Si ce n’est l’Iran, ce sera l’Ecosse

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Les Américains continuent leur grande campagne de re-stabilisation et de remise en ordre général, avec l’habileté redoutable qui les caractérise, la main de velours dans un gant de fer, le sens des nuances et de la souveraineté d’autrui. Résultat : l’Ecosse est avertie. Si les projets d’attaque contre l’Iran laissent un créneau, l’Ecosse y aura droit, si elle vote l’indépendance.

Tout cela est contenu en filigrane dans une interview de la nouvelle consul des USA à Edinburgh, Lisa Vickers. Elle s’interroge sur les réelles possibilités d’indépendance de l’Ecosse, notamment à la lumière de la très possible victoire du parti indépendantiste SNP aux élections de l’année prochaine, et de son intention de présenter un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse. Vickers discute la procédure, la légalité du processus, l’aspect bien peu judicieux de cette démarche. Bref, elle parle de tout et encore plus comme si elle représentait le gouvernement britannique ou, même, la puissance occupante comme les USA en Irak. Les indépendantistes n’apprécient pas et leur leader Alex Salmond a généreusement évoqué son “inexpérience” :

«I am sure the US consul doesn’t have to be reminded of diplomatic protocol. It’s a curious position to put so much stress on your own country’s self- determination, and not to think it is important for other people. Maybe it’s time for her to get out of the cocktail party circuit and around the country.»

Le plus remarquable dans l’intervention de Vickers est certainement les commentaires consacrés aux intentions du SNP de quitter l’OTAN si l’indépendance de l’Ecosse était votée. Cela paraît aux yeux des Américains quelque chose d’absolument monstrueux, un de ces sacrilèges qui vous attirent la foudre absolument déchaînée du Seigneur. La vigueur de la réaction est en elle-même d’un certain intérêt. Il semble bien qu’il y ait quelque part un article caché du règlement qui, simplement, vous interdit de quitter l’OTAN, quelque partie de l'Organisation que ce soit et de quelque façon que ce soit, — ce dont n’avait pas été avisé de Gaulle, semble-t-il, — chose que Vickers, à son tour, semble ignorer.

« However, her most pointed criticisms were reserved for the SNP’s defence policy, which is for an independent Scotland not to be a member of Nato.

»The US consul said: “I don’t think it’s nearly that simple. I don’t think you just wake up one morning and say ‘we are going to pull out of Nato’. It doesn’t work like that. There are just so many different questions that would have to be answered. I don’t believe there are any countries that have pulled out of Nato.”

»Vickers also claimed Alex Salmond’s anti-Nato stance may not be “set in stone”. She said: “No good politician is going to tell you ‘this is absolutely what we are going to do’. They are going to tell you that ‘this may be what we would like to do, if it seems the prudent thing to do’.»


Mis en ligne le 7 novembre 2006 à 15H46