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3837Cette fois, ce sont les premières indications assurées, quasiment officielles, de l’incapacité de Joe Biden d’assumer ses fonctions d’une façon satisfaisante, et donc de la nécessité que la vice-présidente en prenne une partie en charge. Il s’agit du coup de téléphonie de Harris à Macron, de la sorte que les chefs d’État échangent entre eux couramment, pour passer en revue l’état des relations bilatérales.
Cette sorte de travail, important dans la routine du pouvoir (ici, d’autant plus qu’il s’agit d’un partenaire important, la France), ne demande pas un effort physique surhumain mais par contre un certain état de normalité intellectuelle et psychologique. La circonstance indique clairement qu’il existe aujourd’hui des limites très sérieuses aux capacités d’action du président Biden, – qu’elles soient, physiques, psychologiques ou intellectuelles, qu’elles soient au niveau d’une pathologie ou d’un simple état de sénescence... D’autre part, on peut également, et en même temps (sans que cette interprétation annule l’autre, au contraire), considérer cette intervention de Harris, complètement néophyte en matière de politique internationale, comme une activité d’apprentissage de sa fonction présidentielle de facto selon l’état de Biden ; là aussi, une indication d’aggravation de la situation personnelle du président.
Voici un compte-rendu de RT.com (USA) sur cet événement. Il rend compte d’une « une tournure quelque peu inhabituelle du fonctionnement du pouvoir » dans le chef de la présidence, surtout au début d’un mandat où le président doit entendre assumer la plénitude des contacts internationaux pour asseoir sa position vis-à-vis de ses interlocuteurs internationaux tandis que le VP est traditionnellement, dans cette circonstance, complètement laissé dans l’ombre. (Nous sommes beaucoup plus affirmatifs à cet égard que le texte de RT.com, qui rend compte surtout de la version de la Maison-Blanche, qui est pure communication.)
Nous ignorons également si la précision de Biden qui prend un peu de repos à Camp David (résidence secondaire principale des présidents), notamment pour « jouer aux jeux vidéos avec ses petits enfants », est une précision officielle ou pas, voire même une sorte de plaisanterie ; si c’est une réaction venue de la communication de la Maison-Blanche, on reste un peu interdit devant une telle sorte de ‘précision’ dont l’effet est plutôt catastrophique.
Dans tous les cas, la précision enchaîne sur des interventions de la presseSystème soucieuse de faire un portrait touchant de Biden en ‘gentil grand’père’. C’est un peu léger comme attitude ‘journalistique‘ dans cette sorte d’occurrence et pour les débuts d’une présidence si controversée et si fragile. Cela confirme évidemment le rôle totalement pervers d’une presseSystème assumant avec entrain le rôle de presse-Pravda (ou ‘presstitute’ selon Paul Craig Roberts) ; rôle d’une totale dévotion, presque de forme religieuse et dans tous les cas pavlovienne, à la narrative complètement faussaire, par tous les moyens du bord, y compris les plus malsains et les plus contre-productifs, pour donner l’illusion d’une présidence ‘qui marche’. La pourriture est, à cet égard, dans un état très avancé, qui rend l’odeur difficilement supportable.
« Alors que le président américain Joe Biden faisait une pause à Camp David pour jouer aux jeux vidéo avec ses petits-enfants, son vice-président Kamala Harris a téléphoné au président français pour discuter des relations bilatérales, selon une tournure quelque peu inhabituelle du fonctionnement du pouvoir.
» Selon le compte-rendu de la Maison Blanche de l'appel de lundi, Harris et le président français Emmanuel Macron “se sont mis d'accord sur la nécessité d’une coopération bilatérale et multilatérale étroite pour affronter COVID-19, le changement climatique, et soutenir la démocratie chez nous et dans le monde” ainsi que les défis régionaux tels que ceux du Moyen-Orient et de l'Afrique “et la nécessité de les affronter ensemble”.
» Harris a également remercié Macron “pour son leadership sur la question de l'égalité des sexes”.
» S'il est assez normal que les vice-présidents participent aux appels que les présidents américains adressent aux autres dirigeants du monde, il est inhabituel qu’ils fassent ces appels seuls. C’est au moins la deuxième fois que Harris le fait jusqu’à présent. Le 1er février, elle a téléphoné au premier ministre canadien Justin Trudeau pour évoquer ses années de lycée à Montréal, mais aussi pour parler de “la diversité, de la crise du Covid-19, du changement climatique et d'autres questions”.
» Techniquement, Harris n’a fait que donner suite aux appels de Biden, – l’un de ses premiers appels après l’inauguration était destiné à Trudeau, et il a appelé Macron le 24 janvier, – mais cette pratique inhabituelle, associée aux inquiétudes existantes concernant l'âge avancé de Biden, a fait réagir les critiques de l'actuelle administration démocrate.
