation wokeniste et plus précisément du mouvement antiraciste africain-américain est le bien-connu BLM (‘Black Lives Matter’), créée en 2014 et toute-puissante depuis la mort de George Floyd (25 mai 2020) et les émeutes qui ont suivi. Elle est aujourd’hui sans direction et est devenue un trou noire de corruption, avec un pactole de $60 millions « actuellement dans les coffres de l’organisation » sans que personne n’en soit ni comptable, ni responsable. Cela ne devrait pas étonnerceux qui se passent de la presseSystème pour suivre le cours et la course des événements.
Le site ‘RedState.com’, qui enquête en profondeur sur BLM, écrivait récemment (le 28 janvier 2022) :
« Patrisse Cullors, cofondatrice de BLM, a nommé deux activistes au poste de directeur principal du groupe après sa démission en mai [2021], dans un contexte d’examen officiel minutieux de ses finances personnelles. Mais tous deux ont annoncé discrètement en septembre qu'ils n'avaient jamais accepté les postes en raison de désaccords avec BLM. Ils ont déclaré au Washington Examiner qu'ils ne savaient pas qui dirigeait désormais l'organisation de justice sociale la plus influente du pays. »
La situation de cette association, qui continue à constituer aux USA le moteur activiste le plus important du mouvement wokeniste, enflammant les hystéries des bonnes volontés vertueuses terrorisant le reste selon des consignes psychopathiques, et qui de surcroît constitue la bannière de rassemblement du reste du bloc-BAO pour la grande “révolution” en cours, est dans cet état étrange mais finalement nullement surprenant décrit par un autre article du site (le 2 février 2022) :
« L’organisation nationale ‘Black Lives Matter’ est depuis longtemps minée par des preuves de corruption et d'enrichissement personnel. Au printemps 2021, il avait été révélé que Patrisse Cullors, cofondatrice de BLM et se décrivant comme marxiste, avait acheté une maison pour plusieurs millions de dollars. Elle a notamment acheté une propriété cossue à Topanga Canyon, en Californie.
» Il y a quelques jours à peine, Jennifer O'Connell, de RedState, a écrit un articlesur un rapport qui a fait l'effet d'une bombe en soulignant le manque choquant de transparence entourant les finances de BLM. Ce n'est pas non plus un hasard. Divers dirigeants ont activement cherché à cacher les machinations financières de l'organisation aux yeux du public. En conséquence, très peu d'argent a été consacré à la "cause" et beaucoup d'argent a coulé dans les poches des militants.
» Pire encore, après la démission de Cullors, il ne semble plus y avoir personne aux commandes. Entre-temps, 60 millions de dollars de fonds non dépensés dorment toujours dans les coffres du groupe.
» Maintenant, dans la foulée de ce rapport, BLM a fait le vide, fermant tous ses appareils de collecte de fonds. »
La situation bureaucratique et comptable de l’organisation, autant que son organigramme et ses structures, sont aujourd’hui devenu un trou noir sans fond où un seul mot semble justifié : corruption. Le départ de Cullors, justifié par des vérifications comptables de sa situatiion voulue par la loi, semble en fait largement de tout repos, grâce à la protection de ses liens politiques et sociaux (pour ne pas dire sociétaux). Il est même avancé que Cullors, qui s’est écartée de BLM, garde un accès sur ses fonds en l’absence de toute direction effective, et pourrait prélever des fonds à son avantage, dans une situation où le mot “corruption“ devrait s’enrichir du mot “escroquerie”. Cullors s’avère être une sorte de Bernie Madoff, mais selon une autre technique, et au contraire de Madoff qui semble devoir éviter la prison parce qu’il semble décidément impossible de proclamer cette évidence du caractère complètement corrompu et fait d’escroquerie de l’une des plus héroïques égéries de la Grande Révolution wokeniste où sont engagées toutes les élites-zombies du bloc-BAO. Dire que nombre de commentateurs, y compris chez ses adversaires, en avaient fait une nouvelle Gramsci ! C’est tout de même une autre pointure, car l’Italien en prison avait un caractère bien plus trempé...
L’hystérie BLM/wokeniste a reçu le soutien friqué enthousiaste, sinon l’incitation de diverses fortunes productrices de perversion activiste, telles celles d’un Soros, comme du ‘Woke-capitalisme’ en général. (Qui ne se souvient en mesurant pleinement les circonstances de la photo du directeur de la banque Morgan mettant un genou à terre devant l’entrée majestueuse de son établissement a perdu une belle occasion de mourir de rire.) Cette hystérie-BLM a touché de nombreux pays du bloc-BAO, dans l’enthousiasme de la perspective de “lendemains qui chantent”, et elle s’est imposée à des mondes intellectuels, universitaires et politiques, comme une dynamique révolutionnaire fondamentale capable de littéralement changer le monde... Tout ça pour ça !
