Simulacre de ‘retour à la normale’

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Simulacre de ‘retour à la normale’

• Articles du 27 février 2021. • Une frappe aérienne US en Syrie, la première depuis décembre 2019, contre des éléments du groupe Hachd al-Chaabi (FMP), identifié par le Pentagone comme un « groupe militant soutenu par l’Iran ». • Aussitôt, les interprétations foisonnent, prenant en compte différents points de vue et n’évitant pas les contradictions. • Il reste à mesurer la signification de l’acte dans le cadre général de la crise de l’américanisme, et par rapport à la tension conflictuelle régnant aux USA. • Contributions : dedefensa.org et Elijah J. Magnier.

L’attaque de F-15E de l’USAF en Syrie, contre un groupe des Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaire ou FMP), est appréciée par différentes sources comme un événement important. Il s’agit de la première frappe depuis celle ordonnée par Trump en décembre 2019, contre les mêmes groupes. Le Pentagone ne donne comme identification de l’objectif que la seule expression de « groupe militant soutenu par l’Iran ».

En deuxième partie ci-dessous, on trouve un texte de Elijah J. Magnier, de ce jour, présentant une analyse à partir de la situation au Moyen-Orient, essentiellement dans le cadre de l’hostilité entre les USA et l’Iran, et très largement du point de vue de l’Iran (ou de “l’axe de la Résistance”, selon l’identification employée par Magnier). L’idée générale de Magnier est condensée par son titre complet : « Le message de Biden à l’Iran en Irak et en Syrie : le champ de bataille est ouvert. » Magnier explique que l’Iran s’attendait à cette ‘reprise des hostilités’, qui continue la phase du début janvier 2020 (assassinat de Soleimani et riposte iranienne par des tirs de missiles contre des bases US en Irak), face à un Pentagone qui s’attend à des actions iraniennes, – et qui prétend ainsi les prévenir en frappant ‘le premier’.

Un autre point de vue est celui de WSWS.org, ce même 27 février, qui développe avec sa fureur revenue à la normale, c’est-à-dire un paroxysme ‘franc’ et très trotskiste, la thèse justement d’un ‘retour à la normale’ de l’agression impérialiste. L’ère Trump est passée, l’apprenti-dictateur fasciste est éliminé, l’agression impérialiste de tout l’establishment ressoudé peut reprendre son cours. Le texte fourmille de contradictions qui renvoient aux contorsions que les trotskistes se sont imposés, – nécessités doctrinales, – pendant la crise des élections présidentielles. Ils se sont placés dans une position hystérique d’opposition au ‘fasciste-Trump’, tout en cherchant fiévreusement à ne pas paraître faire cause commune avec les démocrates qui tenaient “une position hystérique d’opposition au ‘fasciste-Trump’”.

Cela conduit à des contradictions, certes, comme celle de laisser entendre que les républicains sont entrés dans une phase post-Trump (le texte les désigne pourtant comme des “fascistes”, ce qu’est Trump incontestablement sous l’impitoyable regard trotskiste). WSWS.org parle de Trump comme d’un président accommodant (‘soft’), qui n’a pas poursuivi une politique interventionniste. Il est pourtant l’ordonnateur, entre autres gâteries, de l’attaque de décembre 2019 et de l’assassinat de Soleimani. (Scott Ritter explique dans un texte sur RT.com, d’un point de vue très différent, que Biden fait la politique de Trump, qui a fait la politique d’Obama, qui a fait la politique de GW Bush, et ainsi de suite, – on connaît la musique : « The US airstrike on Syria: Meet the new boss, same as the old boss, and the boss before that. »)

Plus encore et encore mieux, si l’on veut une contradiction de plus, allant dans l’autre sens que celui indiqué par WSWS.org. Malgré toute leur vindicte anti-iranienne, les démocrates ne soutinrent pas les frappes de Trump, – la haine veille, – car, comme le déclara Jen Psaki (l’actuelle porte-parole de Biden), en 2017 lors de la première frappe en Syrie ordonnée par Trump : « Il est vrai qu’Assad est un horrible dictateur, mais la Syrie est un pays souverain. » De telles déclarations, avec l’évolution des esprits, transportent d’admiration.

