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328Voici l’apparition, dans le chef de personnalités, du sentiment que des actions extérieures au processus normal du système politique démocratique sont nécessaires pour obtenir des modifications décisives dans la lutte contre la crise climatique. C’est le scientifique de la NASA James Hansen, une des personnalités les plus engagées dans cette lutte, et depuis très longtemps (il donna ses premiers témoignages à cet égard en 1988), qui est cité ici, dans un article du Guardian, le 18 mars 2009
«James Hansen, a climate modeller with Nasa, told the Guardian today that corporate lobbying has undermined democratic attempts to curb carbon pollution. “The democratic process doesn't quite seem to be working,” he said.
»Speaking on the eve of joining a protest against the headquarters of power firm E.ON in Coventry, Hansen said: “The first action that people should take is to use the democratic process. What is frustrating people, me included, is that democratic action affects elections but what we get then from political leaders is greenwash. “The democratic process is supposed to be one person one vote, but it turns out that money is talking louder than the votes. So, I'm not surprised that people are getting frustrated. I think that peaceful demonstration is not out of order, because we're running out of time.”»
Hansen justifie ses jugements, notamment par des constats pessimistes concernant le processus de négociation au niveau international, les résultats de ces négociations, la nouvelle politique de l’administration Obama, qu’il juge décevante, etc. Il s’agit de divers processus qu’il juge absolument insatisfaisants, par conséquent nécessitant des pressions extérieures.
«Hansen said: “What's being talked about for Copenhagen is a strenghening of Kyoto [protocol] approach, a cap and trade with offsets and escape hatches which will be gauranteed to fail in terms of getting the required rapid reduction in emissions. They talk about goals which sound impressive, but when you see the actions are such that it will be impossible to reach those goals, then I can understand the informed public getting frustrated.”
»He said he was growing “concerned” over the stance taken by the new US adminstration on global warming. “It's not clear what their intentions are yet, but if they are going to support cap and trade then unfortunately i think that will be another case of greenwash. It's going to take stronger action than that.”»
Cette position est intéressante, celle d’une personnalité disposant d’un statut important, presque encore officiel, et certainement un statut très important dans les structures de contestation de l’action officielle pour une politique affirmée contre la crise climatique. L'attitude de Hansen indique que les réflexions de contestation dans ce domaine pourraient conduire à utiliser des canaux démarqués des processus démocratiques normaux. La logique de cette évolution, évidemment devant la faiblesse des résultats à attendre de l’action officielle, conduit à une radicalisation de l'action, c’est-à-dire au développement éventuel d’une protestation qui sortirait complètement des processus démocratiques, y compris éventuellement des processus de protestation seulement pacifiques.
Mis en ligne le 24 mars 2009 à 14H03
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