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4474Nous reproduisons ci-dessous un texte de deux auteurs très honorables du point de vue de la faction globaliste du Système, Stephen S. Roach et Weijian Shuan. Le premier est un économiste fameux, actuellement universitaire à Yale et anciennement directeur pour l’Asie de la banque Morgan Stanley. Le second est le président-directeur-général de PAG (Pacific Alliance Group), une des premières sociétés d’investissement en Asie, basée à Hong-Kong et considérée comme chinoise. Ce texte reprend en détails la polémique sur les débuts de la communication sur la pandémie Covid19 et réfute complètement la thèse officielle US, en la désignant clairement comme « la théorie conspirationniste de l’administration Trump ». Les deux auteurs se montrent très pessimistes sur l’avenir des relations USA-Chine, en rejetant l’essentiel de la responsabilité sur les USA de Trump : « Plus les États-Unis peinent à gérer les ravages du COVID-19, plus Trump et ses partisans seront désespérément susceptibles d’accuser la Chine. »
Le même Stephen S. Roach était beaucoup plus prudent et restait partisan d’une appréciation prudemment optimiste malgré une présentation pessimiste de la phase actuelle des relations USA-Chine, dans une analyse du 27 avril 2020 sur le même site. Il renvoyait dos-à-dos les deux pays pour ce qui concerne les considérations sur l’origine de Covid19 : « L’heure ne doit pas être au faux orgueil ou aux clameurs nationalistes. Les grands chefs d’État émergent ou se révèlent souvent dans les heures les plus sombres de l’histoire. Est-il vraiment trop tard, ou Trump et le président chinois Xi Jinping peuvent-ils encore prendre conscience des enjeux et saisir l’opportunité ? »
Entre les deux textes, l’évolution de l’appréciation de Roach marque la connaissance de plus en plus précise des circonstances de la communication sur les débuts de Covid19, l’éclaircissement des détails de ces circonstances avec la montée de la radicalisation de la sinophobie agressive, proche d’une attitude de belligérance, de l’administration Trump. L’adjonction de Weijian Shuan pour la rédaction du texte, source chinoise mais d’une fraction partisane du globalisme et de bonnes relations avec les USA, explique les éclaircissements sur les circonstances d’une part, le quitus donné à la Chine et la condamnation de l’administration Trump d’autre part.
Ce texte est publié sur le luxueux site Project-Syndicate (PS), site de première catégorie dans les initiatives des élitesSystème internationalistes, – ou plutôt, globalistes, car nous parlons certainement là du “clan” globaliste. PS est richement doté par au moins 14 fondations, dont l’ Open Society Foundations de Soros, la Bill & Melinda Gates Foundation, la MasterCard Foundation, les European Climate Foundation et European Journalism Centre, la Friedrich-Ebert-Stiftung du SPD allemand, la Google Digital News Initiative, etc. puisqu’on voit le genre... On y compte 242 collaborateurs, et défilent tant de noms prestigieux, également de l’écurie globaliste, par exemple Carl Bildt, Joschka Fisher, Richard Haas, BHL, Dominique Moïsi, Federica Mogherini, Joseph Nye, Stiglitz, Varoufakis, Guy Verhofstadt... L’on voit donc à qui l’on a affaire : un bras armé du point de vue de la communication, avec fort soutien financier de sources classiques et plantureuses, de la tendance globaliste avec quelques alibis (Mogherini, Stiglitz, Varoufakis) pour proclamer une pseudo-“objectivité”.