WSWS.org parle in fine du pouvoir américaniste ‘reconstitué’, comme si les républicains s’étaient complètement débarrassés de Trump. Il n’y a rien de plus faux, et c’est là un travers regrettable du jugement généralement si strict des trotskistes : ils restent stricts, mais sur des bases complètement faussaires du fait d’eux-mêmes, avec un paroxysme dans la fausseté fondamentale qui répond au paroxysme de la situation, parce qu’ils aimeraient tant que toutes les choses se mettent en place selon la logique trotskiste...

Tous les républicains (voir Buchanan ou Ted Cruz, par exemple) indiquent que Trump est soutenu par une écrasante majorité de l’électorat républicaine, et que s’il veut être candidat en 2024, il sera désigné d’office comme candidat républicain. Même McConnell, le chef des républicains au Sénat qui avait eu des mauvaises pensées discoureuses contre Trump, devant le Sénat au moment de la seconde destitution-simulacre, ravale sa salive et son chapeau et le considère comme le seul sauveur possible du parti. Dans un tel cadre, on voit mal une retrouvaille des démocrates et des républicains, malgré toutes les bombes lancées au Moyen-Orient, – car la haine antiTrump veille et règne, plus vive que jamais.

Voici donc des extraits de l’exercice d’équilibriste de WSWS.org :

« La frappe ordonnée par Biden marque la fin d'une pause dun peu plus d’un an dans les frappes aériennes américaines en Syrie qui ont suivi l’assassinat de Soleimani. Cette année a été dominée par la politique criminelle américaine qui a fait plus d'un demi-million de morts au COVID-19, ainsi que par une lutte interne acharnée au sein de l'establishment politique au pouvoir aux États-Unis, qui a conduit à deux destitutions de Trump. Une grande partie de ce conflit était centrée sur des divergences de politique étrangère, les démocrates dénonçant Trump pour être trop ‘soft’ envers la Russie et la Chine, toutes deux puissances nucléaires.
» L'attaque en Syrie est largement et à juste titre considérée comme une dangereuse escalade de lagression américaine qui peut à nouveau menacer une conflagration régionale et même mondiale. Il sagit d’une manifestation concrète du changement de politique qui se développe sous la nouvelle administration démocrate. […]
» L’attaque contre la Syrie a reçu un large soutien au sein de la direction du Parti démocrate et a été saluée par [l’establishment] républicain. Michael McCaul, chef de la minorité républicaine de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants, a déclaré : Des réponses comme celle-ci sont un moyen de dissuasion nécessaire et rappellent à l’Iran, à ses mandataires et à nos adversaires dans le monde entier que les attaques contre les intérêts américains ne seront pas tolérées.
» L'attaque a montré clairement que laccord sur lescalade de l'agression militaire pour compenser le déclin de lhégémonie impérialiste mondiale des États-Unis servira de base à la poursuite par ladministration Biden d’une ‘unité bipartisane’ avec les éléments fascistes au sein du Parti républicain qui ont cherché à renverser son élection.
» L'escalade du militarisme américain est également motivée par un puissant motif de politique intérieure. Il s’agit de la nécessité de détourner vers l’extérieur les contradictions sociales immenses et insoutenables du capitalisme américain. »

Pour notre compte, nous avons nos propres remarques, qui mêlent d’une façon constante les situations intérieure (aux USA) et extérieure.

