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667… Oui, question amusante : s’il était Français, Rumsfeld suivrait-il les arguments des souverainistes et de la gauche rebelle, et voterait-il “non” au référendum pour marquer son hostilité à la globalisation? Le secrétaire à la défense a donné une conférence le 24 mai devant le World Affairs Council de Philadelphie, pour se plaindre longuement de la capacité des informations d’atteindre tous les coins du monde quasi-instantanément. C’est donc bien, sans aucun doute, contre la globalisation que s’élève le secrétaire à la défense. Bonne nouvelle pour les anti-globalisation parce que Rumsfeld est un homme de poids, comme nul ne l'ignore, — les Afghans et les Irakiens en premier.
A part cela, nous ne faisons là que revisiter la jubilatoire caractéristique du grand mouvement de déstructuration de l’américanisme, globalisant, hyper-capitaliste, hyper-libéral et quelques autres “hyper”: certains de ses aspects les plus remarquables peuvent être remarquablement retournés contre lui et lui faire beaucoup de bobos, — notamment, pour ce qui nous importe ici, l’information en temps réel (la nouvelle de Newsweek sur la désacralisation du Coran, les dissidents sur Internet et le reste).
Écoutons les gémissements catastrophés du secrétaire à la défense.
« “This is really the first war in history that is being conducted in an era of multiple global satellite television networks, 24-hour news outlets with live coverage of terrorist attacks, disasters and combat operations,” Rumsfeld said in a speech to members of the World Affairs Council of Philadelphia.
» U.S. officials, he said, must also deal with “a global Internet with universal access and no inhibitions, e-mail, cell phones, digital cameras wielded by anyone and everyone” and “a seemingly casual disregard for the protection of classified information, resulting in a near continuous hemorrhage of classified documents, to the detriment of the country.”
» Rumsfeld didn't delve deeply into specifics in his brief talk with members of the civic group, but his comments seemed aimed, in part, at news outlets that had broadcast messages from terrorist groups, or reported stories that had fueled rage against Americans in the Muslim world. »
Mis en ligne le 26 mai 2005 à 08H30