Il y a 2 commentaires associés à cet article. Vous pouvez les consulter et réagir à votre tour.
603L’Arabie Saoudite est de plus en plus un acteur en pointe dans la crise irakienne qui devient la crise irako-iranienne. Le site RAW Story rapporte une information venue de la NBC selon laquelle les Saoudiens envisagent d’envoyer des troupes en Irak “pour protéger leurs intérêts”, c’est-à-dire essentiellement la communauté sunnite.
Selon RAW Story :
«NBC News' Andrea Mitchell reported on MSNBC that Saudi Arabia is mulling whether or not to send troops to Iraq, to “protect their interests” there. According to Mitchell, Saudi Arabia is “deeply skeptical” that Iraq's government will be able to quell the unrest.»
Le scepticisme des Saoudiens concernant le gouvernement irakien concerne moins sa “capacité” que sa volonté de lutter contre les insurgés et autres résistants en Irak. Les Saoudiens sont persuadés que le gouvernement irakien agit désormais comme un allié de Téhéran et qu’il est objectivement dans le même camp que les radicaux et insurgés chiites. Ce même scepticisme éclate dans un article du New York Times du 16 janvier : «Saudi Arabia endorsed the goals of President Bush’s new strategy for Iraq today. But in carefully worded comments, the Saudi foreign minister indicated deep concern about whether the Shiite-led government in Baghdad can halt sectarian violence and protect Sunni interests.»
Le même article, rédigé pour couvrir la visite de Rice en Arabie, aborde implicitement la question de l’envoi éventuel de troupes saoudiennes en Irak. Les dénégations saoudiennes sont suffisamment ambiguës pour qu’on comprenne que, oui, il en a été question… «Although Prince Saud’s endorsement of Mr. Bush’s new Iraq plan was lukewarm at best, the prince declined to be drawn into a discussion of potential Saudi actions in the event that Iraq slides into full-blown sectarian civil war.
»“Why speculate on such dire consequences? Why not speculate on the positive side?” he said, urging unity among Iraq’s Shiites, Sunni Arabs, Kurds and Turkmen, the main groups in its population. “I cannot for the life of me concede that a country like that would commit suicide, given the goodwill and the desire of all to help in this.”»
Mais sans doute faut-il parler, lorsqu’on envisage la position de l’Arabie, d’une situation plus complexe qu’un simple éventuel engagement en Irak. Il s’agit là de la position du “parti de la guerre” à l’intérieur de la direction saoudienne, fraction qui semble actuellement avoir le dessus. Il s’agirait d’une fraction autour du Prince Bandar ben Sultan, dont la position est ainsi définie par la Lettre d’information EIR Strategic Alert (accès payant) :
“[S]ources have emphasized that one of the biggest pushers of a US attack on Iran is Saudi Arabia’s national security chief and long-time Ambassador to Washington, Prince Bandar Bin-Sultan. Bandar is an enthusiast for the Sunni bloc versus Iran, and has been peddling the argument with King Abdullah, that a US attack on Iran, and a surge in US combat forces in Iraq, would benefit Saudi Arabia, binding Washington to an enhanced “strategic partnership” with Riyadh, and assuring that there will be American “boots on the ground” for the foreseeable future. It was Bandar who arranged Cheney’s trip to Riyadh in late November—behind the back of then-Saudi Ambassador Prince Turki bin-Faisal.»
Mis en ligne le 17 janvier 2007 à 13H33
Forum — Charger les commentaires