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360Audition de quelques généraux US le 24 janvier devant la commission des forces armées de la Chambre. Le Marine Corps et l’U.S. Army sont sur la sellette. Thème du jour : ces deux forces n’ont plus les capacités de mener une guerre conventionnelle de haut niveau. Elles ont besoin d’argent, de beaucoup d’argent (en plus) pour retrouver ces capacités.
Rapport de l’AFP du 24 janvier :
«“What we are developing right now is the best counterinsurgency force in the world, both army and marine,” General James Conway, commandant of the marine corps, told lawmakers Tuesday.
»But “that's essentially what they're focused on,” Conway added, because troops have little time to train for anything else between tours to Iraq.
»“So we need to be able to train toward other major contingency types of operations, and we're just not doing it right now,” he said.»
L’argument est donc que si les forces armées US ne sont plus capables de conduire une guerre de haute intensité, c’est parce qu’elles ont été transformées pour devenir “the best counterinsurgency force in the world”. C’est fort bien. Cela signifie que les forces US sont en train de gagner en Irak — ou bien à quoi sert-il de développer la meilleure force anti-guérilla du monde si elle est incapable de l’emporter?
Un autre officier général confirme l’orientation de la chose en expliquant que les programmes de réorientation et de rééquipement des forces sont un succès.
«Lieutenant General Stephen Speakes, an army deputy chief of staff, told defense reporters this week none of the army's combat brigades are rated as ready for high intensity conflict.
(…)
»“We have been very successful focusing both equipping and training and manning on the units that are going to combat, but those units have been focused on low intensity conflict,” he said.
»“Their training program has been almost exclusively focused to that end, and even they are not high intensity conflict certified,” he said.»
Le raisonnement à la base de toute analyse de la part des dirigeants américanistes pour juger, dans quelque circonstance et selon quelque critère que ce soit, de la valeur de l’outil dont ils disposent, — c’est-à-dire l’armée US, — se conçoit comme ceci : comment adapter le reste du raisonnement à la prémisse selon laquelle l’armée US est la meilleure du monde? Dans les cas cités ici, nous croyons qu’il n’a pas été nécessaire de préciser que la victoire (en Irak) avait évidemment récompensé ce beau diagnostic sur la meilleure armée du monde.
Nous aurions tendance à juger, vu l’aplomb des déclarations qui témoigne de l’absence de malice, que nous nous trouvons devant un cas caractéristique d’indéfectibilité, comme trait important de la psychologie américaniste.
Mis en ligne le 28 janvier 2007 à 13H58