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3628• Écoutez un discours du général distingué, moutachu et tchèque, parlant de l’arrivée possible de Trump comme de celle d’une malédiction . • Cela s’appelle de l’ingérence et c’est encore bien pire que le ‘Russiagate’.
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Le président tchèque Pavel, général diantrement moustachu, ancien président du Comité des chefs d’état-major des pays de l’OTAN, est un praticien de haut vol d’un parler ferme, militarisé et sans concession... On dira “parler vrai”, n’est-ce pas, en ne prêtant pas trop d’attention au simulacre dans lequel sont délicieusement calfeutrés la pensée, les paroles et les actes de tous les européens, Hongrie mis à part, de l’OTAN. Son plus récent discours est de cette eau délicieuse et claire comme celle des petits ruisseau.
Note de PhG-Bis : « PhG cite Voltaire :“Vous trouvez que je m’explique assez clairement: je suis comme les petits ruisseaux, ils sont transparents parce qu’ils sont peu profonds”. »
Mais ce discours présente certaines particularités, et notamment le thème lui-même, qui sont d’une singulière importance.
Le thème du discours est simple et tranchant : nous allons, nous gens de l’OTAN et combattants héroïques de la cause ukrainienne, vers de très graves ennuis si Donald Trump est (ré)élu président des États-Unis.
« Dans une récente déclaration, le président tchèque Petr Pavel a appelé tous les dirigeants de l'alliance occidentale à se préparer aux conséquences possibles d'une victoire républicaine aux États-Unis. Selon lui, l'ascension de Trump pourrait conduire à un “accord avec Poutine”, contrecarrant définitivement les plans occidentaux. [...]
» Il prévient que l'élection de M. Trump aura de graves conséquences, raison pour laquelle il exhorte les autres dirigeants de l'alliance à se préparer à un avenir difficile. »
Pavel rappelle les principaux aspects de la situation actuelle en Ukraine, les très-grands principes qui conduisent l’action des pays de l’OTAN, la grandeur morale en général de cette situation et enfin toutes ces choses qui font de cette période une des gloires de la civilisation européenne. Il faut lui en donner acte, et qu’il le garde bien précieusement.
Pour autant, il effleure un élément très intéressant de son discours. Comme l’on sait, la construction et la structuration du monstre sans précédent qu’est Trump a commencé et s’est essentiellement appuyé sur ce qu’on nomme le , ‘Russiagate’ – c’est-à-dire l’intervention russe dans les affaires électorales des USA pour l’élection de 2016 pour interférer sur la politique des USA, intervention que Trump aurait favorisée sinon organisée. Ce monstrueux simulacre, organisée par Hillary Clinton pour étouffer une vilaine affaire d’utilisation, via ses e-mails officiels, de sa fonction pour obtenir des soutiens financiers pour sa fondation, a totalement structuré et alimenté la haine extraordinaire que tout l’Occident-conformiste entretient avec une hystérie qui semble devoir ne jamais finir.
... Or, ce que fait Pavel, c’est bel et bien ce qu’il est reproché aux Russes et à Trump d’avoir fait, après tout, et bien plus encore de la part d’un allié si gracieux... Lui-même le note, mais en débordant de vertu et d’ingéniosité, – car lui c’est pour le bien commun du Camp du Bien. Ces gens sont stupéfiants d’irresponsabilité.
« Pavel précise que son intention n'est pas de perturber l'alliance euro-américaine ou d'interférer dans les affaires intérieures des Etats-Unis... [....]
» “Il ne s'agit pas de perturber le lien transatlantique en contestant les États-Unis en tant qu'alliés. Mais nous devrions admettre de manière réaliste que Donald Trump voit un certain nombre de choses différemment (...) Nous devrions nous y préparer, car il y aura certainement des conséquences”»
Quoiqu’on pense et quoiqu’on dise en coulisses où l’agitation antiTrump est aujourd’hui au niveau de l’insulte pure et simple et du crachat (à destination de Trump) dans les discussions informelles, de cantine comme de réunions de travail, – quoiqu’écrivent les très-nombreux journaux de référence si dévoués à la cause commune, il ne s’agit dans tout cela que d’actes singuliers et privés qui ne représentent en rien la position officielle d’un pays ou d’une organisation. Par contre, une intervention publique aussi affirmée que celle du général moustachu contre un des deux candidats principaux aux élections présidentielles US, émanant ainsi d’un président en fonction, est chose absolument rarissime et à peu près aussi gravissime.
