Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
798Comme chacun sait, le parti démocrate mène la course des présidentielles US pour 2008. Comme chacun sait, les deux principaux candidats pour la désignation du parti sont respectivement Hillary Clinton et Barack Obama qui ont comme vertus fondamentales respectives d’être femme et d’être à demi Noir (c’est-à-dire, semble-t-il, à demi-“African-American”). Le troisième candidat à la désignation est le sénateur Edwards, qui n’a rien de particulier à cet égard.
Mais voilà que surgit un outsider. Le dernier sondage (Gallup, dans le Wall Street Journal du 14 février) donne effectivement Clinton, Obama et Edwards, avec 45%, 37% et 28% chez les électeurs démocrates, effectivement pour la désignation du parti. Le quatrième n’est pas candidat, pourtant, il obtient un très, très, très solide 26%. C’est Al Gore. Ces résultats de sondage sont bien plus qu’encourageants.
Que va faire Gore ? Fera-t-il quelque chose ? Lisez ceci, du New York Observer daté du 19 février.
«It’s too much to say that Al Gore has decided to run for President in 2008.
»But it does seem that he wants to preserve the option.
»Certainly, the recent buzz about a possible Gore campaign in 2008 doesn’t seem to be spontaneously generated. According to one influential Democratic insider, close associates of the former Vice President have communicated to him and other prominent fund-raisers who are uncommitted to the other ’08 candidates that Mr. Gore will consider entering the race—if an opening presents itself—in September.
»Ask Mr. Gore’s spokesperson about the rumors, and the response is the same sort of mushy non-denial that Mr. Gore himself has become expert at serving up. “Obviously,” said Kalee Kreider, “he appreciates the sentiment from folks who are interested in this, but really, his efforts are focused on global warming.”
»But let’s just look at the merits of the hypothetical Gore candidacy that the former Vice President’s supporters seem to be proposing.
»The timing would certainly make sense, since Mr. Gore, unlike other candidates who have made late entries into recent Presidential campaigns, can afford to wait. He already has enviable name recognition, a reliable financial network and a groundswell of loyalty among the Democratic grassroots—activists who won’t forget that he stood against the Iraq War from the beginning, back when the Bush G.O.P. was so successfully making support for an invasion a litmus test of patriotism.
»And a dramatic, last-minute entrance, after months of prodding and begging from grassroots activists, would stamp any Gore ’08 effort as something more than just another campaign by another politician.
»With his Oscar and Nobel Prize nominations, upcoming Congressional testimony on global warming, and an international day of concerts to promote climate-change awareness that he’s organizing for early July, Mr. Gore figures to receive more prominent news coverage in the months ahead than many of the announced candidates.»
Gore a-t-il une chance ? Plus d’une, sans le moindre doute, et pour la désignation démocrate, et pour le reste. Il a, lui, des vertus uniques, qui sont autant de trésors par les temps qui courent : avoir été volé de sa présidence en 2000, par la bande de brigands actuellement au pouvoir ; s’être opposé à la guerre en Irak dès le premier jour ; s’être fait le champion de la lutte contre le global warming… Gore est une occurrence étonnante. Il n’est pas loin d’être un candidat hors-système, et on le croirait presque anti-système, — à l’heure où tant d’Américains constatent qu’il ne leur reste plus qu’à haïr le système.
Mis en ligne le 14 février 2007 à 19H26