• D’abord, l’emploi est unanime, y compris chez Magnier : une attaque directement ordonnée par Biden, – « sur ordre direct du président Joe Biden. Il s’agit là de la première intervention militaire ordonnée par le nouveau président et sûrement pas la dernière ». Notre approche est de fortement mettre en doute la vérité-de-situation de cette observation, même si Biden a signé et a téléphoné dans le sens qu’on lui indiquait. Considérant sa position actuelle (le sénateur Graham, répondant le 24 février 2021 à une question de NewsMax.TV : « So, no, I don’t think Joe Biden’s in charge »), nous faisons fortement l’hypothèse que Biden n’est pas pour grand’chose dans cette attaque, comme il n’est pas pour grand’chose dans tout ce qui se fait. L’hypothèse naturelle est alors qu’il s’agit d’une action du Pentagone, qui entend prévenir des attaques iraniennes en montrant sa force, toujours avec le même sens de l’inopportunité et de l’incompréhension psychologique, avec la même lourdeur bombardière dans l’erreur et la même constance dans l’aveuglement.

• Cette attaque ne modifie en rien, pour l’instant et en s’en tenant aux seuls événements effectivement accomplis, la situation politique intérieure, et notamment l’antagonisme entre les deux camps et la poussée maximaliste progressiste sociétale (wokeniste) du parti démocrate. Les constances de la politique belliciste des USA n’ont jamais apaisé les tensions politiques intérieures de Washington D.C., surtout lorsqu’elles atteignent cette intensité. Au contraire les pressions s’accentuent pour imposer des contraintes radicales de censure et d’encadrement du discours public contre les conservateurs, dans une mesure qui effraie complètement un Timothy Turley, qui était entendu lors d’une audition à la Chambre des Représentants le 25 février :
« Le plus décevant est qu’aucun membre démocrate n’a profité de l’audition pour faire une déclaration simple et unificatrice : nous nous opposons aux efforts visant à retirer Fox News et  [les autres réseaux conservateurs concernés, NewsMax.TV et OANN] de la diffusion par câble. Pas un seul membre démocrate n’a fait cette déclaration, ce qui (à mon avis) devrait être évident pour quiconque croit en la liberté d’expression et en la liberté de la presse. Alors que tous les témoins (y compris une personne qui a perdu son père à cause de Covid-19) ont fait cette déclaration, aucun membre démocrate n’a voulu déclarer publiquement qu’il s’opposerait aux efforts visant à retirer Fox News de l’accès au câble. Ce fut un silence glacial  [ce dernier mot en français dans le texte]. »

• Pour ce qui concerne les interférences entre cette attaque et la ‘volonté’ affirmée de la nouvelle administration de revenir à l’accord JCPOA, il n’y a rien à craindre et les Européens peuvent se préparer à manger à leur tour leurs chapeaux. Les exigences US à cet égard (les Iraniens doivent remplir toutes les conditions émises par Trump pour justifier les sanctions) doivent être rencontrées avant que les USA ne se penchent sur la possibilité d’envisager de lever l’une ou l’autre sanction. La différence entre les deux administrations sur cette question rejoint les habituelles images bonnet-blanc et blanc-bonnet “du verre à moitié plein et du verre à moitié vide” (Trump disait : “Je sors de l’accord et je prends des sanctions parce que les Iraniens ne répondent pas à mes exigences” ; les Biden’s peoples disent : “Nous revenons dans l’accord après que l’Iran aura rencontré nos exigences, et nous verrons alors pour la levée des sanctions”). Là aussi, « Meet the new boss, same as the old boss »

Voici le texte de Elijah J. Magnier sur l’ouverture du champ de bataille

dedefensa.org

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Message de Biden : la bataille est ouverte

Plusieurs F-15 ont lancé une attaque frappant des cibles multiples à la frontière irako-syrienne contre les Hachd al-Chaabi (Forces de mobilisation populaire ou FMP), sur ordre direct du président Joe Biden. Il s’agit là de la première intervention militaire ordonnée par le nouveau président et sûrement pas la dernière. Jusqu’à présent, le président américain poursuit les mesures de son prédécesseur en continuant d’imposer ses sanctions à des pays et groupes étrangers. Une exception symbolique a été le retrait du groupe yéménite Ansar Allah de la liste des entités terroristes des USA, sans pour autant lever les lourdes sanctions sur l’approvisionnement en nourriture, en médicaments et en pétrole au Yémen. 