D’autre part, c’est une action bien risquée comme on va le voir, qui constitue,– là, le cas est évident, – une ingérence grossière dans les affaires intérieures d’un pays dont on sait qu’il n’est pas n’importe lequel. Cela mesure la haine antiTrump, qui fait perdre tout sens commun et toute mesure à ceux qui, très nombreux, y cèdent, sans que l’efficacité nous apparaisse évidente.
Par contre, question efficacité, il nous apparait que des interventions comme celle de Pavel ne resteront pas sans effet, – par exemple, juste un exemple, si Trump l’emporte. Quel effet ? Bien entendu, celui d’exacerber la vindicte de Trump, de son équipe et de ses partisans contre ces européens qui se permettent de donner leur avis dans une élection présidentielle, et de faire pression pour que les USA suivent une politique qui est le contraire de celle qu’annonce Trump.
Il n’est pas assuré qu’il soit dans les intentions de Trump, s’il est élu, de prendre des mesures drastiques vis-à-vis de l’OTAN (par contre son abadons de l’aide à l’Ukraine est clairement dans ses projets). Il n’empêche qu’il y pense depuis longtemps et le moins qu’on puisse constater est qu’un discours du type de celui qu’a fait Pavel ne va faire que renforcer cette tendance, disons cette réflexion en faveur d’une réforme de la position des USA vis-à-vis de l’OTAN pouvant aller jusqu’au retrait. Ainsi ajoute-t-on à une incorrection diplomatique majeure une action tactique d’une rare stupidité, qui dessert largement la cause qu’on veut défendre... Tout cela, pour dire tout haut ce que toute la horde OTAN-UE pense tout bas dans un brouhaha indescriptible, et laquelle n’st nul besoin des exhortations de Pavel pour tirer ses missiles sol-monstre contre Trump
Bref, on est général, martial et moustachu, on n’en est pas moins membre actif du troupeau bêlant des imbéciles en postes de direction de l’UE. La sottise ne connaît ni frontière ni hiérarchie dans nos temps heureux d’égalité complète. Normalement, si l’on en croit les habitudes du troupeau et l’entraînement festif de la sottise, l’exemple de Pavel devrait faire à la fois école et tâche un peu malsaine. D’autres devraient lui emboiter le pas, la fleur au fusil dont ils n’ont ni cartouche, ni mode d’emploi. On a plus de deux cents jours pour développer ce genre de sottises sans fin, et notre sentiment est que ce laps de temps important aura, si Trump est élu, un impact certainement important sur les décisions qu’il prendra.
Note de PhG-Bis : « Il ne faut pas oublier en qu’en 2016, Trump, complètement inconnu, doté d’un programme totalement insaisissable sinon celui de “drainer le marigot” [la corruption de Washington] et de ne pas faire partie de l’establishment, complètement ignare autant en termes de politique que de choix de collaborateurs, représentait un danger beaucoup moins grand qu’aujourd’hui. Choisir cette deuxième course pout lui balancer des piques qui l’excitent et le poussent à une politique de plus en plus radicale, voilà qui rassure PhG : “Ils sont terriblement et inlassablement plus cons que lui”. »
Tout se déroule, mon général, selon le plan imprévu.
Le texte de ‘novaresistancia.org’ est publié en français par ‘euro-synergies.hautetfort.com’, sous le titre de « Petr Pavel : l'OTAN doit se préparer à la victoire de Trump »
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Dans une récente déclaration, le président tchèque Petr Pavel a appelé tous les dirigeants de l'alliance occidentale à se préparer aux conséquences possibles d'une victoire républicaine aux États-Unis. Selon lui, l'ascension de Trump pourrait conduire à un "accord avec Poutine", contrecarrant définitivement les plans occidentaux.
Lors d'un entretien avec les médias, Pavel a déclaré que M. Trump pensait "différemment" des autres dirigeants occidentaux, raison pour laquelle son élection éventuelle devrait être considérée avec inquiétude à l'heure actuelle. Alors que la plupart des responsables de l'OTAN estiment que la meilleure façon de gérer le conflit en Ukraine est d'apporter un soutien militaire à Kiev, Donald Trump adopte un point de vue plus pragmatique qui inclut la nécessité de négocier la paix directement avec les Russes.
Pavel précise que son intention n'est pas de perturber l'alliance euro-américaine ou d'interférer dans les affaires intérieures des États-Unis, mais simplement de faire avancer les discussions sur la manière dont l'OTAN devrait se préparer à un éventuel changement de politique de la Maison Blanche à l'égard de l'Ukraine. Il prévient que l'élection de M. Trump aura de graves conséquences, raison pour laquelle il exhorte les autres dirigeants de l'alliance à se préparer à un avenir difficile.