Le commentateur ‘Bonchie’, dans son article de ‘RedState.com’déjà cité, donne une appréciation générale de BLM, aisément décrit comme une escroquerie à un niveau national et international.
« Bien que je ne sois pas politiquement d’accord avec la plupart des personnes qui ont donné de l'argent à BLM, je peux néanmoins éprouver une certaine sympathie pour le fait qu’elles se soient fait arnaquer à ce point. Au lieu que leur argent aille à une organisation bien gérée qui se consacrait à l'accomplissement de sa mission, il est allé dans un trou noir de corruption. Les activistes ont gagné de l'argent, tandis que très peu d'argent est allé aux projets locaux que le BLM avait promis de financer. Quant à l'argent qui reste, eh bien il reste là, [dans le trou noir de la corruption]. Je doute que ce soit ce que les donateurs avaient en tête lorsqu'ils ont choisi de donner à BLM.
» Ce qui est particulièrement flagrant, cependant, c'est que les dirigeants de BLM n’ont même pas pris la peine de faire semblant. Pour l'essentiel, il semble qu'ils aient simplement pris l'argent et se soient enfuis. Aucune excuse n’a été donnée, et aucune responsabilité n’a été prise pour ce qui s'est passé. La bande d’escrocs qui a créé BLM a reçu sa part et a essentiellement disparu.
» Bien sûr, beaucoup de gens de droite, dont beaucoup d'entre nous ici à ‘RedState’, se sont exprimés dès le début, affirmant que BLM n’était pas une organisation à encenser, à respecter ou à soutenir. Beaucoup trop de personnes bien intentionnées se sont laissées emporter par le battage médiatique sans prendre le temps de réfléchir de manière critique à ce qui se passait sous leurs yeux. BLM n'a jamais montré qu’elle était capable de faire grand-chose, et encore moins de gérer de manière responsable des dizaines de millions de dollars. »
En annexe de cet intéressant développement, on signalera deux autres incidents malheurs, peut-être sur d’autres thèmes mais du même domaine, affectant deux personnalités héroïques du mouvement progressistes-sociétal/wokeniste aux USA, et qui donnent une meilleure mesure, avec un peu d’exotisme, des déboires et de l’effondrement dans le désordre de ce mouvement. L’enfer de la corruption, de toutes les façons, du vénal à la psychologie-psychopathe, qui est le caractère essentiel, voire exclusif du système de l’américanisme et du Système en général dont nous faisons tous parti (même si c’est pour s’y mieux opposer, comme notre cas), est chaque jour confirmé et confirmé, et c’est la meilleure nouvelle possible. Il n’y a rien de vrai, aucune vérité-de-situation, dans le discours de la bienpensance du Système.
• Voilà donc un autre méchant accroc dans la claquante bannière du “camp du Bien”, la démission du grand patron de la sacro-sainte CNN Jeff Zucker, pris dans un mixage de “scandale sexuel”(une relation avec l’actuelle directrice du marketing Allison Gollust, élevée à cette fonction par Zucker sans en avoir les capacités), d’une bataille pour virer de CNN le frère du gouverneur Cuomoqui avait couvert avec bienveillance le scandale sexuel (un de plus) du progressiste gouverneur de l’État de New York, et enfin d’une chute libre de l’audience de la chaîne. Un désordre qui écorne avec pugnacité la vertu du “camp du Bien” et accélère l’autodestruction de la gauche wokeniste.
• Il y a aussi le cas de l’hyper-wokeniste et super-iconique à nombre de $millions l’an, présentatrice du show ‘The View’ de ABC, Whoopi Goldberg. Lors d’une session de ses intéressants entretiens, Goldberg avait eu quelques remarques malencontreuses, notant que l’Holocauste hitlérien n’avait « rien à voir avec la race » mais représentait une simple bataille « d’hommes blancs contre d’autres hommes blancs », – donc chose sans véritable importance sinon de punir des Blancs pour leurs “privilèges”, les deux côtés se valant bien. Cela a commencé à chauffer, et Goldberg a accepté de nuancer son propos dans un autre talk-show, chez Stephen Colbert,où elle était invitée à propos de cette affaire ; au lieu de quoi, elle en a rajouté une coucheet ABC s’est trouvée contraint, malgré le caractère iconique-wokeniste de la dame de couleur, de la suspendre pour deux émissions de son show. Cette décision lui a semblé une sorte de sacrilège au sens propre, et l’ego de Goldberg ne semble pas devoir supporter l’affront ; Goldberg, dit-on, fut « livide de rage »et l’on parle même depuis d’un projet de démission qu’elle aurait confié à des amis. On verra, car lorsque est en jeu “ nombre de $millions l’an... Bref et quoi qu’il en soit de l’Holocauste, cela constitue un séisme chez les révolutionnaires wokenistes, – et même nous dirions que cela constitue effectivement un tel séisme, quelle que soit sa décision, car l’affront est là, et l’on en entendra parler dans le sens de la surenchère si elle reprends finalement ‘The View’. La “rage” de Goldberg se communiquera si ce n’est déjà en train de se faire à ses zélotes, ceux-là y trouvant un supplément de goût pour le désordre nihiliste qui ne cesse de les enivrer.