» “Ses séances de tutorat avec le secrétaire d'État doivent fonctionner rapidement”, a tweeté Richard Grenell, ancien directeur intérimaire du renseignement national et envoyé de Trump en Allemagne et dans les Balkans.
» Si Pence avait passé les appels à la place de Trump, tous les médias auraient consulté des médecins qui auraient diagnostiqué une incapacité physique et mentale, a tweeté le spécialiste Kambree Koa, rappelant la frénésie qui régnait sur la façon dont Trump descendait une rampe raide à West Point.
» Au lieu de cela, les principaux médias américains ont publié des articles sur la façon dont Biden se reposait à la retraite présidentielle de Camp David pendant le long week-end de la Journée des présidents, battant sa petite-fille au jeu de course Mario Kart, – ou des profils sur la façon exacte dont il aime la cheminée du Bureau ovale, passant soudainement et tout à fait hors de propos à des considérations sur des préoccupations liées à la crise du changement climatique.
» Biden, 78 ans, est la plus vieille personne à avoir prêté serment en tant que président des États-Unis. Harris, 56 ans, est largement considéré comme attendant dans les coulisses le poste le plus élevé. Le président lui-même a dit qu'il était un “candidat de transition”, il a nommé la présidence “l’administration Biden-Harris” et a même plaisanté, – peut-être –en disant que s'il était en désaccord fondamental avec elle sur un principe moral, il “prétexterait une maladie et annoncerait sa volonté de démissionner”.
» Harris a été le favori des médias lors des primaires démocrates en 2019, mais elle s’est effondré avec les premiers débats, abandonnant les primaires. Biden était également à la traîne dans les premières primaires, jusqu'à ce que sa victoire en Caroline du Sud en février ait vu la plupart des autres candidats s'aligner rapidement. Harris a été annoncé comme son colistier en août, et les démocrates l’ont présentée comme étant la première femme et “personne de couleur” (elle est d’origine indienne et afro-caribéenne) à être proche du cœur de la présidence américaine. »
Rien à dire de fondamental, sinon qu’on voit peu à peu les principales critiques contre la candidature Biden durant la campagne, dénoncées comme autant de ‘FakeNews’ et de complots d’obédience trumpiste, se confirmer par des faits désormais impossibles à dissimuler. Le travesti bouffon et catastrophique que monte la presseSystème, décidément totalement invertie, n’y peut plus grand’chose sinon accentuer confusion, désordre et improvisation catastrophique.
On arrive au point où l’état personnel de Biden se fait plus pressant, et plus pressante parallèlement la nécessité de mettre Harris dans le courant de la fonction présidentielle. Il n’est pas difficile de nourrir l’hypothèse que la situation générale se fait par conséquent très pressante elle-même et qu’il est de plus en plus probable que Biden ne terminera pas son mandat, et cela peut-être très rapidement.
Quant à l’hypothèse d’une très rapide future ‘présidente Harris’, on voit bien que le penchant de la dame est et sera fortement marquée par les questions sociétales typiques du wokenisme, allant de pair probablement avec une extrême sensibilité de Harris à toutes les influences effectivement wokenistes, venant de la gauche extrême. Il semble pour l’instant assez difficile, en fonction de ce qu’on sait et de ce qu’on a vu de Harris, d’avancer l’hypothèse qu’elle se révélerait comme une future présidente prenant en main d’une façon sérieuse et avec autorité quelque question et orientation personnelle que ce soit, à partir de ses propres jugements. Rien ne montre qu’elle puisse avoir ses “propres jugements”, et tout concorde à conclure qu’elle se laissera plutôt aller à accepter les influences des courants et des influences les plus fortes dans sa position et selon son parcours de politicienne extrêmement démagogue et sans aucune autorité naturelle.
Même si ce n’était pas le cas et si elle se découvrait une attitude de jugement personnel, elle serait dans une position très difficile pour renverser le courant sociétal-révolutionnaire du wokenisme qui submerge tout aujourd’hui chez les démocrates ; tandis que, dans le domaine de la politique internationale traditionnelle, les centres de pouvoir belliciste auraient, sinon ont déjà tout l’espace devant eux pour imposer leurs vues et, par conséquent, des situation de facto d’affrontements impossibles à débrouiller.
C’est donc la perspective sans surprise que la situation crisique d’affrontement aux USA même, et dans la politique extérieure pour suivre et prolonger, doit se poursuivre, s’accentuer, se dynamiser encore plus qu’elle n’a fait jusqu’ici. La désintégration se poursuit, presque comme pour suivre une ‘feuille de route’.
Mis en ligne le 17 février 2021 à 07H25