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647Il est vrai que Ron Paul avait disparu complètement de nos préoccupations, après nous avoir paru si brillant de promesses diverses. Nous sommes bien entendu accaparés par la bataille démocrate et tenons le cas républicain réglé. Il s’avère que ce n’est pas la véritable situation.Il faut toujours attendre que l'évolution de la situation politique aujourd'hui nous réserve des surprises.
D’abord, Ron Paul continue à être populaire dans les primaires républicaines. (Ces primaires continuent sans qu’elles ne soulèvent le moindre intérêt, d’ailleurs d’une façon très compréhensible puisque l’affaire est réglée, en nombre de délégués et donc du point de vue de la nomination de McCain.) En Pennsylvanie, le 21 avril, Paul a obtenu 16% des suffrages républicains.
Le 13 mai, le site RAW Story a publié des extraits d’entretiens de l’émission Fox & Friends de Mike Gallagher, sur FOX News, où il est question de Ron Paul. Le constat est que les partisans de Ron Paul sont plus que jamais enthousiastes, nombreux, militants, et qu’ils entendent le faire savoir et se faire entendre lors de la convention républicaine qui entérinera le choix de John McCain. Ils annoncent une “révolte” pour cette convention, pour obtenir un temps de parole pour Ron Paul à la dite convention, pour une intervention dont ils espèrent qu’elle pourrait faire du bruit.
Le commentaire de Gallagher, selon la retranscription de RAW Story, sur l'effet par rapport à John McCain dont la position et le programme politique sont loin d'être satisfaisants pour les partisans de Ron Paul, et même aux antipodes des choix de leur candidat: «There is no question that this could be a major headache for John McCain. John McCain would be well-served to kind of reach out and give him an olive branch at the convention. Let him speak, give him a role, because if these people are disrespected – you know, this, combined with Bob Barr's announcement that Barr now is running as a Libertarian, is going to just take votes away from John McCain and could be a disaster for the Republican Party..»
Durant cette même émission, un consultant du parti démocrate pour la stratégie électorale, Bob Beckel, est intervenu à l’invitation de Gallagher. Il ne s’est pas privé d’en remettre une couche sur la nécessité démocratique de laisser place à un candidat qui représente une fraction si peu négligeable et d’une tendance si marquée à la convention républicaine. Les démocrates ne seraient pas fâchés que les remous de l’élection présidentielle affectent également les républicains.
«Democratic political consultant and commentator Bob Beckel then joined into the Fox discussion, saying of Paul, “I think he ought to get a prime time speech at the convention. This is the only guy that has a bobble doll made for him that his head doesn't move.”
»“They're nuts,” Beckel said of Paul's supporters, hastening to add, “I don't mean nuts in a bad way. They're nuts about their guy.”
»“I think they ought to do it, Mike,'' Beckel concluded, laughing. ''I think it would be great for you guys to have Ron Paul at your convention.”
»“It'll show some diversity at the convention,” Gallagher acknowledged.
»“That's the kind of diversity you need, brother,” Beckel affirmed.»
Bref, de quelque côté que l’on se tourne, cette campagne présidentielle bouillonne et montre de l’une ou l’autre façon, dans un parti comme dans l’autre, un entêtement remarquable à tenter d’échapper au contrôle des rets du système. Elle y réussit d’ailleurs de façon épisodique, renforçant ce climat général d’un événement exceptionnel et, par conséquent, de plus en plus imprévisible. L’appréciation eschatologique que nous proposons est de plus en plus justifiée.
Mis en ligne le 15 mai 2008 à 05H39