Ron Paul : Occupy les sondages ?

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Surprise des surprises : un sondage national US (sur les candidats républicains dans l'Iowa) semble avoir échappé à la vigilance de la marche de l’Histoire dans le bon sens et place Ron Paul pratiquement en tête des candidats républicains à la désignation, à 1% de l’incertain Cain, qui avait jailli des oubliettes (autour de 1% des sondages) pour bondir en tête, 6% à 8% devant tout le monde, avant d’entamer un recul qui suit quelques révélations stratégiques sur le harassement sexuel (de sa part) et la documentation de ses incompétences diverses. Bref, Ron Paul est deuxième dans un sondage national (Bloomberg), avec 19%, contre 20% à Cain… A cela, on peut rétorquer qu’un autre sondage parallèle et national, plus conforme au sens de l’Histoire, place Ron Paul à 5%, très loin derrière la horde de ses impressionnants et intellectuels concurrents, dont l’ahurissant et mirobolant Newt Gingrich, premier avec 28% après avoir été entre 0,5% et 1,5% pendant des mois.

Selon RAW Story du 15 novembre 2011.

«A surprising new poll out of Bloomberg News on Tuesday morning found that former House Speaker Newt Gingrich (R-GA) is not the only Republican to benefit from the seeming demise of other prior frontrunners.

»Beating all the odds and the pundits’ expectations, Rep. Ron Paul (R-TX) has emerged as one of the new frontrunners for the GOP nomination to the presidency, topping even Gingrich and former Mass. Gov. Mitt Romney and virtually tying former businessman Herman Cain for the lead. All surveys counted, Bloomberg News found that Paul has the support of 19 percent of GOP primary voters, versus Cain’s 20, Romney’s 18 and Gingrich’s 17.

»It’s just the latest in a string of small victories for Paul, who won a Calif. straw poll in Sept., an Ohio straw poll in Oct. and an Illinois straw poll earlier this month. He also dominated a CBS News viewer survey this week, which asked who won the last GOP debate and who should win the nomination. Paul topped all the other candidates by tens of thousands of votes, even though he was only given 89 seconds during the entire debate to speak.

»The four-way tie moving forward will present an interesting challenge to conservative media, which seems to have been content ignoring Paul as much as possible. Even in the instances where he’s won or placed highly in typically influential Republican polls, his victories have been swept under the rug as pundits continued to focus on candidates thought to be more favored by Republicans.

»He’s since become regarded in much mainstream press as something of a “gadfly,” and not likely a serious contender. “If I were Romney and Perry, I would be thinking of a way to get Ron Paul off the stage because he is a distraction,” Bradley Blakeman, a Republican strategist and former Bush staffer, explained to Fox Business in Sept., articulating party insiders’ prevailing opinions of Paul. Those opinions would now appear to be irrelevant, but it’s still unclear if the latest poll results will earn Paul any additional headway with members of the press.

»A separate poll published Monday by survey group Public Policy Polling found Paul at just 5 percent support, with Gingrich leading the pack at 28 percent. Earlier polling by Selzer & Co., which conducted Tuesday’s Bloomberg poll, found that Paul had solidly claimed third place by mid-Oct. with 12 percent support, trailing Romney at 22 and Cain at 23.»

Il faut noter que le résultat inattendu et sensationnel, – vu le complot-farce contre lui, – des 19% de Ron Paul dans le sondage national Bloomberg continue, dans certains médias de la presse-Système, à être traité par la seule précision du décompte, sans le moindre commentaire, dans des articles sur le sujet orientés sur des sujets-Système plus conformes. Le Guardian du 19 novembre 2011 se retrouve dans cette catégorie douteuse, avec son article consacré aux gaffes et insuffisances de l’intéressant Herman Cain. Enfouie dans un paragraphe perdu l’article, cette simple précision, qui dit bien que Ron Paul est à 19%, mais cela implicitement sans signification puisqu’il est étiquette maverick, au contraire des autres, à la fois si sérieux et si créatifs : «In a poll by the Bloomberg news agency among Republicans in Iowa, Cain won 20% of those who say they are likely to participate in the caucus. Ron Paul, a maverick libertarian, registered 19%, Mitt Romney, the front-runner nationally, 18%, and former House Speaker Newt Gingrich 17%.»

La farce des sondages nationaux, totalement et grossièrement manipulés, est en pleine débâcle, à l’image des candidats républicains grossièrement incompétents et lobotomisés pour ce qui concerne leurs programmes, leurs avis et leurs réflexions (tout cela sauf le pestiféré Ron Paul, qui ricane de plus en plus), à l’image du silencieux Obama, à l’image du processus politique US… La drôlerie du désordre, ou du complot en très grand désordre, est que l’ostracisme contre le non-être Ron Paul laisse passer le susdit non-être par intermittence. Le complot est donc effectivement une farce, et la détermination de Ron Paul d’envisager une candidature indépendante déterminée et peut-être irrésistible ne peut être que grandissante et renforcée.

Dans cette attente, il existe désormais une poussée, de la part de certaines organisations d’opposition à la marge de la dissidence et représentants des associations de citoyens, pour demander une régulation officielle des sondages. Cette demande a fort peu de chances d’aboutir, comme celle sur la régulation des banques, mais va contribuer à renforcer le statut de Ron Paul, et à en faire le seul candidat valable dans la horde des républicains lobotomisés, hors sondages.

La farce des variations de Paul dans les sondages nationaux, comparée à la stabilité de ses victoires dans les “sondages locaux” in vivo (“straw poll”) constitue à la longue un coup très dévastatateur porté contre les activités statistiques du Système, dans sa volonté d’ignorer un candidat impensable pour une des deux ailes du parti unique. Le renforcement inéluctable de la popularité vraie de Paul ne peut s’en trouver qu’accentuée, et, au-delà, la perspective de surprises intéressantes pour la campagne des présidentielles et l’élection de novembre 2012.


Mis en ligne le 16 novembre 2011 à 06H01