L’intérêt par conséquent est de voir un texte de cette trempe, ne pas mâcher pas ses mots, violemment à l’encontre des USA, – certes, de l’administration Trump, mais désormais de plus en plus des USA si prompts à l’hystérie as a whole(66% des citoyens US désignent la Chine comme une menace, une “ennemie” ; le Pentagone “invente” [!] une nouvelle forme de guerre spécialement pour, c’est-à-dire contre la Chine ; Joe Biden et le parti démocrate reprochent à Trump de n’être pas assez dur contre la Chine, etc.). Comme d’habitude aujourd’hui, où nous vivons de simulacre en simulacre, un montage complet, complotiste et absolument bouffe de campagne électorale, se transmue en une “grande” politique étrangère et bientôt en une obsession furieuse des exceptionnalistes États-Unis d’Amérique. L’on voit donc en cette occurrence que cette tournure US-Trump ne plaît pas du tout à certains globalistes, certes adversaires déclarés de Trump et haïs de Trump, mais jusqu’il y a peu absolument mariés à l’américanisme.
Cette division en développement dans le camps nécessairement acquis au Système est d’abord un signe évident, c’est-à-dire rassurant, de l’accroissement de la confusion aux USA sous la direction de Trump, et des difficultés grandissantes des globalistes à continuer à s’appuyer sur les USA pour conduire leur action. Si Trump est réélu, si l’élection présidentielle se déroule sans incident (comme cela est de moins en moins assurée), cette opposition ira nécessairement en se ren,forçant. Tout cela ne fait pas nécessairement de la Chine un allié inconditionnel des globalistes, les Chinois étant conduits de leur côté à renforcer une posture nationaliste qui, c’est le moins qu’on puisse dire, ne renforce pas la globalisation.
On ajoutera, pour ce qui est “la bonne cause” de la séquence, qu’en finale de la réunion de l’Assemblée Mondiale de la Santé de l’OMS de la première moitié de la semaine, les USA ont essuyé un revers difficile à avaler, – dans tous les cas, s’ils l’ont remarqué et évalué comme tel, ce qui n’est en rien évident puisque vivant dans leur hermétique simulacre où les USA continuent à être cette exceptionnaliste hyperpuissance qui règle la marche du monde, des conditions météorologiques et du cosmos lui-même. Il n’en restas moins qu’une motion, votée par une majorité écrasante des 194 pays de l’OMS, écarte tous les apriorismes furieux de l’administration Trump. Ainsi le souligne l’éditorial du 22 mai 2020 de Strategic-Culture.org :
« Cette semaine un consensus a prévalu parmi les 194 nations membres de l’OMS... Une résolution a été adoptée en vue d’un examen complet de la réaction mondiale à la pandémie Covid-19.... L’étude à venir sera menée après que la pandémie aura été jugulée et sous les auspices de l’OMS, et nullement en se concentrant sur la Chine. La résolution a été soutenue par la Chine, la Russie et l'Union européenne, entre autres.
» Il s'agit d'une répudiation stupéfiante de l'appel provocateur et sans précédent du président Trump en faveur d'une enquête unilatérale sur la manière dont la Chine a géré l’épidémie. Les épidémies mondiales passées, telles que le SRAS et le virus Ébola, ont toujours été examinées par l'OMS comme une question scientifique et médicale, sans orientation partisane. Le rejet du programme provocateur de Trump est à saluer car la politisation de la pandémie ... ne fait qu’engendrer de dangereuses tensions internationales... »
(Si l’enquête sur Codiv19 est menée sérieusement, les résultats pourraient amener leur lot de surprise. Constatant que Trump a « gagné sa guerre de propagande contre la Chine », – ce qui nous paraît un peu excessif puisque cette “victoire” ne concerne que les USA, – Tom Luongo précise sans nous donner d’argument ni, justement, préciser sa pensée ; dans tous les cas il nous laisse un peu plus de grain à moudre pour notre réflexe complotiste... « Maintenant, je suis convaincu que les circonstances entourant COVID-19 étaient un complot de personnes malfaisantes pour tuer des millions de personnes et pour inaugurer un sombre cauchemar autoritaire qu’elles ont fait exécuter par des lois et des plans d’action pendant des années. Seulement, je ne suis nullement convaincu que la Chine ait été derrière ce projet. »)
Pour autant et selon notre point de vue, ces diverses remarques n’indiquent nullement que nous nous approchions d’une meilleure connaissance de la bataille en cours, des différents acteurs, et de leurs positions les uns par rapport aux autres. Ce que nous observons d’une façon générale, disons dans la forme des choses et la dynamique des événements, c’est un accroissement à la fois de la confusion et des tensions, dans un monde déjà complètement défini par la tension crisique, avec l’habituel meneur de jeu qui en fait des tonnes, plus que jamais, mais n’arrive plus à reprendre la main, accentuant sa production de pression sur les autres pour n’obtenir que l’aggravation de sa propre crise ; ce que nous observons, c’est le développement de fissures à l’intérieur du Système, qui ne sont pas encore des fractures, qui peuvent le devenir ; ce que nous observons, c’est l’accroissement de l’insaisissabilité de la situation, de l’impossibilité de sortir un “vainqueur” du lot, de l’improbabilité que la notion de “vainqueur” (comme celle de “vaincu”, au reste) ait encore un sens...