"Il ne s'agit pas de perturber le lien transatlantique en contestant les États-Unis en tant qu'alliés. Mais nous devrions admettre de manière réaliste que Donald Trump voit un certain nombre de choses différemment (...) Nous devrions nous y préparer, car il y aura certainement des conséquences", a-t-il déclaré aux journalistes.
Pavel a également mis l'accent sur les points qu'il considère comme essentiels pour une stratégie de l'OTAN en Ukraine. Selon lui, Kiev est désavantagé sur le champ de bataille car ses options militaires sont limitées et ses actions tactiques sont insuffisantes pour causer des dommages aux Russes. À l'instar des activistes pro-guerre les plus radicaux, il propose que l'alliance atlantiste augmente de manière exponentielle les livraisons d'armes à l'Ukraine, afin que les troupes de Kiev soient suffisamment fortes pour parvenir à un "équilibre des forces" avec les Russes. Il estime que ce n'est que lorsque Kiev aura atteint une telle capacité qu'il sera possible de mener des négociations de paix équitables avec Moscou.
"Seul un équilibre des forces peut contraindre les deux parties à comprendre qu'elles ne remporteront plus de succès et qu'il est temps de négocier", ajoute Pavel.
En fait, la crainte de Pavel reflète la mentalité des principaux fauteurs de guerre occidentaux. Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a notamment promis de "mettre fin à la guerre en Ukraine en un jour". Il est évident que le seul moyen d'y parvenir est de négocier directement la paix avec les Russes, de forcer l'Ukraine à reconnaître ses pertes territoriales, de garantir la neutralité de Kiev et de mettre fin à l'interventionnisme de l'OTAN aux frontières de la Russie.
On ne sait pas encore si M. Trump fera réellement les efforts nécessaires pour parvenir à la paix, mais il y a au moins une possibilité significative que cela se produise, étant donné que le dirigeant républicain défend l'idée de "l'Amérique d'abord" - proposant un isolationnisme nationaliste et la réduction de la présence des États-Unis dans le monde.
En outre, le fils de Trump, qui a participé activement à la campagne électorale de son père, a déjà déclaré publiquement qu'il était nécessaire de mettre fin au conflit par des négociations, en ignorant toute possibilité de solution militaire. Il est clair que Trump ne souhaite pas poursuivre l'objectif de "vaincre" la Russie ou de parvenir à une "victoire ukrainienne", mais plutôt de se concentrer sur le développement interne.
Une telle politique s'annonce désastreuse pour les partisans de la guerre contre la Russie, d'où l'inquiétude de Pavel et de tous les fauteurs de la guerre actuelle. Auparavant, le président ukrainien lui-même, Vladimir Zelenski, s'était déjà dit inquiet de l'éventuelle élection de Trump. Selon le leader néo-nazi, le projet de Trump de mettre fin à la guerre est "très dangereux" car il met en péril les ambitions irréalistes de Kiev de "récupérer" les territoires réintégrés à la Fédération de Russie. En pratique, le régime ukrainien et les gouvernements pro-guerre de l'OTAN sont déjà en train d'établir leur position dans les élections américaines en apportant un soutien ouvert aux démocrates.
En fait, Trump a de grandes chances de gagner s'il se présente aux élections. Plusieurs tentatives ont été faites pour bloquer légalement sa candidature, mais jusqu'à présent, on ne sait pas si ces procédures judiciaires suffiront à l'arrêter. De toute évidence, la question de savoir si Trump peut ou non se présenter est une affaire interne aux autorités américaines. Toutefois, il est indéniable que les tentatives visant à arrêter Trump ou à le rendre inéligible sont ouvertement soutenues par les secteurs les plus favorables à la guerre dans la société américaine et internationale. En ce sens, il est possible qu'il n'y ait pas seulement de telles méthodes bureaucratiques pour empêcher Trump de se présenter, mais même des manœuvres illégales, comme la fraude, pour lui faire perdre l'élection d'une manière ou d'une autre.
C'est au peuple américain seul de décider de la meilleure option pour gouverner son pays, mais jusqu'à présent, Trump est le seul candidat à avoir une proposition concrète pour reprendre les négociations de paix. Comme on pouvait s'y attendre, cela suscite l'hystérie chez les partisans d'une guerre prolongée.