Ce n’est pas non plus réaliste de considérer le bombardement américain des positions des FMP, que le Pentagone décrit comme des « groupes militants soutenus par l’Iran », comme autre chose qu’un message direct adressé à l’Iran. En bombardant les forces de sécurité irakiennes, les USA indiquent que l’option militaire est envisagée et qu’ils y auront recours sans hésitation contre toute menace aux intérêts des USA au Moyen-Orient, en particulier si elle provient de groupes proches de l’Iran. C’est une mise au défi à laquelle s’attendait l’Iran, qui a promis d’expulser toutes les forces US de l’Asie occidentale à la suite de l’assassinat illégal de Soleimani. Le champ de bataille vient donc de s’ouvrir.

Il y a quelques jours, le président Biden a contacté le premier ministre irakien Mustafa al-Kahdimi à la suite des attaques à la roquette contre les bases US au Kurdistan-Irak au début du mois. Biden a dit à al-Kadhimi qu’il allait riposter à l’attaque à la roquette. Le premier ministre irakien s’est toutefois gardé d’informer le président des USA que le mandat de ses troupes ne leur permet pas de violer la souveraineté irakienne et de bombarder ses forces de sécurité déployées aux frontières pour empêcher les attaques des militants du groupe armé « État islamique » et couper leur ligne d’approvisionnement.

Tout comme son prédécesseur Donald Trump, Biden a ordonné le bombardement de la position qui est la plus cruciale pour l’Iran et ses alliés : le point de passage Albu Kamal – Al Qaem. Ce point de passage était tenu par Daech lorsque le brigadier général Qassem Soleimani du Corps des gardiens de la Révolution iranienne, assassiné depuis, a dirigé l’attaque pour le libérer après l’occupation, par les forces US, du point de passage d’al-Tanf entre la Syrie et l’Irak. Cette manœuvre rapide de l’Iran a provoqué la colère d’Israël et des USA, qui souhaitaient imposer un siège terrestre à la Syrie pour empêcher la circulation des marchandises en provenance d’Irak et couper le lien entre Téhéran, Bagdad, Damas et Beyrouth profitant à l’Axe de la Résistance. Les forces US occupent toujours le point de passage d’al-Tanf et n’ont aucune intention apparente d’en sortir.

L’Axe de la Résistance dispose bien sûr d’une ligne de ravitaillement via l’aéroport de Damas et le port de Tartous. Cependant, le passage par voie terrestre est vital pour maintenir le flux d’approvisionnement, d’autant plus que la Syrie est sous le coup des dures sanctions américaines imposées par Trump que Biden s’est bien gardé de lever. La « Loi César », l’occupation par les USA du nord-est de la Syrie (qui produit 80 % du pétrole et du gaz et 63 % de l’agriculture du pays) et le blocage du passage d’al-Tanf visent à créer du mécontentement dans la population pour qu’elle se retourne contre le gouvernement et le président. Cette « guerre douce » menée par l’administration américaine a pour effet d’affamer les populations sans pour autant parvenir à changer le moindre régime au Moyen-Orient. Jusqu’à présent, Biden tire avantage de toutes les sanctions imposées par Trump contre la Syrie et l’Iran.

La « République islamique » a toutefois augmenté son niveau d’enrichissement de l’uranium à 20 % et le guide suprême de la Révolution Sayyed Ali Khamenei a déclaré que son pays pourrait atteindre 60 % s’il le voulait. Le ministre iranien des Renseignements et de la Sécurité nationale Mahmoud Alavi a fait un pas de plus en disant que son pays pourrait chercher à se doter d’armes nucléaires si les sanctions persistent. Téhéran a également interrompu les visites inopinées de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et a réduit de 30 % les visites des inspecteurs. Le 26 mars, l’accès des inspecteurs de l’AIEA à tous les sites nucléaires de l’Iran devrait prendre fin et d’autres mesures seront prises pour s’éloigner davantage du respect intégral de l’accord sur le nucléaire iranien, ou Plan d’action global commun (PAGC). L’Iran demande aux USA de lever toutes les sanctions, de permettre aux pays de payer l’Iran pour son pétrole et de rendre possible la restitution des avoirs iraniens gelés dans de nombreux pays du monde.