D’autre part et d’une façon plus spécifique, il faut faire le constat que cette affaire de l’“affrontement” entre la Chine et les USA sur Covid19, de la crise USA-Chine, complètement montée de toutes pièces selon la technique du simulacre et l’argument du complotisme, est très loin, de plus en plus loin, – contrairement à ce que dit Luongo qui ne parle que pour les USA dont on sait l’extrême volatilité, – d’être terminé, donc très loin de désigner un “vainqueur” (et par conséquent “un vaincu”). Cette crise qui est une excroissance de la crise-Covid19 et donc une annexe de la dynamique de la GCES, ne cesse de s’élargir et de toucher différents milieux et différentes positions. Elle se structure et passe du mode conjoncturel au mode structurel, en échappant de plus en plus vite et de plus en plus substantiellement de la problématique économico-commerciale de la globalisation, en même temps que le globalisation ne cesse de s’affaiblir et de s’enfoncer sous le poids de la perception catastrophique de Covid19.
Il nous semblerait effectivement que cette “crise” USA-Chine se transmute également et de plus en plus rapidement en un élément structurel de la crise interne des USA, éventuellement pour exacerber paradoxalement les tensions démocrates-républicains (l’obligation pour les démocrates de “suivre” Trump doit être compensée par une dénonciation accentuée dans d’autres domaines). Elle peut donc, dans certaines conditions, être un accélérateur de la crise interne US, et en aucun cas un événement “rassembleur” et bipartisan. Il y a longtemps que cette possibilité est dépassée aux USA, à cause de l’antagonisme entre républicains et démocrates au travers de toutes les “valeurs” antagonistes qu’ils prétendent représenter, et malgré une corruption à peu près égales, et venant des mêmes donateurs.
C’est une perception que développe d’une autre façon Helena Cobban, dans un texte sur Just World News, cité par MoonofAlabama qui développe une analyse sur la décision de la Chine vis-à-vis de Hong Kong (voir la version française du Sakerfrancophone) :
« C’est pourquoi je ne considère pas les divers commentaires sur une éventuelle “guerre froide 2.0” comme significatifs ou pertinents. S’il devait y avoir une sorte de “guerre froide” entre les États-Unis et la Chine, les responsables politiques américains seraient encore en mesure de commencer à planifier de manière crédible la manière de gérer cette relation complexe avec la Chine. Mais en réalité, les options pour “gérer” le cœur de cette relation sont pitoyablement peu nombreuses, puisque la tâche principale de tout dirigeant américain qui émergera de ce cauchemar de Covid sera de gérer l'effondrement précipité de l’empire enserrant le monde que les États-Unis ont établi depuis 1945. »
(Ci-dessous, le texte de Stephen S. Roach et Weijian Shuan sur Project Syndicate.)
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New Haven/Hong Kong – L’opinion publique américaine reproche à la Chine d’être directement responsable de la pandémie de COVID-19. Après tout, c’est bien en Chine que le virus est apparu. Le président Donald Trump et son secrétaire d’État Mike Pompeo attisent cette hostilité en accusant la Chine d’avoir dissimulé l’épidémie, et d’avoir sciemment laissé se propager le nouveau coronavirus. Or, la preuve soi-disant irréfutable sur laquelle tous se fondent, à savoir le sort tragique du lanceur d’alerte héroïque Li Wenliang, apparaît aujourd’hui erronée.
