Sur le devant de la scène des hypothèses européennes: le “noyau dur”

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“Plan B” ou pas, c’est l’affaire du “noyau dur”, dont on a déjà beaucoup parlé, qui est le plus puissamment dans les esprits, sans qu’on n’en sache rien de précis pour l’instant.

Une illustration très significative du fait est dans cet article de Nicholas Watt, spécialiste européen du Guardian. L’article parle de beaucoup de choses et n’accorde que trois lignes prudentes et vagues à la question. Pourtant le titre et le sous-titre sont orientés vers cette idée, avec le constat que c’est là la plus grande peur des Britanniques, par conséquent la chose la plus importante pour eux.

Titre et sous-titre : « Britain could be left on the fringes — France could form core group and end expansion. »

Les “trois lignes” : Chirac « may be tempted to push for a "core Europe" which would leave Britain and others in "New Europe" on the fringes. This would be resisted by Tony Blair. »

Quand les Britanniques ont peur de quelque chose, c’est que la chose est importante et mérite examen et la plus grande attention. Blair va être en charge de la présidence de l’UE, ce qui n’est pas la position la plus confortable pour lui pour bloquer un “noyau dur”. Schröder est confronté à une élection difficile et une initiative comme le “noyau dur” pourrait être une manière pour lui de se relancer. Chirac pourrait effectivement juger qu’un “noyau dur” est une façon de reprendre la main, en France et en Europe. Cela fait beaucoup d’hypothèses et de conditionnels. Nous sommes dans une période hypothétique et conditionnelle.


Mis en ligne le 30 mai 2005 à 09H45