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437Les divers services travaillent, à la Commission européenne, pour explorer les possibilités de faire avancer le processus européen d’intégration et de structuration dans l’environnement nouveau créé par les résultats négatifs aux référendums sur la Constitution européenne (le français essentiellement). La conclusion unanime auxquels parviennent ces différents services est assez simple, selon une de nos sources : « Nous ne pouvons rien faire avant les élections françaises de mai 2007. »
Il faut noter que c’est cette sorte de remarque qu’on fait pour les Etats-Unis lorsqu’un président contesté, ou ayant perdu son autorité, approche de la fin de son mandat. Cela signifie que l’on a besoin des USA comme acteur politique à part entière pour tout problème politique sérieux.
Même constat pour la France : la situation politique européenne est totalement dépendante de la situation politique en France (alors que rien n’empêche juridiquement des initiatives puisque la France a un gouvernement légal). L’Europe a besoin, pour prendre des décisions, de la France avec tout son poids politique, sans la restriction d’une situation politique incertaine. Il n’y a sans doute pas de pays en Europe qui impose, par son importance intrinsèque, une telle restriction de facto au processus européen, — et jamais cette importance intrinsèque n’apparaît plus clairement que lorsque ce pays est affaibli, puisque cet affaiblissement bloque le processus.
Bref : message pour nos déclinistes qui se désolent, les braves gens, de l’influence et du poids négligeables de la France en Europe. Qu’ils se rassurent, ce n’est pas le cas.
Mis en ligne le 5 mai 2007 à 10H46