Un commentaire est associé à cet article. Vous pouvez le consulter et réagir à votre tour.
686Avant le 8 novembre 2016, nous recherchions désespérément les mouvements de masse qui s’opposeraient bruyamment et avec force à la montée vers la guerre frontale et alors nucléaire annoncée des Usa contre la Russie.
Elles se sont manifestées sans bruit mais avec force.
La reine du chaos par les appuis de l’Argent et donc de la presse était sûre d’arriver au pouvoir et de lancer peut-être avant janvier et le départ du 44ème POTUS une attaque sans mercenaires interposés sur la Syrie.
Plusieurs millions d’un électorat en principe acquis aux Démocrates ne se sont pas déplacés pour voter.
D’autres, traditionnellement indifférents ou sceptiques vis-à-vis du jeu électoral, se sont au contraire levés en faveur d’une politique isolationniste.
Les Latino, les Afro-américains comme les chômeurs de Detroit savent bien le chiffre des dépenses militaires de l’Etat fédéral est astronomique. Ils n’en tirent aucun profit. Ils savent aussi que les « vétérans » de retour chez eux ne reçoivent ni les soins appropriés ni d’aide de réinsertion.
Ce fut un vote non globaliste et non interventionniste.
Peut-être xénophobe mais en tous les cas anti-immigrationiste.
Il n’est pas nécessaire d’être un petit blanc raciste pour souhaiter ne pas mettre en concurrence des prolétaires de pays différents. Ce qui est le cas actuellement et la réalisation théorisée et consciente des Progressistes soit en exportant le travail là où la main d’œuvre est moins coûteuse soit en facilitant l’arrivée massive de sans-papiers moins regardant sur les salaires et sans couverture sociale.
Il est peu probable que les activités industrielles que les multinationales étasuniennes ont délocalisé en Chine avec le consentement éclairé d’un Parti Communiste plus qu’acquis à une certaine libéralisation du capitalisme d’Etat soient rapatriées.
Il est encore moins probable que la réouverture des mines de charbon soit à l’ordre du jour pour les géants de l’énergie étasuniens et même si quelques uns allouaient à ce secteur des investissements, elle ne génèrera guère d’emplois. Dans l’extraction et le traitement de ce minerai, la mécanisation et l’automatisation des processus sont très poussées.
Les frères Koch, en bons libertariens avaient créé en son temps le Tea Party. Ses membres étaient payés à s’offusquer au Sénat et au Congrès des renflouements par l’Etat d’institutions et d’entreprises destinées à la faillite. A eux deux, ils sont à la tête de la troisième fortune étasunienne, fondée sur un holding énergétique très diversifié et non coté en bourse. Impliqués entre autre dans le gaz de schiste, ils préfèreraient voir se relever le cours du pétrole et qu’un conseil avisé soit adressé aux Séoud pour ne plus jouer avec leur robinet. Ils n’éprouvent aucun besoin d’affaiblir ainsi l’économie russe en maltraitant sur le marché le cours du pétrole. Ils ont financé le candidat républicain resté en lice. Ils auraient mis sur le tapis près d’un $ milliard, moins que dans leurs think tank et leur mécénat culturel.
La nomination de Michael Flynn à la direction du Conseil de Sécurité Nationale, non soumise à l’approbation du Sénat, semble de bon augure. Le général à la retraite qui a dénoncé l’activisme en faveur de l’ « Etat Islamique » de l’administration étasunienne est peu susceptible d’être circonvenu par des arguments néoconservateurs.
La levée de fonds, plusieurs millions en peu de jours, par la candidate écologiste pour le recomptage des voix dans une poignée d’Etats fut très spectaculaire.
Elle fut appréciée comme suspecte car cette procédure n’engage pas ses intérêts de candidate.
Obama invitait au respect du verdict des urnes, gardien des Institutions ou opposant farouche à son ex-rivale et détestant son mépris d’avocaillonne parvenue.
La reine du chaos, sans pneumonie cette fois, semble considérer la requête sans avouer s’y être impliquée tout en délibérant sur les chances des manifestations sorosiennes d’aboutir à un regime change.
Or l’oligarchie qui détient la réalité de tous les pouvoirs se dissimule derrière cette théâtralisation de la consultation démocratique.
Les masses populaires rechignent, vont à la pêche, votent en punissant celui pour lequel elles ont opté la fois précédente, mais la comédie continue de se jouer. La majorité numérique décide du fondé de pouvoir qui va être le représentant de commerce et le commis voyageur des banquiers et des industriels. Comme chacun sait depuis la mise à mort de Socrate par un tribunal populaire, la majorité a trop peu souvent raison, car elle s’incline et penche par la persuasion.
Les mauvais perdants, les faiseurs de guerre, les multinationales sans frontières, refusant de se plier à la décision de la majorité, acquise de toutes les façons frauduleusement et sans loyauté, instillent le doute sur l’efficacité du système qu’ils ont institué et dont ils sont issus.
Ils sont à peu près certains d’avoir gagné puisqu’ils ont tant triché.
Dans leur aperception du Réel, comme des psychotiques enfermés dans leur nasse d’aveugles et de sourds et leurs solipsisme, ils sont en train de se porter des coups qui fragilisent un peu plus leur niche écologique, celui du mensonge institutionnel qui empêche de proclamer quand il est déshabillé que le roi est nu.
Même abêtie par des émissions de téléréalités, et des vapeurs de cannabis bientôt partout autorisé à la consommation arrosé de bière, la mère de famille avec deux emplois sans temps plein comprend que sa situation ne s’améliorera pas sous un Obama bis. De plus, le grand blond à frange bizarre lui est familier, pour l’avoir souvent vu sur son écran.
Plus personne ne retient son souffle, peu importe le dénouement, le rythme des événements n’est pas encore assez accéléré sous ce régime de coups d’Etat permanent.
Même frénétique dans ses rebondissements, le feuilleton est sans suspense, Hollywood n’est plus ce qu’il était.
David et Charles Koch se délesteront d’un nouveau pourboire généreux et leur entreprise continuera de polluer sans risque de payer une moindre amende.
Forum — Charger les commentaires