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317317 octobre 2020 – Pour clore son dernier commentaire, ‘b’, de The MoonofAlabama, termine par ces trois piètres et très courtes, et très tristes phrases concernant les Biden, avec l’un ou l’autre protagonistes de leurs tristes affaires de corruption ukrainiennes, ponctuées par la cosmique hypocrisie de la communication de l’américanisme, presseSystème en bataille, déterminisme-narrativiste en inspirateur, ou bien dira-t-on plutôt ‘aspirateur’ des restes si lointains et si épars de l’esprit de cette civilisation :
« Que les médias américains continuent de nier que Chokine s’en prenait effectivement au propriétaire de Burisma peu de temps avant que Joe Biden ne demande [le] licenciement [de Chokine] est méprisable.
» Les interventions de corruption de Joe Biden en Ukraine empeste tout.
» On peut dire la même chose des affaires louches de la famille Biden avec les entreprises chinoises. »
L’empestation, – c’est-à-dire l’infection, le remugle, la pestilence, l’empyreuma (mot assez rare, certes), etc., qui règnent sur tout et règlent tout dans cette affaire de la présidentielle USA2020, parfaitement symbolisée par la corruption des Biden, bien plus puante ne leur en déplaise que le soi-disant ‘fascismo’ en mode reality-show berlusconesque de Trump, cette puanteur de civilisation en décomposition affecte aussi bien les événements sanglants et tragiques en France.
Il y a, semble-t-il, la nécessité sinon l’exigence d’un parallèle, tragédie et bouffe mélangés sans que l’on parvienne à démêler l’un de l’autre, sans même parler de démêler le vrai du faux, – toutes ces notions tellement dépassées n’est-ce pas. Sans parler des coupables, des assassins et des corrupteurs, – même l’opprobre qu’on pourrait jeter aux politiciens semble déplacée et inutile, – comme si la supplique « Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » leur allait si bien comme un gant qu’on s’en retirerait sans un mot, avec discrétion et à basse continue, “à bas bruit” comme l’on dit désormais du Bas-Empire dans les salons et sur les plateaux sandwich-TV, sur la pointe des pieds chaussés d’escarpins et de bottes mal léchées, lorsque vraiment tout est dit, – lorsque vraiment, vous ne savez plus que dire sinon la dérision attristée et l’ironie sans illusion, puisque vraiment tout est dit.
Personnellement et pardonnez-moi, je trouve que toute cette lassitude à peine amère, même pas découragée, presque indifférente, sied mieux encore au sourire élargi et figé, stupide, complètement sénile, de la marionnette à roulettes et totalement irresponsable Joe Biden que tous ces crétins irresponsables (disons “à bas-prix”) des plus hautes sphères de nos directions-zombie s’entendent incroyablement, impitoyablement, à trouver honorable. Quant aux exactions islamistes qui montrent leurs pratiques les plus radicales en France, ce « cher pays de mon enfance » qui est ce pays avec sa vertueuse intelligence et ses principes de ‘tolérance républicaine’ auquel il s’emploie depuis plus d’un demi-siècle sur le sujet, et depuis plusieurs siècles sur le sujet de la modernité, tout cela lui en rend parfaitement justice car, Joe et nous ici en France, nous nous trouvons sur le même bateau. Non seulement nous avons ce qu’on mérite assez piètrement mais en plus, et bucoliquement, on en récolte les fruits comme dans une belle saison d’avant la crise climatique et le confinement qui va avec, – fruits amers, fruits puants, fruits déjà pourris avant que d’être mûrs, – bref, fruit du Jardin d’Eden laissé en friche et dont le gardien a oublié de verrouiller la grille.
Je ne perds pas confiance, en aucune façon croyez-moi si vous pouvez distinguer quelque ironie de mon chef dans tout ce charabia, mais je m’essaie à des parallèles qui sembleraient incongrus à d’autres, parce que je crois qu’au fond c’est le même chose : Biden le corrompu et l’enseignant décapité, les deux faces d’un même phénomène des débris de civilisation, et des poussières d’arrogante prétention. Nous progressons entre des bandits et des assassins, et ce sont nos créatures, nous les avons fabriquées, à la queue-leu-leu, fabrication à la chaîne et production en série, il n’y a d’autres que nous-mêmes à qui demander des comptes. Nous avons cédé, nous avons laissé aller la paresse de nos esprits, la veulerie de nos caractères, devant la fascination qu’exercent les fausses vertus mal gagnées et pas du tout soignées ; les bonnes consciences acquises en soldes, en liquidation, les qui-n’ont-jamais-servies sinon affichées dans les salons, avec toutes les séduisantes technologies qui vous font croire un autre homme ; en fait, hein, homme devenu femme, ou arrêté à mi-chemin, – et instantanément livrées par l’Amazon du sympathique et séduisant Jeff Bezos, l’Érasme du XXIème siècle.
Certes, l’on pourrait dire : “C’est notre civilisation que l’on attaque, que l’on veut détruire” ; ou bien encore “C’est une autre civilisation qui veut détruire la nôtre” ; l’on pourrait même dire : “Les barbares sont à nos portes”, en veillant bien, bien entendu, à ce qu’aucune communauté, racisés, transgenrées, LGTBQ[u]isées, ne se sente bafouée, dégradée, par cette affirmation des temps extrêmement obscurs où le suprémacisme (blanc du type ‘lave plus blanc que blanc’, avec je crois un bon de réduction) prétendait tenir le haut du pavé. Mais non, rien de tout cela.
Il s’agit, – badaboum boum boum, – de la chute, de la désintégration, de l’entropisation d’une civilisation à prétention universelle, jusque dans les moindres recoins. Enfin, regardez-les donc ! Les racisées, les transgenrées, les LGTBQ[u]isées n’aspirent qu’à une chose, les fous, avoir les privilèges que nous abandonnons, nous-mêmes incapables de nous tenir droit désormais avec notre colonne vertébrale aussi vertueusement souple qu’un éclair au chocolat. Car nous sommes, bien entendu, nos propres barbares, notre barbarie intérieure, les barbares de nous-mêmes, comme il y a des termites, – tout de même animal plus utile que le barbare intérieur, type-XXIème siècle...
Par ailleurs, – dernière précision, – si nous accordons au ‘barbare intérieur’ un statut spécial, de la catégorie LGTBQ(BI+), peut-être le Titanic fera-t-il encore quelques manières avant d’aller glouglouter ailleurs si j’y suis. Le temps pour le chroniqueur de laisser aller une fois de plus, bataille sans fin et héroïsme pour se supporter lui-même, sa chaleureuse empathie pour les gémissements sous le masque de Sapiens-Sapiens, le passager du dernier métro avant le couvre-feu.
« Ils ne mouraient pas mais tous étaient touchés », écrivait le bon monsieur de La Fontaine, je crois à propos de Covid19.
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