Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
25824 août 2018 – ...En effet, il entre bien dans mon intention de présenter un nouveau concept dans lequel serait introduit le “concept à l’intérieur du concept” d’“antiSimulacre”, selon une orthographe dissidente, déjà utilisée pour les concepts d’“antiSystème” ou de “presseSystème”. Ainsi la question de savoir s’il s’agit d’un “Simulacre antiSimulacre”, – et le premier du genre, – concerne l’“événement crisique” “QAnon” dont il est question par ailleurs ce même 4 août 2018, sur ce site exactement.
On dira que j’aurais pu poser plus directement la question pour savoir ce qu’il y a d’antiSystème dans cette étrange affaire, mais il y a indiscutablement un aspect extraordinaire qui mérite une classification à part dans le processus utilisé, dans la tactique de mobilisation, dans l’organisation logistique et psychologique (La lettre “Q” devient un signe de ralliement des meetings pro-Trump, des participants à ces meetings portent des t-shirts avec une impression de la lettre Q, etc.), – bref, dans l’utilisation de l’outil de l’internet type-“réseaux sociaux” du système de la communication. On sait bien par ailleurs qu’on en viendra nécessairement, comme dans toute chose aujourd’hui, à la problématique Système-antiSystème.
Mais enfin... Il faut se pincer.
Quand vous découvrez comme je le fais cette étrange et déroutante affaire, quand vous réalisez certains des détails, quand vous lisez les tweets de “Q”, mystérieux ou bien éventuellement compréhensible en tordant l’esprit de la chose aux second/troisième degré(s), quand vous voyez ces foules qui commencent à s’équiper de “Q”, quand vous lisez les articles furieux de la presseSystème, vous vous dites qu’il y a aussi des indications extraordinaires dans la technique employée, dans l’effet fantastique de la communication sur les psychologies et ainsi de suite... Encore une fois, – je dis cela car il m’arrive assez de demander qu’on m’entende raisonner de la sorte, – je me sors de toute position partisane, y compris de ma position antiSystème évidente. Je suis au-delà, ou bien ailleurs si l’on veut, en pleine Inconnaissance, en pleine Incertitude, mais ainsi débarrassé du poids de la nécessité de tenter de comprendre. J’observe en toute et complète neutralité, pour apprécier sans vraiment pouvoir la mesurer la puissance formidable de l’influence dans tous les sens, sans que personne ne sache exactement de quoi il s’agit...
Bien sûr, on connaît le scénario, on l’a dit et redit mille fois, entre DeepState omniprésent, coups d’État successifs sinon “Coup d’État permanent” comme l’on écrivait du temps de De Gaulle, mais dans un tel mouvement d’aller-retour, retournement de situations diverses qui sont autant des simulacres que du désordre pur ; de tous les côté, dénonciation des complots à ciel ouvert qui ne se concrétisent jamais ou n’ont pas le temps de se concrétiser, tous les pseudo-comploteurs accusant tous les pseudo-comploteurs de simulacres de complots, chacun attirant à soi la “réalité” pour la céder l’instant d’après... Nous vivons cela à “D.C.-la-folle” depuis trois ans, après la préparation intensive du simulacre ukrainien...
Mais là, brusquement, car la chose nous parvient brusquement, apprendre l’existence de ce Mister-Q, cet homme possesseur de secrets formidable, ce personnage-entité et sans visage opérationnel depuis dix mois, organisant son réseau à coups de questions et de remarques énigmatiques tweetés au rythme d’une mitrailleuse, et la mobilisation qui se répand silencieusement comme une traînée de poudre de mitrailleuse, et soudain les “progressistes-sociétaux” qui montent au créneau pour dénoncer le complot “QAnon” contre le DeepState qu’ils chérissent alors qu’eux-mêmes ne cessent de comploter depuis trois ans contre Trump, contre la Russie, contre le passé, contre la nature du monde... Et tout cela, comme ça, par la grâce étrange et mystérieuse de torrents de tweets, puis de mots d’ordre souterrains, d’une prise de conscience s’imposant aux deux partis !
Comment mesurer la puissance de ces influences conflictuelles embrasant cet incroyable conglomérat de psychologies exacerbées qui cohabitent en ne cessant de s’exciter mutuellement, de s’apostropher, de se condamner, de se haïr, de bondir de paroxysme en paroxysme ? Comment ne pas lire interloqué la déclaration hystérique de ce réalisateur d’Hollywood (Rob Reiner) nous disant que nous sommes au stade ultime de Guerre Civile-USA, et ajoutant « heureusement, elle ne se fait pas par des affrontements physiques », – mais oui, néanmoins c’est bien “la” Guerre Civile, la numéro 2, la vraie ! Mais sans coups de feu, tout de même, sinon de type hollywoodien...
Quelle époque épuisante pour les esprits qui ont le goût du rangement mais ne veulent pas s’aveugler au rythme des mots d’ordre ; mais aussi, quelle époque étrange, fascinante, démente dans le sens le plus large possible, soulevant silencieusement des montagnes de tensions objectivement incompréhensibles, et autant de questions énigmatiques avec elles. Je crois vraiment, pour vous dire mon sentiment le plus profond, et ce jugement devant être pris très sérieusement même s’il est dit sur un ton léger, je crois que les dieux de l’Olympe, dont on connaît le tempérament souvent irresponsable, s’amusent comme jamais auparavant ils n’auraient cru pouvoir faire ; quant à l’Unité primordiale, le Tout-originel d’au-delà de l’essence dont sut si bien nous parler Pseudo-Denys l’Aéropagite, Il ou Elle (gare au genre !) contemple sa création accessoire que constitue l’espèce humaine, et jamais de toute son éternité avec une mine plus énigmatique que celle que je Lui vois aujourd’hui... Je L’imagine s’interrogeant : l’espèce humaine est-elle encore assez sérieuse pour qu’on lui parle d’éternité ?
“Chaos”, Mister-Q, ou bien Khaos puisqu’on y est : « Le terme ‘Khaos’ évoque autant, dans ses sources mythologiques, un vide physique que le fait psychologique de “rester bouche bée”. Aussi bien peut-on se rapprocher de l’antique en changeant radicalement de registre et en traduisant ‘provista Khaos genet’ par “D’abord, ce fut Indéchiffrable...” »