On voit bien combien ces divers avatars se rassemblent tous sous la rubrique “corruption”, et corruption de toutes les sortes, vénal, népotisme par alliance, sambas sexuelles, psychologie narcissique. Où se trouve la part de l’idéologie qui est pourtant proclamée comme fondamentale, comme occasion d’ouvrages savants par régiments entiers, comme sous-bassement d’un monde absolument nouveau, comme facteur presque religieux de la révolution wokeniste en marche ? L’on voit bien que cette idéologie qui n’a jamais appris les rudiments de la brasse papillon de l’esprit, est complètement noyée par la corruption, qu’en fait elle n’apparaît, ne se développe et ne s’étend que par les moyens de leur propre corruption par ses acteurs.
Il y a de la logique dans tout cela, dira-t-on, puisque le système de l’américanisme est fondé sur l’argent, la puissance du pouvoir et un narcissisme exceptionnaliste qui complète l’ivresse d’une psychologie psychopathique et hystérique. Le problème est donc que tous ces soi-disant “révolutionnaires”, dont on aurait pu attendre pour le moins qu’ils voulussent changer le système de l’américanisme qui a pratiqué tant des plus grandes horreurs, – ce qui au demeurant, est tout à fait vrai, de la liquidations des ‘Native Americans’ aux esclaves africains-Américains et aux Américains d’origine japonaise mis en camps de concentration pendant la Deuxième Guerre Mondiale, sans parler des territoires extérieurs, – eh bien ces soi-disant “révolutionnaires” pratiquent avec zèle tous les caractères qu’on peut considérer comme absolument tarés, décadents, archétypique d’une civilisation en phase d’effondrement, de ce système.
Il est quasi-historiquement assuré que toutes les révolutions se ternissent très vite ou assez vite, et tombent à un moment ou l’autre dans la décadence de toutes les sortes de corruption, emportant ses enfants en général monstrueux. « Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement », disait Joseph de Maistre en 1795, à propos de qui l’on sait ; mais nos maîtres révolutionnaires-wokenistes ne sont à aucun moment, même « de simples instruments », et donc ne peuvent avoir un seul instant « la prétention de dominer [la révolution] » qu’ils sont incapables de faire, et enfin il n’est même pas question qu’« ils tombent ignoblement » puisqu’ils se trouvent dans l’ignominie dès l’origine et y restant sans autre ambition que la poursuite de leurs diverses corruptions.
Nous voulons dire par là que le wokenisme nous apparaît de moins en moins comme une révolution promise à mettre en place un ordre nouveau (quitte à décliner ensuite et à « tomber ignoblement ») mais une sorte de tempête de désordre enivré et d’incohérences incultes, qui ne change rien aux tares existantes, qui est même soutenu à coups de grands conteneurs de dollars et d’instructions de censures enfantines par tous les barons-milliardaires et leurs vastes entreprises capitalistes s’imaginant ainsi verrouiller leurs fortunes de planches à billets dans un monde nouveau. Leur seul trait commun est leur psychologie de psychopathe aux bornes de la folie, qui leur interdit à tout jamais de lancer un mouvement cohérent, une “révolution” sérieuse. Ainsi rejoignent-ils leur tâche historique qui est la Grande Désintégration d’un pays immense en détruisant les institutions pour mettre à nu ce qu’il y a derrière elles.
Gustave Le Bon disait que « Loin d’être le point de départ d’une évolution politique, une institution en est simplement le terme ». Ainsi résumait-il par cette belle phrase que les institutions ne sont jamais que « l’enveloppe extérieure d’une âme intérieure ». L’Amérique qui est en train de détruire ses institutions par un désordre extraordinaire alimenté par toutes les tares de son système et du Système, va donc découvrir, elle qui fut une construction institutionnelle d’une chose sans passé ni histoire, qu’elle n’a jamais eu d’âme. Le wokenisme, qui est l’accomplissement d’une « bêtise métahistorique », est en train d’accomplir la tâche sublime de nous révéler, ou révéler à ceux qui ne s’en doutaient pas, que l’Amérique est un simple néant métahistorique après avoir démontré son impuissance à forger une histoire. C’est bientôt et désormais aux gouverneurs des États qui existèrent avant de se constituer en Union ou qui se sont créés en tant que tels malgré l’Union, de jouer leur jeu, un jeu auquel les événements les contraint.
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