On raconte que les autorités chinoises auraient fait taire et sanctionné Li en raison de son alerte lancée le 30 décembre 2019, concernant l’apparition d’un virus inconnu dans l’hôpital au sein duquel il travaillait. Une fois devenue évidente l’existence d’une menace grave – si grave qu’elle lui coûtera la vie – le gouvernement chinois aurait changé de discours, et commencé à célébrer le courage de Li. Si seulement cette reconnaissance avait eu lieu plus tôt, nous explique-t-on, le monde aurait pu éviter cette terrible pandémie.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé en réalité. Li était certes un jeune homme courageux, mais dont les actes sont moins significatifs que beaucoup le pensent. Son rôle a en effet été largement fantasmé, sans considération des faits.
Le premier médecin chinois à avoir décrit un nouveau virus n’est pas Li, mais en réalité Zhang Jixian, 54 ans, directrice des départements des soins respiratoires et intensifs du Hubei Provincial Hospital of Integrated Chinese and Western Medicine, situé lui aussi à Wuhan. Le 27 décembre, trois jours avant l’intervention de Li, Zhang diagnostique une famille de trois personnes atteintes d’une pneumonie virale de type inconnu, et soumet immédiatement un rapport à son établissement, qui à son tour contacte la Commission sanitaire de Wuhan le 29 décembre.
Contrairement à ce que laissent entendre les Occidentaux, la réaction initiale des autorités a été rapide, même si elle n’a pas été parfaite. Le lendemain, 30 décembre, la Commission sanitaire de Wuhan adresse en effet une mise en garde urgente à tous les établissements médicaux de sa juridiction, en les avertissant de l’apparition d’une épidémie de pneumonie inconnue et mystérieuse.
Quelque heures plus tard, le gouvernement central dépêche un groupe d’experts issus de la Commission sanitaire nationale, chargés de mener des investigations sur place, et d’organiser le cas échéant une riposte face à l’épidémie. L’équipe arrive très tôt le lendemain matin. Le 31 décembre, à 13h00, la Commission sanitaire de Wuhan formule une annonce publique concernant 27 cas de pneumonie d’origine inconnue. L’avertissement ajoute « qu’à ce jour, aucun cas n’a été découvert qui impliquerait une transmission d’homme à homme, ni aucune infection parmi le personnel médical » – une erreur qui à partir de là ne cessera de hanter la Chine.
Conformément aux protocoles habituels relatifs aux maladies infectieuses, l’Organisation mondiale de la santé est immédiatement informée le 31 décembre. La rubrique Publications du site de l’OMS explique avoir reçu ce jour-là un rapport concernant « plusieurs cas de pneumonie d’étiologie inconnue (ou cause inconnue) détectés dans la ville de Wuhan ». Autrement dit, l’OMS a sonné l’alerte mondiale deux jours seulement après la remise du rapport initial de Zhang à la hiérarchie de son établissement hospitalier.
Ophtalmologue, Li n’était pas formé au diagnostic des maladies respiratoires complexes. Lui et d’autres médecins ont probablement pris connaissance de la notification urgente publiée par la Commission sanitaire de Wuhan le 30 décembre. Inquiets à juste titre, ils ont envoyé un message instantané à plusieurs amis peu avant 18h00 ce jour-là, les avertissant d’une possible épidémie.
Ce message est devenu viral. Détectant la mise en garde formulée par Li, via la surveillance bien connue à laquelle procède la Chine sur Internet, la police locale est ensuite intervenue. Oui, la police a réprimandé Li le 1er janvier, lui reprochant de propager une rumeur, et le médecin a dû signer une sorte de document de remontrances le 3 janvier. Mais ce fonctionnement n’est pas si troublant que beaucoup le pensent. Personne à cette période, pas même Zhang et Li, ne connaissait la véritable nature de la maladie. Idem pour la police de Wuhan, qui pouvait de manière compréhensible s’inquiéter de la propagation de messages a priori alarmistes. Li n’a cependant été ni arrêté, ni sanctionné pour colportage de rumeurs. Il est malheureusement décédé du coronavirus le 6 février. Ce même jour, Zhang était publiquement honorée comme la véritable lanceuse d’alerte.