Les USA considèrent le retrait progressif de l’Iran de l’accord sur le nucléaire comme une escalade, en particulier lorsque l’Iran a refusé de rencontrer un envoyé américain dans le cadre d’une réunion générale incluant la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne. Les représentants de ces pays ont signé le PAGC et la position iranienne repose sur le fait que les USA se sont retirés de l’accord en 2018, ce qui rend la présence des USA illégitime, à moins que Washington ne se conforme d’abord pleinement au PAGC. L’Iran n’aura pas d’objection à rencontrer un envoyé américain une fois que les USA se seront à nouveau conformés pleinement au PAGC.

Les USA restent passifs devant les mesures d’escalade de l’Iran, car c’est l’ancien président Donald Trump qui s’est retiré illégalement du PAGC, violant ainsi l’engagement des USA et la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies. Téhéran considère cependant le bombardement américain à la frontière irako-syrienne comme un message belliciste de la part des USA.

Il ne fait aucun doute que l’Iran dispose de solides alliés en Irak, car l’Iran n’avait pas hésité à fournir des armes, un entraînement et des conseillers à Bagdad quand Daech occupait le tiers de l’Irak et que les USA refusaient de livrer au gouvernement irakien des armes qu’il avait déjà payées. L’Iran a armé les FMP et les a entraînées alors que Bagdad ne disposait pas d’armes pour arrêter Daech. Inévitablement, de nombreux Irakiens resteront fidèles à ceux qui ont empêché la chute de leur pays et exprimeront leur colère contre ceux qui sont restés en retrait, en observant Daech croître dans l’espoir de diviser l’Irak, comme l’avait prédit Biden lorsqu’il était vice-président sous Barack Obama. Les USA ont toutefois réussi à gagner de nombreux Irakiens à leur cause, notamment à Erbil, au Kurdistan, et dans d’autres régions du pays. Malgré cela, les USA rejettent tout partage du pouvoir en Irak et sont parvenus, avec l’aide des grands médias institutionnels occidentaux, à diaboliser l’Iran, les FMP et tout politicien ou groupe qui n’est pas loyal à Washington. L’Irak s’est ainsi transformé en un champ de bataille entre l’Iran et les USA.

Une nouvelle démonstration de force vient donc de commencer entre l’administration américaine et l’Iran, ce qui fait craindre de nouvelles violences sur tous les fronts. Le Pentagone a décrit l’attentat comme une « mesure de désescalade », apparemment sans s’apercevoir que ce sont les USA eux-mêmes qui ont instauré cette nouvelle escalade, en donnant le feu vert à la résistance irakienne pour ouvrir le feu à volonté contre les bases militaires US en Irak. Le bombardement par les USA des forces de sécurité irakiennes que sont les FMP constitue une autre violation de l’activité et du rôle que la nouvelle administration est censée jouer en Irak. Les Irakiens tireront profit de cette violation pour attaquer les forces US, ainsi que de la décision contraignante du Parlement exhortant toutes les troupes étrangères de quitter le pays. L’Iran est sans doute prêt à relever le défi des USA et y répondra en adoptant une approche réfléchie, mais tout de même déterminée à expulser toutes les forces US de l’Asie occidentale, comme l’a promis l’imam Sayyed Khamenei. Si les USA croient avoir giflé l’Iran sur la joue droite, qu’ils ne s’attendent pas à ce que la « République islamique » lui tende son autre joue.

Elijah J. Magnier