Où est alors la preuve irréfutable que font valoir les Américains ? Après avoir tenté de dépister un virus connu chez une famille malade, tout ce que savait Zhang, c’est qu’elle avait affaire à une maladie inconnue, après quoi la médecin a sonné l’alerte, ce qui a suffi à déclencher une réponse rapide de la part des autorités, au niveau local comme national.
L’erreur initiale majeure – l’exclusion d’une possibilité de transmission d’homme à homme – a été une erreur de jugement, sans doute lié à une sous-constatation de cas. Malheureusement, cet enseignement n’a pas été exploité aux États-Unis, qui continuent de souffrir d’un manque cruel de tests, et par conséquent d’un comptage insuffisant des infections.
Et c’est ici que s’effondre la théorie conspirationniste de l’administration Trump. Le COVID-19 est un coronavirus nouveau – qui n’avait jamais été observé auparavant. Les autorités locales chinoises ont été aussi surprises que n’importe qui face aux premiers signes de l’épidémie. Et elles le sont restées pendant un certain temps. Sinon, pourquoi auraient-elles autorisé les célébrations de rue et les voyages de vacances en dehors de Wuhan avant le Nouvel An lunaire chinois ? Lorsque les responsables nationaux de la santé en Chine ont réalisé que le virus était hautement contagieux, Wuhan s’est confinée et littéralement scellée le 23 janvier 2020. Par ailleurs, contrairement à ce qu’affirme l’administration Trump lorsqu’elle parle de dissimulation, la Chine n’a rien caché aux responsables politiques américains. Le directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladie (CDC) a en effet briefé son homologue américain le 3 janvier – dans la semaine qui a suivi le rapport initial de Zhang.
Bien que ce contact initial entre les deux CDC ait été interrompu par les fêtes de fin d’année, la coordination entre les responsables de la santé publique des deux pays a été beaucoup plus étroite que ce que considère largement l’Occident, et la perte de temps beaucoup moins significative, comme en attestent les documents de publication de l’OMS.
Le contraste avec la réactivité américaine est par ailleurs frappant. Là où 27 jours se sont écoulés entre le rapport initial de Zhang et le confinement de Wuhan le 23 janvier, deux fois plus de temps (54 jours) a précisément été nécessaire aux États-Unis entre le premier cas de COVID-19 officiellement diagnostiqué (20 janvier) et la déclaration d’urgence nationale formulée par Trump (13 mars).
La mort de Li joue un rôle central dans les théories conspirationnistes qui fondent le discours anti-Chine du Parti républicain de Trump. Le « Corona Big Book », document stratégique de 57 pages s’inscrivant dans le cadre de la campagne républicaine de 2020, qui a fuité, est ainsi rempli d’explications déformées sur les prétendues intimidations dont Li aurait fait l’objet. Et ce document ne mentionne nulle part Zhang.
Autre élément majeur de la stratégie républicaine, le Parti accuse l’Institut de virologie de Wuhan d’être à l’origine du COVID-19. Malgré les démentis formulés par plusieurs sources du renseignement occidental et américain, par un certain nombre de scientifiques de premier plan, ainsi que par Anthony Fauci, plus grand expert américain des maladies infectieuses, les accusations mensongères du Parti républicain demeurent.
Qu’il soit question du laboratoire de Wuhan ou du prétendu martyr de Li, les implications sont les mêmes : plus les États-Unis peinent à gérer les ravages du COVID-19, plus Trump et ses partisans seront désespérément susceptibles d’accuser la Chine. Lorsqu’une stratégie politique se mêle aux théories du complot, la réalité des faits importe peu.